mercredi 23 avril 2025

La meilleure chose que Trump puisse faire maintenant est de se retirer de la guerre Russie-Ukraine

 

Ces deux derniers jours, l’administration Trump a publié des rapports extrêmement contradictoires sur les progrès réalisés dans le cadre de son initiative visant à conclure un accord de paix mettant fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Soit ils progressent bien et sont proches du succès, comme l’a commenté le vice-président J.D. Vance, soit ils prendront fin dans les prochains jours si les parties belligérantes restent obstinées et leurs positions irréconciliables, comme l’a déclaré hier le secrétaire d’État Rubio.

Trump lui-même, dans ses diverses déclarations aux journalistes, est passé d’une position à l’autre et inversement, nous laissant tous dans l’expectative quant à ses véritables intentions. Toutefois, il y a suffisamment de raisons de croire que l’administration annoncera qu’elle quitte les pourparlers et qu’elle passera à d’autres questions de politique étrangère inscrites à son ordre du jour. J’exposerai brièvement ces raisons ci-dessous.

Ce que je n’aborderai pas, c’est ce que signifie pour toutes les parties en guerre, y compris les Européens, le fait que les États-Unis se lavent les mains de cette guerre. Washington va-t-elle quand même poursuivre son rapprochement avec Moscou et assouplir les sanctions ou va-t-elle imposer de nouvelles sanctions plus sévères à la Russie ? Cessera-t-elle tout financement et toute livraison d’armes à l’Ukraine, ou autorisera-t-elle les Européens à acheter ses armes pour les livrer à Kiev ? Les indices indiquant l’une ou l’autre de ces éventualités sont encore insuffisants pour se risquer à une supposition.

Ces derniers jours, j’ai fait remarquer les contradictions dans les positions sur l’issue préférée de la guerre entre les « durs » Marco Rubio et le général Kellogg d’une part, et Steve Witkoff, plus favorable à la Russie, d’autre part.

D’après les rapports sur ce qui s’est passé hier à Paris, il semblerait que la ligne de Kellogg sur l’issue de la guerre en Ukraine ait pris le dessus. Cela laisserait les Russes en possession de la partie des oblasts (provinces) de l’est de l’Ukraine qu’ils occupent actuellement, figeant la ligne d’engagement là où elle se trouve actuellement. Elle établirait un protectorat européen sur la partie la plus occidentale de l’Ukraine, probablement avec des « bottes sur le terrain ». Enfin, elle laisserait intact le régime kiévien, violemment anti-russe, et maintiendrait un État souverain croupion ukrainien au milieu.

Cette solution à la guerre semble avoir prévalu sur la solution alternative proposée par l’émissaire personnel de Donald Trump, Steve Witkoff, qui semblait s’être rangé du côté du scénario russe de fin de guerre dans lequel Moscou obtient les quatre oblasts de l’Est dans leur intégralité, et pas seulement ceux à l’est de la ligne de confrontation, où l’Ukraine déclarerait sa neutralité, où la présence de troupes ou d’infrastructures étrangères serait interdite, et où la taille de l’armée ukrainienne serait spécifiée dans l’éventuel traité de paix, ainsi que des dispositions garantissant le respect des droits des russophones vivant dans le croupion ukrainien.

Je vois le soutien envers la solution Kellogg dans ce qui s’est passé à Paris à l’invitation d’Emmanuel Macron. Les Américains, menés par Rubio et Witkoff, se sont assis d’un côté de la table, tandis que les négociateurs ukrainiens se sont assis avec les représentants européens de l’autre côté. En apparence, les Européens ont été invités à ces pourparlers parce qu’une paix définitive ne sera possible que si, à son terme, les Européens la soutiennent et acceptent de lever leurs propres sanctions à l’égard de la Russie.

A l’issue des discussions, les Européens se sont déclarés satisfaits d’y avoir participé, estimant qu’il était important de parvenir à un alignement de vues avec les Américains. Les Américains, quant à eux, ont déclaré que la contribution des Européens avait été « constructive ». Ils estiment avoir persuadé les Européens d’accepter les réalités de la situation, à savoir les résultats du champ de bataille, sans autre précision

Bien que les participants aient déclaré que la question des garanties de sécurité pour l’Ukraine n’avait pas été abordée, c’est-à-dire les spécificités des propositions européennes visant à mettre des « bottes sur le terrain » en Ukraine, le fait même que les Européens aient été satisfaits de la teneur de la discussion indique une victoire pour la position de Kellogg contre la position de Witkoff, favorable à Poutine.

Nous n’avons pas entendu les négociateurs ukrainiens, mais ils n’ont pas dû être satisfaits des dispositions de la solution Kellogg concernant la disposition du territoire ukrainien actuellement sous occupation russe. Kiev rejette catégoriquement toute concession territoriale à la Russie.

Pour ces raisons, je pense qu’un compromis 50-50 entre ce que veulent les Européens et Kiev et ce que veut Moscou est tout à fait irréalisable. Les désirs des parties belligérantes s’excluent mutuellement et aucune n’acceptera le compromis proposé par l’administration Trump. La seule question est de savoir qui, de Kiev ou de Moscou, sera le premier à rejeter publiquement le compromis, risquant ainsi de provoquer la fureur de Trump.

Dans ces conditions, je m’attends à ce que Trump se retire de la guerre en Ukraine d’ici une semaine. Lorsque le vainqueur d’une guerre est clairement visible, il est irréaliste et futile d’exiger de lui qu’il renonce aux objectifs qui l’ont poussé à déclencher cette guerre, à savoir maintenir les États membres de l’OTAN hors d’Ukraine et garantir le respect des droits de l’homme des russophones vivant en Ukraine. Il est encore plus absurde d’attendre du vainqueur qu’il capitule devant le perdant, comme l’exigent Kiev et l’UE, et qu’il renonce à tous les gains territoriaux obtenus sur le champ de bataille.

Gilbert Doctorow 

Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.

https://lesakerfrancophone.fr/la-meilleure-chose-que-trump-puisse-faire-maintenant-est-de-se-retirer-de-la-guerre-russie-ukraine

Fierté française ! Petite histoire de l’Armée française

 

“La France s’est bâtie au fil de l’épée”

Des générations de soldats ont forgé l’histoire de notre Nation. Des héros qui étaient autrefois bien connus : les Arvernes de Gergovie, les Francs de Tolbiac, les chevaliers de Bouvines, les mousquetaires de Maastricht, les grognards d’Austerlitz, les poilus de Verdun, les Français libres de Bir Hakeim, les parachutistes de Dien Bien Phu…

Découvrez leurs histoires et celle de l’armée française à travers le récit de leurs exploits : leurs victoires éclatantes et leurs défaites héroïques, ces batailles décisives qui ont construit la légende de l’armée française.

Ces récits ne sont pas seulement des pages d’histoire militaire, ces combats et ces sacrifices ont marqué le pays dans lequel nous vivons.

C’est le voeu de cette Petite Histoire de l’armée française de contribuer à les faire connaître aux plus jeunes.

Une très belle édition reliée avec signet de couleurs. Des dessins pleine page, magnifiques reconstitutions du padre Charles-François Ngô, expressions vivantes de ces batailles, soutiennent un texte fourni.

La chronologie des événements resitue le contexte et offre au jeune et moins jeune lecteur un morceau d’épopée et de fierté.

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE

Petite histoire de l’Armée française, de Efflam maizières, Dessins du padre  Charles-François Ngo, Editions Pierre de Taillac, 98 pages, 22.90 €.

https://www.medias-presse.info/fierte-francaise-petite-histoire-de-larmee-francaise/204043/

Russie – Ukraine : le difficile chemin vers la paix

 

par Elsa Boilly

Mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine s’est avéré plus compliqué que ce que Washington avait envisagé.

