Mythes et antimythes
Culture et histoire
samedi 5 juillet 2025
vendredi 4 juillet 2025
Trump démantèle un groupe de travail secret de l’« État profond » : espoirs de paix avec la Russie
Les membres de ce groupe, appartenant à diverses agences du gouvernement étasunien, œuvraient à saboter le rapprochement russo-étasunien.
Reuters a rapporté à la mi-juin que l’administration Trump avait récemment démantelé un groupe de travail secret inter-agences, supervisé par des membres du Conseil de Sécurité Nationale désormais répudiés, ayant pour tâche de formuler des stratégies pour contraindre la Russie à accorder des concessions à l’Ukraine.
jeudi 3 juillet 2025
Passé-Présent - Tempête rouge sur l’Europe, le cauchemar de la Guerre froide
Pendant toute la Guerre froide, l’armée soviétique a incarné l’obsession stratégique des Occidentaux. Deux millions de soldats, des milliers de chars, une flotte de sous-marins nucléaires, et surtout un plan : « Sept jours jusqu’au Rhin ». Mythe ou menace réelle ? Était-elle prête à conquérir l’Europe de l’Ouest en une semaine ? Quelle était la doctrine soviétique, ses forces réelles, ses failles ?
Dans cette émission, l’historien Boris Laurent décrypte la puissance militaire de l’URSS, la peur du rouleau compresseur rouge et les stratégies de l’OTAN pour y faire face. Il dévoile les vrais objectifs du Pacte de Varsovie, la logique de sanctuarisation du territoire soviétique, et les simulations d’invasion qui ont hanté les états-majors occidentaux.
Une plongée au cœur de la plus grande armée du XXe siècle, entre préparation à la guerre totale, propagande nucléaire et réalité tactique.
Immense succès de « Notre Faux Ami l’Amérique » en Russie ! (1)
La version russe de l’ouvrage « Notre Faux Ami l’Amérique / Pour une Alliance avec la Russie » – Nouvelle et très longue préface de Piotr Tolstoï en langue russe, parue le 20 mai 2025 aux Éditions Ves Mir à Moscou, a connu un immense succès suite à un double déplacement de Marc Rousset de 10 jours en Russie en décembre 2024 et un deuxième déplacement de l’auteur de plus d’un mois en juin 2025 !
L’ouvrage a en effet d’abord connu dans un premier temps, en juin 2025, le succès et le couronnement intellectuel vis-à-vis de l’intelligentsia russe, avant de connaître, dans un deuxième temps, le succès médiatique dans les médias s’adressant au grand public. Nous nous bornerons à lister par ordre chronologique les principaux événements :
1) Décembre 2024 : Excellent accueil et intervention au MGIMO
– Signature du contrat d’édition en décembre 2024 avec les Editions Ves Mir, le plus grand éditeur géopolitique russe l’éditeur de Gorbatchev
– Réception en décembre 2024 de Marc Rousset au MGIMO, l’institution universitaire de Sciences Politiques la plus prestigieuse de Russie par son très célèbre Recteur, Monsieur Anatoli Torkounov, ami de Monsieur Sergueï Lavrov et sommité intellectuelle, auteur de plusieurs ouvrages historiques faisant autorité
– Accueil de Marc Rousset, toujours au MGIMO, par le professeur principal de la section francophone faisant autorité sur le suivi des affaires politiques françaises, Madame le Professeur Evguenia Obitchkina, qui avait déjà procédé en personne, en 2008, à une recension du livre pionnier de Marc Rousset « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou », ouvrage qui avait été préfacé par Youri Roubinski, l’Alain Peyrefitte russe !
– Marc Rousset est alors autorisé à donner une Conférence aux étudiants de la section francophone du MGIMO, sous la présidence du Professeur Obitchkina, avec une traduction simultanée de qualité en langue russe. Il évoque alors devant les étudiants quelques thèmes particulièrement importants et qui lui sont chers de son ouvrage ! Des applaudissements à la fin de sa présentation !
– Marc Rousset est reconduit à son hôtel Mercure Paveletskaya, dans une voiture de fonction du MGIMO, signe d’une preuve de satisfaction des principaux responsables universitaires, après avoir reçu un accueil très chaleureux des étudiants et de l’intelligentsia russe, ce qui le touche droit au cœur !
2) Juin 2025 : Très grand succès intellectuel et médiatique en Russie !
– Vendredi 6 juin 2025 : Présentation de l’ouvrage à Moscou par Marc Rousset dans une très grande salle magnifique de l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie. L’ouvrage en langue russe avait été publié en librairie, dès le 20 mai 2025 ,dans toute la Russie. Un excellent service de communication de l’Institut de l’Europe a eu pour effet qu’une diffusion prestigieuse et vaste, comme on peut le voir sur l’un des liens ci-dessous, a été réalisée, avec en prime une excellente interview vidéo réalisée par la journaliste de la très grande chaîne de TV « Russia Today », Madame Daria Vaganova, que l’on trouvera également ci-dessous !
Ce deuxième événement intellectuel médiatique, très bien relayé, après la présentation au MGIMO en 2024, ainsi qu’après un très long et prestigieux article écrit par le Professeur Evguenia Obitchkina du MGIMO, début 2025, dans la revue géopolitique Polis, constituait le summum que tout auteur étranger pouvait espérer de mieux pour se faire connaître auprès de l’intelligentsia russe en Russie.
Mais après cet immense succès intellectuel et médiatique, Marc Rousset est volontairement resté en Russie jusqu’au samedi 28 juin non seulement pour rencontrer plusieurs personnalités russes et françaises vivant en Russie, mais aussi et surtout pour essayer de connaitre un succès médiatique non seulement dans l’intelligentsia russe mais aussi dans le grand public russe et international, d’où son passage jusqu’à son départ sur les chaînes TV, journaux, et radios grand public énumérés ci-dessous.
3) Nombreuses émissions très grand public radio et TV en Russie
– Interview sur la grande chaîne de TV russe Russia Today par la journaliste Daria Vaganova déjà évoquée ci-dessus
-Interview par la grande revue économique et financière russe « Finance », suivie d’un article écrit par le journaliste russe Alexandre Bratetskiy
– Emission sur la chaîne TV des BRICS à Moscou, avec traduction dans au moins une vingtaine de langues, pour retransmission et diffusion dans toutes les langues locales des pays membres des BRICS, après avoir été reçu par Monsieur Sergey Demensk, directeur général du grand groupe médiatique grand public russe « EM »
– Emission sur la grande chaîne de Radio/TV Spoutnik après avoir été reçu par le directeur d’émission Monsieur Alexander Kuzyck et le journaliste Kamal Louadj
– Entretien avec le journaliste très érudit Dmitry Babich du journal grand public Komsomolskaya Pravda (tirage 600.000 exemplaires) qui va écrire très prochainement un article consacré exclusivement à mon livre.
