vendredi 29 juin 2007

Guy Môquet, résistant ?

Le mythe du parti des 100.000 fusillés

Des Glières à Châteaubriant, une volonté communiste de faire couler le sang français.
Le lieutenant "Tom" Morel forma aux Glières, en pleine occupation, le 27e bataillon de chasseurs alpins. Avec des réfractaires jocistes, recrutés dans la maison même du cardinal dont nos diviseurs dénonçaient le pétainisme. Cet appel aux armes fut-il prématuré ? A cinq mois du débarquement, la France ne pouvait se laisser passer au cou le carcan d'un "Gouvernement militaire allié". La France sous tutelle, le vieux continent serait resté sans voix. Le rang perdu sur le champ de bataille, du fait de saboteurs et de traîtres, ne pouvait étre retrouvé que sur le champ de bataille. Il fallait préparer la seconde campagne de France.
La montée des volontaires aux Glières n'était donc pas prématurée. mais à coup sûr mal placée. Terrain de parachutage commode, ce plateau ne pouvait être tenu pour la « forteresse imprenable » dont l'envoyé du BCRA Jean Rosenthal (qui lui préféra un autre abri). Ancien chef de corps du 27e BCA et deux fois évadé, le commandant Vallette d'Osia s'insurgea contre cette idée folle à Londres même. Mais depuis la rupture de l'alliance Hitler-Staline, saboteurs et traîtres revenaient en force. Le bataillon fut victime de leur volonté de jeter les Français les uns contre les autres. Les communistes savaient utiliser 1'occupant : pour détruire les cadres « bourgeois » du pays. Ils le laisseront ainsi liquider, dans Varsovie insurgée, ceux des officiers polonais qu'ils n'avaient pu assassiner à Katyn. La consigne de Dimitrov au PC était d'« allumer la guerre civile en France ». La Haute-Savoie le permettait. Les chasseurs alpins de l'Armée secrète y faisaient face à des camarades que les exactions des FTP poussaient dans la milice. Charles Tillon rencontra Jean Blumenthal. Les dirigeants FTP dénonçaient le saint-cyrien qu'était le lieutenant Morel comme issu de bourgeois lyonnais, élève des jésuites et « suppôt de l'évêché ». Sur le terrain, le chef FTP Marcel Lamouille abattait un de ses hommes, coupable de s'être confessé : une trahison à ses yeux ! Et pour cause : ses hommes "chauffaient" les pieds des fermiers pour les dépouiller. Et ils avaient massacré neuf inspecteurs de police attirés par ce banditisme. Ce forfait amena la milice et les GMR en force autour du plateau, désormais assiégé. Devant cet afflux, les FrP de Lamouille s'y étaient eux mêmes réfugiés : « Vous n'êtes plus des FTP ; vous êtes des chasseurs ! » leur avait dit, bon prince, le lieutenant Morel. Ce geste changea l'optique des GMR dont un officier tuera le lieutenant. Les FTP de Lamouille avaient rempli leur mission en attirant sur les Glières la foudre. A l'occupant de jouer! Devant le bluff de l'envoyé du BCRA, qui provoqua sur le plateau le parachutage d'armes pour 4.500 hommes et annonça sans nulle vraisemblance celui d'un millier de parachutistes alliés, une division de montagne allemande prendra le relais du "maintien de l'ordre" de Vichy pour anéantir le bataillon en formation. Le capitaine Anjot ne pourra que se faire tuer avec 170 de ses chasseurs alpins.

Provocation, répression, révolution

Nous retrouvons la consigne de Dimitrov et la volonté de faire couler le sang français dans le drame de Guy Môquet, jeune fusillé d'octobre 1941 dont le président Sarközy entend faire lire la dernière lettre à chaque rentrée scolaire. Guy Môquet était d'âge militaire : 17 ans. Est-ce un modèle de patriote ? Pas plus que son député communiste de père, il n'avait été détourné du service du parti par deux ans de trahison et d'alliance avec l'occupant (qui suivaient vingt ans de sabotage de notre défense). Désarmer la France pendant que l'URSS réarmait l'Allemagne avait été la politique du PC depuis 1920. Faire tuer des Français était sa politique depuis la rupture, toute récente, par Hitler de son alliance avec Staline en juin 1941. Guy Môquet en fut l'une des premières victimes. Le Parti sacrifiait ses enfants au Moloch.
Le triptyque enseigné aux militants était alors : « provocation, répression, révolution» (tuer un occupant provoque des représailles qui poussent à la révolte). Mi-octobre 1941, l'OS (Organisation spéciale) du PC ordonna des attentats à Bordeaux, Nantes et Rouen. Le 20 octobre à Nantes, le tandem Brustlein-Spartaco suivit ainsi deux officiers allemands. L'arme de Spartaco s'enraya. Brustlein tua le lieutenant-colonel Hotz ... Un gros coup ! Alors qu'à Paris, Guy Georges n'avait abattu, au métro Barbès, qu'un enseigne de vaisseau, Brustlein avait tué sans le savoir à Nantes le Feldkommandant de la place. D'où une violente réaction de l'occupant: 48 exécutions de détenus de la prison de Nantes et du camp de Châteaubriant, dont Guy Môquet. 50 autres paieront au camp de Souges un second attentat.
Arrêté pour diffusion de tracts, le jeune militant était ainsi voué à la mort par son parti. assassiné indirectement, mais délibérément par les dirigeants d'un PC en mal de martyrs. Le « parti des 100.000 fusillés » (c'était un vœu et restera un rêve) se nourrissait de sang comme le soleil des Aztèques.