Le délai fixé par Donald Trump pour mettre fin du moins à la phase chaude du conflit entre la Russie et l’Ukraine, a expiré. Mais au lieu d’un cessez-le-feu de 90 jours avec une prolongation ultérieure pour une durée indéterminée, seule une trêve pascale de courte durée a été annoncée. Ce n’est pas un échec de la stratégie de Trump (car les négociations se poursuivent, et il n’est pas du tout exclu qu’elles aboutissent bientôt), mais ce n’est pas non plus son triomphe pour l’instant. Il n’y a pas encore d’exploit qui mérite un prix Nobel de la paix. Il n’y a qu’une preuve convaincante que tous les conflits internationaux ne peuvent pas être résolus par une offensive diplomatique cavalière, même si le président américain affirme le contraire.

Dans le processus de négociation russo-américain, ainsi que dans les négociations qui y sont liées (avec la participation de l’Ukraine et des alliés européens des États-Unis), trop de choses restent cachées au grand public. Trump estime que les négociations sur des questions complexes préfèrent le silence et que le public doit se contenter des affirmations constantes de la Maison-Blanche que tout va bien.

Le président américain et son équipe ont signalé avec insistance, par le biais des médias et de déclarations publiques, que la Maison-Blanche ne se satisferait pas de négociations juste pour le processus en soi. Un résultat tangible est nécessaire, et ce, le plus rapidement possible. La dernière déclaration de ce type a été faite avant Pâques par le secrétaire d’État américain Marco Rubio après des négociations à Paris avec des représentants du Royaume-Uni, de la France et de l’Ukraine. «Nous devons déterminer ici et maintenant, dans les prochains jours, si un cessez-le-feu est réalisable à court terme. Parce que sinon, nous avons aussi d’autres priorités», a-t-il déclaré.

Les paroles du secrétaire d’État contrastaient fortement avec ce que le vice-président J. D. Vance a dit le même jour. Il a déclaré qu’il était «optimiste» quant aux perspectives de rétablir la paix en Ukraine. Qu’est-ce que cela signifie ? Est-ce la preuve de désaccords au sein de l’équipe de Trump, dont la presse américaine a fait état à plusieurs reprises, en citant uniquement des sources anonymes ? Ou peut-être que Rubio a simplement été chargé de constater un fait et d’exposer les véritables intentions du président américain ?

Les propos de Rubio peuvent être interprétés comme un avertissement aux Européens que s’ils ne coopèrent pas avec Trump, les États-Unis sont prêts à cesser complètement leur soutien à l’Ukraine, la laissant ainsi à leur charge. Une image claire s’est formée dans les médias selon laquelle c’est le Kremlin qui retarde la conclusion d’un accord de paix, guidé dans son dialogue avec les Américains par le principe «vous voulez un cessez-le-feu, alors efforcez-vous : remplissez nos conditions, levez les sanctions, venez à notre rencontre». Mais Trump voit-il la situation de la même façon ?

Pour lui, le principal obstacle pourrait être les Européens. L’inadmissibilité des concessions territoriales de la part de l’Ukraine et la levée des sanctions contre la Russie, c’est la position de principe de l’UE partagée par la grande majorité des États qui en font partie. Et Steve Witkoff, responsable des contacts avec le Kremlin dans l’équipe de Trump, a déjà laissé entendre à plusieurs reprises que l’abandon par Kiev d’une partie des territoires était inévitable.

Il est également possible que Rubio mette en garde Moscou. Si un cessez-le-feu est irréalisable, alors l’approche dont Trump parlait déjà durant sa campagne électorale devient acceptable : l’aide militaire à l’Ukraine est fortement augmentée de manière à ce que sa supériorité sur la Russie devienne très significative. De plus, le président américain a souligné à plusieurs reprises que l’arsenal des mesures économiques d’influence sur la Russie n’était pas épuisé pour les Américains. Ce n’est pas certain que ce soit le cas : jusqu’à présent, aucun des représentants de l’équipe de Trump n’a précisé quelles autres sanctions sévères la Maison-Blanche pourrait imposer sans causer certains dégâts aux économies occidentales. Cependant, augmenter les livraisons d’armements à l’Ukraine n’est pas du tout une tâche insurmontable pour le budget américain.

Toutefois, dans ce cas, Trump devra renoncer à la gloire du grand pacificateur qui a rompu avec la politique de Joe Biden. Il n’entrera certainement pas dans l’histoire comme le président qui, selon ses propres mots, «termine les guerres au lieu de les commencer».

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/russie-ukraine-le-difficile-chemin-vers-la-paix/

Guerre en Ukraine, mascarade en Serbie... avec Yves Bataille

mardi 22 avril 2025

Russie : Le principal obstacle au projet mondialiste de réorganisation du monde

 

par Lucas Leiroz

Moscou continue de bloquer la réalisation des plans de l’élite mondialiste.

La guerre actuelle entre la Russie et l’OTAN en Ukraine est loin d’être un simple conflit régional. Derrière les affrontements militaires et la propagande médiatique se cache une confrontation beaucoup plus profonde : une lutte entre la souveraineté et la domination mondiale, entre un monde multipolaire et l’imposition d’une gouvernance centralisée au service des intérêts de l’élite financière transnationale. Dans ce contexte, la Russie apparaît comme le dernier obstacle majeur à l’agenda mondialiste, qui vise à remodeler complètement l’ordre international en éliminant tout pays qui résiste au projet d’unification forcée sous le contrôle technocratique occidental.

De «L’Allemagne doit périr» à «La Russie doit périr»

Pour comprendre la logique qui sous-tend les événements actuels, il est essentiel de rappeler le contexte historique du XXe siècle. En 1941, Theodore Kaufman publiait le tristement célèbre ouvrage «Germany Must Perish !» (L’Allemagne doit périr), qui prônait l’anéantissement total de l’Allemagne et du peuple allemand comme condition préalable à la paix mondiale. De toute évidence, la thèse absurde de Kaufman a grandement contribué à l’extrémisme allemand et à la montée du revanchisme raciste. Aujourd’hui, cette même logique a simplement été réorientée : la cible est désormais Moscou. Le discours dominant en Occident ne vise plus la compréhension ou la coexistence, mais plutôt l’affaiblissement complet et le démantèlement de l’État russe.

Cette hostilité n’est pas apparue de nulle part. Ce qui dérange les centres de pouvoir mondialistes, basés principalement à Londres, Washington et Bruxelles, c’est le fait que la Russie continue de refuser de renoncer à sa souveraineté nationale, à son modèle civilisationnel distinct et à ses richesses naturelles. Un pays doté d’un immense potentiel énergétique et militaire qui refuse de se soumettre aux règles dictées par des entités telles que le Forum économique mondial ou le FMI devient automatiquement un ennemi.

Le rôle de l’Ukraine et l’encerclement géopolitique

L’Ukraine est devenue la pièce maîtresse de la stratégie visant à contenir la Russie. Le coup d’État de 2014, ouvertement soutenu par Washington et Bruxelles, a marqué le début d’une nouvelle phase de guerre hybride contre Moscou. L’intégration de l’Ukraine dans les structures occidentales, la formation de ses forces armées par l’OTAN et le sabotage continu des accords de Minsk n’ont laissé à la Russie d’autre choix que de lancer l’opération militaire spéciale.

Il est important de noter que l’élite mondialiste n’a jamais eu aucun intérêt réel pour la stabilité de l’Ukraine. Le pays servait d’instrument de pression, de plate-forme de provocation militaire et de source de ressources stratégiques : terres agricoles fertiles, gisements de gaz, minerais rares. Plus encore, il faisait office de barrière empêchant un rapprochement entre Berlin et Moscou, une alliance potentiellement dévastatrice pour la domination anglo-américaine.

Le facteur Trump

L’élection de Donald Trump en 2024 a ravivé un espoir inattendu : celui de voir l’axe occidental du pouvoir se briser de l’intérieur. Contrairement à l’establishment politique de Washington, Trump ne représente pas les intérêts de l’élite transnationale, mais plutôt une faction nationaliste et pragmatique de la bourgeoisie américaine qui considère la paix avec la Russie comme une opportunité et non comme une menace.

