mercredi 17 septembre 2025

[SATIRE A VUE] Parc éolien de Saint-Brieuc : tournez manège !

 

éoliennes mer
@Unsplash
Le parc éolien implanté au large de Saint-Brieuc devient la curiosité touristique de la région. D'année en année, l'afflux de candidats à une balade au plus près des pylônes va croissant. 

Au large des côtes de Saint-Brieuc, le saccage du paysage marin se fait parc d'attraction. Par milliers les touristes se pressent pour monter à bord des vedettes qui les conduiront voir de près les géants d'acier. Au diable le coût de l'énergie produite par ces machines et tant pis pour les oiseaux cisaillés en plein vol. L'appétit de sensationnel du citadin est insatiable. Sur les pales, il rêve de monter pour faire un tour. La Foire du Trône en pleine mer est la nouveauté qui ravit les autorités locales. Une femme à barbe en haut d'un mât, une baraque à frites au pied de chaque pilier. Le potentiel du site est prometteur. Les grandes roues propulsée par le vent sont déjà là. Il ne reste qu'à leur adjoindre de charmantes nacelles pour qu'elles fassent le bonheur des familles. Et partout des Sandrine Rousseau gonflables qui feront la joie des petits et des grands.

Dans l'Aude, les habitants n'ont pas pensé à faire visiter les hectares de forêts détruits par les flammes. Les terres brûlées, les hérissons calcinés à retrouver en version porte-clés à la boutique souvenir. Clic clic, photos, smartphones à bout de bras. La dette ! Le trou de la dette ! Plus profond que le gouffre de Padirac, plus vertigineux que les abysses océanes ! Et voici une reconstitution grandeur nature du déficit de la France : tout au bout l'Australie.

Le surtourisme guette les Côtes-d'Armor. 5.000 passagers se pressaient l'an dernier pour photographier des pylônes, 15.000 sont attendus en 2025. À seulement 50 mètres de l'éolienne marine, l'émotion est à son comble. Les chiffres impressionnent le visiteur. « Par petite brise, cette machine parvient à faire fonctionner une lampe de poche ». Des oh ! d'admiration fusent des navires. Chacun en veut une dans son jardin.

Les détenteurs de champs de panneaux solaires pâlissent de cette concurrence. Les déchetteries s'en mêlent et exigent un parcours initiatique parmi les rebus de la consommation frénétique. Des pales non recyclables gisent au fond d'un container. Le Tour de France des curiosités mondialistes s'arrête là.

Jany Leroy

dimanche 14 septembre 2025

La part d’ombre de la Belle époque, avec Arnaud-Dominique Houte

Le discours sur l’inégalité de Jean-Jacques Rousseau

 

Un septième texte de notre rubrique « Souvenez-vous de nos doctrines » est à retrouver aujourd’hui, de Jules Lemaître cette fois…

Voilà donc un des ouvrages les plus fameux du XVIIIe siècle ; celui qui a définitivement fondé la gloire de Rousseau et qui, quarante ans après, a peut-être le plus agi (avec le Contrat social) sur la sensibilité et l’imagination des hommes.

Quelle pauvreté, pourtant, sous son apparente insolence ! Toute la thèse est fondée sur l’opposition de la nature, qui serait le bien, et de la société, qui serait le mal : et l’auteur ne définit même pas ce mot de nature. Dieu sait si, pourtant, il a besoin d’être défini ! Pour Buffon, la nature paraît être l’ensemble des forces dont se compose la vie de l’univers. Pour Diderot, la nature est l’athéisme, c’est le contraire des institutions et des lois et c’est, finalement, le plaisir. Pour Rousseau, il semble bien que la nature ce soient les instincts et les sentiments avec lesquels l’homme vient au monde. Or, le désir de durer, celui de ne pas souffrir, celui de vivre en société, celui même d’étendre son être, de posséder, de se distinguer et de dominer sont apparemment et ont été de tout temps parmi ces instincts. Mais, aux yeux de Rousseau, l’invention même de la hache et de la fronde, celle de l’agriculture et de la navigation sont autant de déchéances ; le choix dans l’amour est une déchéance ; la formation de la famille est une déchéance ; la famille sociale est une déchéance ; la notion du bien et du mal est une déchéance. Il nous accorde, il est vrai, que le meilleur moment de l’humanité ç’a été le commencement de la vie en tribu et de la civilisation agricole et patriarcale ; mais, cette concession même, ce qu’il a dit auparavant lui retire le droit de la faire ; et son idéal, c’est, qu’il le veuille ou non (ou alors il a menti auparavant), une humanité composée de sauvages épars dans les forêts, sans habits, sans armes, ni bons ni méchants, solitaires, immuables, et qui ne réfléchissent point. Comme si cela était intéressant, et comme si cela valait même la peine qu’il y eût une humanité sur terre ! C’est cette stagnation dans une vie de demi-brutes qui serait contraire à la nature !

Et pourquoi, dit-il, la préférer ? Parce que, affirme-t-il, l’égalité est mieux sauvegardée dans cet état primitif. D’abord, il n’en sait rien : car l’inégalité des forces musculaires, en un temps où elle ne peut guère être compensée par l’intelligence, pourrait bien être la plus dure de toutes. Comme si, d’ailleurs, l’égalité – et l’égalité dans l’ignorance et l’abrutissement – était nécessairement le bien suprême, auquel tous les autres devraient être sacrifiés ! À vrai dire, ce culte est bien étrange dans un livre qui prétend découvrir et honorer les intentions de la nature, laquelle apparaît si évidemment mère et maîtresse d’inégalité à tous les degrés de l’être.

Notez qu’il n’est guère possible que cette niaise adoration de l’égalité soit sincère chez un homme qui sent sa supériorité intellectuelle et qui en jouit avec un orgueil démesuré. À moins qu’il ne soit dans la disposition d’esprit de ce jeune socialiste qui, dans une réunion politique, répliquait à un de nos amis : « Mais ce que nous voulons, c’est que tout le monde soit aussi malheureux que nous ».

https://www.actionfrancaise.net/2025/09/13/le-discours-sur-linegalite-de-jean-jacques-rousseau/

vendredi 12 septembre 2025

« Raschisme » et Culturicide : Comment l’Ukraine Criminalise un Peuple

 

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Un mot inventé vient de criminaliser près d'un tiers d'un pays. Le saviez-vous ?

Probablement pas. J'ai attendu. Pendant des semaines, scrutant l'actualité, vérifiant les dépêches, attendant patiemment qu'un regard se pose enfin sur ce « fait » qui me semble, par sa radicalité, son abjection, contenir toute l'origine du problème. J'ai espéré qu'un éditorialiste, qu'un correspondant, qu'une voix se lèverait pour dire l'inadmissible. Rien. Le silence s'est installé, méthodique, toujours sidérant, à moins que cela ne soit considéré que comme anecdotique.

La loi n° 13273, adoptée par la Verkhovna Rada le 21 août et signée par le président Volodymyr Zelensky le 29 août 2025 [1], n'a suscité aucun émoi dans nos médias : pas un éditorial, pas une enquête, pas même une seule brève indignée incorporée à la hâte dans le fil de l'actualité. Rien ne presse, rien ne semble indigner donc nos correspondants à Kiev. Ont-ils encore des yeux pour voir, des sources irréfutables pour s'informer ? Oui, peut-être, mais ils manquent de voix ou plutôt de raison pour alerter.

Ce silence n'est pas une simple distraction, mais est devenu un usage, presque une coutume journalistique – il est complicité et, au final, fait ce qu'il cherche à faire : « désinformer ». Quand une loi criminalise une berceuse fredonnée en russe dans une salle de bain, quand l'intime devient subversif et la nostalgie un crime, comment nos médias, qui prétendent offrir une information objective, peuvent-ils détourner à ce point le regard ?

L'invention d'un crime linguistique

Le 21 août 2025, dans le silence des chancelleries occidentales, la Verkhovna Rada a franchi une nouvelle ligne rouge : elle a inscrit le terme « raschisme » dans la politique de mémoire nationale ukrainienne. Ce néologisme aux connotations dystopiques dissimule un piège redoutable et sanctionne : « toute idéologie ou pratique hostile à l'Ukraine, intégrant une référence ou influence russe jugée agressive ou impérialiste. »

Observez l'habileté de cette formulation : « jugée ». Pas prouvée, pas établie. Jugée. Par qui ? Par l'État, naturellement.