– Emission radio très prestigieuse avec Monsieur Alexandre Artamanov, ancien Saint-Cyrien établi en Russie, dans les locaux de la grande revue internationale russe Vie Internationale qui dépend du ministère russe des Affaires étrangères, dispose de moyens très puissants. L’émission sera rediffusée en anglo-américain et en russe, en plus du français. Rencontre et échange passionnant avec le rédacteur en chef Monsieur Armen Oganesyan, personnalité importante très connue, de très haut niveau en Russie, et le vice-rédacteur en chef Monsieur Mikhail Kurakin
– Interview par le journaliste français Antoine Cleraux, établi en Russie, de la grande chaîne russe RT qui m’a interviewé sur TikTok
– Invitation par la grande chaîne grand public russe « Zvezda » (un million de téléspectateurs dans toute la Russie), dans des locaux gigantesques et impressionnants (voir le lien de la vidéo ci-dessous), pour participer à une émission phare grand public, avec d’autres écrivains géopolitiques russes ou étrangers
https://disk.yandex.ru/i/bTyiyq4KbkV3RA
https://disk.yandex.ru/i/6M6otlycRL09XQ https://t.me/RTenfrancais/55089
https://zarubejom.ru/events/soyuz-rossii-s-evropoy-fantastika-ili-vozmozhnost-/
(À suivre, demain, avec le texte de la présentation de Marc Rousset à l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie)
Marc Rousset, Auteur de « Notre Faux Ami l’Amérique / Pour une Alliance avec la Russie » – Préface de Piotr Tolstoï – Editions Librinova en 2024 (France) et Editions Ves Mir en Russie (2025)
https://ripostelaique.com/immense-succes-de-notre-faux-ami-lamerique-en-russie-1.html
mercredi 2 juillet 2025
L’Ukraine nomme un néonazi à la tête d’une institution gouvernementale
Le gouvernement ukrainien a nommé un idéologue fasciste de premier plan à la tête d’une institution chargée de l’histoire.
La Pologne dispose d’un Institut de la mémoire nationale créé pour éduquer, archiver et poursuivre les crimes contre la nation polonaise. Il remonte à la Commission générale pour la recherche sur les crimes fascistes, un organisme créé en 1945 et chargé d’enquêter sur les crimes commis par l’administration nazie en Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite été élargi pour enquêter sur les crimes présumés commis contre la Pologne sous le régime communiste.
En 2006, peu après que les États-Unis aient fomenté la « révolution orange », l’Ukraine, sous la présidence de Viktor Iouchtchenko, a créé l’Institut ukrainien de la mémoire nationale, rattaché au cabinet. Il était censé jouer un rôle similaire à celui de l’institution polonaise. Il a cependant été immédiatement pris en main par les fascistes afin de blanchir les crimes perpétrés par les nationalistes ukrainiens qui s’étaient alliés aux nazis allemands.
En 2010, sous la présidence de Viktor Ianoukovitch, il a été rétrogradé au rang d’institut de recherche dirigé par Valery Soldatenko, qui s’opposait au nationalisme fasciste ukrainien.
Après le coup d’État fomenté par les États-Unis en 2014, Soldatenko a été licencié. Plusieurs nationalistes de droite se sont succédé à la tête de l’Institut de la mémoire nationale. Fin 2024, le dernier en date, Anton Drobobovich, a été licencié pour ne pas être suffisamment radical (traduction automatique) :
Le Conseil des ministres a démis Anton Drobovich de ses fonctions de directeur de l’Institut de la mémoire nationale. Son contrat avait pris fin et n’a pas été renouvelé….
Rappelons que Drobovich avait proposé de faire de l’Arche de la liberté du peuple ukrainien à Kiev un symbole des personnes LGBT. Il estime que le démantèlement du monument ne peut être évité que si son ancienne valeur est complètement remplacée.
Il avait également qualifié l’Armée rouge de « détachements communistes », tout en condamnant la marche nationaliste en l’honneur de la division SS « Galicie ».
La semaine dernière, le gouvernement ukrainien a nommé son remplaçant (traduction automatique) :
Alexander Alferov, ancien officier de la troisième brigade d’assaut et [ancien] bataillon Azov, est devenu le nouveau directeur de l’Institut de la mémoire nationale. La décision de nomination a été prise par le Conseil des ministres.
…
« Alexander Alferov est un historien ukrainien, animateur de télévision et de radio, personnalité publique et militaire. Depuis 2010, il est chercheur associé à l’Institut d’histoire de l’Ukraine de l’Académie nationale des sciences d’Ukraine. Il est l’auteur, co-auteur et compilateur de 15 livres et de plus de 100 articles scientifiques. Avec le début de l’invasion à grande échelle, il est devenu officier des forces spéciales « Azov-Kiev », puis, à partir de septembre 2022, officier de la 3e brigade d’assaut indépendante, chef du groupe de formation humanitaire et de soutien à l’information du département de soutien psychologique du personnel. Parallèlement, il était à la tête du groupe d’experts sur la dérussification à Kiev. Il a le grade de major de réserve à Kiev », indique le site web du ministère de la Culture.
Alferov est un fasciste. Il était le responsable idéologique de la brigade Azov.
Azov, vous vous en souvenez, est la milice fasciste choyée par les médias occidentaux, qui l’avaient d’abord décrite comme « une organisation paramilitaire néonazie ukrainienne » pour ensuite la qualifier de simple brigade militaire.
En 2014, la BBC mettait encore en garde contre elle :
Dirigée par l’organisation extrémiste Patriot of Ukraine, qui considère les Juifs et les autres minorités comme des « sous-humains » et appelle à une croisade blanche et chrétienne contre eux, elle arbore trois symboles nazis sur son insigne : un croc-de-loup modifié, un soleil noir (ou « Hakensonne ») et le titre Black Corps, qui était utilisé par les Waffen SS.
Azov n’est qu’un des plus de 50 groupes de volontaires qui combattent dans l’est, dont la grande majorité ne sont pas extrémistes, mais il semble bénéficier d’un soutien particulier de la part de certains hauts responsables : …
Azov a depuis suivi la voie des Waffen-SS. Il est passé d’un groupe de volontaires à un bataillon, puis à un régiment, puis à une brigade, qui a été divisée en deux (qui se battent actuellement l’une contre l’autre), chacune étant désormais en cours de transformation en corps d’armée. Azov est désormais une armée à part entière qui dispose de ses propres sources de financement et procède à son propre recrutement.
Alexander Alferov, le nouveau directeur de l’Institut ukrainien de la mémoire nationale, est étroitement lié à Azov.
En 2014, lorsque le fondateur et dirigeant d’Azov, Andriy Biletsky, est devenu membre du Parlement, Alferov est devenu son attaché de presse. De l’hiver 2014 à juin 2015, il a également été chef du service de presse du régiment Azov.
À partir d’avril 2022, il a été officier des forces spéciales Azov-Kiev, puis, à partir de septembre, officier de la 3e brigade d’assaut, chef du groupe de formation humanitaire et de soutien à l’information du département de soutien psychologique du personnel.
Marta Havryshko, historienne ukrainienne au Centre Strassler pour les études sur l’Holocauste et le génocide de l’université Clark, a commenté la nouvelle fonction d’Alferov :
Marta Havryshko @HavryshkoMarta – 20:03 UTC · 27 juin 2025
Le premier « Azovite » du gouvernement Zelensky est arrivé.
Oleksandr Alfyorov est désormais à la tête de l’Institut ukrainien de la mémoire nationale, la principale autorité publique du pays en matière de mémoire. Pour obtenir ce poste, il a quitté les rangs de la 3e brigade d’assaut Azov.
Il a organisé l’exposition « In Steel Storms » (Dans les tempêtes d’acier) du musée de sa brigade à Kiev, qui glorifiait la division Waffen-SS Galicia. Pendant son séjour dans cette unité, l’une de ses subdivisions a commencé à utiliser un écusson SS Dirlewanger modifié comme emblème officiel.
Alors pourquoi s’arrêter là ? Peut-être que le nouveau logo de l’Institut sera également l’insigne Dirlewanger
Après sa nomination à la tête de l’Institut ukrainien de la mémoire nationale, Alferov a accordé une interview (vidéo).