Le rapprochement émergent entre Trump et Poutine, même s’il est limité, laisse entrevoir une possible reconfiguration des alliances internationales. Le projet mondialiste, qui considérait la guerre en Ukraine comme un moyen d’affaiblir Moscou et de consolider son contrôle sur l’Europe, doit désormais faire face à la possibilité d’un cessez-le-feu qui pourrait renforcer encore la position de la Russie.

Une Europe captive sur la voie du suicide

Pendant ce temps, l’Union européenne reste aveugle dans son obéissance aux intérêts mondialistes. Des dirigeants tels qu’Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et Kaja Kallas n’agissent pas en hommes d’État, mais en administrateurs coloniaux de l’agenda mondialiste. La militarisation rapide, la propagande de guerre constante et même les campagnes exhortant les civils à se préparer au conflit sont des signes clairs que Bruxelles n’est pas engagée dans la paix, mais dans la destruction.

La Russie ne résiste donc pas seulement pour elle-même. Elle résiste également au nom de ceux qui, en Europe et au-delà, croient encore en la possibilité d’un monde fondé sur l’équilibre des civilisations et non sur l’asservissement au capital spéculatif. Le véritable combat de notre époque n’oppose pas la démocratie à l’autocratie, comme on veut nous le faire croire, mais la souveraineté à la servitude.

source : Strategic Culture Foundation

https://reseauinternational.net/russie-le-principal-obstacle-au-projet-mondialiste-de-reorganisation-du-monde/

🙏🏻 3 JOURS AU MONASTÈRE : CE QUE J'AI VU VA VOUS SURPRENDRE !

lundi 21 avril 2025

Michel Poniatowski, l’honneur d’un prince de la République

 

Michel Poniatowski, l’honneur d’un prince de la République

Conseiller présidentiel en charge de l’immigration de 2007 à 2012, Maxime Tandonnet a été un haut fonctionnaire déçu. Déçu de ne pas pouvoir mettre en œuvre les mesures qu’il jugeait nécessaires. Essayiste et chroniqueur au Figaro, il a diagnostiqué la tyrannie de l’impuissance sur fond de contraintes internationales, médiatiques ou judiciaires. Il a aussi publié d’intéressantes biographies de Georges Bidault et d’André Tardieu. Maxime Tandonnet est mort prématurément en septembre 2024, mais Perrin publie à titre posthume son dernier ouvrage, une passionnante biographie du prince Poniatowski : résistant, esprit libre, Père Joseph de Valéry Giscard d’Estaing et maire de L’Isle-Adam, ville d’Île-de-France dont il sut sauver le charme. Nos lecteurs trouveront ici la recension du livre Michel Poniatowski – Un prince dans la République (Éditions Perrin, 338 pages, 24 euros) par Johan Hardoy.
Polémia

Dans la résistance combattante

L’ascendance aristocratique de Michel Poniatowski justifie pleinement ce titre de « prince » : un de ses aïeux était le frère du dernier roi de Pologne tandis qu’il comptait également parmi ses ancêtres deux maréchaux d’Empire, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Joséphine de Beauharnais ou encore le duc Charles de Morny.

Né en 1922 dans le XVIe arrondissement de Paris, il grandit dans une « ambiance familiale pleine d’attention et d’affection, dominée par la passion des livres, du sport et des grands horizons ». Son grand-père paternel exerce une grande influence sur sa formation intellectuelle, en le familiarisant notamment avec sa « théorie du paradoxe », selon laquelle « toute proposition contraire à l’opinion dominante, au préjugé et à l’habitude, a de fortes chances d’être en avance sur son temps ».
Le jeune garçon est tout d’abord élève du collège Jésuite de Paris puis de la Rossall School dans le Lancashire, « où la douche glacée et les punitions corporelles sont de rigueur ».

Au début de la Seconde Guerre mondiale, l’adolescent croise, à Montparnasse, un accordéoniste qui chante « Tout va très bien, Madame la Marquise… ». Après une mobilisation dans les Chantiers de la jeunesse en 1942, il refuse, l’année suivante, de partir en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire. Les réseaux de son oncle, l’homme de lettres nationaliste Robert d’Harcourt, lui permettent de rejoindre le Comité français de libération nationale en Afrique du Nord. Deux de ses compagnons meurent durant la traversée des Pyrénées.
Après des semaines d’entraînement intense au sein du Premier bataillon de choc, « il saute avec ses compagnons le 29 juillet 1944 au-dessus du village de Dieulefit, dans la Drôme provençale, en moyenne montagne ». De violents combats contre la Wehrmacht s’ensuivent.
« À Grenoble, il est indigné par le spectacle grandiloquent qu’offrent les rues de la ville libérée : “Les vrais résistants osent à peine se montrer de peur d’être confondus avec ceux qui les pastichent de manière si ridicule”. » « À Montélimar, le spectacle des femmes dénudées et tondues, en larmes sur des estrades, clamant leur innocence devant la foule hilare, le bouleverse. »
Blessé à trois reprises et décoré de la médaille militaire, le jeune homme termine la guerre dans les services de renseignements et de contre-espionnage à Paris.

Au cœur du pouvoir

Une fois démobilisé, Michel Poniatowski poursuit des études de droit avant d’être admis au premier concours de l’École nationale d’administration, réservé cette année-là aux anciens combattants. Son rang de sortie l’amène à intégrer la Direction des finances.
Il exerce ainsi à Rabat puis à Washington avant de rejoindre, en 1957, le cabinet du ministre des Finances Pierre Pflimlin au poste de directeur adjoint.
Ce dernier est nommé à Matignon et son collaborateur, qui l’accompagne, se voit confier le dossier particulièrement sensible de l’Algérie. Leur mission s’achève deux semaines plus tard quand le général de Gaulle arrive au pouvoir.

« Si Michel Poniatowski partage le réalisme du Général sur l’avenir de l’Algérie, il est, en revanche, vent debout contre la politique mise en œuvre pour parvenir à l’indépendance à compter de 1960, qu’il juge expéditive et inhumaine, indifférente au malheur d’un million de pieds-noirs déracinés et spoliés de leurs biens, contraints à la fuite dans un climat d’apocalypse et sous la menace d’un massacre, à l’image de celui survenu à Oran le 5 juillet 1962. Il est notamment témoin de l’abandon volontaire et délibéré des Harkis, à ses yeux, le péché originel de la Ve République. »

Son ami Giscard d’Estaing

Les deux hommes se rencontrent par l’intermédiaire de la cousine de Michel, Anne-Aymone de Brantes, qui deviendra l’épouse du futur Président de la République. « Aussitôt, une profonde amitié est née de leur complicité intellectuelle et de leur complémentarité. »

En 1958, ils font « le choix de jouer le jeu du passage à la Ve République et d’un gaullisme qui n’est que de façade, par calcul politique, bien davantage que par conviction ou allégeance sincère à la personne du Général ».

De 1959 à 1962, Poniatowski, qui exerce en tant que directeur de cabinet de « VGE » — lequel est secrétaire d’État aux Finances puis ministre de l’Économie et des Finances — mène « une chasse impitoyable aux gaspillages et à la corruption : l’argent des Français est sacré » (fait notable, on le lui connaîtra jamais la moindre tentation de corruption).

En 1965, il rejoint la Fédération nationale des républicains indépendants (FNRI) nouvellement créée par « VGE » après la réélection, plus difficile que prévu, de Charles de Gaulle au second tour de l’élection présidentielle. En mars 1968, il est élu député du Val-d’Oise, puis réélu confortablement après la dissolution de l’Assemblée nationale consécutive aux événements de Mai 1968.