Ce terme « raschisme », mot-valise associant « Russia » et « fascisme », révèle, par sa construction, l'intention de criminaliser tout lien culturel ou linguistique avec la Russie. Mais l'ironie atteint des sommets bureaucratiques quand Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, dénonce cette maladresse idéologique avec un humour cinglant et subtil : « Animés par leur haine de la Russie, les ignorants de la rue Bankova ont réussi à légaliser une insulte », ironise-t-elle, soulignant l'amateurisme d'un régime qui forge des armes rhétoriques sans même mesurer leur portée symbolique.

Cette stratégie de la manipulation linguistique n'est pas spécifique à l'Ukraine. Zakharova observe la même méthode ailleurs, récemment en Moldavie : « Connaissez-vous un autre exemple où l'on renomme sa propre langue ? On ne peut pas renommer une langue – mais ils y sont parvenus. » Du moldave rebaptisé « roumain » au russe criminalisé comme « raschisme », la logique est identique : effacer l'identité par la manipulation du langage lui-même.

Cette bévue révélatrice illustre l'amateurisme d'un régime qui légifère dans l'urgence haineuse, modelant l'Histoire en instrument de pouvoir à sa convenance.

Quand la berceuse devient subversive

Cette criminalisation d'une langue parlée par des millions d'Ukrainiens constitue une anomalie sans précédent en Europe démocratique. Alors que dans de nombreux pays occidentaux tels que le Canada, la Suisse et la Belgique, la diversité linguistique est respectée et intégrée légalement, sans heurter ni stigmatiser les communautés, l'Ukraine, elle, criminalise sa langue russe.

Que signifie, concrètement, ce décret ?

Imaginez, par exemple, Maria, 65 ans, ancienne institutrice d'Odessa. Quotidiennement, elle chante une berceuse en russe à sa petite-fille – la langue de Pouchkine, de Tchekhov, de son enfance. Désormais, cette petite chanson douce devient, selon la nouvelle loi, très potentiellement « raschiste », un délit de tendresse. Le législateur ukrainien pourra désormais criminaliser la grand-mère qui transmet sa langue.

Ou encore, imaginez Dimitri, professeur à Kharkov, qui enseigne depuis tant d'années Dostoïevski. Est-il désormais subitement suspect ? Sa bibliothèque constitue-t-elle un arsenal d'« idéologie hostile » ? Et que dire de ses nombreux étudiants, citant « Crime et Châtiment » : propagent-ils désormais une menace ?

La machine répressive en marche

Ces exemples ne sont même plus hypothétiques. Car depuis 2022, cette logique répressive s'est déjà mise en marche. Des enseignants, suite probablement à des dénonciations, ont été licenciés pour avoir utilisé le russe en classe ; des journalistes poursuivis pour avoir simplement cité des sources russes, et ce même à titre critique ; des musiciens interdits de scène pour avoir chanté dans leur langue maternelle. En juillet 2022, une loi ukrainienne avait déjà restreint la diffusion publique de musique russe à la télévision et à la radio, créant une « liste blanche » officielle d'artistes russes autorisés – uniquement ceux ayant publiquement condamné l'agression russe. Les contrevenants s'exposaient à des amendes et à des poursuites administratives, aux conséquences parfois tragiques.

Mais l'absurdité atteint des sommets encore inexplorés : en septembre 2025, Iaroslav Yourtchichine, président de la commission liberté d'expression à la Verkhovna Rada propose d'interdire les films d'animation pour enfants « Masha et Michka » – regardés par 18 millions d'abonnés ukrainiens – parce qu'ils contiennent... un samovar et une balalaïka. Yourtchichine dénonce spécifiquement les « éléments de militarisation » : les épisodes où Masha porte une casquette d'officier soviétique et un casque de tankiste, ainsi que l'ours qu'il interprète comme « symbole russe créant chez les enfants une impression positive de la Russie ». Des instruments de musique suspects deviennent armes de guerre, des histoires pour enfants se transforment en propagande. Voilà où mène le « raschisme » : criminaliser la culture populaire elle-même, transformer l'innocence en menace et la tendresse en délit.

L'Ukraine interdit désormais l'importation de livres imprimés en Russie, et les citoyens russes ne peuvent plus imprimer de livres en Ukraine, sauf à condition d'acquérir la nationalité ukrainienne. Les œuvres d'auteurs russes contemporains sont particulièrement visées. Les enseignants et bibliothécaires doivent respecter ces restrictions, sous peine de sanctions. Des prêtres orthodoxes ont été poursuivis ou contraints de quitter leurs monastères pour avoir utilisé le russe lors de leurs offices. Les médias ukrainiens sont tenus de ne diffuser qu'en ukrainien, et plusieurs journalistes locaux ont été accusés de « trahison » pour avoir simplement interviewé des responsables russes ou cité des médias russes, même à titre critique.

L'État de suspicion généralisée

Le flou entretenu de ce décret n'est certainement pas une maladresse : il est prémédité et calculé — un appel à peine voilé aux délateurs empressés qui savourent leur pouvoir de dénonciation. Ainsi, chaque russophone devient suspect par essence, chaque référence culturelle russe devient potentiellement criminelle. L'État ukrainien institutionnalise, désormais légalement, la suspicion comme méthode de gouvernement – transformant chaque citoyen russophone en coupable potentiel.

Ironiquement, cette radicalisation dépasse et surprend toutes les normes de l'usage des langues. Rappelons que, par ailleurs, la Fédération de Russie, malgré le conflit, n'a jamais interdit l'ukrainien sur son territoire ni criminalisé sa culture comme « idéologie hostile ». La Russie, multiculturelle et multilingue, protège et soutient régionalement toutes ses langues, même les plus minoritaires.

Les Facéties de Zelensky

Cette logique trouve sa parfaite illustration dans la diplomatie schizophrénique de Kiev. À Washington, Zelensky, revêtu exceptionnellement d'un costume, sourit, acquiesce, évoque réconciliation et valeurs européennes. À Kiev, tout s'inverse : ses députés votent la division, des lois qui fracturent le pays.

Cette duplicité stratégique a cependant été évoquée dans les débats internationaux. En 2023, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a documenté des cas précis d'enseignants, de journalistes et de personnalités publiques ukrainiennes poursuivis pour avoir utilisé le russe en public.

Le « raschisme » triomphe, le culturicide est devenu irréversible : la diplomatie n'est que sournoiserie et devient paravent pendant que la loi s'installe et institutionnalise la persécution.

Mais derrière cette duplicité se cache une vérité nue : Zelensky cherche à sauver sa peau. Acculé par ses parrains occidentaux d'un côté, pressé par les extrémistes de l'autre, il n'a plus d'issue que la surenchère. Chaque décret radical, chaque loi liberticide devient une bouée de sauvetage provisoire – non pour son peuple, mais pour lui-même.

Cette radicalisation n'est pas accidentelle, elle est la logique de l'ultranationalisme. Les parrains occidentaux, ceux de la coalition des volontaires, veulent persuader le monde de leur vision unipolaire, portés par leurs convictions polarisantes. Ils distribuent, au détour de chaque déclaration, leur slogan préféré : « La paix par la force. » Est-ce cela, entendre la modération, sans s'interroger sur les causes réellement profondes du conflit, notamment linguistiques et culturelles ?

Zelensky joue un théâtre de paix qui, en réalité, entretient la guerre. Qu'importent les conséquences : il poursuivra, même au prix du dernier Ukrainien. Et si l'Ukraine interne exige toujours plus de radicalisation, il signe le décret qui consacre la rupture. Discrètement. Froidement. Le crime est acté.

La Chronique Annoncée d'une Trahison Historique

Cette dérive s'enracine dans une succession de promesses balayées, reniées, piétinées, traçant une trajectoire vertigineuse et irrationnelle. Maria Zakharova décrit cette destruction méthodique comme des « mines à retardement » : manipulation du parlement, financement d'ONG déstabilisatrices, révisionnisme, confusion historique – toujours la même logique : imputer les fautes de l'ex-URSS à la seule Russie ethnique – autant d'étapes qui conduisent inexorablement à la criminalisation de la culture russe.