Les communistes, fourriers de l'occupant

Les communistes n'étaient pas des résistants, mais les fourriers d'un nouveau totalitarisme. A terme les fourriers d'un nouvel occupant. Sachons lire notre histoire ! Qu'était le PC en 1941 ? Tenu de renier la France en toute occasion depuis le congrès de Tours, il n'avait toujours pas le droit de se dire français. Alors qu'en 1935, le Komintern avait créé un Parti communiste algérien (PCA), le parti de Thorez restait le PC-SFIC (section française de l'Internationale communiste). L'Humanité d'Alsace et de Lorraine avait fait des années campagne pour le rattachement au Reich. Et ses lecteurs fournissaient à l'annexion des fonctionnaires dociles pour prendre la place des préfets, sous-préfets et maires élus, avec la carte du NSDAP, concurremment avec les autonomistes. Les représailles appelées par l'attentat de Nantes n'étaient pas propres aux "nazis". Le général von Stülpnagel, qui y recourut, ne l'était pas. Associé au complot contre Hitler, il fera arrêter, le 20 juillet 1944, les 1.200 SS de Paris. Une communiste vint à leur secours. En tuant un officier de la Wehrmacht, elle les aida à rétablir l'ordre hitlérien à Paris. Hitler survivant, Stülpnagel sera exécuté.
Les communistes ont provoqué les Allemands à tuer des militaires français avant d'appeler les Français à provoquer des représailles en assassinant des militaires allemands. Aux applaudissements de Marcel Cachin, directeur de L'Humanité, ils ont appelé, par la voix de Karl Radek, les nationaux et les socialistes allemands à s'unir contre l'occupant français de la Rhénanie en 1923. De cet appel naîtront le parti de Hitler et la Seconde Guerre mondiale. Membre du Politburo soviétique, Karl Radek était l'agent de Lénine dans la république de Weimar, qu'il avait mission de remplacer par un Reich revanchard. il voyait le Parti national socialiste ouvrier allemand, né de son appel, comme une version politique du "Soviet des ouvriers et des soldats". Lénine misait sur la guerre. Son credo tenait en ces mots : « la première guerre nous a donné la Russie. La seconde nous donnera l'Europe». Les bolcheviks ne pouvant songer à faire appel aux mencheviks de la social-démocratie, c'est le pendant allemand du Parti ouvrier français de Jules Guesde (et de Marcel Cachin), le Parti ouvrier allemand. qui fut choisi pour réunir nationaux et socialistes dans la haine de "l'impérialisme" français. Staline poussa les Jeunesses communistes à un entrisme massif dans les rangs de la milice "nazie", les Sections d'assaut. La « nuit des longs couteaux » préviendra l'état-major des SA de : basculer dans l'orbite soviétique et la guerre d'Espagne opposera les deux drapeaux rouges. Mais le partage de la Pologne relancera leur alliance et déclenchera la guerre prédite par Lénine.
Alors que Guy Môquet distribuait les tracts de la Section française de l'Internationale communiste. les camarades assez patriotes pour avoir désapprouvé le pacte Hitler-Staline d'août 1939 étaient supprimés discrètement par l'OS et sa MOI (Main d'œuvre immigrée). Et ceux qui échappaient à cette "purge" stalinienne demeuraient hors la loi pour le Parti. Deux ans plus tard, lors de l'évasion de l'automne 1943 à la prison du Puy où nombre de députés et permanents du PC étaient incarcérés, les cellules des communistes qui n'ont pas approuvé le pacte avec Hitler ne seront pas ouvertes par les FTPF. Ces traîtres au Komintern sont abandonnés à l'occupant : gibier de peloton !
Aux abois, Staline renversera un moment la vapeur. Il devra faire appel au patriotisme des Russes. tant épurés, pour sauver son pouvoir. Le PC recevra alors, en 1942 la permission de s'appeler français Il créera son Front national et d'ouvrières, ses milices deviendront patriotiques. Il n'en cherchera pas moins à torpiller notre reconstruction en nous privant de plan Marshall. Il reprendra son sabotage de nos armements et transports militaires...
Tiré d'un article de Bernard Cabanes : Monde et Vie, juin 2007.

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mardi 26 juin 2007

Le christianisme à l'origine du modernisme occidental

Le mythe de l'obscurantisme chrétien.
Le triomphe de la raison.
Pourquoi la réussite du modèle occidental est-elle le fruit du christianisme ?
Rodney Stark, Presses de la Renaissance, 2007, traduction de l’anglais (américain) de Gérard Hocmard.
Samedi 9 juin 2007.
Le livre de Rodney Stark est le plus intéressant qu’il nous ait été de donner de lire depuis longtemps sur les relations entre religion et économie. C’est le seul ouvrage de l’auteur qui ait été traduit en français. Stark est un sociologue de la religion (il enseigne cette discipline à Baylor University, Etats-Unis) que les économistes aimeraient bien enrôler dans leur rang. Ses études sur le monothéisme et l’essor du christianisme sont dignes, elles aussi, d’être portées à la connaissance du public français. Il leur manque juste un peu de raisonnement économique. Avec le Triomphe de la raison, nous ne pouvons que rendre hommage au sociologue qui dépasse de beaucoup, ici, les lieux communs et le jargon trop courants dans cette discipline. Et nous sommes éblouis par la rigueur du raisonnement, l’amplitude des connaissances, et la clarté du propos. Pour résumer le propos de l’auteur, on dira que le capitalisme est à l’origine de la prospérité occidentale et qu’à l’origine du capitalisme, on trouve le christianisme, tout simplement. Cela peut paraître bizarre qu’une religion qui a enseigné que l’on ne pouvait servir deux maîtres, Dieu et Mammon, et béni non seulement l’esprit de pauvreté, mais la pauvreté elle-même, puisse être à l’origine de la hausse du niveau de vie de millions de gens depuis des siècles. Mais Rodney Stark soutient sans ciller ce paradoxe tout au long de ses trois cent cinquante pages avec beaucoup de vaillance et de force.
Rien à voir, disons-le tout de suite avec la thèse fameuse de Max Weber (L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme), qui met la Réforme à l’origine du capitalisme, thèse qui vient récemment d’être renforcée par Robert Ekelund, Robert Herbert, et Robert Tollison dans leur dernier ouvrage, non traduit, qui a été annoncé par l’Observatoire des religions (The marketplace of Christianity, The MIT Press, 2006). Pour Stark, la naissance et l’essor du capitalisme sont bien antérieurs à l’arrivée de Luther et Calvin sur la scène religieuse. Suivons le fil du raisonnement de notre auteur. Au départ, loin du credo qui absurdum de Tertullien, Stark se livre à une sorte de réhabilitation de la théologie, « discipline sophistiquée, hautement rationnelle, qui ne connaît de plein épanouissement que dans le christianisme ». Cette « science de la foi » consiste à raisonner de façon formelle sur Dieu, à découvrir sa nature, ses intentions et ses exigences. Les dieux du polythéisme ne permettraient pas une telle science dans la mesure où ils sont bien trop inconséquents. Même remarque pour le confucianisme et le bouddhisme. La théologie requiert une image de Dieu qui le présente conscient, rationnel et tout-puissant. Ce dieu-là est le dieu unique de la Bible. Soit ! mais quid du judaïsme et de l’islam ? « Les juifs et les musulmans, répond Stark, penchent plutôt vers un strict constructionnisme et appréhendent l’Ecriture sainte comme une loi à comprendre et à appliquer, et non pas comme le point de départ d’une investigation sur son sens ultime ». Bref, judaïsme et islam sont des orthopraxies qui se préoccupent avant tout d’une pratique (praxis) correcte (ortho), alors que le christianisme est une orthodoxie qui met l’accent sur ce qu’il faut penser, par exemple de la Trinité ou de la nature du Christ ou de la perpétuelle virginité de Marie. C’est pourquoi, selon Stark, l’élan fondamental des trois religions a divergé. L’interprétation de la loi juive ou musulmane repose sur le précédent et s’ancre par conséquent dans le passé, « tandis que des efforts pour mieux comprendre la nature de Dieu supposent la possibilité d’un progrès », explique l’auteur. Cette supposition de la possibilité du progrès serait ainsi la différence la plus critique entre le christianisme et toutes les autres religions. « Il en serait peut-être allé autrement si Jésus avait laissé des écrits, remarque astucieusement Stark. Mais, à la différence de Mahomet ou de Moïse dont les textes furent acceptés comme étant de transmission divine et ont par conséquent favorisé une interprétation littérale, Jésus n’a rien écrit et les pères de l’Eglise furent contraints d’emblée de raisonner sur les implications d’une collection de souvenirs de ses paroles » Progrès, donc dans la connaissance de Dieu, mais aussi de la nature qui, parce qu’elle a été créée par lui a nécessairement une structure rationnelle, légitime, stable qui attend que l’homme la comprenne mieux. Dès le Ve siècle, dans un texte que Stark nous fait lire, saint Augustin s’exclamait : « Quels progrès merveilleux, et on pourrait dire stupéfiants, l’industrie humaine a faits dans les techniques du tissage, de la construction, de l’agriculture et de la navigation ! » Il poursuivait en admirant « la maîtrise acquise en ce qui concerne les mesures et le calcul ! ». Et tout ceci était dû au « bénéfice ineffable » que Dieu conférait à sa création, « nature rationnelle » ( La cité de Dieu, 22, 24). D’où l’envol de la science là où le christianisme s’est implanté, à savoir l’Europe, alors qu’elle n’y est pas parvenue ni en Chine, ni dans la Grèce ou la Rome antique, ni en terre d’islam. Le christianisme est aussi, selon Stark, à l’origine de quelques innovations éthiques telles que l’individualisme et l’éloge du travail. De toutes les grandes croyances, le christianisme a été la seule à élaborer une sérieuse opposition religieuse à l’esclavage, et cela dès le VIIe siècle. Il fonde aussi la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la légitimité de la lutte contre le despotisme et surtout le droit de propriété. On regrette que l’auteur ne connaisse pas la thèse de Marie-France Renoux-Zagamé sur les Origines théologiques du concept moderne de propriété (Librairie Droz, Genève, Paris. 1987), qui n’aurait pu que renforcer son propos. Il en résulte que contrairement à ce que racontent la plupart des historiens, le haut Moyen Age, loin d’avoir été une époque de ténèbres et de régression, fut une période d’inventivité et de progrès remarquables, dont l’auteur nous dresse une liste impressionnante. Comme de récents travaux statistiques de l’OCDE l’ont montré, qui confirment les observations de Rodney Stark, c’est aux alentours du XIIe siècle que l’Europe a dépassé la Chine et non au XIXe siècle comme tant d’historiens l’ont prétendu, et ce « détail » a une importance cruciale pour l’interprétation de la suite de l’histoire : non l’Europe n’a pas connu de progrès économique en dominant et en exploitant le reste du monde par la conquête et la colonisation ; elle a dominé le monde grâce à ses progrès économiques. Ce que l’on a appelé l’« impérialisme » est la conséquence et non la cause du progrès économique de l’Europe. Le capitalisme a commencé à se développer dans les zones qui échappaient au despotisme étatique, à savoir les cités italiennes, Venise, Gênes, Milan, Florence pour se répandre ensuite là où il était faible : les Pays-Bas, puis l’Angleterre. Les pays en retard ont exactement été ceux qui ont été dominés par des monarchies absolues : l’Espagne, qui a exporté son despotisme en Amérique du Sud, et la France qui en a fait de même dans ses colonies. Par contre, le capitalisme a fleuri là où la liberté et le droit de propriété étaient les mieux respectés, à savoir les Etats-Unis d’Amérique qui ont dépassé l’Europe dès la fin du XIXe siècle. « Le monde moderne, conclut Stark, a pris son essor seulement dans les sociétés chrétiennes. Pas en terre d’islam. Pas en Asie [...] Et toute la modernisation qui a depuis gagné l’extérieur de la chrétienté a été importée d’Occident, souvent amenée par les colonisateurs et les missionnaires ». Aussi bien, explique-t-il, « faute à la fois de liberté et de capitalisme, les nations musulmanes restent à l’état de semi-féodalité, incapables de produire la plupart des objets qu’elles utilisent dans la vie quotidienne. Leur niveau de vue exige des importations massives réglées avec l’argent du pétrole exactement comme l’Espagne a joui des fruits de l’industrie d’autres pays tant que l’or et l’argent du Nouveau Monde l’ont maintenue à flot. Sans droit de propriété assurés ni liberté individuelle, il ne peut pas pleinement émerger de sociétés modernes ». Nous dirions, nous, que seul le défaut de droit de propriété est dirimant, la liberté étant une conséquence du droit de propriété. Si le christianisme n’a désormais plus de rapport avec la modernisation, comme le prétendent tant de philosophes et d’experts, alors comment expliquer qu’il continue à se répandre si rapidement, demande Rodney Stark. Et le fait qu’il se répand en Amérique du Sud, en Afrique, et même en Chine où notre grand Blaise Pascal craignait qu’il ne pénétrât jamais vraiment. Un facteur de cette expansion, prétend Stark, est que le christianisme fait appel à la raison et qu’il est indissolublement lié à l’essor de la civilisation occidentale. « Pour beaucoup de non-Européens, devenir chrétien revient intrinsèquement à devenir moderne » conclut-il.
Source : L'Observatoire des religions