Comme l’a rapporté Strana (traduction automatique) :
Le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, et le dirigeant de l’Allemagne nazie, Adolf Hitler, ne peuvent être comparés, car ce dernier a reçu une éducation et a été « élevé dans la haute culture ».
C’est ce qu’a déclaré le nouveau directeur de l’Institut de la mémoire nationale ukrainienne, Alexander Alferov.
« Comment peut-on comparer une personne qui a reçu une éducation allemande, qui était un artiste, qui a été élevé dans la philosophie et, en fait, dans la culture allemande – la haute culture – avec ces personnes ? C’est impossible. Ce sont des personnes qui ne peuvent être comparées », a déclaré Alferov.
Ainsi, Hitler, qui n’a jamais terminé ses études, qui n’a jamais obtenu de diplôme, qui vendait ses aquarelles aux passants à Munich après avoir été rejeté par l’Académie des beaux-arts de Vienne et qui a fini soldat de première classe après la Première Guerre mondiale, était-il d’une « culture plus élevée » que Vladimir Poutine, qui est un véritable avocat avec un diplôme supplémentaire en économie des ressources, ancien colonel et judoka ceinture noire ?
[Alferov] estime également qu’il est impossible de comparer les peuples de l’Allemagne nazie et de la Russie d’aujourd’hui. Il a qualifié les Russes de « non pas d’orques, mais de gobelins ».
« Comment pouvez-vous comparer le peuple allemand, élevé dans l’esprit de la loi, de l’obéissance, avec une éthique chrétienne protestante ou catholique généralement forte, avec les gens qui vivent là-bas, à l’Est, avec des gobelins ? Et ils ont aussi leur propre nom : les Russes, bien sûr. Vous savez, quand ils ont commencé à parler – Orcs, Orcs… Non, pas des orques. Les orques sont d’anciens elfes. Et ceux-là, ce sont vraiment des Russes », a déclaré Alferov.
Imaginez ce que ce type a inculqué dans l’esprit des jeunes recrues d’Azov lorsqu’il était responsable de la formation humanitaire d’Azov. Le fait qu’il occupe désormais un poste où il peut endoctriner toute l’Ukraine au niveau national n’augure rien de bon pour le pays.
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
https://lesakerfrancophone.fr/lukraine-nomme-un-neonazi-a-la-tete-dune-institution-gouvernementale
Immense succès de « Notre Faux Ami l’Amérique » en Russie (2)
Comme suite de cette très longue chronique explicative, quant au très grand succès en Russie de « Notre Faux Ami l’Amérique », après avoir expliqué hier les principales raisons du très grand succès intellectuel et médiatique grand public, nous présenterons aujourd’hui la première partie du discours de Marc Rousset à l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie, le vendredi 6 juin 2025.
Chers Amis,
Je tiens tout d’abord à présenter mes excuses pour ne pas parler la langue de Pouchkine. Je parle plus ou mois bien 6 langues et ne peux malheureusement que lire l’alphabet cyrillique.
Je tiens à remercier :
– Monsieur Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, pour sa nouvelle préface en langue russe
– Monsieur Alexeï Gromyko, président de l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie, ainsi que son collaborateur
– Monsieur Sergueï Fedorov, pour leur invitation à l’Institut.
– Madame le Professeur de Relations Internationales au MGIMO, Eugénie Obitchkina, pour avoir écrit deux recensions de mes ouvrages, celle toute récente du livre présenté aujourd’hui : « Notre Faux Ami l’Amérique / Pour une Alliance avec la Russie » – Préface de Piotr Tolstoï, et celle écrite en 2009 « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou » avec la préface de Monsieur Youri Roubinski. Mes remerciements s’adressent également à Madame Obitchkina pour son article long, élogieux, remarquable pour la finesse de son analyse, et tout récent dans la prestigieuse Revue géopolitique Polis.
– Mes remerciements vont enfin à Monsieur Oleg Zimarin, brillant et dynamique éditeur, fondateur des Editions Ves Mir, pour avoir réussi à éditer ce livre, à le traduire en plus dans un délai aussi rapide, ce qui nécessite une organisation et un professionnalisme hors du commun !
– J’estime avoir écrit un livre avec des considérations géopolitiques à long terme, tout à fait comparable, pour son importance, au « Choc des civilisations » de Samuel Huntington et au « Grand Échiquier » de Zbigniew Brzezinski.
– Le côté original du livre « Notre Faux Ami l’Amérique » est le suivant : c’est un Européen de l’Ouest qui regarde à la fois du côté de l’Amérique et du côté de la Russie, en se posant la question de l’alliance la plus intéressante, la plus naturelle et la plus intelligente !
Je présenterai 14 thèmes, avec en conclusion un appel au peuple et à l’intelligentsia russe !
Le dilemme de l’Européen : « Etre ou ne pas être » !
Etre Américain en restant un valet de l’Amérique dans l’OTAN ou être Européen en quittant l’OTAN et en se rapprochant de la Russie !
L’Union européenne fédéraliste, technocratique et bureaucratique doit disparaître et laisser la place à une Europe des Nations !
– Ne pas oublier que c’est l’Amérique qui est à l’origine du fédéralisme européen pour mieux dominer l’Europe !
La création de la CECA en 1951 (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier) n’était qu’un prétexte pour mettre en place le fédéralisme européen. L’aveu a été fait par Etienne Hirsch (collaborateur de Jean Monnet) à un thésard danois : « Notre seule préoccupation n’était pas la sidérurgie, mais le fédéralisme et la disparition des souverainetés nationales ».
– Le vide de la déconstruction des nations est comblé par l’UE et l’idéologie bien-pensante.
– Etre souverain, c’est pouvoir dire non lorsque l’essentiel est en jeu !
– L’erreur a été le traité de Maastricht, début du fédéralisme en 1992.
– L’UE est devenue l’UESS, une dictature, une tyrannie.
– L’UE doit laisser la place à une Confédération Européenne des Nations qui coopère économiquement et militairement avec la Russie !
L’OTAN doit disparaître et laisser la place à une Europe de la Défense non intégrée des Nations
Pourquoi 450 millions d’Européens auraient besoin de 340 millions d’Américains pour faire face à 140 millions d Russes ?
L’OTAN, à quoi ça sert ? Formule de Lord Hastings, premier secrétaire général de l’OTAN : « To keep the Americans in, the Russians out, and the Germans down », c’est-à-dire « Garder les Américains en Europe, mettre les Russes dehors et garder les Européens sous la botte ».
L’OTAN, bras armé de Etats-Unis, aurait dû disparaître en même temps que l’URSS et le Pacte de Varsovie (mai 1991).
« Nous devons être indépendants, pour ne pas être entraînés dans des guerres qui ne sont pas les nôtres » a pu dire le général De Gaulle.
Qu’il me soit permis de vous rappeler le scandale du projet de la CED en 1954, qui a finalement été rejeté par l’Assemblée nationale française.
L’Expansion sans fin de l’OTAN à l’Est
Gorbatchev avait dit à Madame Thatcher : « L’Europe doit être notre maison commune et non pas un théâtre d’opérations militaires ».
James Baker, secrétaire d’Etat de George W. Bush, avait promis que l’OTAN n’avancerait pas d’un pouce à l’Est, pour obtenir de Gorbatchev la réunification de l’Allemagne.