Les fondations trahies (1991-1994)

Qui ose se rappeler que le référendum d'indépendance de 1991 promettait une Ukraine respectueuse de ses minorités ? « L'Ukraine a adopté une constitution non-alignée et non nucléaire. Des lois garantissant l'usage de la langue russe aux citoyens russophones ont été adoptées. C'étaient les véritables garanties de sécurité pour l'Ukraine », rappelle Zakharova. Kiev a progressivement anéanti ces promesses à travers une centralisation autoritaire. Le Mémorandum de Budapest de 1994 garantissait les droits linguistiques des russophones en échange de la renonciation nucléaire ukrainienne. Ces droits furent méthodiquement piétinés.

L'ingérence occidentale (2004-2014)

La Révolution orange fit affluer capitaux et technocrates atlantistes, déconnectés des réalités locales. Maïdan 2014, né d'une colère populaire contre la corruption, scella la rupture avec son slogan répété comme une incantation : « Qui ne saute pas est un Moskal ! » — ce terme profondément péjoratif et déshumanisant désigne les russophones comme des êtres inférieurs, quasi sous-humains. Les manifestants, récupérés et instrumentalisés par les plus radicaux avec le soutien de la CIA et dans la perspective d'une intégration à l'OTAN, éructaient en cadence dans une véritable chorégraphie de haine sur les pavés glacés de Kiev. Ce mouvement, initialement spontané, fut rapidement infiltré par des groupuscules néonazis et avalé par un agenda occidental, financé notamment par des réseaux comme ceux de Soros. Ensuite, le coup d'État de Maïdan entériné, Kiev bombarda dès avril 2014 sa propre population du Donbass – bombardements documentés par l'OSCE, avec environ 14 000 morts, dont de nombreux civils, et cela bien avant l'opération militaire russe.

L'escalade légalisée (2015-2025)

Les accords de Minsk, censés protéger l'autonomie orientale, furent sabotés. Merkel l'avoua en décembre 2022 : « Les accords de Minsk de 2014 étaient une tentative de donner du temps à l'Ukraine. » Entre 2019 et 2024, les lois linguistiques effacèrent progressivement la culture russe de l'espace public – mesures jugées par la Commission de Venise comme « disproportionnées » et contraires aux standards européens de protection des minorités. Cette escalade culmina avec les lois de 2022 sur la musique et les livres russes, puis la systématisation des poursuites contre enseignants, journalistes et religieux russophones. Le « raschisme » de 2025 consacra légalement cette logique d'exclusion.

Les Experts Géopolitiques de la Division

Cette course à l'escalade dépasse la seule responsabilité ukrainienne. Zbigniew Brzezinski, dans Le Grand Échiquier (1997), l'avait déjà théorisé : l'Ukraine comme « pivot géopolitique » destiné à affaiblir la Russie. Cette doctrine n'est pas restée théorique ou hypothétique, elle nourrit les thinktanks de la CIA et conseille le Pentagone : chaque administration américaine, depuis Bush jusqu'à Biden, a appliqué cette grille de lecture géostratégique, transformant l'Ukraine en laboratoire d'affaiblissement continu de la Russie. S'appuyant sur l'État profond américain, les néoconservateurs ont méthodiquement financé les révolutions de couleur, formé une génération de « Young Leaders » atlantistes aujourd'hui au pouvoir, et exploité le révisionnisme historique pour maintenir un chaos permanent aux frontières russes.

Cette tactique sournoise trouve une confirmation troublante dans l'observation de Zakharova sur les dirigeants occidentaux actuels : « C'est de la haine qu'ils éprouvent envers nous, une haine qui, toutes ces années, était enfouie quelque part, et qui maintenant éclate pleinement. » Elle souligne l'expression physique de cette hostilité : « Je me souviens du visage de Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État américaine, littéralement déformé à l'évocation de la Russie. » Cette haine a trouvé ses relais les plus zélés.

La complicité du silence occidental

Paradoxalement, presque personne ne s'en soucie : cette politique ukrainienne viole pourtant les principes que l'Union européenne défend ailleurs. Multilinguisme, protection des minorités, dialogue interculturel : ces valeurs, si chères à Bruxelles, sont ici bafouées. L'UE, qui sanctionne la Hongrie pour ses lois sur les ONG financées de l'étranger, ferme les yeux sur une Ukraine qui criminalise une langue parlée par plus de 30 % de sa population.

Le cynisme culmine lorsque Kiev ose, sans nuances, qualifier de « terroristes » les civils russophones du Donbass, qu'elle bombarde depuis 2014, avec l'appui de bataillons néonazis avérés (Azov, Aidar, Secteur Droit) intégrés dans ses forces régulières. La Russie, acculée par cette escalade encouragée par l'OTAN et face aux bombardements intensifiés dès le 16 février 2022, a justifié son intervention comme une protection des populations russophones.

L'Engrenage Fatal

Un État qui traque près d'un tiers de ses citoyens pour leur langue ne construit pas la démocratie : il programme et perpétue la guerre civile tout en réveillant les instincts délateurs les plus vils, offrant aux conformistes l'occasion rêvée de régler leurs comptes linguistiques. Une nation qui fait de sa mémoire un tribunal permanent ne prépare pas la réconciliation : elle institutionnalise la vengeance.

Le « raschisme » n'est pas qu'un mot, c'est un système : suspicion d'État, culpabilité héréditaire, peur légalisée. C'est la méthode des régimes désignant des populations entières comme intrinsèquement dangereuses.

L'ironie atteint ici des abîmes de l'absurde jusque-là inexplorés en Europe : Kiev criminalise le « raschisme » (Russia + fascisme) tout en intégrant officiellement dans ses forces régulières des bataillons ouvertement néonazis, arborant wolfsangel, soleil noir et autres symboles fascistes historiques. Un régime qui dénonce le fascisme russe imaginaire tout en décorant des combattants aux insignes néonazis réels. Stepan Bandera, collaborateur nazi, devient héros national, pendant que fredonner une chanson en russe devient potentiellement criminel. Cette inversion autoritaire révèle la nature profondément perverse d'un système qui combat ses propres démons en les projetant sur l'autre.

Cette radicalisation précède le conflit actuel : les lois linguistiques de 2019, l'interdiction des partis d'opposition – tout existait avant février 2022. L'argument « c'est la guerre » ne peut justifier des politiques antérieures à cette guerre, enracinées dans une idéologie revancharde qui a rendu ce conflit inévitable.

La Fuite en Avant Perpétuelle

Cette radicalisation trouve sa confirmation tragique dans l'attitude ukrainienne face aux pourparlers de paix. Moscou pose comme condition préalable à la paix la reconnaissance des causes profondes du conflit – notamment le sort des populations russophones et la révision des lois linguistiques discriminatoires. Zelensky refuse catégoriquement tout retour en arrière, y compris sur le harcèlement de l'Église orthodoxe ukrainienne. Pourquoi ?

Cette intransigeance révèle le piège dans lequel Zelensky s'est enfermé : prisonnier des éléments ultranationalistes qui ont noyauté son régime, il ne peut plus reculer sans risquer sa survie politique. L'UE et l'OTAN, incapables de reconnaître leur défaite géopolitique, poussent Kiev vers cette radicalité suicidaire plutôt que d'admettre l'échec de leur stratégie d'affaiblissement de la Russie. Ces régiments ultranationalistes, disposant d'une influence politique démesurée, utilisent la guerre comme levier pour verrouiller toute idée de paix.

Washington et Bruxelles préfèrent sacrifier l'Ukraine sur l'autel de leur orgueil plutôt que de négocier en reconnaissant les faits. Chaque sommet, chaque déclaration atlantiste enfonce un peu plus Kiev dans l'impasse, renvoyant systématiquement la diplomatie dans les cordes au profit d'une escalade militaire aux conséquences toujours plus tragiques pour l'Ukraine.