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samedi 23 juin 2007

Le mythe de l'assimilation

Rétrospective de l'insurrection des banlieues en 2005

Ce qu'il est convenu d'appeler les émeutes des banlieues de novembre 2005 consiste en réalité en une insurrection urbaine à base ethnique.

Un événement sans précédent dans l'histoire de France, mais qui risque par contre d'être le premier d'une série de soubresauts, de plus en plus graves, qui agiteront la poudrière ethnique qu'est devenue la France. On sait que les gouvernants et les Renseignements généraux s'en inquiètent particulièrement.

Tout commence le 27 octobre 2005 par la mort accidentelle, par électrocution, de deux jeunes immigrés poursuivis par la police, qui avaient eu la mauvaise idée de se réfugier dans un local EDF. Leurs congénères de Clichy-sous-Bois réagissent immédiatement et déclenchent une guérilla urbaine contre la police, qui fera tache d'huile et s'étendra à travers 300 villes de France (et même certaines de l'étranger[1]).

Voilà le programme des festivités qui dureront 3 semaines :
Jets de projectiles divers, traquenards pour pompiers et flics dont des dizaines seront blessés, à plusieurs reprises des tirs à balles réelles sur ces derniers (voilà entre autres pourquoi le terme d'« émeutes » n'est pas le plus adéquat), attaques - et même prise - de postes de police et de gendarmerie, ratonnades anti-françaises 2 morts, plusieurs personnes y échappant de peu, incendies d'églises, etc…

- 9.100 voitures auront été brûlées, plus de 100 bâtiments publics et des dizaines de bâtiments privés détruits.
D'après les assurances, le montant des dégâts (qui sera payé par les Français avec leurs impôts ou leurs primes d'assurance) s'élève à :
- 40 millions d'euros pour les voitures endommagées.
- 120 millions d'euros pour les bâtiments partiellement ou totalement détruits.
Il faut ajouter à ceci le coût de la mobilisation d'environ 11.000 membres des forces de l'ordre, de milliers de pompiers, et enfin les conséquences économiques de la fermeture de tous les commerces et locaux d'entreprises détruits.

Par ailleurs, les Français ont du aussi financer le « plan banlieues 2006 » du gouvernement Sarkösy-Villepin : 272 millions d'euros (!), dont un tiers donné aux associations majoritairement rouges ou cosmopolites.

Le caractère ethnique de cette explosion de violence a comme il se doit été masqué ou minimisé par les media français, ce qui n'a pas été le cas à l'étranger, où nos lobbies ont moins de poids. La palme du franc-parler revenait aux media russophones qui se sont alarmés à juste titre de ce qu'ils désignaient comme des « émeutes raciales ». La législation française ne nous permet pas d'entrer dans le détail des liens entre l'immigration et l'augmentation incessante de la criminalité en France, mais chacun aura compris que la proportion de Français (authentiques, bien sûr) impliqués était encore plus faible que celle de Gaulois dans nos prisons…

Cette insurrection révèle de manière éclatante l'échec complet de l'intégration, ni faisable, ni d'ailleurs souhaitable pour notre identité.