Lors du référendum de 1969 portant sur « la régionalisation et la réforme du Sénat », Giscard d’Estaing et Poniatowski, dont le parti compte de nombreux de notables locaux, se prononcent défavorablement. 53 % des électeurs votent contre et contraignent de Gaulle à démissionner.
Dès lors, « Ponia » assume la tâche que son ami lui assigne : « giscardiser les RI » en vue des élections présidentielles. « Sa cible privilégiée est désormais le Premier ministre gaulliste, Jacques Chaban-Delmas, candidat potentiel à la succession de Georges Pompidou, susceptible de concurrencer les projets de VGE. » « Mais l’allégeance du prince, qui se place délibérément au service de son mentor, a sa contrepartie : la liberté de ton ». L’une de ses formules, « la République des copains et des coquins », est reprise partout.

En 1973, en réaction au programme commun signé par les socialistes et les communistes, Poniatowski prône l’union contre les « marxistes » et « les RI sortent renforcés du scrutin qui les replace en position charnière ».

Ministre de la Santé

En avril 1973, le Premier ministre Pierre Messmer le nomme à la tête d’un grand ministère réunissant deux portefeuilles jusqu’alors séparés : la Sécurité sociale et la Santé publique. Une fois en fonction, il aime à se rendre à l’improviste dans les services hospitaliers, accompagné de quelques collaborateurs et sans la presse, afin de constater par lui-même la réalité quotidienne de l’exercice des soins.

Une « charte du malade », toujours en vigueur aujourd’hui, est élaborée par ses services. Par ailleurs, il porte un projet de loi prévoyant la dépénalisation de l’avortement, avant la loi que fera passer Simone Veil un peu plus tard.

Ministre de l’Intérieur

En 1974, Michel Poniatowski, qui s’est beaucoup impliqué en faveur de la victoire à l’élection présidentielle de Valéry Giscard d’Estaing, est nommé ministre de l’Intérieur par le Premier ministre Jacques Chirac.
Cette désignation permet au nouveau ministre d’imposer la lutte contre la délinquance et la criminalité comme enjeu majeur. « Jusqu’alors, le rôle prépondérant d’un ministre de l’Intérieur était celui de garant des institutions républicaines. […] Il avait pour mission principale de protéger l’État contre la sédition. »
Cette nouvelle orientation ne constitue pas une récupération des thèses du Front national créé deux ans plus tôt, comme cela a parfois été avancé, car aucun des « dix points de salut public » composant le programme présidentiel de ce parti ne comporte alors les mots « sécurité » ou « immigration ».

Le ministre de l’Intérieur affiche également « sa volonté de lutter contre la criminalité d’origine étrangère en France. Il voit dans la maîtrise insuffisante de l’immigration l’une des raisons, parmi d’autres, de la montée des violences ».

Son action se concrétise en outre par la défense des libertés individuelles confrontées au progrès des technologies de l’information (la loi Informatique et Libertés est toujours en vigueur) et par des mesures de protection du littoral. En revanche, la ferme opposition de la majorité présidentielle ne lui permet pas de briser le monopole d’État en autorisant la création d’une radio privée.

Le ministre de l’Intérieur reste en place après l’arrivée de Raymond Barre à Matignon, consécutive à la démission de Jacques Chirac.

Sacrifié par Giscard

Après les municipales de 1977, catastrophiques pour son camp, Giscard reproche à son vieil ami d’entretenir des rapports exécrables avec l’ancien Premier ministre dont le soutien lui est indispensable dans la perspective d’une réélection.

Poniatowski se retrouve évincé du gouvernement et nommé ambassadeur, chargé d’une mission de représentation du chef de l’État à l’étranger, une tâche relevant de la diplomatie parallèle qu’il prend très au sérieux. Les deux hommes restent cependant amis…

Européen mais anti-Maastrichtien

L’année suivante, l’ancien ministre perd, de très peu, son siège de député du Val-d’Oise, mais il est élu député européen sur une liste dirigée par Simone Veil lors de la première élection du Parlement européen au suffrage universel en 1979. Il plaide en faveur d’une « Europe puissance » capable de peser sur la marche du monde.

Dix ans plus tard, son bilan est amer : « La communauté a dépassé ce stade diplomatique (de l’unité entre des nations souveraines), pour devenir un cadre qui s’impose à l’existence, aux conditions de vie, au droit civil des habitants. C’est une situation inacceptable qui finira par entraîner de vives réactions lorsqu’une majorité des opinions comprendra ce qui se passe. »

En 1992, à l’occasion d’un débat au Sénat (dont il est membre depuis 1988), il se prononce contre la révision constitutionnelle préalable à la ratification du nouveau traité européen : « L’Europe est indispensable, elle est même mortellement nécessaire, mais pas n’importe quelle Europe. […] Comment voulez-vous que les Français s’enthousiasment de voir leur gouvernement transféré à Bruxelles, la Banque de France délocalisée à Francfort, 80 % de leurs lois élaborées au loin, hors de leurs frontières et hors de leur contrôle, leur pays soumis aux automatismes fédéraux, indifférents et mécaniques ? Les Français ne pourront qu’avoir, demain, les yeux de Chimène pour l’autre Europe, celle des patries et de la confédération. »

Un élu local populaire

En 1971, Michel Poniatowski est élu de justesse maire de l’Isle-Adam (95), avec 51 % des voix au second tour. Cette ville n’a pas été choisie au hasard : « Le prince a eu le coup de foudre pour cette commune tiraillée entre d’une part le charme paisible d’une cité bourgeoise sur le chemin de la Normandie,[…] et d’autre part sa vocation de grande banlieue d’une mégapole, réceptacle du développement parisien. »

Dès son arrivée, le nouveau maire met un terme à la décision de l’ancienne municipalité, de sensibilité marquée à gauche, de construire une cité de logements sociaux formée de grands ensembles en plein cœur de l’Isle-Adam. Il s’oppose également au projet d’élargissement d’une route nationale qui doit couper la ville en deux sur une largeur de 50 mètres (la voie controversée passera finalement en dehors de la cité).

L’élu défend un modèle de « “villes-jardins” de 15 000 à 50 000 habitants, […] autrement souhaitables que les monstrueux magmas humains et les villes nouvelles sans âme qu’édifient à contresens de l’évolution nos urbanistes. »

« Ainsi, Michel Poniatowski a su conquérir une authentique popularité dans sa commune. […] Il fut réélu à quatre reprises, à chaque fois haut la main, avant de renoncer à la mairie pour des raisons de santé en 1999. » Son fils Axel puis son petit-fils Sébastien lui ont succédé jusqu’à ce jour.

La survie du pays

Dans son bord politique, Michel Poniatowski se singularise par la constance de ses analyses sur l’immigration. Dans Que survive la France, paru en 1991, il exprime sa grande préoccupation sur les effets à long terme de flux migratoires insuffisamment maîtrisés : « Nous ne sommes plus en présence d’une immigration mais d’un transfert continental de population, d’une invasion silencieuse et pacifique de populations islamiques et africaines déséquilibrant profondément nos sociétés et mettant en cause nos traditions, nos modes de vie et la vie démocratique. » Des quotas concernant les immigrés d’origine non-européenne, en fonction des besoins et des intérêts économiques du pays, conjugués à des expulsions immédiates des criminels et des délinquants étrangers, lui paraissent dès lors indispensables.

L’ancien ministre se montre également favorable à des accords électoraux ponctuels, au niveau local, entre les partis de droite et le Front national.