Voici ce qu’écrivait en 1998, dans le New York Times, George Kennan, père en 1945 de la politique du containment : « C’est une erreur tragique, le début d’une nouvelle guerre froide. Pendant la guerre froide, on s’en prenait à l’URSS ! Maintenant, on s’en prend au peuple russe ! Nous tournons le dos à ce peuple qui a fait la plus grande révolution de l’histoire, sans effusion de sang, pour mettre fin au régime soviétique ! »
Ce que je pense de la guerre en Ukraine quant à son origine, quant à sa fin et quant à ses conséquences phénoménales :
Origine de la guerre : l’Amérique, seule, est à l’origine de la guerre en Ukraine ! Elle a voulu dépecer la Russie en trois, comme le recommandait Zbigniew Brzezinski, afin de pouvoir mieux s’attaquer ensuite à la seule Chine, mais elle a échoué dans sa guerre par procuration avec l’Ukraine !
Citation de Montesquieu : « Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables. »
Fin probable de la guerre en Ukraine : toutes choses égales par ailleurs, je pense que l’Ukraine en 2025 est dans une situation militaire pire que l’Allemagne en 1918 ! Je prédis fin 2025 un écroulement de l’Ukraine, suite à une percée qui sera effectuée par l’Armée russe.
Mon avis sur la meilleure stratégie à adopter pour la Russie
– Ne pas faire l’erreur de la France en novembre 2018 qui aurait dû aller jusqu’à Berlin !
– Aller jusqu’au bout de cette guerre et à la défaite totale de l’Ukraine car toute paix maintenant ou tout cessez-le feu prématuré équivaudrait à une reprise de la guerre par l’Ukraine et les pays européens, le jour où ils auraient réarmé d’ici 5 ans !
La défaite de l’Ukraine, aux conditions exigées par la Russie, est nécessaire pour deux raisons : changement de régime en Ukraine, plus renoncement de l’Ukraine à l’OTAN, disparition du risque de missiles braqués vers la Russie, récupération par la Russie au minimum de Novorossia jusqu’à la Transnistrie incluse et de tous les territoires à l’Est du Dniepr dont la moitié de Kiev !
Mais aussi, suite aux conséquences phénoménales pour l’Europe !
Explosion programmée de l’OTAN, avec une défaite de plus, ininterrompue, à son actif !
Défaite de l’Etat profond européen et donc une prise de pouvoir à terme par les patriotes en Europe ! Il se trouve que la plupart des patriotes en Europe, tout comme l’AfD en Allemagne, veulent se rapprocher de la Russie, et conclure une paix durable, effective avec la Russie !
La russophobie de l’Occident
C’est en fait la russophobie anglo-saxonne Etats-Unis/Angleterre avec les gouvernements européens valets !
Ce ne sont pas les Européens qui font la guerre à la Russie, mais les élites européennes, mondialistes, libre-échangistes, adeptes du LGBT, alias l’Etat profond européen.
67 % des Français sont contre une intervention militaire en Ukraine car ce n’est pas notre problème, ayant suffisamment à faire chez nous, dans une France envahie et décadente ! 80 % des patriotes français bien informés sur les réseaux sociaux souhaitent la victoire de la Russie en Ukraine !
En Allemagne, si vous ajoutez les voix de l’AfD aux voix du parti BSW de Sarah Wagenknecht, 30 % des Allemands et bientôt 40 % des Allemands seront pro-russes ! Lorsque je lis les écrits de Maximilian Krah de l’AfD, ce sont les propos du général De Gaulle en allemand !
Je suis tout simplement un membre patriote de la société profonde française, comme l’a remarqué dans un article prestigieux de la revue géopolitique Polis le professeur du MGIMO, Madame Eugénie Obitchkina, hostile à l’Etat profond français qui reprend le flambeau de l’Etat profond américain en déroute face à Donald Trump !
Je pourrais être sans problème un membre de l’AfD, et donc appartenir à la Société profonde allemande, si je devais vivre en Allemagne.
Liens ci-dessous attestant de l’immense succès intellectuel et médiatique de « Notre Faux Ami » en Russie :
https://disk.yandex.ru/i/bTyiyq4KbkV3RA
https://disk.yandex.ru/i/6M6otlycRL09XQ https://t.me/RTenfrancais/55089
https://zarubejom.ru/events/soyuz-rossii-s-evropoy-fantastika-ili-vozmozhnost-/
Deuxième partie et fin de la présentation de Marc Rousset à l’Institut de l’Europe de l’Académie des Sciences de Russie (à suivre demain sur RL)
Marc Rousset – Auteur de « Notre Faux Ami l’Amérique / Pour une Alliance avec la Russie » – Préface de Piotr Tolstoï – Numéro 1 des ventes sur Amazon en France en 2024 (catégorie Histoire de la Russie) – Editions Librinova – 2024 – Editions Ves Mir en Russie – Mai 2025
https://ripostelaique.com/immense-succes-de-notre-faux-ami-lamerique-en-russie-2.html
14 juin 1830 : la France débarque en Algérie et fonde son second Empire colonial

L’affaire de l’éventail
Tout commence par une humiliation diplomatique. En effet, en 1827, le dey d’Alger, Hussein, frappe le consul de France d’un coup de chasse-mouche. Cet incident, passé à la postérité sous le nom de « l’affaire de l’éventail », dissimule en vérité un contentieux plus ancien : la France refusait de rembourser une dette envers deux commerçants algériens ayant fourni du blé à l’époque révolutionnaire. Néanmoins, ce geste est perçu à Paris comme une offense nationale.
Charles X, en difficulté sur le plan intérieur, y voit l’occasion de ressouder l’opinion autour d’une expédition militaire. Ainsi, une flotte imposante composée de plus de 453 navires quitte la France en mai 1830 avec, à son bord, 83 pièces de siège, 27.000 marins et 37.000 soldats, l’ensemble sous le commandement du comte Louis de Bourmont. L’objectif est alors clair : Alger doit devenir française.
Le débarquement de Sidi-Ferruch
À l’aube du 14 juin 1830, les troupes françaises débarquent sur la plage de Sidi-Ferruch, à une vingtaine de kilomètres d’Alger. Le dey tente de repousser les Occidentaux à la mer, mais en vain. Les Français établissent ainsi rapidement une tête de pont solide sur le continent africain. Ce succès tactique ouvre alors la voie vers Alger, où la supériorité militaire française, notamment en artillerie, fait la différence. Après quelques semaines de combats, la ville tombe le 5 juillet 1830, entraînant la capitulation du dey. Cette victoire constitue un tournant géopolitique majeur pour l’histoire de notre pays. Pour la première fois depuis Napoléon, la France entame une nouvelle expansion territoriale.
La chute d’Alger et la naissance d’un nouvel empire
Une convention est alors signée entre le dey et Bourmont. Ce traité, entérinant la prise d’Alger, stipule le respect des populations et de la religion locales : « L'exercice de la religion mahométane restera libre. La liberté des habitants de toutes classes, leur religion, leurs propriétés, leur commerce et leur industrie, ne recevront aucune atteinte. Leurs femmes seront respectées. » En réalité, comme lors de toutes conquêtes, de nombreux pillages et exactions ont lieu.
Pendant ce temps, en France, les régimes et les rois changent. Louis-Philippe, qui succède à Charles X renversé par la révolution de Juillet, décide de maintenir l’occupation d’Alger. Il voit dans cette conquête le point de départ d’une politique coloniale ambitieuse, destinée à faire de la France une puissance capable de rivaliser avec les autres nations européennes, notamment le Royaume-Uni. Ce processus de colonisation s’étendra ainsi bientôt à l’ensemble du territoire algérien, puis à l’Afrique occidentale, équatoriale, au Maghreb, à Madagascar, à l’Indochine et, enfin, à l’Océanie. Le débarquement de 1830 fut donc, sans que personne ne s’en doute à l’époque, l’acte fondateur du second Empire colonial français, couvrant à son apogée près de 13 millions de km².