Les motivations réelles des émeutiers sont sujettes à polémique. Elles ne sont probablement pas religieuses, bien que certains attaquaient la police aux cris d'« Allah Wakhbar » (Dieu est grand) pour se donner le courage qui leur fait habituellement défaut ou imiter ce qu'ils voient à la télé. Les imams préférant généralement calmer le jeu dans leur zone d'influence afin de ne pas mettre en péril leur conquête de la société française, qui se fait pour l'instant très bien pacifiquement. Les zones à fort trafic de drogue étaient relativement calmes elles aussi, les dealers ne voulant pas attirer l'œil de la police sur « leur territoire ».
Les motivations sont plus vraisemblablement un mélange de haine raciale et de haine anti-étatique, de jalousie vis-à-vis des populations aisées (qui ne pâtiront pas, elles, des déprédations), et de « jeu »

Les nationalistes n'ont évidemment pas été surpris par cette éruption de brutalité, puisqu'ils la prévoyaient de manière très rationnelle depuis de nombreuses années. Encore une fois, les événements ont totalement confirmé nos analyses. Il n'est pas non plus nécessaire d'être devin pour prédire que ce n'est qu'un début, les causes profondes n'ayant pas été traitées, et la solution consistant à arroser d'argent les banlieues ne pouvant durer éternellement.

L'attitude des pouvoirs publics durant la crise est assez inquiétante sur un point.
Les ministères de l'Intérieur (donc Nicolas Sarközy) et de la Défense ont sans cesse mis la pression à leurs éléments afin que ceux-ci ne ripostent pas aux attaques, se fassent les plus discrets possibles. Alors que les commissariats étaient attaqués et qu'on canardait la police à balles réelles à différentes reprises, celle-ci n'a jamais pu riposter !

De même, il a fallu attendre que la crise s'essouffle et se calme d'elle-même, apaisée par les promesses de centaines de milliers d'euros qui afflueraient bientôt de la poche de ce bon vieux contribuable. Alors que si la situation avait été moins pourrie en profondeur, l'Etat aurait pu mater les délinquants en quelques jours.
Tout ceci s'explique par la peur des autorités, bien informées, que la situation ne s'envenime, que la racaille ne sorte vraiment, massivement, les armes de guerre stockées en quantités énormes dans les banlieues.

Les motivations des insurgés, comme on l'a dit plus haut, peuvent varier d'un individu à l'autre, se cumuler, sans qu'aucune ne soit légitime. Notamment les prétextes de la misère et du déclassement social ; car dans les quartiers français les plus pauvres, on n’a jamais eu ce genre de phénomène durant tout le XXe siècle.
On peut d'ailleurs difficilement plaindre cette jeunesse immigrée gavée d'aides sociales en tous genres (jusqu'au cours de sports de combat gratuits, quelle bonne idée), si favorisée par la justice, et dont trop de représentants se pavanent dans des voitures haut de gamme, avec téléphone portable dernier cri à la main… Ajoutons à cela la « discrimination positive » (sic) qui n'a pas attendu d'être théorisée pour commencer à léser les « de souche ».
L'Etat achète la « paix sociale », comme « ils » disent (on devrait plutôt parler de « paix ethnique »), depuis des années, et le coût va aller montant.

Il y a là un paradoxe de la politique cosmopolite : en arrosant les « zones urbaines sensibles" de subventions[6] directes ou indirectes (bourses, allocations, RMI, "emplois-ville", "emplois-jeunes", emplois-bidons en tous genres…), les décideurs ont permis la création d'une économie parallèle de grande envergure (qui compte aussi une part importante de trafics fort variés) : ils ont favorisé l'auto-suffisance et l'inactivité d'une grande partie de la population immigrée, qui n'éprouve plus le besoin de s'intégrer et de travailler comme tout le monde.

La crise de 2005 n'a évidemment pas été traitée en profondeur : les gouvernants ne font que reporter l'issue de ce conflit latent, qu'elle nous soit fatale ou favorable. Ils mènent ainsi une politique de court terme, inhérente au Régime démocratique dont le pouls bat au rythme des élections.

Car pour résoudre le problème, il faudrait le prendre à la racine et faire le contraire d'une démarche démagogique et électoraliste : remettre en cause la politique d'immigration des dernières décennies et restaurer la France française, en initiant des réformes radicales qui rencontreront de difficiles obstacles et susciteront peut-être quelque impopularité du fait des sacrifices qu'elles exigeront.

C'est bien la politique d'immigration massive et incontrôlée qui est à la source du mal des banlieues, comme de nombreux autres maux dont souffre la France.

Rien n'a été résolu, les gouvernants achètent la trêve jusqu'au prochain soubresaut, et parallèlement aggravent le problème en poursuivant leur politique cosmopolite acharnée.

La majorité des Français, croulant sous le pain et les jeux, préfèrent ne pas penser aux lendemains terribles qu'ils se préparent, ainsi qu'à leurs enfants, à court et moyen terme. Ils se satisfont, comme les gouvernants qui ne seront plus là pour payer les pots cassés, d'une situation dont on dit qu'elle est revenue à la normale : plusieurs dizaines de véhicules brûlés chaque jour, ratonnades antifrançaises quotidiennes innombrables, viols collectifs racistes antiblancs pudiquement appelés « tournantes », racket, vols, etc…

Aristote avait déjà noté il y a plus de 2300 ans :

« Parmi ceux qui ont, jusqu'à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles ».


Source : Thierry BoudreauxTiré de L'Héritage n°4


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vendredi 22 juin 2007

Le mythe du parti des 100.000 fusillés

Le Parti Communiste Français et le pacte germano-soviétique

Dans les salles de rédaction de l'Humanité la nouvelle explose comme une bombe : l'Allemagne et l'Union soviétique viennent de conclure un accord commercial.
Aucun doute possible : C'est une dépêche de l'agence Tass (agence de presse officielle de l'U.R.S.S.), datée du 20 août 1939, qui l'annonce.
Le lendemain nouvelle alerte. La Pravda (Organe du Comité central du parti communiste d'U.R.S.S.) annonce que cet accord peut-être un pas sérieux dans l'amélioration... des relations non seulement économiques mais aussi politiques entre l'U.R.S.S et l'Allemagne.
Un nouveau flash : Ribbentrop, ministre des affaires étrangères du Reich, a pris l'avion pour Moscou. Il va signer un pacte de non-agression avec l'U.R.S.S.
« Ce pacte, prédit Jean Renaud, qui a toujours eu son franc parler, c'est la guerre !
Maurice Thorez réagit avec une molle conviction :
« Non, ce n'est pas la guerre... Non, je ne peux rien expliquer... Le coup est rude certes. »
Il refuse d'aller demander des éclaircissements à l'ambassade.
« Ce serait considéré par l'internationale comme une trahison envers la Russie
- oui, à Moscou, on croirait que je veux trahir. »

(Rivarol, 6 juin 1965)

Le lendemain, deux députés de la Dordogne, Sausst et Loubradou, qui ont réclamé la démarche démissionnent. Les ruptures commencent. Le parti va connaître sa plus grande crise.

Les principaux organes du parti tentent de justifier le pacte calamiteux en assurant qu'il fera reculer Hitler, reculer la guerre, qu'il faut le compléter en signant, vite, avec Moscou un pacte d'assistance mutuelle. Et les communistes se disent près à voter les crédits militaires et en cas de conflit, à accomplir leur devoir de soldats, et à participer sans restriction à l'effort de défense nationale ce qui équivaut à une déclaration de guerre à l'Allemagne leurs députés contribueront à faire échouer la tentative de Gaston Bergery, qui aurait voulu prendre la parole pour un ultime effort en faveur d'une solution pacifique.