Jusqu’à sa mort en 2002, il reste soucieux de lutter contre la perte des repères collectifs. « Poniatowski voit un lien entre le déclin intellectuel du monde occidental — notamment de la France — et celui des ambitions collectives. La passion de l’histoire, de la littérature ou des sciences constitue le ciment de toute société. Son recul, favorisé par la chute du niveau scolaire, conduit au rétrécissement de la pensée et au délitement du lien social, au repli individualiste puis à la mort de la civilisation. »

Il est quand même resté persuadé, comme l’a démontré l’action salutaire menée dans sa commune de l’Isle-Adam et comme l’indique le titre d’un de ses livres, que L’avenir n’est écrit nulle part

Johan Hardoy 19/04/2025

« Il n’avait pas le droit de partir sans me le dire »*

 

You are currently viewing « Il n’avait pas le droit de partir sans me le dire »*

C’était hier la date anniversaire du décès de Marcel Pagnol (parti le 18 avril 1974). Auteur incontournable en France mais d’une importance toute singulière en Provence, la Fédération royaliste de Provence publiait quelques lignes en son hommage pour que nous ne l’oubliions pas, qui ont inspiré un commentaire de l’un des militants marseillais d’Action française de toujours. Nous vous proposons de le lire ici…

*****

Par Gérard Pol

C’est bien de rappeler le souvenir de Marcel Pagnol qui était proche de presque tous les Provençaux de ma génération parce que, bien qu’il vécût à Paris, il était très présent en Provence où il entretenait de nombreuses activités de tous ordres. Car ce dilettante qui se disait paresseux par coquetterie était un actif, méthodique et curieux de tout, ce qui l’amena comme on dit à toucher à tout. Ce qui fit de lui un des premiers réalisateurs du cinéma parlant.

Il était, à sa façon, proche du courant d’Action française. Il a défendu Maurras emprisonné. Il avait pris part aux manifestations de son centenaire en 1968. Il était, ce que presque plus personne ne sait, l’ami de Pierre Chauvet qui fut le grand président de l’Union royaliste provençale, URP (l’Action française en Provence), pendant 40 ans, l’un des deux plus importants entrepreneurs à Marseille. Pagnol lui avait commandé la construction d’un cinéma – qui n’existe plus aujourd’hui – situé sur la Canebière, en plein centre-ville. Pour lui marquer sa satisfaction, une fois le cinéma achevé, il lui avait donné un très beau texte inédit racontant comment, en recherche de locaux pour ses activités de cinéma dans la région, il était tombé par hasard sur un entrepôt (qu’il acheta) ayant appartenu à Jules Cantini, ce génial maçon italien qui était venu travailler et finalement faire fortune à Marseille à qui, par reconnaissance, il avait offert la superbe fontaine Cantini, toujours aujourd’hui au centre de la place Castellane, l’une des plus belles et des plus grandes du centre-ville de Marseille. L’entrepôt Cantini que Pagnol avait acheté regorgeait de hautes et fines plaques de marbre translucides et de toutes couleurs, « dont l’aspect était merveilleux lorsque le soleil les traversait »… C’est ainsi que Pagnol les avait découvertes et les avait décrites. Pierre Chauvet avait fait éditer ce texte, inédit ; il l’offrait à ses amis et accessoirement à ses clients.

Marcel Pagnol n’était évidemment pas un amuseur. Il était un auteur de théâtre de première importance et, en prose, un styliste dont on mesura l’immense talent, lorsque parurent les trois ou quatre volumes de ses merveilleux souvenirs d’enfance. On oublie souvent qu’il avait été professeur d’anglais et, à ce titre, traducteur de plusieurs grandes œuvres de la littérature anglaise. Il fut aussi un fervent latiniste qui a passé sa vie à traduire pour son plaisir Les Bucoliques de Virgile. Il s’est élevé contre l’effacement du latin et du grec des programmes de l’instruction publique. En bref, il était pénétré de tout ce qu’on appelait autrefois, les humanités.

Je me suis étendu à raconter tous ces détails pour qu’ils ne soient pas tout à fait perdus et oubliés. Car ils témoignent d’une époque où l’Action française occupait une place plus qu’honorable dans la société de son temps et où cette dernière se rattachait encore y compris dans les classes populaires à une tradition de haute culture largement partagée.

*Réplique de César dans Fanny, de Marcel Pagnol, 1931.

https://www.actionfrancaise.net/2025/04/19/il-navait-pas-le-droit-de-partir-sans-me-le-dire/

dimanche 20 avril 2025

Viciée dès le départ !

 

You are currently viewing Viciée dès le départ !

Par Adègne Nova

À l’extrême fin du XVIIIe siècle, Jean-Charles Guillaume Le Prévôt de Beaumont écrit sur sa patrie qu’il voit dans le plus imminent danger. Il reprend la plume alors qu’il est âgé de 75 ans.

« Non, jamais, jamais, malgré les jurements imprudents, la Constitution promulguée le 5 fructidor de l’an III [22 août 1795], adoptée sans réflexion sur une simple lecture, ne fondera solidement une république (…) »

Sont ensuite évoquées les finances de l’État qui, selon Le Prévôt, « sont les fondatrices et les régulatrices de tout empire ». En effet, « le premier principe sans lequel nul État, grand ou petit, n’a pu commencer sa fondation est celui des finances. Si elles manquent, il ne sera jamais possible de le constituer. Elles sont le nerf, la force, le soutien, le bonheur, le repos, la fécondité, la prospérité et l’aliment de toutes les branches de l’État (…). Cette république, et tous ceux qui l’ont gouvernée jusqu’à ce jour, n’ont créé qu’un fantôme destructif de l’État français ; ils n’ont connu ni ses colonnes, ne ses branches vivifiantes, ni ses ressources, ni ses propriétés, ni ses rapports, si son ensemble ».

Ainsi, dès le départ, la république en France semble incapable de prendre en charge les hommes qui peuplent le pays. Et pourtant, l’auteur lu ici n’est en rien hostile à ce régime, au contraire, il a passé plus de 20 ans dans les geôles royales du fait de sa dénonciation du pacte de famine en 1768 et sa position quant à la royauté n’est pas tendre. Néanmoins, il poursuit ainsi : « Le nouveau régime français ne se formera et ne se fondera jamais tant que les conseils législatifs s’asseoiront avec des commissions ignorantes et infidèles sur les finances, pour les régiminer à leur volonté (…) Il y a impérieuse nécessité [que ceux qui s’occupent des financent de l’État] soient éclairés en banque politique et de probité connue ». Il est évident ici que les hommes qui s’occupent de politique et influent sur la destinée d’un État ne doivent pas être atteint de « phobie administrative » à l’instar de certains ministres et autres secrétaires d’État sévissant au XXIe siècle. Souvenons-nous du temps où Fouquet le dispendieux avait fini à Pignerol !

Le Prévôt, enfin, indique que « l’État ne pourra jamais se consolider sans réduire les corps législatifs, sans adopter des principes salutaires, sans abroger une multitude de lois contradictoires, de codes indigestes… pour sauver la France des plus grands dangers où l’entraînent inévitablement la révolution et la constitution qui la régit depuis six ans (…) Dès que les finances manquent ainsi que l’ordre, l’État penche vers sa ruine entière ». Le gouvernement Bayrou, qui travaille déjà au budget 2026, devrait en prendre de la graine, cesser les économies de bouts de chandelle pour tailler dans le vif, éviter « les soustractions, les dilapidations, les grandes et nombreuses déprédations » faites par et à l’État.

Notons que Le Prévôt mentionne un élément pire que tout : « Les gouvernants sont en beaucoup trop grand nombre, qui se contredisent presqu’en tout point amovibles qu’ils sont trop fréquemment. [Et ceci] entraîne la nation dans l’affliction, dans la misère, dans les vices de la constitution et de ses corps constitués, victime qu’elle est de leur impéritie et de leurs futiles lois (…) Suivant Montesquiou, le déficit des finances était en novembre 1789 de 68 millions ; depuis, le délabrement n’a cessé de s’accroître ».

Des décennies de république plus tard, les mots nous manquent pour parler du trou abyssal qui engloutit les finances publiques ! Jean de France disait à Fabrice Madouas avec lequel il s’entretenait en 2009 que la France est en crise financière depuis fort longtemps « car l’État dépense sans compter dans l’espoir d’atténuer les rigueurs de la conjoncture, mais l’État c’est nous ! » Les gouvernements républicains successifs ont beau augmenter les prélèvements obligatoires, les déficits continuent de s’aggraver. Le prince Jean indique qu’« à force d’intervenir tous azimuts, sans vision politique globale, l’État s’est dilué, il n’est plus capable de résister aux nombreux lobbies qui l’assaillent, mais en a-t-il même la volonté ? » Et, hélas, cette dernière remarque est valable dans maints domaines : finances certes, mais aussi culture, éducation, immigration, etc.