La paix exigerait de reconnaître précisément ce que cette alliance occidentale refuse d'admettre : que leur projet de démembrement de la Russie a échoué ; que leur instrumentalisation de l'Ukraine a créé une tragédie ; que leurs « valeurs démocratiques » ont couvert une oppression institutionnalisée. L'Ukraine se retrouve ainsi condamnée à une fuite en avant perpétuelle, incapable de faire la paix parce qu'incapable – avec ses parrains occidentaux – de regarder ses propres responsabilités.

Regarder la Réalité en Face

Ignorer cette dérive, comme le font les médias occidentaux, c'est se rendre complice de sa perpétuation. Comment expliquer ce silence face à une loi qui transforme ces citoyens fredonnant une chanson en suspects potentiels ? Reconnaître cette escroquerie légalisée obligerait l'Occident à admettre que ses « alliés » se conduisent comme des régimes autoritaires.

L'effroi naît de cette évidence : nous assistons, tétanisés, à la fabrication méthodique d'une tragédie. Cette loi ne pacifiera rien – elle nourrira les ressentiments les plus profonds, transformera chaque interaction quotidienne en soupçon, chaque transmission culturelle en acte subversif. Les russophones, sans voix, déjà martyrisés, s'enfonceront dans une détresse encore plus grande, abandonnés par un Occident qui préfère fermer les yeux.

La résolution de ce conflit exige la reconnaissance des faits, non leur occultation.

Il faudra restaurer les droits linguistiques garantis par le Mémorandum de Budapest, dénoncer la fabrication d'ennemis intérieurs comme méthode de gouvernement, et reconnaître que la paix naît de la justice, non de l'oppression institutionnalisée. L'Occident devra appliquer ses propres standards démocratiques de manière cohérente, plutôt que de les suspendre pour des raisons géopolitiques et idéologiques.

Tant que cette réalité ne sera pas regardée en face, l'Ukraine restera enchaînée à un engrenage qui broie les citoyens en suspects, la culture en crime, la mémoire en poison. La tragédie se nourrira d'elle-même, perpétuellement alimentée par ceux qui, des deux côtés de l'Atlantique, prospèrent dans la division et font commerce de la haine.

L'Histoire jugera. Peut-être dans dix ans, ou plus tard, voire jamais, et alors nous sombrerions dans le pire des scénarios dystopiques, malheureusement plausible, où l'humanité serait égarée et définitivement perdue. Et d'ici là, combien de vies auront déjà été, et seront encore, brisées par cette machine à fabriquer des ennemis intérieurs ? Le système ukrainien, soutenu par des pactes douteux, porte en lui les germes de sa propre destruction. C'est fatal, triste et indéniable : on ne peut gouverner indéfiniment un tiers de sa population par la peur et l'éducation à la haine sans que notre humanité tout entière ne s'effondre.

Cassandre G, été 2025

Sources :

[1] UNN, "Zelensky signed a law officially introducing the term rashism", 29 août 2025 ; Euromaidan Press, "Ukraine legally defines rashism as totalitarian ideology", 29 août 2025.
https://unn.ua/en/news/zelenskyy-signed-a-law-officially-introducing-the-term-rashism
https://euromaidanpress.com/2025/08/29/for-first-time-ukraine-legally-defines-rashism-as-totalitarian-ideology-combining-russian-communist-and-nazi-practices/?utm_source=chatgpt.com#google_vignette

[2] https://www.unian.ua/politics/mulfilm-masha-i-vedmid-proponuyut-zaboronyati-v-ukrajini-novini-ukrajina-amp-13121640.html

https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/raschisme-et-culturicide-comment-l-263186

Qui est l’Empire du Mal moderne ?

 

par Bryan Anthony Reo

Si l’Union soviétique était l’«Empire du Mal» des années 1980, il semble qu’à l’ère moderne, les rôles se soient inversés et que ce soit désormais les États-Unis et l’Occident qui constituent l’Empire du Mal, cherchant à s’imposer, à éradiquer les cultures étrangères et à subjuguer des pays entiers.

La fin de la Guerre froide a offert aux États-Unis une occasion sans précédent de s’ériger en ville rayonnante sur la colline, un exemple de paix, de prospérité et de justice, aux yeux du monde entier. Le prétendu «empire du Mal» de l’Union soviétique avait disparu, laissant place à une réalité unipolaire dans les années 1990 et au début des années 2000.

Qu’ont fait les États-Unis de cette occasion en or de montrer au monde de quoi ils étaient faits ?

Les États-Unis sont intervenus dans de nombreuses régions diverses pour démanteler des nations, plonger des sociétés entières dans le chaos, redessiner les cartes de nombreuses nations, tout en accordant stupidement des garanties à d’autres nations et en insistant sur le fait que certaines frontières ne pourraient jamais être redessinées ou revisitées, canalisant l’énergie de l’Empire britannique d’avant et d’avant la Seconde Guerre mondiale pour distribuer des garanties territoriales à la manière d’un Père Noël de centre commercial distribuant des sucres d’orge ou des bonbons à tout enfant qui y vient pendant la période de Noël.

Depuis 1990, les États-Unis ont laissé derrière eux une traînée de cadavres et de nations brisées. Irak, Bosnie, Serbie, Somalie, Yémen, Afghanistan (encore l’Irak), Syrie, Libye… la liste est longue. En bref, les États-Unis ont accusé l’Union soviétique d’être l’«Empire du Mal», ce qu’elle a pu être pendant un temps, mais ils ont ensuite démontré au monde entier, du moins à ceux qui sont intellectuellement honnêtes et non moralement en faillite, qu’ils sont bel et bien un empire du mal, mais pas du type manifeste du modèle impérialiste traditionnel britannique des années 1920, ni du modèle d’occupation militaire pure et simple et de régimes fantoches du Pacte de Varsovie des années 1960 à 1980.

Alors que les États-Unis piétinaient d’innombrables pays en développement ou puissances de second ordre dépourvues de défenses aériennes intégrées et de forces aériennes modernes (cibles privilégiées des interventions directes des forces conventionnelles américaines), l’Occident ouvrait ses frontières pour accueillir des millions de réfugiés qui allaient bénéficier d’un traitement préférentiel par rapport à leurs propres populations autochtones, dans un véritable retournement de situation ironique.

Les populations que les États-Unis bombarderaient et tueraient allègrement au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie centrale devaient être accueillies à bras ouverts par les tyrannies technocratiques omniprésentes dans l’Union européenne, que les citoyens de ces pays respectifs aient réellement souhaité ou non ces politiques d’ouverture des frontières et l’accueil massif de réfugiés et de demandeurs d’asile.

Comment fonctionne la fausse démocratie occidentale moderne

La pierre angulaire de la fausse démocratie occidentale moderne est que des experts (formés dans l’une des cinq universités possibles) prennent les décisions et que tous les autres travaillent et obéissent. Si vous êtes diplômé de l’Institut d’études politiques et que vous êtes ensuite entré à l’ENA, vous avez une chance de devenir un haut fonctionnaire à Paris ou à Bruxelles, avec un chalet de vacances en Suisse, une maison à Neuilly-sur-Seine et un appartement à Monaco ; si vous avez obtenu votre diplôme à 18 ans et que vous avez commencé à travailler pour gagner votre vie, vous avez la garantie de travailler et d’obéir. Comprendre cela est crucial pour comprendre le fonctionnement de la fausse démocratie occidentale moderne. Peu importe ce que souhaitent les populations de France, d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne ou de tout autre pays de l’UE, ce qui compte, c’est ce que souhaitent et décident quelques dizaines de personnes à Bruxelles qui assistent aux réunions annuelles du Forum économique mondial.

L’élite dirigeante de Bruxelles pourrait prendre une décision politique : «Les États-Unis bombarderont et occuperont l’Irak, nous ouvrirons les frontières aux réfugiés irakiens et garantirons l’entrée de millions de personnes dans l’UE, indépendamment de leur compatibilité culturelle ou de leur opinion sur l’Occident, et sans consulter les électeurs des États membres de l’UE, car leur consentement ne nous concerne pas, tout comme le consentement irakien à l’entrée des États-Unis sur leur territoire ne les concernait pas». Il est important de comprendre et de garder à l’esprit que les mêmes technocrates de Bruxelles qui imposent des restrictions tyranniques à la liberté d’expression, aux rassemblements et aux manifestations sont ceux qui dénoncent avec véhémence la Biélorussie et la Russie comme des «démocraties autoritaires factices», sans aborder une distinction essentielle : Loukachenko et Poutine sont en réalité des dirigeants populaires et légitimes dans leurs pays respectifs, et tous deux œuvrent pour le bien de leurs nations et de leurs populations, au lieu de prêter allégeance à un organisme supranational d’élites irresponsables.