Dans cette première phase, les communistes sont résolument défensistes (c'est à dire partisans de la défense nationale).
Ils continueraient certainement à défendre publiquement cette position au moins quelques temps, si le gouvernement, éperonné par une opinion publique que révolte le revirement de Staline, ne décidait, à la hâte, de leur coupé la parole.
Dans l'après-midi du 25 août, la police fait irruption à l'imprimerie de l'Humanité et saisit les plombs. Le quotidien communiste ne reparaîtra plus, légalement, avant la Libération.
Dans les jours qui suivent, Ce Soir, La Vie Ouvrière, Regards cessent de paraître. Le 30 août, le procureur de la République ouvre une information contre le parti.
Il faut cependant attendre le 26 septembre pour que celui-ci soit dissous.
S'affirmant solidaire de l'U.R.S.S, il a suscité contre lui la colère de la population, aggravée par l'entrée en guerre de l'Allemagne contre la Pologne. Mais du moins, l'U.R.S.S, reste encore à l'écart du conflit.

Le 17 septembre le voile se déchire, alors que l'armée polonaise est en train de s'effondrer, les troupes soviétiques, à leur tour, envahissent la Pologne, annexent des territoires à l'Est et au Sud-Est de ce pays.
Et Molotov, par télégramme félicite Hitler pour ses brillants succès.

C'en est trop le conseil des ministres dissout « de plein droit, le parti communiste, toutes associations, toutes organisations et tous mouvements de fait qui s'y rattachent et tous ceux qui, affiliés ou non à ce parti, se conforment, dans l'exercice de leurs activités, à des mots d'ordre relevant de la III internationale. »

La signature du pacte, l'occupation brutale de la Pologne provoquent à l'intérieur du parti la crise la plus grave que celui-ci aie connue, depuis la rupture avec Doriot.
Un tiers environ des parlementaires communistes (21 députés et 1 sénateur) rompent avec le parti, d'autres responsables démissionnent.
En quelques semaines, le parti subit une chute vertigineuse de popularité. Un froid polaire s'abat sur les militants qui restent fidèles.
Les malheurs du PCF ne s'arrêtent pas là. Isolé en France, il est sévèrement jugé à Moscou. Staline et les dirigeants de l'internationale exigent de sa direction un revirement immédiat.

« Pour nous _écrit Cachin_ nous entendons juger dans le seul intérêt de la France elle-même... Nous, communistes français, nous sommes attachés à notre pays par des liens solides... Nous ne recevons nos mots d'ordre que du peuple français. »
(Cité par Léon Blum dans son éditorial du Populaire, le 20 septembre.)

Marty, lui, dans une lettre ouverte à Léon Blum, écrite à Moscou et introduite de Belgique en France sous une fausse couverture portant le titre Pour la Victoire, tient un tout autre langage :

« L'actuelle guerre européenne, affirme-t-il, est une guerre provoquée par deux groupes impérialistes dont chacun veut dépouiller l'autre, par conséquent, les ouvriers, les paysans, les peuples, n'ont rien à voir dans cette affaire... Cette guerre, monsieur Blum, les ouvriers et les paysans français n'en veulent pas. Vous et les vôtres, socialistes d'union sacrée, vous avez été à la tête de la lutte contre le parti communiste français, la seule force opposée à cette guerre, c'est pour cela que vous avez exigé sa dissolution, croyant ainsi que la bourgeoisie aurait les mains libres pour mener cette guerre impérialiste, cette guerre injuste. »

Les députés communistes français ont voté les crédits militaires. La lettre de Cachin se réfère aux intérêts français. La lettre de Marty, en définissant le conflit comme l'affrontement de deux impérialismes, balaie ces conceptions opportunistes. Elle exprime la ligne de Moscou, qui doit devenir celle du parti: guerre à la guerre. Le retournement est évident et brutal.
Il est imposé par l'Internationale communiste qui en France est représentée par le camarade Clément.

Désormais, il n'est plus question d'agression. Hitlérisme est rayé du vocabulaire. La pousuite de la guerre, après l'occupation de la Pologne, devient une prolongation typiquement impérialiste. On ne va pas tarder à affirmer que la responsabilité principale appartient aux impérialistes français et britanniques qui oppriment les peuples coloniaux placés sous leur joug.
Molotov le dit clairement:
« l'Allemagne se trouve dans la situation d'un état qui aspire à voir la cessation rapide de la guerre...Tandis que l'Angleterre et la France qui, hier encore, s'affirmaient contre l'agression, sont pour la continuation de la guerre contre la conclusion de la paix; »
(Discours du 31 octobre1939 reproduit dans Les Cahiers du Bolchévisme de janvier 1940.)

Si le parti dans ses cadres les plus hauts, est encore assommé par le pacte et par l'agression contre la Pologne, il est cependant invité à passer à une offensive violemment anti-belliciste.
Abandonnant les positions patriotiques_ qui ne datent guère que de 1936_il va revenir à la ligne du défaitisme révolutionnaire préconisée par Lénine pendant la guerre 14-18.
Cette nouvelle orientation du combat doit se traduire, non seulement par les multiples expressions de l'Agit-Prop, mais par des actes concrets contre l'effort de guerre .
Un des premiers et des plus importants de ces actes, c'est la désertion de Maurice Thorez.

Les communistes savent de longue date que, pour gripper la machine militaire, il faut s'infiltrer dans ses centres nerveux pour entre autre collecter des renseignements, faciliter des affectations à telle ou telle unité, faire procéder à des démobilisations pour des affectations spéciales.....

Des actes de sabotages ont lieu dans les entreprises travaillant pour la défense nationale:
Ainsi sont sabotés,
des chars
des avions
des fusées d'obus
balles anti-char
sabotages dans des poudreries,
bris de machines outils
pièces défectueuses en quantité considérables.

L'Agit-Prop a toutes fois exercé plus de ravages. Elle a bénéficié d'un grand luxe de moyens, elle a pris des formes multiples, touché des milieux divers.
L'immobilité des armées, le désoeuvrement des hommes, le relâchement de la discipline, l'incertitude du gouvernement et des états-majors sur les buts à atteindre, sensible dans tout le pays, donnèrent sans conteste de l'aliment aux entreprises très élaborées de la propagande communiste.
Celle-ci procède au pourrissement des volontés.

Après l'armistice:

Dans Paris, c'est la débacle, tout le monde fuit, des femmes communistes essaient de faire déserte des soldats en retraite; Les appels à la lutte que lance le parti communiste en ce mois de juin 1940 sont des provocations à la crosse en l'air.
aussitôt après l'armistice, fin juin ou début juillet, est diffusée une instruction réservée aux cadres du parti, qui constitue une première analyse de la situation au lendemain de la défaite. Ce document comporte ce bref passage:
« En France, nous devons déplorer des fautes politiques. La radio soviétique_le Komintern_ avait donner aux militants parisiens le mot d'ordre suivant: Ne pas quitter Paris, quoi qu'il arrive (souligné dans le texte).
« L'Humanité devait paraître, légalement, aussitôt l'entrée des troupes allemandes, qui se seraient trouvées devant le fait accompli. La copie était prête, mais le personnel faisait défaut. »
(Rossi, Physiologie du Parti communiste français, pp395-402)

Quelqu'un, en tout cas, est à son poste et ne perd pas son temps, c'est Maurice Tréand qui veut faire reparaître, légalement, l'Humanité .
Tréand qui revient du Nord, sait qu'en Belgique occupée l'organe du PC belge a reparu.
Sortis de la clandestinité, certains communistes occupent ouvertement des fonctions dans des municipalités ou des institutions.
Après avoir obtenu l'approbation de l'ambassade soviétique à Paris, Maurice Tréand charge Denise Ginollin de demander à la section de la presse de la kommandatur, 12 boulevard de la Madeleine_ le lieutenant Weber donne son accord_ le 30 tout échoue à cause de la police française.