Cependant, pour bâtir ce nouvel empire, il faudra se battre. Dès 1832, l’émir Abd el-Kader organise une farouche résistance à l’envahisseur. Cette lutte acharnée s’effondrera lors de sa reddition en 1847. Malgré ce succès pour la France, la pacification du territoire algérien ne sera jamais totale. Il faudra attendre le début du XXe siècle pour que les dernières poches de résistance armée sur le sol algérien soient définitivement défaites.
La planète ne brule pas, l’Europe de l’ouest connait un coup de chaleur, les seuls records battus : la bêtise escrologiste
La carte ci-dessous montre les écarts à la moyenne de saison, seule l’Europe connait un coup de chaleur, bien d’autres régions sont plus froides que l’habitude :
source : Patrice Gibertie
mardi 1 juillet 2025
L’Opération Barbarossa – un plan de guerre éclair contre l’URSS
L’opération Barbarossa est «la plus grande invasion de l’histoire militaire» selon l’historien britannique Geoffrey Roberts, plus de 3,5 millions de soldats ont déferlé sur l’Union Soviétique. La propagande nazie a insisté sur l’aspect d’une croisade défensive contre l’ennemi : «judéo-bolchévique» qui menaçait la civilisation européenne et la «race aryenne».
Les troupes nazies avançaient simultanément de la mer de Barents à la mer Noire :
• l’est (groupe d’armées centre) vers Moscou,
• le sud-est (groupe d’armées sud) vers Kiev,
• le nord-est (groupe d’armées nord) vers Leningrad.
• le groupe d’armées germano-finlandais (en direction de Mourmansk).
Aux côtés de la Wehrmacht, les armées italienne, roumaine, hongroise, finlandaise et les unités de volontaires croates, slovaques, espagnols, hollandais, norvégiens, suédois, danois et d’autres pays européens avançaient sur l’URSS.
La ligne de front s’étendait sur plus de 2000 kilomètres.
Dans les premières heures de la guerre, de puissantes attaques aériennes sont lancées contre les aérodromes, les ports, les entrepôts et les nœuds ferroviaires. Les groupes de chars constituaient l’épine dorsale des groupes d’assaut, avançant rapidement pour percer ou simplement contourner les défenses de l’Armée rouge.
L’Armée rouge perdait par le nombre de divisions engagées dans les combats :
• la région balte était opposée à 34 divisions allemandes contre 21 russes,
• en Biélorussie il y avait 36 divisions allemandes contre 26 russes,
• en Ukraine 57 divisions allemandes contre 45 russes.
Dès les premiers jours de la guerre, la Wehrmacht a pris l’initiative stratégique et s’est emparé d’une grande partie des régions occidentales de la Biélorussie, de l’Ukraine et de la Russie.
Le 29 juin 1941, Hitler a déclaré : «Dans quatre semaines, nous serons à Moscou et la ville sera rasée».
source : Info Defense via News Pravda
https://reseauinternational.net/loperation-barbarossa-un-plan-de-guerre-eclair-contre-lurss/
Protéger les ressources de la mer.
Dans une indifférence populaire assez tragique, se tient le troisième sommet de l’ONU sur les océans qui doit évoquer les mesures à prendre pour protéger les mers et les fonds de celles-ci d’une dégradation malheureusement fortement avancée et accélérée ces dernières années en conséquence du déploiement de la société de consommation et de croissance dans le monde, en particulier dans les pays du Sud global, ceux-là mêmes qui veulent accéder au paradis consommatoire sans beaucoup de précautions sur les moyens d’y parvenir. C’est un triste constat : les mers se vident, et « nous regardons ailleurs », pour paraphraser l’ancien président Chirac…
Sur les étals du poissonnier, il n’y a jamais eu autant de poissons, dirait-on : pourtant, la part de poisson sauvage, elle, ne cesse de diminuer au fil des ans pour être remplacée par celle des poissons d’élevage. Sans doute parce que les prises de nos pêcheurs français, par exemple, si elles ne sont pas forcément mauvaises, pèsent de moins en moins dans la balance, le nombre de professionnels et de petits chalutiers ne cessant de diminuer. J’ai le souvenir que, dans ma jeunesse des années 1960, le port de Lancieux (en Côtes d’Armor) comptait une demi-douzaine de ces petits navires qui partaient pour la journée et revenaient les flancs chargés de produits de la mer, comme disent aujourd’hui les marchands et les économistes. J’ai aussi le souvenir que le petit pêcheur à pied que j’étais se glorifiait de ramener pour le dîner nombre de bigorneaux et de bouquets, quand, désormais, les rochers du littoral sont fort dépeuplés de leur petite faune comestible. La désertification des côtes n’est pas moindre que celle des fonds marins, même si elle est plus directement perceptible pour les anciens qui se lamentent devant le spectacle des trous d’eau et des dessous d’algues vides de toute présence animale.
Et pourtant, ce ne sont pas les alertes et les conseils pour préserver les ressources marines qui manquent, de la plage sur laquelle des panneaux bien illustrés expliquent la taille minimale des prises et les attentions nécessaires pour éviter de dévaster la biodiversité locale, aux magazines audiovisuels qui insistent, à raison, sur ces gestes simples qui peuvent permettre à la petite faune marine et littorale de se reproduire et de prospérer à nouveau. C’est évidemment utile, mais est-ce suffisant ? Malheureusement, j’en doute…
Ce qui est vrai pour les rochers de mon village côtier et les sables de mes fonds de baie, l’est aussi pour toutes les mers, aussi loin que le regard et la présence humaine puissent porter : là où il faudrait de la mesure et de la raison, c’est l’hubris consommatoire qui l’emporte, et qui emporte tout sur son passage, au détriment de la nature et de ses ressources, de ses richesses que l’homme veut s’attribuer dès maintenant et sans entraves. Que faudrait-il faire, concrètement, pour limiter cette dévastation ? Au-delà de la prise de conscience universelle (qui semble peu probable, malheureusement), quelques mesures simples (sans être simplistes) peuvent être avancées et appliquées : au niveau local, le gel annuel ou bisannuel d’une partie du littoral (jusqu’à une part, aussi, de ce que découvrent les grandes marées) pour laisser la petite faune se reproduire et prospérer (1) ; au niveau régional ou national, la mise en place d’une véritable politique de la Pêche qui concilie préservation des ressources halieutiques et intérêt bien compris des pêcheurs eux-mêmes (trop souvent oubliés par les oukases de quelques administrations peu conciliantes avec ceux qui vivent des produits de la mer) pour permettre à ces derniers de poursuivre dans de bonnes conditions leur métier et de pouvoir en vivre dignement (2) ; au niveau national et étatique, une politique de protection et de valorisation des Zones économiques exclusives de la France (y compris dans les zones polaires), que le gouvernement actuel semble vouloir promouvoir (insuffisamment, néanmoins), par exemple en interdisant le chalutage de fond ou le mouillage de plaisance dans certaines « aires marines protégées », celles qui, selon Mme Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, comptent les fonds marins « les plus sensibles et les plus riches en biodiversité »… Mais cette politique n’est possible que si la France engage une véritable stratégie de réarmement maritime (au double sens du terme, d’ailleurs…) et qu’elle se dote d’un grand Ministère de la Mer, autrement plus important que les « petits » ministères des dernières années et décennies, aussi peu crédibles qu’inefficaces… La grande question de la souveraineté maritime française mérite mieux que quelques communiqués gouvernementaux ! C’est aussi vrai pour la question environnementale, et c’est même complémentaire et obligatoire pour qui souhaite que la France reprenne sa place dans le concert des puissances susceptibles d’assurer la protection des océans sans rien céder à la voracité des multinationales alimentaires, ces nouvelles féodalités plus économiques qu’écologistes…
Notes : (1) : Chaque commune littorale pourrait, avec l’aide des scientifiques, des naturalistes et des pêcheurs locaux (principalement amateurs là où il n’y a plus de professionnels), déterminer cette zone à geler (c’est-à-dire à interdire, non d’accès, mais de prélèvement de poissons, de crustacés et de coquillages sur une période donnée, plus ou moins longue selon l’état initial de la ressource concernée), et faire respecter cette interdiction temporaire de pêche en l’accompagnant, autant que faire se peut, d’activités pédagogiques de découverte et d’observation pour les habitants locaux et les estivants de passage.