(Illustration : Jean-Charles Guillaume Le Prévôt de Beaumont dans sa prison)

https://www.actionfrancaise.net/2025/04/18/viciee-des-le-depart/

Aux origines de l’antiracisme (2) : « L’idéologie française » de Bernard-Henri Lévy

 

Aux origines de l'antiracisme (deuxième partie) : « L'idéologie française » de Bernard-Henri Lévy

« De quoi l’antiracisme est-il ne nom ? », certes la formule est désormais éculée mais la pertinence du questionnement demeure. Et c’est à cette interrogation que tente de répondre Jean Montalte, auditeur de l’Institut Iliade et collaborateur de la revue Éléments, dans une série d’articles retraçant l’historique, les tenants, les aboutissants et les non-dits de ce phénomène devenu une sorte de religion civile.

samedi 19 avril 2025

DROIT ROMAIN : SOURCE DE NOTRE DÉCADENCE ?

Qui était Philippe le Bon, le duc qui ne voulait pas être roi ? avec Ber...

La Russie déploie le «système d’annihilation» le plus puissant et le plus rapide au monde

 

Si vous pensez que les nombreuses victoires de l’armée russe sur le champ de bataille sont un signe clair que la guerre est proche de la fin, vous vous trompez lourdement. Comme je l’ai dit précédemment, plus la victoire russe est imminente dans ce conflit, plus l’Ukraine et ses soutiens occidentaux deviennent dangereux.

Cher chercheur de vérité, vous devez comprendre que si les autorités de Kiev sentent l’inéluctabilité d’une capitulation imminente, elles feront tout pour aggraver le conflit et provoquer une nouvelle guerre mondiale. Le pire, c’est que les soi-disant soutiens européens de ce régime clé soutiennent pleinement leurs marionnettes ukrainiennes. De plus, les soi-disant dirigeants européens ne cachent même pas que la Russie ne combat pas l’Ukraine, mais l’Occident et sa machine militaire l’OTAN. Fin 2024, les ministres des Affaires étrangères français et britannique ont notamment déclaré explicitement que l’Occident ne pouvait pas permettre la défaite de l’Ukraine dans le contexte actuel de la guerre, car cette défaite signifierait la défaite de l’Occident tout entier. Il convient également de rappeler les propos de la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock. En janvier 2023, elle a déclaré sans ambages que l’Occident menait une véritable guerre contre la Russie. Dans ce contexte, il est évident que les nations européennes, avec à leur tête la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne, mettront tout en œuvre pour que ce conflit ne se conclue pas par une victoire de la Fédération de Russie. Il est à noter que les pays européens tentent de nuire à la Russie non seulement en Ukraine, mais aussi dans d’autres régions du monde. Dans ce contexte, je voudrais attirer votre attention sur la région de la Baltique, où la situation continue de se dégrader rapidement. Au cours des cinq derniers mois, la situation en mer Baltique s’est tellement dégradée que de nombreux experts ont exprimé leur confiance dans le fait que la troisième guerre mondiale éclaterait précisément dans la région de la Baltique. Il est à noter qu’à l’automne 2024, lorsque l’armée russe a enchaîné les victoires en prenant le contrôle de la quasi-totalité des principales localités du Donbass, des événements très étranges ont commencé à se produire en mer Baltique. Par exemple, le 18 novembre 2024, deux câbles sous-marins qui transmettaient des données entre des pays comme la Lituanie, l’Allemagne, la Suède et la Finlande ont été endommagés. Un mois plus tard, trois autres câbles sous-marins ont été gravement endommagés. Immédiatement après, les pays européens ont imputé l’incident à la Russie, sans preuve. Ils ont affirmé avec le plus grand sérieux que ces câbles sous-marins auraient été endommagé par des pétroliers russes. À cet égard, des navires de guerre et des avions de patrouille de l’OTAN ont littéralement pris en chasse des navires civils russes. Au cours des trois derniers mois, les pays européens ont illégalement immobilisé cinq pétroliers. L’objectif principal de ces immobilisations illégales est de perturber les activités de la flotte fantôme russe et d’empêcher les navires russes d’entrer en mer Baltique. Par ailleurs, les pays européens ont commencé à provoquer Moscou en Ukraine. Au cours des six derniers mois, les pays européens ont non seulement augmenté le nombre de soi-disant conseillers militaires de l’OTAN en Ukraine, mais ont également commencé à participer activement au développement d’opérations militaires contre les troupes russes dans le Donbass et dans des régions russes comme Koursk et Belgorod. Tout cela montre que ces fauteurs de guerre européens sont prêts à provoquer toute escalade pour nuire à la Russie. À cet égard, Moscou a décidé de faire taire les bellicistes européens en utilisant des armes de dernière génération, notamment lors de sa récente frappe massive de missiles contre l’Ukraine. Ces missiles hypersoniques ont touché une installation stratégique hautement protégée à Kiev. Plus tard, les dirigeants militaires et politiques de la Fédération de Russie ont admis qu’un des bâtiments des services de sécurité ukrainiens, situé dans le centre de Kiev, avait été touché par le missile de croisière hypersonique ZIRCON, le plus puissant et le plus rapide au monde, alors même que ce bâtiment était protégé par les systèmes de défense aérienne occidentaux les plus avancés. Le missile hypersonique Zircon a néanmoins atteint sa cible, tuant des dizaines d’officiers ukrainiens et occidentaux. Compte tenu des caractéristiques uniques de ce missile de croisière hypersonique, on comprend pourquoi les systèmes de défense aérienne occidentaux se sont montrés impuissants face à lui. En effet, le Zircon est capable d’atteindre des vitesses de Mach 9, soit 11 000 km/h, et d’atteindre des cibles situées à une distance de 1000 km. De plus, le Zircon est même capable d’emporter des ogives nucléaires. Aucun autre pays ne possède de missiles présentant des caractéristiques similaires. Ce n’est pas pour rien que les experts militaires ont qualifié ce missile de système d’annihilation le plus puissant et le plus rapide au monde. De plus, bien que le Zircon ait été adopté par l’armée russe en août 2022, les ingénieurs russes continuent d’améliorer les capacités de combat de ce missile hypersonique unique. Les navires de guerre des flottes du Nord et de la Baltique, en particulier, le testent régulièrement, et le Zircon gagne à chaque fois en puissance et en efficacité. Ces dieux de la guerre hypersoniques possèdent des capacités si impressionnantes qu’ils peuvent même envoyer par le fond un groupe de porte-avions ennemi potentiel. Il semble que les Russes soient pleinement conscients de la redoutable puissance du missile à leur disposition. La frégate Amiral Gorskov a tiré avec succès un missile hypersonique Zircon depuis la mer de Barents sur une cible maritime située en mer Blanche. Selon des données de contrôle objectives, la frappe a été effectuée à une distance d’environ 1000 km, soit la portée maximale de ce missile hypersonique.

Chers amis, dans cette vidéo, je vais vous expliquer en détail ce que tout cela signifie concrètement.