Dans cette période qui précède ou qui suit l'armistice, ce sont les communistes qui font les avances.
Des communistes entrent dans la Résistance, le parti attendra que l'URSS soit en guerre contre l'Allemagne en 1941 pour ensuite entré en Résistance.

Sources_Histoire secrète du Parti Communiste Français- Roland Gaucher.

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lundi 18 juin 2007

Le mythe de l'information officielle objective

Technique d'une manipulation de l'opinion

La désinformation

Il est de la plus haute importance aujourd'hui, si l'on veut garder un jugement personnel, de ne pas alimenter sa réflexion, à la source de la pensée unique. Celle-ci dispose de moyens colossaux de communication, qu'elle utilise hardiment, au gré de campagnes de désinformation qui n'ont pour but que de manipuler la pensée de l'opinion. Par ces campagnes, les tenants de cette pensée unique distillent leur idéologie et conditionnent l'intelligence de nos contemporains pour les amener a ne plus penser, ou à ne penser que « politiquement correct »

Il est du devoir de tout homme qui cherche la vérité de ne pas se laisser influencer par les médias ; voici quelques armes qui pourront vous aider à filtrer « les informations » qu'elles peuvent vous donner.

Tout d'abord il s'agit de bien comprendre ce qu'est la désinformation. Vladimir Volkoff la définit comme « une manipulation de l'opinion publique à des fins politiques avec une information traitée avec des moyens détournés ». Dans son livre « Désinformation flagrant délit » il nous donne quatre symptômes pour une campagne de désinformation :

• Tout d'abord, tout le monde dit la même chose.

Si tous les courants de presse ont une opinion commune sur un sujet, alors méfiez-vous. Ce symptôme n'est pas suffisant à lui tout seul, et l'unanimité ne peut être une preuve de rectitude.

L'information ne traite qu'un aspect de la question sans tenir compte d'autres aspects.

Nous en avons eu un exemple flagrant pendant la dernière crise des Balkans où la télévision ne montrait et ne parlait que de l'exemple des Albanais sans jamais parler des bombardements subis par la Serbie.

Tous les bons sont d'un coté, les mauvais de l'autre.

Il ne peut pas y avoir tous les gentils d'un coté et tous les méchants de l'autre. Pendant la crise du Kosovo, seuls les Serbes étaient des voleurs et des tueurs, et les Albanais constituaient le « syndicat des pauvres petits » menant une guerre civile en dentelle.

Le dernier symptôme est la psychose collective.

Le public a soif d'images-choc et en redemande. Il ressent le besoin de voir des images marquantes pour ressentir une émotion forte. Ces images ne sont pas forcément du moment présent, et le commentaire amplifie le choc émotionnel. Plus personne ne peut contester ce « qui a été vu » à la télévision (cf Timisoara, Roumanie).

Cette manipulation va déclencher de grands mouvements de solidarité envers la population désignée « correcte ».


Il existe aussi des moyens pour fausser les esprits. Alvir et Heidi Toffer, spécialistes de la désinformation, les classent au nombre de cinq.

Il faut accuser l'ennemi d'atrocités .

Même si elles sont fausses, il n'y a jamais de démenti. Seule la confirmation compte parce que le public veut l'entendre. En Algérie, par exemple, les militaires français étaient des bourreaux qui torturaient, alors que le FLN ne commettait aucun massacre.

Il faut gonfler les enjeux .

Le Kosovo, qui n'est qu'une petite province, devenait une région et puis un pays. Les habitants doublaient de nombre, et les exilés triplaient.

Il faut diaboliser l'adversaire.

Milosevic était un dictateur comparable à Hitler, massacrant gratuitement tout Albanais sur son passage.

Suit le principe de la polarisation .

Il faut supprimer toute nuance. Les neutres n'existent pas. Si vous n'êtes pas pour les bombardements au Kosovo, vous êtes pour l'oppression et le nettoyage ethnique.

Toute information de l'adversaire va être déclarée comme de la propagande .

C'est la méta propagande.

Pour éviter de vous faire piéger par les médias, séparez-vous tout d'abord de votre « télé-poubelle ». Cet outil de propagande n'offre que du prêt-à-penser, conditionne votre jugement. Elle est le véritable « terminal » de la pensée officielle. « Vu à la télé » veut dire Vrai pour nos contemporains, « Pravda », en russe, dans la société soviétique.

La force de l'image rend passif, endort l'esprit de résistance au mensonge, et vous vole votre liberté de conscience.

Ne lisez les journaux qu'avec un esprit critique ; vous éviterez ainsi d'en arriver à ce qu'ils veulent : « Pensez unique, pensez big brother, pensez politiquement correct ».


Source : Renouveau Français Analyse

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De Gaulle mon père, roman ou vérités historiques ?

Regard sur l'histoire
De Gaulle mon père, roman ou vérités historiques ?
Entretien avec Henri-Christian Giraud.

Petit fils du général Giraud, historien et journaliste, il a pris l'initiative d'une « Réplique » à paraître aux éditions du Rocher (l'entretien date de 2004).

Nouvelle Revue d'Histoire : Pourquoi cette « réplique » collective à l'amiral De Gaulle que vous publierez en juin aux éditions du Rocher ?

H-CG : Parce qu'on assiste une fois de plus, par le biais, cette fois, du dépositaire officiel du gaullisme à une réédition des « Comtes et légendes du gaullisme » visant à faire du général De Gaulle une sorte de chevalier blanc doublé d'un martyr incompris et persécuté tout au long de sa vie militaire. Je n'ai rien contre les chevaliers ni contre les martyrs mais, si De Gaulle est intéressant et si, personnellement, il m'intéresse depuis si longtemps, c'est justement dans la mesure où il est un machiavélien de haute volée, formidable architecte de sa statue, ce qui n'est pas précisément le propre d'un chevalier ou d'un martyr... Grâce à la libération des archives et au courage de certains chercheurs, on sortait enfin du champ clos de l'histoire officielle, uniformément gaullo-communiste, pour aborder en adulte une histoire autrement complexe. Or, voilà que l'on subit avec, De Gaulle, mon père une entreprise d'infantilisation, tant sur la forme à cause des innombrables erreurs factuelles qu'il contient, que sur le fond à cause de ses travestissements de la vérité historique et de son lot de médisances à l'égard de ceux qui n'ont pas suivi et servi aveuglément le général De Gaulle.

NRH : L'amiral n'est pas historien...

H-CG : Sans doute, mais il parle d'une histoire qu'il prétend connaître parce qu'il en a été le contemporain et, qui plus est, compte tenu de sa situation familiale, le contemporain privilégié. Quand on porte un nom qui appartient à l'histoire, on se doit de la raconter correctement, sinon on risque de se servir de sa notoriété pour abuser les lecteurs non spécialisés.

NRH : Par exemple ?