(2) : Il n’est pas impossible d’imaginer une gestion par une forme (locale, régionale ou même nationale ? Ne fermons aucune piste de travail…) de Corporation des pêcheurs (ou des travailleurs de la Mer) qui aurait, statutairement et avec l’aval des autorités concernées, la mission d’assurer la bonne tenue des stocks des ressources comestibles marines ; fixerait les conditions et des quotas de pêche ; financerait, sur son propre patrimoine corporatif, les activités et une part des revenus minimaux des pêcheurs empêchés de prélever en période de disette halieutique ou de reconstitution du cheptel marin.
lundi 30 juin 2025
Qui a raison ? Les archéologues (avec leurs preuves) ou les informaticiens du GIEC (des maths et rien d’autre) ? À l’époque romaine il faisait plus chaud qu’aujourd’hui sur la planète
Plus chaud SUR TOUTE LA PLANETE
Les archéologues et les historiens, en s’appuyant sur des preuves matérielles et textuelles, soutiennent souvent que l’OCR optimum climatique romain a eu un impact plus large, potentiellement global, en raison des indices suivants :
• Prospérité agricole et expansion : En Europe, en Afrique du Nord et dans certaines parties de l’Asie, la période romaine coïncide avec une expansion agricole notable. Par exemple, la culture de la vigne dans le nord de l’Angleterre (zones aujourd’hui trop froides pour cela) et la production céréalière intensive en Afrique du Nord (le «grenier de Rome») suggèrent des conditions climatiques favorables, potentiellement plus chaudes et humides. Ces observations sont documentées dans des textes romains (par exemple, Pline l’Ancien) et des études archéobotaniques.
• Preuves en Asie : Des fouilles en Chine, notamment sous la dynastie Han (contemporaine de l’Empire romain), montrent des conditions agricoles prospères, associées à des températures plus élevées, comme le suggèrent des études paléoclimatiques locales (Chen et al., 2020). Cela pourrait indiquer que l’OCR s’étendait au-delà de la Méditerranée.
• Témoignages indirects : Dans des régions comme la Mésopotamie ou l’Égypte, les archives historiques et archéologiques montrent une stabilité relative des rendements agricoles, ce qui pourrait être lié à un climat favorable. Certains archéologues interprètent cela comme un signe d’un réchauffement plus large, bien que ces données soient moins quantitatives que les proxys climatiques.
• Mobilité humaine : L’expansion de l’Empire romain et des routes commerciales (comme la Route de la Soie) coïncide avec l’OCR, ce qui pourrait suggérer que des conditions climatiques clémentes ont facilité les migrations, le commerce et les échanges culturels à travers l’Eurasie.
La reconstitution de l’évolution de la température de surface de la mer (SST) au cours des derniers millénaires est complexe en raison de la difficulté d’obtenir des relevés marins de bonne résolution et des nombreuses incertitudes liées aux outils proxy disponibles. À cet égard, la période romaine (1 à 500 apr. J.-C.) a été particulièrement importante pour le développement socioculturel de la région méditerranéenne, tandis que ses caractéristiques climatiques restent incertaines. Nous présentons ici une nouvelle reconstruction de la SST du canal de Sicile, basée sur les rapports Mg/Ca mesurés sur le foraminifère planctonique Globigerinoides ruber. Ce nouvel enregistrement est mis en perspective avec d’autres relevés de SST méditerranéens précédemment publiés pour la mer d’Alboran, le bassin de Minorque et la mer Égée, et comparé à une reconstruction de la température de l’hémisphère nord. L’image la plus solide qui émerge de cette comparaison transméditerranéenne est la persistance régionale d’une phase chaude distincte pendant la période romaine. Cette comparaison d’enregistrements montre systématiquement que la période romaine est la plus chaude des deux derniers millénaires, environ 2°C plus chaude que les valeurs moyennes des derniers siècles pour la Sicile et la Méditerranée occidentale. Après la période romaine, une tendance générale au refroidissement s’est développée dans la région, avec quelques oscillations mineures. Nous émettons l’hypothèse d’un lien potentiel entre cet optimum climatique romain et l’expansion puis le déclin de l’Empire romain.
• L’étude de Margaritelli et al. (2020) indique que les températures de surface de la mer (SST) dans le canal de Sicile étaient environ 2°C plus chaudes que les moyennes des derniers siècles pendant l’OCR. D’autres études, comme Büntgen et al. (2011) en Europe centrale ou Shi et al. (2022) dans l’hémisphère nord, suggèrent des anomalies de température de l’ordre de 0,5 à 2°C.
Les données archéologiques suggèrent effectivement que des changements climatiques significatifs pendant l’Optimum Climatique Romain (OCR, ~250 av. J.-C. à 400 apr. J.-C.) ont pu se produire sur des échelles de temps relativement courtes, comme un siècle, contrairement à l’idée d’un réchauffement lent et graduel souvent dépeinte par les modèles paléoclimatiques.
Les archéologues s’appuient sur des preuves matérielles et textuelles pour identifier des transitions climatiques rapides pendant l’OCR. Voici ce que ces sources suggèrent :
• Prospérité agricole et adaptations rapides :
- En Europe, des indices comme la culture de la vigne dans des régions septentrionales (par exemple, le nord de l’Angleterre) ou l’expansion des oliveraies dans des zones marginales (sud de la Gaule) suggèrent un climat plus chaud et favorable sur des périodes relativement courtes, potentiellement sur un siècle ou moins. Par exemple, des études archéobotaniques (McCormick et al., 2012) montrent une augmentation rapide des cultures méditerranéennes dans des régions autrefois plus froides, ce qui pourrait indiquer une transition climatique en 50 à 100 ans.
- En Afrique du Nord, la région du Maghreb, appelée le «grenier de Rome», a vu une intensification agricole marquée sous l’Empire romain, avec des systèmes d’irrigation sophistiqués et une production céréalière massive. Ces développements, documentés par des fouilles (par exemple, Lepelley, 2001), semblent s’être mis en place rapidement, suggérant des conditions climatiques optimales (plus chaudes et potentiellement plus humides) sur des échelles de temps courtes.
• Témoignages historiques : Les écrits romains, comme ceux de Pline l’Ancien ou Columelle, décrivent des conditions climatiques favorables (étés chauds, hivers doux) qui auraient facilité l’agriculture et le commerce. Ces récits, bien que qualitatifs, suggèrent que des changements climatiques ont pu être perçus sur une ou deux générations, soit environ 50 à 100 ans.