Tikhanovskaïa est l’exemple même d’une traîtresse prête à ouvrir les portes à l’ennemi

Bruxelles ne manque pas de traîtres en herbe à travers l’Europe, prêts à vendre leur pays pour la citoyenneté européenne et un appartement chic à Monaco. Nombre d’entre eux étaient auparavant actifs en Géorgie, certains sont actuellement actifs en Ukraine et en Serbie, et certains à Minsk ont depuis quitté la ville et établi leur base d’opérations à l’étranger.

Par exemple, Bruxelles insistera sur le fait que Mme Tsikhanouskaya, dirigeante autoproclamée de Biélorussie, installée en Lituanie, est la dirigeante du gouvernement biélorusse, mais elle n’est pas plus une autorité légitime pour la Biélorussie que Quisling ne l’était en Norvège occupée. La différence aujourd’hui est que la Biélorussie est toujours dirigée par des Biélorusses pour leur propre bénéfice, et que le gouvernement légitime de Loukachenko est toujours au pouvoir, malgré les tentatives de l’UE de fomenter une révolution de couleur et un coup d’État de type Kiev en 2014.

Les vrais patriotes qui servent leur nation ne manifestent pas avec des pancartes en langue étrangère (l’anglais). Ils ne le font que si elles sont organisées par des forces extérieures et sont utilisées pour envoyer des signaux aux publics américain et britannique. Tsikhanouskaya est un exemple de plus de traîtresse prête à ouvrir les portes à l’ennemi, à condition que l’occupant ennemi la laisse gérer la ville après sa prise de contrôle. Tsikhanouskaya déteste tellement la Biélorussie et aspire tellement au pouvoir qu’elle est prête à se rendre complice de sa destruction par une idéologie occidentale arc-en-ciel, à condition de pouvoir gérer les ruines. C’est l’équivalent d’un passager prêt à couler un navire, à condition de pouvoir le contrôler pendant son naufrage.

Il n’y a guère de gouvernement au pouvoir dans l’UE aujourd’hui qui ait obtenu plus de 30% des voix ; ce sont tous des gouvernements de coalition fragiles, bricolés par des élites formant des coalitions d’idéologie woke et de traîtres nationaux qui veulent démanteler leurs nations au profit de Bruxelles. Lorsqu’un gouvernement légitime est sur le point d’arriver au pouvoir, comme en Roumanie, les élections sont annulées et les candidats interdits. Les démocraties de façade européennes ont recours à des poursuites pénales pour disqualifier les principaux dirigeants de l’opposition (Le Pen en France) et à des enquêtes sur les «positions inconstitutionnelles présumées de la haute direction du parti» (l’AfD fait l’objet d’une enquête en Allemagne). Elles peuvent aussi disqualifier des candidats sur la base de vagues rumeurs d’«ingérence russe», comme en Roumanie, ou encore les inculper et les contraindre à fuir des poursuites à motivation politique, comme en Moldavie. «Quelqu’un qui aurait pu être lié à la Russie a payé dix mille dollars pour diffuser des publicités sur Facebook avant les élections. Notre démocratie a été ingérée ! Elle était si fragile qu’elle n’a pas pu supporter dix mille dollars de publicité. Les élections doivent être annulées et l’opposition interdite !»

En tant qu’entité collective, l’Occident s’est proclamé le summum du progrès et des réalisations humaines, marquant ainsi «la fin de l’histoire» avec l’avènement de la démocratie libérale occidentale (de façade) comme ultime réussite humaine, sociale, économique et politique. Durant cette même période, des nations entières ont été réduites en poussière, de la Libye anéantie et transformée en une série d’États seigneurs de guerre et de territoires contrôlés par les djihadistes qui ont relancé la traite des esclaves, à la Syrie livrée à un bandit trafiquant d’esclaves lié à Al-Qaïda qui a troqué sa cagoule et son uniforme de camouflage contre un costume occidental impeccable, gagnant ainsi la respectabilité de la presse occidentale.

L’Occident s’est autoproclamé «jardin», considérant le reste du monde comme une jungle (pour paraphraser Josep Borrell, soi-disant expert en civilisation). Pourtant, il n’examine jamais son propre rôle dans le nivellement des nations dans la prétendue «jungle» qui existe hors d’Europe occidentale. Il s’agit essentiellement d’un homme qui incendie la ferme de son voisin, puis le qualifie d’«incivil» pour avoir vécu dans les ruines d’une ferme incendiée.

L’empire moderne du mal est celui qui a semé la destruction à travers le monde au cours des trois ou quatre dernières décennies. Ce n’est pas la Russie.

source : New Eastern Outlook

https://reseauinternational.net/qui-est-lempire-du-mal-moderne/

jeudi 11 septembre 2025

La bagnole électrique peine à convaincre : tant mieux !

 

« Alors que l’UE reste déterminée à interdire la vente des véhicules thermiques neufs à partir de 2035, la transition vers l’électrique peine. Une récente enquête révèle que la majorité des acheteurs français restent réticents au passage aux véhicules électriques, malgré les nombreuses incitations financières. Cette tendance, confirmée par la baisse des aides publiques et les restrictions budgétaires, contraste avec la progression rapide des constructeurs chinois qui bouleversent le marché européen… » (« L’Automobile magazine », du 6 septembre 2025).

Assis à ma table de travail, je regarde tomber la pluie. On sent poindre l’automne. Dehors, sous les ondées, quelques dizaines de personnes, manipulées par l’extrême-gauche, semblent vouloir nous faire un remake des Gilets jaunes en  bloquant les carrefours stratégiques de la ville. Au nom de LEUR liberté de manifester, ils empêchent de travailler ou de vaquer à leurs occupations ceux qui voudraient le faire. Au risque de me faire agonir par mes lecteurs, je dis et redis que je suis opposé, depuis toujours, au fait qu’une minorité militante puisse prendre en otage la majorité active du pays. Comme de nombreux Français, je souhaite, j’espère, le départ d’Emmanuel Macron mais ce n’est pas en bordélisant le pays qu’on le fera partir, sachant qu’il a été choisi par le Nouvel Ordre Mondial avec mission de tuer la nation-France. La pagaille – la chienlit comme disait De Gaulle – sert ses visées européistes et mondialistes. Les manifestants d’aujourd’hui sont la troupe de manœuvre, les idiots utiles de la Macronie qu’ils croient combattre. Accessoirement, ils font aussi le jeu de Mélenchon, l’admirateur de Robespierre, qui rêve d’un grand soir, une nouvelle révolution.