H-CG : Par exemple, en vrac, il fait de Staline le fils d'un « bottier de luxe », d'Eisenhower, en 1947, le commandant en chef de l'Otan qui ne sera créée que deux ans plus tard et dont il ne prendra la direction qu'en 1951, ou de Gamelin, simple commandant en 1914, le chef d'état-major de Joffre, il confond l'Abwehr et le SIPO/SD, le MI 6 (le service de renseignement britannique) avec le M16 (le fusil d'assaut américain), il avance que la France comptait 400 divisions en 1918 (en réalité 103), qu'elle en a engagé soixante pendant la guerre du Rif (en réalité 6 avec les services), que l'armée américaine ne comptait que 130.000 hommes en 1941 (en réalité 1.500.000), il soutient que le général De Gaulle a appris l'arrestation de Jean Moulin une vingtaine de jours après la conférence d'Anfa (soit en février 1943 alors que le drame de Caluire a eu lieu en juin suivant), que la tradition est de chanter un Magnificat à Notre-Dame en cas de victoire (en réalité un Te Dum), et j'en passe...
Comme on le voit, il s'agit d'erreurs de tous ordres et de tous calibres, mais dont certaines ne laissent pas d'étonner de la part d'un officier général ! Et qui amènent en tout cas à relativiser sérieusement la crédibilité de ses témoignages sur des sujets sensibles.

NRH : En quoi De Gaulle fait-il de son père une victime, un persécuté de sa hiérarchie ?

H-CG : Le 5 janvier 1919, le capitaine De Gaulle est envoyé à un cours de commandement de compagnie à Saint-Maixent... Vous imaginez son humeur ! Son moral est au plus bas et il pense même à quitter l'armée, dit l'amiral. Or on cherche en vain dans les Lettres, Notes et Carnets la plus petite trace de déception. Au contraire ! « Tout va bien ici pour moi : Au point de vue moral, je renais en quelque sorte, me voyant rentré dans l'existence militaire », écrit le capitaine De Gaulle dans une lettre à sa mère datée du 25 janvier 1919. D'ailleurs, on ne voit pas en quoi ce stage destiné à remettre à flot des officiers revenant de captivité, mais tous de l'active, pouvait passer pour un brimade : entre le moment de sa capture en mars 1916 et la fin de la guerre, sont apparus le canon de 37 d'infanterie, le fusil-mitrailleur et le char d'assaut dont l'armée française possédait plus de trois mille exemplaires fin 1918. C'était quand même bien le moins qu'un capitaine apprît à en tirer parti à son niveau hiérarchique bien sûr ! D'ailleurs, preuve qu'il en voit lui même la nécessité, c'est ce qu'il écrit à sa mère pour s'en féliciter : « Ce qui est apparu comme engins nouveaux et leur emploi, tel est l'objet de mes études. Quand elles seront terminées, je me vois parfaitement apte au commandement sans aucune infériorité d'aucune sorte. » Je pourrais multiplier les exemples, mais pour en finir avec ce thème du martyr, notons que De Gaulle est promu lieutenant-colonel en 1933, fait officier de la Légion d'honneur en 1934 et nommé colonel en 1937, à 47 ans, ce qui en fait un des plus jeunes colonels de l'armée française. Comme persécutions, on a vu pire !

NRH : Dans votre préface à cette réplique à l'amiral De Gaulle, vous dites aussi mettre en évidence des manipulations...

H-CG : Non seulement, l'amiral De Gaulle n'hésite pas à faire dire à son père ce que ce dernier n'a matériellement pas pu dire -ce qui serait risible si cela ne tournait à la calomnie dans le cas d'Alexis Léger (alias Saint-John Pers) accusé tout simplement d'« avoir nui à la France »-, mais il lui fait dire le contraire de ce qu'il a dit ou écrit. Ainsi l'amiral attribue l'initiative de la malheureuse guerre franco-française de Syrie aux Anglais qui, précise-t-il, profitant d'une accalmie en Égypte, « décident de régler son affaire à Dentz » et, au contraire, il attribue un rôle de suiveur au chef de la France libre en lui faisant dire notamment (p.243) : « Je ne peux alors évidemment pas les laisser faire seuls, faute de perdre le mandat de la France sur les États du Levant. » Or le général De Gaule s'est exprimé deux fois sans ambiguïté pour revendiquer son initiative dans cette opération. D'abords dans son discours du 2 juin 1945 : « La France, en 1941, fut amenée à faire entrer les troupes de sa fraction libre dans cette Syrie qui était alors sous le régime de Vichy et allait être livrée aux influences allemandes. La France en prit l'initiative, car c'est la France libre qui prit l'initiative d'entrer en Syrie en 1941 en y entraînant l'Angleterre. L'histoire établira la chose sur documents. » puis dans ses Mémoires de Guerre en 1954 : « Convaincu que la temporisation risquait de coûter cher, je crus devoir à mon tour impressionner les Anglais... l'ennemi lui aussi jouait grand jeu. Le Cabinet de Londres jugea que, dans ces conditions, mieux valait se ranger à ma manière de voir. Le retournement fut soudain et complet. » On ne saurait être plus clair. Sur ce sujet précis, l'amiral De Gaule a donc eu l'occasion et d'entendre son père et de le lire. Ses erreurs lui appartiennent, mais ses manipulations nous concernent tous. L'institut Charles De Gaulle serait en droit de lui demander des explications !

NRH : Le général Giraud est particulièrement visé par l'amiral De Gaulle. Pourquoi cette offensive, aujourd'hui, contre votre grand-père ?

H-CG : Cette offensive contre Giraud s'inscrit dans une offensive globale visant tous ceux qui ne se sont pas mis, corps et âmes, au service de l'entreprise gaulliste hors de laquelle l'histoire officielle établit qu'il n'y a pas eu de résistance. La Résistance était gaulliste ou communiste -alliance avec Moscou oblige- où elle n'était pas. Sur le terrain, cet impératif catégorique s'est traduit concrètement. Dans le tome 2 de son Livre du courage et de la peur, Rémy le dit sans fard : « Je donne l'ordre d'abattre sans discussion tous les émissaires de Giraud que mes adjoints pourraient rencontrer dans la métropole. » Je rappelle le contexte : nous sommes au début de 1943, l'Allemand occupe la France et l'armée française commandée par Giraud, qui a obtenu pour elle à Anfa un réarmement à l'américaine, participe avec héroïsme à la bataille de Tunisie au cours de laquelle elle va perdre près de 10.000 hommes, l'équivalent (dixit Juin) de toutes les forces gaullistes réunies ! Parallèlement, l'ORA, l'Organisation de Résistance de l'Armée d'obédience giraudiste connaît un développement rapide en métropole. Or, pendant ce temps-là, à Londres, on raisonne en termes de rivalité, de concurrence ! Fondé sur la condamnation de l'armistice, une condamnation qui ne peut être qu'absolue pour lui permettre une inversion de légitimité à son profit, le gaullisme se comprend dès le début comme une entreprise politique et se déploie donc naturellement selon une logique d'exclusion ou d'élimination de tous ceux en qui il voit des concurrents, quels que soient leurs apports à la Résistance. Je ne sais pas combien de « giraudistes » Rémy (au demeurant résistant exemplaire) et les siens ont réussi à « abattre sans discussion » mais ceux que Londres n'a pas réussi à supprimer physiquement hier, l'amiral s'emploie à les éliminer moralement aujourd'hui : c'est Weygand traité de « capitulard » , Monet, d'« agent américain rétribué à la commande », Muselier, d' « agent anglais », Saint-Exupéry de « propagandiste de Vichy », le colonel Paillole, chef de notre contre-espionnage, de « vichyssois », lui dont les services, en pleine Occupation, ont fait arrêter et fusiller 47 agents allemands ! Pour ce qui concerne Giraud, je pense qu'il s'agit, après avoir avec plus ou moins de succès tenté de l'effacer des livres d'histoire, de dissuader d'évoquer son oeuvre historique que certains historiens recommencent à considérer et, ainsi, d'empêcher que l'on mette en balance les oeuvres concrètes des deux généraux pendant la guerre. En effet, dans l'imaginaire populaire conditionné par soixante ans d'histoire officielle, la libération de la Corse, la campagne d'Italie et la résurrection d'une armée française de 680.000 hommes équipés à l'américaine sont mis au compte de De Gaulle qui n'y est pratiquement pour rien quand il ne s'y est pas opposé. Les lui enlever pour les réattribuer à leur véritable auteur, Giraud, risquerait de susciter des questions dérangeantes pour certains nantis de la Libération.