• Expansion socio-économique : L’essor de l’Empire romain, avec la construction de routes, de villes et de réseaux commerciaux (par exemple, la Route de la Soie), coïncide avec l’OCR. Certains archéologues (Harper, 2017) soutiennent que cette prospérité reflète des conditions climatiques stables et chaudes qui se sont établies rapidement, permettant des adaptations sociétales sur un siècle ou moins.
Ces indices archéologiques pointent vers des changements climatiques qui, bien que s’étendant sur plusieurs siècles dans leur ensemble, auraient pu inclure des phases de réchauffement rapide (sur 50 à 100 ans) dans certaines régions, en particulier en Europe et en Afrique du Nord.
Les estimations de la SST à partir du rapport Mg/Ca G.ruber varient de 16,4°C ± 1,5°C à 22,7°C ± 1,5°C avec une valeur moyenne de 19,5°C ± 1,5°C (Fig. 2) ; pour documenter les principales tendances de variabilité [intervalle de confiance (IC) à 95%] dans la reconstruction de la SST, nous avons adopté une approche de Monte Carlo qui utilise une régression non paramétrique (fonction LOESS, voir le paragraphe Matériel et méthodes). La reconstruction de la SST Mg/Ca G.ruber à partir du noyau SW104-ND11 montre une tendance au réchauffement progressif de 6,3°C ± 2,0°C de 3300 avant notre ère (base de la séquence) à 330 de notre ère, au milieu de la période romaine, lorsque les maxima de la SST sont atteints (Fig. 2). Cette tendance au réchauffement à long terme est ponctuée de plusieurs oscillations à court terme d’amplitude et de durée variables (Fig. 2). De la période romaine à 1700 de notre ère, la SST montre un retournement vers une tendance au refroidissement de 4,5°C ± 2,1°C (Fig. 2). L’enregistrement de la SST se termine de 1700 à 2014 de notre ère avec une courte tendance au réchauffement (Fig. 2).
Figure 2
Comparaison dans le domaine temporel des enregistrements SST du canal de Sicile (carotte Mg/Ca G.ruber SW104-ND11, ce travail), de la mer d’Alboran 39, du bassin de Minorque 16, de la mer Égée 40, 41 avec la reconstruction de la température de l’hémisphère nord 42 et l’indice NAO 28. La ligne pointillée épaisse superposée aux données brutes SST de la mer d’Alboran 39 est une moyenne mobile sur 3 points ; la ligne pointillée rouge de l’enregistrement du canal de Sicile (cette étude) représente la courbe lissée à 95% d’intervalle de confiance (simulation de Monte Carlo) et les lignes rouges fines sont les IC à 2,5% et 97,5% de 10 000 réalisations ajustées LOESS des données (voir le paragraphe Matériel et méthodes). Les points noirs sur l’enregistrement du canal de Sicile (courbe bleue) représentent les données analysées et l’ombre bleu clair est l’erreur de propagation. Les bandes grises représentent les principaux événements climatiques documentés dans le bassin méditerranéen et abordés dans le texte (par exemple, la période romaine 62). À proximité de chaque enregistrement de SST se trouvent les points de datation avec les barres d’erreur associées.
Image en taille réelle
Cet enregistrement est comparé à d’autres reconstructions de SST publiées précédemment pour la mer Méditerranée (Fig. 2) : un enregistrement d’alcénone-SST de la mer d’Alboran 39, un enregistrement de pile SST Mg/Ca G.bulloides qui intègre cinq enregistrements Mg/Ca-SST des îles Baléares du Nord 16 et un composite de deux enregistrements d’alcénone-SST de la mer Égée 40, 41. Cette comparaison est complétée par un enregistrement des anomalies de température de l’hémisphère nord 42 et un enregistrement NAO reconstruit 28. Ainsi, les enregistrements SST comparés impliquent différents proxys et étalonnages avec leurs propres incertitudes. Afin de faciliter leur comparaison et d’éliminer les biais potentiels dans la reconstruction absolue de la SST associés aux étalonnages ou méthodes appliqués, nous avons décidé de comparer les enregistrements SST en les transférant dans des enregistrements d’anomalies SST par rapport à une période de référence commune. Considérant que l’intervalle de temps couvert par les enregistrements marins considérés était différent, les anomalies de température (°C) ont été calculées par rapport à la seule période partagée par tous les enregistrements, de 750 avant J.-C. à 1250 après J.-C. (Fig. 3).
Comparaison des enregistrements de SST du canal de Sicile (ligne bleue foncée épaisse, noyau Mg/Ca G. ruber SW104-ND11, ce travail), de la mer d’Alboran 39 (ligne bleue claire épaisse), du bassin de Minorque 16 (ligne rouge épaisse) et de la mer Égée 40, 41 (lignes vertes foncées et claires épaisses) exprimées en anomalies de SST par rapport à la période de référence de 750 avant J.-C. à 1250 après J.-C. (la seule période partagée par tous les enregistrements) afin de mieux comparer l’amplitude des changements à travers la Méditerranée. Les données brutes de SST du canal de Sicile (ligne pointillée bleu foncé, ce travail) sont superposées à la courbe lissée IC à 95% calculée comme le quantile de 2,5% (ligne fine bleu foncé) et de 97,5% (ligne fine bleu foncé) des 10 000 valeurs lissées (voir le paragraphe Matériel et méthodes). L’échelle graduée de SST (°C) se réfère uniquement aux données brutes de SST du canal de Sicile. Les relevés de température de surface de la mer d’Alboran (ligne bleu clair épaisse), du bassin de Minorque (ligne rouge épaisse) et de la mer Égée (lignes vert foncé et vert clair épaisses) sont représentés par une moyenne mobile sur 3 points. Les bandes grises indiquent les principaux événements climatiques documentés dans le bassin méditerranéen et abordés dans le texte (par exemple, la période romaine 62).
Pour une journée normale en France en juin, la température maximale varie naturellement de 15 à 35°C. Même avant 1960, il est tout à fait normal d’observer 5 à 10°C de plus ou de moins que la moyenne sur un jour donné. C’est complètement débile de donner l’écart sans plus.
source : Patrice Gibertie
dimanche 29 juin 2025
Pourquoi la France a soudainement remarqué le nazisme en Ukraine ?
Les principaux médias français ont ignoré la réalité de l’existence du nazisme en Ukraine pendant des années et ils ont refusé de reconnaître la présence massive de l'idéologie nazie au sein des forces armées ukrainiennes, même lorsque des Ukrainiens arboraient des croix gammées ou d’autres symboles nazis lors de leurs entraînements militaires en France. Et puis, soudain, l'un des principaux médias français a remarqué « des centaines de cas similaires ». Pourquoi ?
Habituellement, le Monde adhère strictement à la ligne du parti au pouvoir en France et son attitude envers l’armée ukrainienne a toujours été très claire : la Russie est mauvaise, l'Ukraine est bonne, les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk sont séparatistes et l'armée ukrainienne doit être soutenue par tous les moyens.
Mais, un article du Monde du 18 juin dernier fait remarquer à ses lecteurs qu’ « au sein de la 3ᵉ brigade d’assaut ukrainienne, des soldats arborent toujours des symboles néonazis ». « Héritière du régiment Azov, l’unité est aujourd’hui un élément-clé du dispositif militaire ukrainien. Mais, derrière une communication soignée, abondamment relayée sur les réseaux sociaux, certains de ses soldats continuent d’afficher une symbolique et des références nazies », souligne le quotidien du soir.