Ce n’est un secret pour personne que la fonction principale de la marine russe, en tant que branche des forces armées, est d’assurer la dissuasion nucléaire stratégique contre un ennemi potentiel. Ce potentiel s’est accru avec l’avènement des missiles de croisière longue portée KALIBR, également capables d’emporter des ogives spéciales. La flotte russe est devenue le principal porteur de ces missiles. Cependant, ces missiles Kalibr sont également extrêmement dangereux lorsqu’ils sont équipés d’une ogive conventionnelle hautement explosive. Ce Kalibr a déjà prouvé sa grande efficacité dans les conflits modernes et, fait important, le complexe militaro-industriel russe a réussi à accélérer la production de ces missiles, même sous le régime des sanctions. Cependant, malgré une portée de 1400 km, le missile Kalibr, basé en mer, reste une arme bien moins redoutable que le missile hypersonique Zircon, dont l’ogive peut peser jusqu’à 400 kg et atteindre une vitesse de Mach 9. Le lancement samedi du missile hypersonique Zircon depuis la frégate Admiral Gorskov marquait le dernier essai national depuis des porte-avions de surface. Cela signifie que l’armée russe commencera à recevoir des missiles hypersoniques Zircon en série dès cette année. La production en série des missiles hypersoniques Zirkon est déjà en cours à l’usine de construction mécanique NPO, qui fait partie de la société d’armes de missiles tactiques. Le premier porteur de missiles hypersoniques Zircon est déjà connu : il s’agit de la frégate Admiral Golovkco, qui fera partie de la 43e division de navires lance-missiles. Les cuirassés du projet 22350 sont conçus pour effectuer un large éventail de missions sur tout théâtre d’opérations militaires. L’équipement de ces cuirassés en armes hypersoniques renforcera considérablement la puissance de combat de la flotte russe. Des infrastructures spécifiques sont nécessaires pour le stockage et la maintenance de ces armes de haute technologie. Dans des villes comme GADJIYEVO et SEVEROMORSK, la construction d’ateliers de préparation et de maintenance de missiles hypersoniques destinés aux bases maritimes et sous-marines a débuté. Cela a déjà permis de transférer plus de 30 000 tonnes d’armes vers des installations de stockage modernes et d’assurer la survie du système logistique de la marine russe.

Mais ce n’est pas tout.

Le Zircon se prépare déjà à entrer en service dans la flotte de surface russe. Cependant, ce missile hypersonique deviendra encore plus mortel lorsqu’il sera utilisé dans les sous-marins russes. Les essais d’État correspondants sont toujours en cours. Par ailleurs, on apprend déjà que les ingénieurs russes ont également créé une version terrestre du missile hypersonique Zircon.

Selon certaines informations, le nouveau système côtier de lancement de missiles hypersoniques Zircon est déjà parfaitement opérationnel. Ce système sera utilisé non seulement contre des cibles maritimes, mais aussi terrestres. Il convient de noter qu’un système de missiles côtiers similaire, Bastion, équipé du missile Onix, développé pour des applications navales, s’est également révélé très efficace contre des cibles terrestres. À ce jour, il a déjà atteint plusieurs dizaines de cibles terrestres avec une précision extrême. L’installation prochaine de missiles hypersoniques Zircon en mission de combat constitue un facteur de guerre nouveau, très important et très rapide. Le fait que ces missiles hypersoniques seront principalement déployés au nord, et non au sud, où le conflit fait déjà rage, indique que la Russie adresse un signe clair à ses voisins du nord, qui ont décidé de rejoindre les rangs de l’alliance antirusse. Par ailleurs, fin mars 2025, lors du lancement du dernier sous-marin nucléaire PERM, le président russe Vladimir Poutine a officiellement annoncé que ce sous-marin était le premier à être équipé des tout derniers missiles de croisière hypersoniques Zircon. «Nous continuerons de renforcer la flotte militaro-maritime de la Fédération de Russie. Nous accélérerons la construction de navires de surface et de sous-marins et les équiperons des armes les plus récentes. Ces sous-marins et navires de guerre, équipés des missiles hypersoniques les plus récents, renforceront la puissance de toutes nos flottes et nous permettront de protéger les intérêts nationaux de la Russie dans diverses zones des océans du monde», a déclaré Vladimir Poutine.

Ainsi, en 2025, la marine russe sera la seule force au monde à inclure des sous-marins et des navires de guerre équipés de missiles de croisière hypersoniques.

Eh bien, chers chercheurs de vérité, espérons qu’il existe encore des responsables politiques avisés au sein de l’Union européenne qui feront de leur mieux pour que la Russie n’ait jamais à utiliser ces missiles meurtriers contre des pays européens.

source : Borzzikman via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/la-russie-deploie-le-systeme-dannihilation-le-plus-puissant-et-le-plus-rapide-au-monde/

vendredi 18 avril 2025

La croissance des unités ukrainiennes Azov suit la voie des Waffen-SS

La montée du nazisme en Allemagne s’est accompagnée de la montée en puissance de ses militants armés. Ceux-ci étaient utilisés pour combattre les partis politiques opposés et les milices. Ils étaient impitoyables.

Ces unités ont ensuite été connues sous le nom de Waffen-SS :

«Après sa sortie de prison, Hitler a décidé qu’il avait besoin d’un groupe paramilitaire pour assurer sa protection personnelle. Ce groupe devait lui être fermement fidèle et loyal, notamment pour le protéger d’éventuelles machinations de la SA. Hitler a donc créé une garde personnelle dans sa ville d’origine, Munich. Au départ, ce groupe ne comptait que dix hommes et un officier. Il a d’abord été appelé «Stoßtruppe Hitler» (troupes de choc Hitler). Ce nom était également inspiré des groupes d’assaut divisionnaires de la Première Guerre mondiale. Il a ensuite été rebaptisé «Schutz Staffel» (SS ou escadron de protection). (…)

En 1932, la SS comptait environ 30 000 hommes (…)

En mars 1935, Hitler dénonça le traité de Versailles et annonça l’expansion de l’armée allemande et la formation des SS Verfügungstruppen (SS VT ou troupes spéciales SS) comme noyau d’une division militaire à part entière. Cette unité était financée par le budget de la police afin de contrer toute crainte de l’armée».

Après le début de la guerre, le «mal armé» s’est encore développé :

«En 1939, quatre régiments (Standarten) avaient été organisés. (…)

Au cours de l’hiver et du printemps suivants, les régiments qui avaient combattu en Pologne furent transformés en brigades, puis en divisions. … Ces trois divisions devaient constituer le noyau de la Waffen-SS lors de son expansion rapide qui suivit. (…)

À la fin de 1940, la Waffen-SS comptait un peu plus de 150 000 hommes. En juin 1944, elle était passée à 594 000 hommes. Conçue comme une force d’élite, la Waffen-SS a évolué, en raison des exigences de la guerre, passant du concept SS initial d’organisation militaire imprégnée de l’idéologie nazie et de loyauté envers Hitler à une force polyglotte dont l’efficacité au combat allait décroissant».

La Waffen-SS ne faisait pas partie de l’armée régulière. Elle disposait de ses propres ressources financières. Elle recrutait et formait ses propres officiers par le biais des organisations de jeunesse nazies. Ceux-ci étaient de «vrais croyants».

Il existe de nombreux parallèles entre la montée en puissance de la Waffen SS et la formation nazie ukrainienne connue sous le nom d’Azov.

Azov a commencé comme un gang violent de hooligans à Kharkov. Il mélangeait le mythe nordique et l’idéologie nazie. Il a trouvé des oligarques riches pour le financer et, en échange, leur a fourni les muscles nécessaires pour résoudre leurs «conflits commerciaux». Il dispose de sa propre organisation de jeunesse et d’un réseau international.

Déjà en 2014, après que les États-Unis aient fomenté un coup d’État contre le gouvernement élu de l’Ukraine, le passé fasciste du nouveau gouvernement mis en place était évident. Le Premier ministre Yatsenyuk, choisi par Victoria Nuland du département d’État, a qualifié les russophones de l’est de l’Ukraine qui s’opposaient à lui de «sous-humains», c’est-à-dire Untermenschen en langage nazi.

En décembre 2014, la BBC (!) a mis en garde contre la menace nazie croissante en Ukraine :

«Les ultranationalistes se sont révélés être des combattants efficaces et dévoués dans la guerre brutale qui se déroule dans l’est du pays contre les séparatistes soutenus par la Russie et les forces russes, qui comptent également dans leurs rangs un important contingent issu de l’extrême droite russe.