Dans mes chroniques, j’écris régulièrement tout le mal que je pense de la Révolution mais je lui reconnais un mérite, UN SEUL. L’Ancien Régime tolérait que les travailleurs aillent manifester leur mécontentement en place de Grève. Or, le 4 juin 1791, la Loi Le Chapelier instaurait le délit de coalition qui interdisait la grève. Il faut noter que, malgré des grèves répétitives sous toutes les républiques, le droit de grève légal est relativement récent : il figure à l’alinéa 7 du préambule de la Constitution de la IVe République, qui date du 27 octobre 1946. Mais parlons d’autre chose :

Par les temps qui courent, les occasions de se réjouir sont de plus en plus rares : le pays va à vau-l’eau ; nous croulons sous les dettes, nous subissons 120 agressions au couteau par jour, plus rien de fonctionne en dehors du trafic de drogue qui devient un véritable fléau national. Le pays est ingouvernable et Mélenchon mobilise ses militants dans l’espoir de prendre dans la rue un pouvoir que les urnes lui refusent (pour combien de temps ?). Lassé de ce climat délétère, j’évite les médias mainstream, les chaînes de télé, de radios ou les journaux à la solde du pouvoir. Mais une plaie du monde moderne fait que je reçois sur mon Smartphone – sans rien demander ! – des notifications de diverses publications qu’il m’arrive de lire en diagonale puisque c’est gratuit. Je m’en voudrais, en effet, de subventionner cette presse pourrie déjà grassement subventionnée, contre mon gré, par NOS impôts. Le hasard a voulu que je tombe sur la chronique d’un canard que je ne lis jamais, L’Automobile magazine. Je dois avouer que sa lecture m’a mis d’excellente humeur car je suis content chaque fois que mon pays et ses voisins européens font de la résistance au terrorisme écolo, aux oukases bruxellois et/ou aux diktats mondialistes. L’auteur de l’article en question se désole que, alors que l’UE a fixé l’interdiction de la vente des voitures thermiques à 2035 (dans le but d’atteindre la neutralité carbone en 2050), malgré les pressions politiques, la réalité révèle une adoption du véhicule électrique encore très minoritaire et freinée par différents facteurs. Une enquête menée récemment auprès de 16 000 automobilistes dans 35 pays (dont une large part en France) témoigne d’une réticence chez les acheteurs. D’après cette étude, 63 % des acheteurs français déclaraient, en avril 2025, qu’ils n’envisageraient pas d’acheter une bagnole électrique, contre seulement 8,6 % qui y pensent, alors que 28,5 % restent indécis. Cette perception est corrélée au type de motorisation qu’ils préfèrent : 48,7 % optent pour les véhicules essence, 42,2 % pour le diesel, tandis que seuls 5 % choisissent l’hybride et à peine 3,2 % optent pour l’électrique. Je suis bien content que nous soyons encore 42,2 % à prôner le diesel (et 90,9 % à vouloir la survie du moteur thermique) ! L’enquête détaille les raisons de cette réticence. La principale est le prix prohibitif des voitures électriques. C’est l’avis de 38,6 % des sondés, suivi par les craintes sur l’autonomie réelle, pointée par 33,7 %…

Le manque de stations de recharge reste un obstacle pour 9,4 %, tandis que 12 % regrettent la valeur de revente. Il semblerait qu’une bagnole électrique se vende aussi difficilement qu’un cercueil à deux places. Un autre élément qui ressort de l’étude est le rôle crucial des subventions et aides publiques dans l’achat. En France, le bonus écologique, incitation payée par le contribuable, a réduit son enveloppe de 1,5 milliard d’euros en 2024 à 1 milliard en 2025. Les aides sont comprises entre 3000 et 4200 euros. Auparavant, elles étaient de 7000 euros pour les ménages modestes. L’État-providence, l’État racketteur, est toujours prêt à dépenser NOTRE argent… De nombreux pays ont réduit voire carrément supprimé leurs dispositifs d’aides : la Suède en 2022, l’Allemagne fin 2023, ce qui a entraîné des baisses importantes de ventes de bagnoles électriques. Dans un monde d’assistés, ces données soulignent que la demande reste très dépendante des aides de l’État. Les économistes sérieux pensent que la transition ne pourra se faire que lorsque les consommateurs adopteront l’électrique pour ses économies d’usage et non pour ses aides financières. Parmi les 8,6 % favorables, les motivations sont les frais d’entretien réduits (46,5 %), liés à la simplicité mécanique, et la hausse des prix du pétrole. Viennent ensuite des raisons fiscales (14 %), avec des réductions ou exemptions de taxes automobiles dans plusieurs pays, notamment en France, Allemagne et Pays-Bas. Les aides publiques directes motivent 13,3 % des acheteurs, tandis que l’impact écologique explique 18,4 % des choix. Notons que l’expansion des ZFE – qui, je l’espère, vont définitivement disparaître – a modifié leur décision qui était une contrainte et non un véritable choix (7,8 %). En effet, des tas de gens sont passés à la bagnole électrique, contraints et forcés par la politique débile de quelques maires écolos.

C’est une atteinte à la liberté ; c’est tout simplement scandaleux !

Mais cette faible appétence pour la voiture électrique a aussi un aspect dramatique. En 2025, plusieurs grands constructeurs ont annoncé des suppressions d’emplois massives en raison des droits de douane et des réorganisations de production. Stellantis a mis au chômage 900 salariés sur cinq sites aux États-Unis et carrément suspendu la production dans ses usines au Mexique et au Canada. General Motors a annoncé le licenciement de plus de 3000 ouvriers. Nissan prévoirait de supprimer 10 000 emplois dans le monde et de fermer sept de ses usines. En parallèle, la concurrence chinoise s’intensifie. BYD, a augmenté ses ventes en Europe de 359 % en un an, dépassant Tesla et ce, malgré une hausse des droits de douane sur les voitures importées. Cette première vague d’adoption de la voiture électrique, encouragée par les aides étatiques, s’essouffle. C’est une très bonne chose ! La bagnole électrique trouve progressivement sa place comme seconde voiture dans les foyers, mais la majorité reste attachée au thermique. J’en suis fort aise ! Pourvu que ça dure !

En France en 2024, les voitures électriques représentent seulement 3 à 4 % du parc total roulant (1,3 million sur près de 39 millions de véhicules), mais la part dans les ventes de voiture neuves approche 17 %. J’espère vivement que la résistance continuera. On peut être amoureux des belles mécaniques et faire preuve, de temps en temps, d’ouverture d’esprit. On nous serine que la voiture électrique, c’est la solution d’avenir, la seule voie pour sauver la planète, et la France s’est engouffrée tête baissée dans le tout électrique. Nos dirigeants ont enjoint les constructeurs de tout miser sur l’électrique. Bruxelles leur interdit de faire de la publicité pour les voitures qui ne sont pas électriques (ou hybrides), alors même que nous étions devenus leaders en matière de moteurs thermiques. On va donc encore tuer un secteur industriel sur notre sol ; UN DE PLUS ! Les Chinois, leaders dans le domaine de la voiture électrique, travaillent en parallèle sur des moteurs thermiques d’avenir. Quand ils seront au point, nous nous ne saurons plus en fabriquer.

On appelle ça se tirer une belle dans le pied, c’est de la folie !

Eric de Verdelhan

https://ripostelaique.com/la-bagnole-electrique-peine-a-convaincre-tant-mieux.html

mercredi 10 septembre 2025

Montée des océans : une étude néerlandaise contredit les scénarios catastrophistes du GIEC

 

oceans

Depuis des décennies, les rapports alarmistes du GIEC et les gros titres médiatiques martèlent que la fonte des glaces et le réchauffement climatique provoqueraient une accélération inquiétante de la montée des océans, menaçant villes côtières et civilisations entières. Mais une étude néerlandaise vient d’apporter un démenti cinglant : dans 95 % des cas étudiés à l’échelle mondiale, aucune accélération significative du niveau de la mer n’est détectable.

Une analyse des données réelles plutôt que des modèles

Intitulée A Global Perspective on Local Sea Level Changes, cette recherche a été menée par l’ingénieur néerlandais Hessel Voortman, spécialiste de l’hydraulique et des infrastructures côtières, et par l’indépendant Rob de Vos. Contrairement aux travaux habituels du GIEC, basés sur des projections informatiques, les auteurs se sont appuyés exclusivement sur des données de terrain, couvrant plusieurs décennies.

Leur conclusion est sans appel : en moyenne, l’élévation du niveau des mers en 2020 atteignait environ 1,5 mm par an, soit près de 15 centimètres par siècle. Un chiffre deux à trois fois inférieur aux 3 à 4 mm par an fréquemment cités dans les publications internationales et repris par la presse.

Plus surprenant encore, l’étude montre que les variations enregistrées s’expliquent largement par des phénomènes naturels : le niveau était historiquement bas en 1993 et élevé en 2020, ce qui accentue artificiellement les tendances. Dans les 5 % de sites où une accélération a été constatée, les chercheurs estiment que des causes locales non liées au climat (mouvements de terrain, aménagements portuaires, etc.) sont plus plausibles qu’un effet global du réchauffement.