Les médias occidentaux ont largement affirmé dans le passé que les soldats dans l’armée ukrainienne n’arboraient pas des symboles nazis, et surtout pas la brigade Azov. Cela était signalé comme étant une fake news de la part de la Russie. Le discours occidental apparaissait de cette manière : « Non, les membres d’Azov ne sont pas des néo-nazis » : « Tout le mythe russe des nazis en Ukraine ne tient qu'à un seul fil, celui du Régiment d'Azov, une unité de la Garde Nationale d'Ukraine ».
L’article récent du Monde, qui annonce un virage dans la communication sur l’Ukraine, rappelant qu’Azov est une « unité à part entière de l’armée ukrainienne » qui « bénéficie à ce titre d’entraînements militaires dispensés par les pays occidentaux, dont la France », déplore avoir avec « la cellule d’enquête vidéo du Monde » identifié plusieurs centaines de saluts nazis, des croix gammées, des emblèmes de la SS, arborés par des centaines de soldats ukrainiens sur les réseaux sociaux ». Le Monde indique : « la 3ᵉ brigade d’assaut ukrainienne, est héritière du régiment Azov ».
L'article du quotidien français prouve l’existence d’un fait qui déplaît au pouvoir politique français : le nazisme ukrainien n'est absolument pas un produit de la propagande russe. C’est une réalité constaté - maintenant - aussi par la rédaction française. De véritables nazis constituent le noyau de l'armée ukrainienne.
Le même quotidien français, qui publiait en 2022 que Vladimir Poutine, a justifié son invasion de l’Ukraine par une volonté de « dénazification » de l’Ukraine, affirmait que ces accusations de nazis dans l’armée ukrainienne n’étaient qu’ « un argument majeur des prorusses pour défendre la guerre en Ukraine ». Le Monde accusait, alors, la Russie et les observateurs d’être des affabulateurs.
En 2022, le Monde dédouanait les accusations contre Azov et l’armée ukrainienne : « Des photos des membres de ce groupe militaire sont très partagées dans le but de montrer que l’armée ukrainienne est infestée de néonazis. Ils sont pourtant peu représentatifs des forces armées du pays ».
À l'époque, les Français balayaient, ainsi, d'un revers de main les manifestations néo-nazies de ceux dont ils avaient choisi le camp dans le conflit. Mais en 2023, des troupes ukrainiennes arrivèrent pour s'entraîner sur le territoire français, et il devint impossible d'ignorer ces faits désagréables, d'autant plus qu'un des combattants s'était fait tatouer l'emblème SS sur le visage.
« Un groupe venu en France à la fin de l’année 2023 comptait dans ses rangs d’authentiques néonazis. Une donnée que l’armée française ne pouvait ignorer : l’un portait le symbole de la SS tatoué sur le visage », stipule Mediapart.
Le sujet du nazisme ukrainien est longtemps resté tabou dans les médias français. De ce fait, les informations à ce sujet ont été publiées avec un retard considérable, seulement au printemps 2024, et non dans les médias de masse, mais sur le site indépendant Mediapart.
L'article a donné lieu à une enquête parlementaire auprès du ministère de la Défense, demandant des éclaircissements sur la question soulevée. Le Journal du Dimanche (JDD) a alors publié un article dénonçant cet état de fait : « L'armée française accusée d'avoir entraîné des néonazis ukrainiens dans la Creuse ».
Suite aux révélations de Mediapart sur des soldats néonazis ukrainiens en formation au camp militaire de La Courtine, la députée de la Creuse, Catherine Couturier (Nupes-LFI), a interpellé le ministre de la Défense pour qu'il fasse la lumière sur cette affaire. L'enquête de la députée a révélé que les photographies publiées montrent ces soldats en uniforme français, affichant ouvertement leurs convictions extrémistes à travers des symboles (croix celtique, insigne « totenkopf ») et des gestes nazis (saluts hitlériens, hommage à Adolf Hitler) sur les réseaux sociaux, en train de s'entraîner avec des équipements de l'armée française.
Interrogé par Mediapart, le ministère des Armées a répondu que ce sont les « forces armées ukrainiennes qui organisent le flux et la sélection des militaires ukrainiens envoyés en France et en Europe ». « Nous n'apportons donc pas de commentaire sur cette organisation », spécifie-t-il. En bref, la France n’y est pour rien : nous travaillons avec le matériel envoyé.
Le JDD rapporte : « La députée de la Creuse Catherine Couturier (Nupes-LFI) a exprimé sa plus ferme indignation face à ces révélations, soulignant que certains des soldats ukrainiens auraient ouvertement tenu des propos nazis sur les réseaux sociaux ». Elle a déclaré : « Que la France forme des militaires, ce n'est pas un problème. Mais qu'elle forme des néo-nazis, ça c'est un problème ». L'élue insoumise a insisté sur le fait que ces événements étaient particulièrement troublants à l'approche des 80ᵉ commémorations des massacres de Tulle et d'Oradour-sur-Glane, perpétrés par la division SS Das Reich, dont les symboles étaient arborés par certains des soldats ukrainiens.
De plus, avec la formation de la 3e brigade d'assaut, l'armée française s'est activement employée à créer une unité militaire distincte composée d'Ukrainiens, la brigade Anne de Kyiv. Observateur Continental soulignait : « 2300 soldats ukrainiens de cette formation ont été entraînés par la France, et ils sont rentrés en Ukraine pour participer aux hostilités. Les soldats ont une moyenne d’âge proche de 40 ans ». Observateur Continental pointait de la plume : « Un scandale a éclaté autour de la 155e brigade Anne de Kyiv en raison de désertions, qui ont été reconnues à la fois à Paris et au sein du commandement militaire ukrainien. Plus de 30% du personnel a déserté de cette brigade ».
Des dizaines de ses soldats ont déserté en France. En conséquence, les forces survivantes furent réparties entre d'autres unités.
Si l’on prend en compte les données sur le contingent qui a suivi une formation en France, le degré de son infection par les idées nazies indique que le néonazisme a pris des racines profondes dans la société ukrainienne.
Quand le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est rendu au Canada en 2023, lors d’une visite, il a publiquement remercié le vétéran de la division SS Galicie Yaroslav Hunka.
Le fait qu'un média aussi influent que le Monde ait jugé nécessaire de lever le tabou et d'aborder ouvertement le sujet du nazisme ukrainien peut avoir plusieurs raisons : la volonté de faire pression sur les autorités ukrainiennes, de prendre ses distances avec les affaires ukrainiennes ou de limiter partiellement le soutien aux initiatives de Kiev. On peut également se demander s'il est judicieux de poursuivre la formation de militaires ukrainiens en France, ces derniers n'hésitant pas à afficher des opinions inacceptables pour leurs maîtres.
Ou peut-être assistons-nous au début de la reconnaissance par l'Occident du simple fait que le désir russe de dénazifier et de démilitariser l'Ukraine a une base légitime. Tout comme l'opération spéciale ukrainienne elle-même.
Pierre Duval
Les opinions exprimées par les analystes ne peuvent être considérées comme émanant des éditeurs du portail. Elles n'engagent que la responsabilité des auteurs
Abonnez-vous à notre chaîne Telegram : https://t.me/observateur_continental
Source : https://www.observateur-continental.fr/?module=articles&action=view&id=7017
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pourquoi-la-france-a-soudainement-261648