Ils ont ainsi atteint un certain niveau d’acceptation, même si la plupart des Ukrainiens ne connaissent pas leurs véritables convictions.

Le bataillon volontaire Azov en est un exemple typique.

Dirigé par l’organisation extrémiste Patriotes d’Ukraine, qui considère les juifs et les autres minorités comme «sous-humains» et étrangers, et qui appelle à une croisade blanche et chrétienne contre eux, il arbore trois symboles nazis sur son insigne : un croissant modifié, un soleil noir (ou «Hakensonne») et le titre Black Corps, qui était utilisé par les Waffen SS.

Azov n’est qu’un des plus de 50 groupes de volontaires qui combattent dans l’est, dont la grande majorité ne sont pas extrémistes, mais il semble bénéficier d’un soutien particulier de la part de certains hauts responsables :

  • Le ministre de l’Intérieur Arsen Avakov et son adjoint Anton Gerashchenko ont activement soutenu la candidature au Parlement d’Andriy Biletsky, commandant d’Azov et membre de Patriotes d’Ukraine.
  • Vadim Troyan, autre haut responsable d’Azov et membre des Patriotes d’Ukraine, a récemment été nommé chef de la police de la région de Kiev
  • Korotkykh est également membre d’Azov

Les médias ukrainiens sont restés remarquablement silencieux sur ce sujet. (…)

Bien que l’Ukraine ne soit absolument pas dirigée par des fascistes, les extrémistes d’extrême droite semblent faire des percées par d’autres moyens, comme dans le département de police du pays.

La population ukrainienne est largement sous-informée à ce sujet. La question est de savoir pourquoi personne ne veut lui dire».

Un an après le coup d’État de 2014, la CIA a secrètement commencé à former des groupes paramilitaires ukrainiens en vue d’une insurrection contre une éventuelle invasion russe :

«La CIA supervise un programme secret d’entraînement intensif aux États-Unis destiné aux forces spéciales d’élite ukrainiennes et à d’autres membres des services de renseignement, selon cinq anciens responsables des services de renseignement et de la sécurité nationale proches de cette initiative. Ce programme, qui a débuté en 2015, est basé dans une installation secrète du sud des États-Unis, selon certains de ces responsables».

Parmi les stagiaires figuraient des unités d’Azov :

«Malgré la reconnaissance ouverte de son nazisme – son ancien commandant a déclaré un jour que la «mission historique» de l’Ukraine était de «mener les races blanches du monde dans une croisade finale pour leur survie» dans «une croisade contre les Untermenschen dirigés par les Sémites» – Azov a été intégré à la Garde nationale du pays en 2014, en raison de son efficacité dans la lutte contre les séparatistes russes. Des armes américaines ont afflué vers la milice, des responsables de l’OTAN et de l’armée américaine ont été photographiés en réunion avec elle, et des membres de la milice ont parlé de leur travail avec des formateurs américains et de l’absence de vérification des antécédents pour éliminer les suprémacistes blancs.

Compte tenu de tout cela, il serait plus surprenant que les néonazis d’Azov n’aient pas été formés dans le cadre du programme clandestin de la CIA visant à créer des insurrections. Et nous voyons déjà les premiers signes d’un retour de bâton».

En 2022, trois jours après le lancement de l’opération militaire russe en Ukraine, j’avais prévenu que ces unités viendraient hanter l’Occident :

«Le soutien de la CIA aux nazis ukrainiens remonte à loin.

Op-Ed : La CIA a déjà soutenu des insurgés ukrainiens. Tirons les leçons de ces erreurs – LA Times

Une nouvelle insurrection nazie en Europe de l’Est est une très mauvaise idée. Des groupes fascistes de partout se joindraient à elle. Dans quelques années, cela pourrait bien conduire à la terreur nazie dans de nombreux pays européens. N’avons-nous vraiment rien appris de la guerre contre la Syrie et de la campagne contre l’EI ?»

Pendant ce temps, les médias «occidentaux» qui avaient précédemment condamné les unités nazies en Ukraine ont commencé à les blanchir :

«Récemment, le New York Times, comme beaucoup d’autres médias «occidentaux», a changé son langage lorsqu’il rend compte du bataillon fasciste ukrainien Azov.

Ce qui était autrefois «une organisation paramilitaire néonazie ukrainienne», que même le FBI qualifiait de «tristement célèbre pour son association avec l’idéologie néonazie», a d’abord été rebaptisé «d’extrême droite», avant de devenir une «unité normale de l’armée ukrainienne».

Tout en faisant la propagande des unités nazies, les médias ont omis de souligner les dangers de leur croissance :

«Pendant la guerre, Azov s’est développé grâce à un recrutement actif au sein du «bataillon Azov, une organisation paramilitaire néonazie ukrainienne», pour devenir le régiment Azov et, après sa défaite à Marioupol, une unité de la taille d’une brigade».

Depuis, comme la Waffen-SS avant elle, elle a continué à se développer et a désormais atteint la taille d’un corps d’armée :

«La toute première formation de corps au sein de la Garde nationale est désormais une réalité. Le 15 avril 2025, la brigade Azov, ainsi que plusieurs autres unités de la Garde nationale, ont officiellement annoncé la création du nouveau 1er corps «Azov» de la Garde nationale ukrainienne, marquant ainsi la création du premier corps opérationnel de la Garde.

La formation d’un corps basé sur la 12e brigade spéciale «Azov» était attendue depuis de nombreux mois».

La 12e brigade, désormais 1er corps Azov, est la principale unité fasciste de la Garde nationale. Elle a eu les moyens et le temps de célébrer son nouveau statut avec une vidéo de propagande de 3 minutes 48 secondes.

Une autre unité Azov, la 3e brigade, fait partie de l’armée régulière ukrainienne. Elle est également destinée à s’étendre pour former un corps :

«Selon Yuriy Butusov, la 3e brigade d’assaut sera restructurée pour devenir le 3e corps d’armée. La nouvelle formation sera dirigée par nul autre qu’Andriy Biletsky, le fondateur de la brigade et du mouvement Azov».

Dans les formations de l’OTAN, un corps compte entre 20 000 et 45 000 soldats. Si les corps nouvellement formés en Ukraine sont encore plus petits, leur désignation comme corps laisse présager une croissance future.

Les deux corps Azov constituent déjà la plus grande formation armée néonazie au monde. Ils continuent de croître grâce à leurs propres structures de recrutement et organisations de jeunesse, ainsi qu’en absorbant d’autres unités «nationalistes».

Ces forces deviendront un grave danger pour l’Europe :

Une armée fortement nazifiée à la frontière de l’UE qui se retournera contre les pays européens pour les avoir «poignardés dans le dos» dès que la guerre prendra fin. L’Ukraine est la véritable menace pour la sécurité de l’Europe, pas la Russie.

Un premier aperçu des répercussions du soutien occidental aux nazis en Ukraine s’est manifesté avec une tentative d’assassinat contre le candidat à la présidence Donald Trump :

«Hier, un fervent partisan américain des fascistes en Ukraine a tenté d’assassiner le candidat républicain à la présidence Donald Trump :

Jack Poso 🇺🇸 @JackPosobiec – 1:39 UTC · Sep 16, 2024

«EXCLUSIF : Ryan Routh, l’auteur de la tentative d’assassinat de Trump, est apparu dans une vidéo de propagande pour le BATAILLON AZOV en mai 2022».

Routh, trop âgé pour combattre, avait tenté de recruter des mercenaires étrangers pour se battre aux côtés des fascistes en Ukraine. Il a manifestement pris Trump pour cible parce que celui-ci avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine.

Comme je le préviens depuis des années :

«De nombreux autres incidents de ce type, principalement en Europe, sont susceptibles de se produire».

source : Moon of Alabama

https://reseauinternational.net/la-croissance-des-unites-ukrainiennes-azov-suit-la-voie-des-waffen-ss/