Un travail indépendant qui interpelle

Voortman, fort de trente ans d’expérience dans les projets de protection côtière, s’est dit « choqué » qu’aucune analyse globale de ce type n’ait été réalisée auparavant. Il souligne également que son étude n’a bénéficié d’aucun financement extérieur, ce qui la met à l’écart des influences politiques et économiques qui pèsent souvent sur les recherches climatiques.

En 2023 déjà, l’ingénieur avait publié un rapport montrant que le littoral néerlandais ne connaissait pas la hausse redoutée. Cette nouvelle étude vient élargir le constat à l’échelle mondiale et confirme que les modèles du GIEC « surestiment significativement » les évolutions locales.

Si Voortman ne remet pas en cause l’utilité des modèles pour certaines projections, il insiste sur la nécessité de distinguer les scénarios théoriques des observations réelles, en particulier pour les politiques d’aménagement ou de protection des zones côtières.

Ce rappel à la rigueur scientifique rejoint les critiques exprimées par de nombreux observateurs, lassés des discours catastrophistes répétés depuis un quart de siècle. Comme l’a résumé le journaliste américain Michael Shellenberger, qui a interviewé Voortman : « Pendant plus de vingt-cinq ans, on nous a répété que le changement climatique provoqué par l’homme doublait la vitesse de la montée des océans et menaçait notre civilisation. Toutes ces affirmations se révèlent fausses. »

Cette étude, bien que novatrice, ne manquera pas de susciter la polémique dans un contexte où l’écologie est devenue autant un enjeu politique qu’un objet scientifique. Elle illustre en tout cas une fracture persistante : d’un côté, les modèles alarmistes utilisés pour justifier des politiques de transition coûteuses ; de l’autre, des données de terrain qui peinent à confirmer l’emballement annoncé.

Une chose est certaine : les résultats néerlandais relancent la nécessité d’un débat ouvert et honnête sur le climat, loin des slogans anxiogènes et des intérêts idéologiques.

Photo : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthogaphe, syntaxe) par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine.. 

https://www.breizh-info.com/2025/09/10/250929/montee-des-oceans-une-etude-neerlandaise-contredit-les-scenarios-catastrophistes-du-giec/

mardi 9 septembre 2025

Qui était le vicomte de Turenne ? avec Arnaud Blin

1715 : La fin du Grand Siècle et l'avènement d'un monde en pleine mutation

Medvedev : la Finlande est responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, tout comme l’Allemagne

 

Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a justifié une possible révision des réparations de guerre dues par la Russie, accusant la Finlande d’être responsable, au même titre que l’Allemagne, du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale et de se complaire dans un anti-russisme exacerbé.

La politique d’Helsinki donne à la Russie toutes les raisons de revoir son refus d’accorder des compensations importantes pour les dommages causés par les actions de la Finlande pendant la Seconde Guerre mondiale, a déclaré Dmitri Medvedev dans une tribune publiée par l’agence TASS. Il a souligné que les 300 millions de dollars de réparations prévus dans le Traité de paix de Paris de 1947, dont 226,5 millions ont été effectivement versés, constituaient un «geste de bonne volonté» de la part de l’URSS, qui n’est pas apprécié à sa juste valeur par les générations finlandaises actuelles.

«Il est clair que ces fonds ne couvrent pas tous les dommages que la Finlande nous a infligés : la Cour suprême de Carélie les a estimés à 20 000 milliards de roubles (plus de 245 milliards de dollars, ndlr). Nous en avons pleinement le droit. Surtout dans le contexte de l’hystérie militariste antirusse renforcée en Finlande par le bruit des armes», a déclaré Medvedev.

Medvedev a souligné que la Finlande, en tant qu’État satellite du Troisième Reich, est responsable du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale au même titre que l’Allemagne. Il a rappelé l’utilisation des aérodromes finlandais par les troupes allemandes et a évoqué le rôle important joué par l’armée finlandaise pendant le siège de Leningrad (aujourd’hui Saint-Pétersbourg).

Le vice-président du Conseil de sécurité russe a affirmé que c’est grâce à l’armée finlandaise que le Troisième Reich a pu transférer une partie de ses troupes vers d’autres fronts lors de l’attaque contre l’URSS. «La responsabilité des vies gâchées et des destins brisés de millions de civils soviétiques, qui n’ont pas eu le temps d’évacuer les régions occidentales vers l’intérieur du pays (surtout au début de l’offensive rapide de la Wehrmacht) et qui ont ensuite subi les souffrances amères de l’occupation nazie, repose donc sans aucun doute sur les autorités finlandaises de l’époque», a-t-il écrit, ajoutant que c’étaient les dirigeants d’Helsinki qui «ont offert ce «cadeau» sanglant d’allié au Reich».

Les héritiers des fascistes finlandais

Medvedev a souligné à cet égard que la croix gammée n’avait disparu du drapeau de l’armée de l’air finlandaise qu’en 2020. «Ce n’est d’ailleurs qu’en août 2025 que les Finlandais ont consenti à retirer le symbole nazi des drapeaux de leurs forces armées dans le cadre de la réforme des étendards, en se référant à des pressions extérieures», a-t-il précisé.

Selon lui, les héritiers idéologiques des envahisseurs fascistes finlandais donnent constamment des raisons à la Russie de leur en vouloir. Après avoir rejoint l’OTAN, qui «désigne la Russie comme son ennemi», la Finlande moderne «bafoue ouvertement et grossièrement» les fondements historiques et juridiques sur lesquels elle repose.

La Finlande est devenue «anti-russe» plus rapidement que l’Ukraine

«On a fait de la Suomi, avec une tradition historique de génocide de la population slave et un climat nationaliste local propice, un pays agressivement «anti-russe», encore plus rapidement que dans le cas de l’Ukraine : au lieu des plans de finlandisation de cette dernière, discutés à un certain moment, l’ukrainisation de la Finlande s’est rapidement déroulée», a écrit Medvedev.

Selon lui, l’hystérie autour de la menace russe en Finlande semble ridicule. «La Finlande envisage sérieusement de se joindre à l’initiative délirante et destructrice pour la nature de la Pologne et de la Lituanie visant à faire artificiellement de leur propre territoire un «marécage» afin de se protéger contre une «invasion russe» prétendument imminente», a-t-il souligné.

Le président finlandais Alexander Stubb a évoqué, lors de sa visite à Washington le 18 août, la longue frontière de son pays avec la Russie et «l’expérience des relations» forgée pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a déclaré que la solution trouvée en 1944 pourrait inspirer un règlement en 2025.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a alors rappelé au dirigeant finlandais que la Finlande avait été en état de guerre de 1939 à 1940, puis de 1941 à 1944, évoquant les victimes causées par les Finlandais à l’URSS, notamment un génocide à Leningrad, et s’est demandé si Stubb avait bien fait référence à cela.

source : RT France

https://reseauinternational.net/medvedev-la-finlande-est-responsable-du-declenchement-de-la-seconde-guerre-mondiale-tout-comme-lallemagne/

Être enfant au Moyen Âge, avec Didier Lett

samedi 6 septembre 2025

20 000 lieues sous la mondialisation

 

Aujourd’hui, un cinquième conte populaire de Jules

par Philippe Lallement

Dans l’année 2042, alors que le monde sombrait dans les turbulences et le désenchantement, un savant éminent, le professeur Charles Moras, observait, dans son laboratoire d’analyse stratégique situé au cœur de Paris, au 10 rue croix des petits champs très exactement, les mutations profondes qui affectaient la civilisation. Il avait, depuis des années, scruté les indices d’un déclin que lui, qui considérait le désespoir en politique comme une sottise absolue, n’avait jamais voulu admettre, mais qui, aujourd’hui, semblait se dessiner avec une clarté glaciale.

« Les signes sont là, mes amis, les derniers camelots », disait-il à ses collaborateurs, réunis autour de son bureau comme les membres d’une expédition face à un phénomène inexpliqué. « La mondialisation, ce monstre insatiable, est en train d’engloutir les derniers vestiges de ‘la civilisation ».

La planète avait changé. L’Occident des Lumières, ce phare de la pensée rationnelle noyait la planète dans l’uniformité d’un système global homogène. Autour de lui, la planète s’était métamorphosée en un gigantesque réseau d’échanges, mais à quel prix ? La diversité des cultures s’était dissoute dans un marché commun où la recherche du profit prime sur les idéaux traditionnels.

Moras, homme de science politique et de lettres, avait fait un pari audacieux : pouvoir changer le cours des choses, sauver ce qui pouvait l’être encore de l’ancien ordre classique. Il avait fondé un groupe secret de penseurs et de stratèges, un cercle restreint baptisé « Action française ». Leur objectif était clair : inverser le processus de mondialisation avant qu’il ne consume ce qui restait de l’héritage intellectuel et moral des siècles passés.

« Mais comment ? » demandait l’un de ses plus jeunes disciples, l’audacieux Olivier Jiheaux, un ancien chef d’entreprise devenu désillusionné. « Les grandes puissances économiques, les multinationales, les géants technologiques… ils nous écrasent, et la culture des nations s’effrite dans cette marée de production de masse. »

Moras se leva, le regard brillant d’une détermination farouche. « Il est possible de renverser le cours des événements, mais cela nécessite une volonté et un savoir-faire que nous seuls nationalistes intégraux, à travers la science politique de l’empirisme organisateur, pouvons maîtriser. La réponse réside dans un nouveau système, non plus fondé sur l’individualisme mais sur le fédéralisme et l’autogestion des peuples. Un système où les nations, tout en maintenant leurs spécificités, se libèrent du joug des multinationales. »

L’équipe commença alors à élaborer un plan audacieux : la construction d’une alliance latine qui respecterait la diversité culturelle, l’écologie et les principes fondamentaux de justice sociale. Une alliance capable de résister à l’irrésistible poussée des technocrates cosmopolites. Les prototypes furent testés dans le laboratoire champêtre du CMRDS, mais la tâche s’avérait herculéenne. La mondialisation, telle une vague déferlante, semblait impossible à arrêter.

Les mois passèrent… et l’intensité de la crise sembla atteindre un point de non-retour. Dans le monde entier, des manifestations éclatèrent. Les jeunes invisibilisés des provinces périphériques, désemparés par le manque de sens de leur existence, se révoltèrent contre l’ordre mondial basé sur l’économie d’abord, le wokisme et l’islamo-gauchisme. Mais malgré l’ampleur des protestations, la machine démocratique restait en marche.

Un jour, alors que Moras contemplait les archives historiques sur l’étagère poussiéreuse de son bureau, une pensée le traversa. Peut-être, se dit-il, que la véritable lutte résidait non pas dans une tentative désespérée d’arrêter la mondialisation, mais de lui faire achever le cycle infernal des Lumières.

« Nous devons réveiller en l’homme ce qui reste de sa liberté intérieure », murmura-t-il, une lueur d’espoir allumant ses yeux fatigués. « Les traditions ne sont pas mortes. Elles dorment en chaque esprit, et c’est à nous de les raviver. »

Ainsi se termina la première phase du projet d’Action française. Sa stratégie en comptait cinq comme l’avait défini son vieux sociologue stratège Michel Aucarré.

https://www.actionfrancaise.net/2025/09/05/20-000-lieues-sous-la-mondialisation/

mardi 2 septembre 2025

ET SI C'ETAIT VRAI ? : VOICI POURQUOI MACRONERON VEUT -entre autres- LA GUERRE AVEC LA RUSSIE

 

Voilà pourquoi Macron et ses amis veulent que ça continue: rétrocommissions, villas, Lamborghini ukrainiennes sur la Côte d’Azur. La guerre est perdue, mais le business de la corruption, lui, roule toujours .

Avoirs Russe envolés ! ATTENTION CA RISQUE DE PETER ! ! 

Dans une vidéo explosive  doublée en français, Alex Krainer — analyste de marché, auteur et ancien gestionnaire de 'Hedge Fund' — révèle une information sidérante :
 Les avoirs russes gelés en France étaient de 71 milliards €.
 Aujourd’hui, il ne reste plus que 25 milliards €.
 46 milliards € ont disparu… sous la gestion du gouvernement Macron. 
 Conséquence explosive :
En cas d’accord de paix ou si la Russie gagne la guerre, ces avoirs doivent être libérés.
Mais comment rembourser une somme qui s’est volatilisée 
Vous comprenez maintenant pourquoi Macron s’acharne à prolonger la guerre ? 
Une paix immédiate ferait éclater au grand jour ce scandale financier sans précédent.

Regardez la vidéo complète traduite en français ci-dessous: 

                                 

En théorie, détourner de l’argent gelé constitue un crime financier, mais en pratique, quand il s’agit d’un État ou d’un gouvernement, c’est bien plus complexe. Voici une analyse claire et sans détour :

1. Le cadre légal: Les avoirs gelés appartiennent toujours au propriétaire initial (ici, la Russie ou ses entités), même si leur utilisation est bloquée. Voler, détourner ou utiliser ces fonds sans autorisation viole : Le Code pénal français (vol, abus de confiance, détournement de fonds). Le droit international (violation des sanctions ou des conventions de protection des biens). Les traités européens qui encadrent les gels d’actifs. En droit pur, cela peut mener à des peines de prison pour les responsables et des amendes massives.

2. La réalité politique: Quand le vol est commis par un gouvernement, il devient quasiment intouchable : Les dirigeants bénéficient d’une immunité en exercice. Les juges nationaux ne peuvent pas ouvrir de procédures contre l’État lui-même. Seules des juridictions internationales (comme la CIJ ou un arbitrage international) pourraient condamner l’État fautif — ce qui prend des années et nécessite une pression diplomatique énorme. En clair : Macron ou ses ministres ne risquent rien tant qu’ils sont au pouvoir.

3. Le risque futur: Si la guerre s’achève et que la Russie obtient une décision internationale favorable, la France pourrait : - Être obligée de rembourser les 46 milliards disparus,

- Payer des indemnisations et pénalités,

- Et voir des responsables poursuivis symboliquement (mais rarement emprisonnés).

https://x.com/cesarinijosy/status/1960994041526386907

«Guerre de haute intensité» : la France mobilise ses hôpitaux face à l’éventualité d’un conflit d’ici mars 2026
Une lettre, envoyée par le gouvernement aux Agences régionales de santé, a demandé aux hôpitaux de se préparer à un « engagement majeur » d’ici un an, en cas de conflit armé généralisé en Europe.   

Selon les révélations du Canard enchaîné, les Agences régionales de santé ont reçu un document, datant du 18 juillet 2025, dans lequel il était précisé que les hôpitaux devaient se tenir prêts à accueillir des milliers de soldats blessés, évoquant « une guerre de ‘haute intensité’ ».

Sur BFMTV-RMC ce mercredi, la ministre de la Santé et du Travail, C.Vautrin, s’est voulu rassurante: NON: elle rame ! !                    Un soutien sanitaire «en situation de conflit de haute intensité»

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  https://x.com/BFMTV/status/1960616388864672167

LE MANUEL DE SURVIE DE MACRONERON BIENTÔT DANS VOTRE BOITE

Dans un contexte international incertain, le gouvernement français s'apprête à distribuer un livret de survie à tous les ménages : le livret va préciser les démarches à adopter en cas de crise, s'agit-il d’un accident industriel, d'un événement climatique grave... ou d'un conflit armé. (20 Mars 2025)

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https://fr.euronews.com/culture/2025/03/20/un-manuel-de-survie-sera-envoye-a-tous-les-menages-francais-avant-lete#:~:text=Dans%20un%20contexte%20international%20incertain,ou%20d'un%20conflit%20arm%C3%A9.

Les choses sont de plus en plus claires. Alors que Trump veut se désengager de la guerre en Ukraine, tout en obligeant l’Europe à lui acheter des armes, MacroNéron multiplie les phrases provocatrices contre Poutine, et demande aux hôpitaux français d’être prêts à accueillir 100.000 blessés dans 6 mois, dans le cas d’une éventuelle guerre.

Et il ne parle pas d’une guerre interne à la France, entre les envahisseurs et les Français

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https://pierrecassen.ripostelaique.com/2025/08/30/macron-reve-dune-guerre-contre-la-russie-pour-achever-la-france/