Propos recueillis par Jean-Claude Valla.

La fantasmagorie du "Big Bang"

Créationnisme
La formation des planètes et la fantasmagorie du "Big Bang"

La science contemporaine explique que notre système solaire est né de la matière des étoiles mortes. Ce schéma correspond à l’hypothétique processus de l’évolution dont le point de départ est le Big Bang il y a plusieurs milliards d’années. Dans ce cas précis, il ne s’agit pas d'une évolution des espèces mais d’une évolution des étoiles, des planètes. Les évolutionnistes pensent que ces dernières seraient apparues d’un nuage de poussières, d’une nébuleuse "décomposée".
Ils présument que la matière proviendrait d’étoiles mortes, bien que les molécules de gaz seraient insuffisantes à ce procédé de formation. On croit alors que la matière a évolué à partir de l’explosion d’une étoile après sa transformation en supernova. Notre système solaire serait par conséquent le résultat d’un nuage d’une étoile morte. Ce sont là les simples processus dont l’évolution est le seul mécanisme.
Ce processus semble d’autant plus incohérent que les évolutionnistes reconnaissent que les planètes et la matière se sont formées très rapidement (1). Aucun raisonnement scientifique ne permet d’expliquer cette rapidité qui est contraire à la formation de la matière. Cette phase de la théorie évolutionniste, comme beaucoup d’autres relatives au scénario du Big Bang, comporte bien des incohérences. La formation des étoiles se heurte aux mêmes difficultés, bien que celles-ci prennent davantage de matière du nuage.
Un article récent de New Scientist affirme que le processus de formation d’une planète est très compliqué. On y reconnaît quatre stades : « Un modèle de nébuleuse doit tenir compte de quatre stades importants de l’évolution conduisant au système solaire : la formation de la nébuleuse à partir de laquelle les planètes et le soleil apparaissent, la formation de corps élémentaires planétaires, l’évolution de la planète, la dispersion des gaz restants et des particules. Ces stades d’évolution devraient encore être complétés par d’autres détails élémentaires. » (2). Il est très hypothétique d’avancer que de la matière reste après l’explosion d’une supernova. En 1796, Laplace pense que la seconde phase de formation des planètes commence avec l’action d’un nuage gazeux. Selon lui, il y a trois étapes dans cette action :
1) l’assemblage de la matière à partir de petites particules sous l’effet de la gravitation ou de la pesanteur ;
2) la formation de ces particules en de plus gras éléments ;
3) l’augmentation de la masse par l’enchevêtrement des atomes et des molécules. (3)
L’étape la plus compliquée est la première. Les particules assemblées doivent atteindre un diamètre de dix mètres, dimension à laquelle on estime que la pesanteur est suffisamment importante pour capter et condenser davantage et plus rapidement la matière. Ainsi les planétissimaux deviennent des planètes.
Cependant, une question reste en suspens. Quel est le mécanisme qui permet les tout premiers assemblages de la matière, alors que nous sommes au stade précédent, celui qui fait naître l’effet de la pesanteur ? Les astrophysiciens considèrent que ce procédé s’est déroulé trop lentement, car nous présumons que la température de l’univers est de - 270 °C. Nous remarquons donc que la formation d’un système solaire reste bien inexplicable. Nos réponses se trouvent dans une recherche en profondeur des causes premières et des effets mécaniques. Les explications évolutionnistes semblent par conséquent très injustifiables et contradictoires.
Pour des raisons semblables, Stein Sigurdsson, astronome de l’Etat de Pennsylvanie et chercheur à la NASA, pense qu’« il existe une autre dimension dans un lieu inconnu de l’univers où la pesanteur est active. Si cela est le cas, alors la pesanteur, qui est très petite sur une grande échelle, s’accentue sur une courte échelle conditionnée par une autre dimension... » (4)
Stein Sigurdsson suppose que la pesanteur se serait étendue sur cinq dimensions spatiales au lieu de trois, et aurait été très forte sur une très courte distance, pouvant ainsi compacter la matière en compensant la force gravitationnelle centripète. A contrario, nous pouvons argumenter que la force gravitationnelle aurait accéléré très nettement le processus de formation des planètes. Or, ce n’est pas le cas. Il existe un autre problème. Un processus trop rapide dû à la force gravitationnelle aurait entraîné la perte de certains morceaux de planètes en constitution, manquant alors de temps pour se fixer, s’amalgamer : « La turbulence dans le nuage ne pouvait pas être forte et l’accélération due à l’attraction, expliquée par Sigurdsson, ne devait pas être trop forte. » (5)
Cette idée est vérifiable par la Loi de Newton relative à la gravité des particules de 218 microns, dimension au-dessus de laquelle Steinn Sigurdsson pense que le mécanisme de consolidation des particules devient hypothétique. Selon lui, cette expérience peut également être réussie sur des particules inférieures à 80 microns (6).
La plupart des scientifiques pensent que les théories de Sigurdsson sont infondées, sans doute parce qu’elles remettent en question l’acceptation évolutionniste de la formation des planètes, dont il est impossible de trouver la raison naturelle. En considérant que l’univers aurait entre 6.000 et 10.000 ans au lieu de plusieurs milliards d’années, l’explication du Big Bang apparaît encore une fois fantasmagorique et purement dogmatique. A cela, nous pourrions argumenter sur la précision de la position des astres et d’un ordre de l’univers dont le hasard ne peut être l’origine et plus sérieusement une origine surnaturelle, divine de la Création.
Laurent-Blancy
Le Libre Journal de la France Courtoise - n° 402 du 12 mars 2007 - p. 22
_____
(1) Bernitt, R., "Stellar evolution and the problem of the first stars" ; TJ 16 (1) : pp. 12-14 ; 2002.
(2) Ibid. pp. 32-34.
(3) Zeilik, "M., Astronomy - The Evolving Universe", 8e éd. John Wiley and Sons, New York ; pp. 260 (1997).
(4) Ibid, p. 33.
(5) Ibid. p. 34.
(6) "Leviathan, op het spoor van de oorsprong" n° 26, janvier 2003.

Création ou évolution ?

Arguments créationnistes

La dangereuse découverte du Dr Mary Schweitzer

C’est sous ce titre que le magazine Discover d’avril 2006 présente la découverte faite par le Dr Mary Schweitzer en 1993 à Hell Creek dans l’Etat du Montana de tissus de chair non décomposés, ayant appartenu à un dinosaure. Il ne fait aucun doute que cette découverte contredit les datations évolutionnistes selon lesquelles les dinosaures auraient disparu il y a 60 ou 70 millions d’années. Ce sont les explications partagées par les parutions créationnistes néerlandaise et anglaise, Leviathian et Creation.

Le sous-titre de Discover est très explicite : « Des tissus de chair non décomposés trouvés sur le squelette d’un Tyrannosaurus Rex ».

Cette découverte bouscule les certitudes comme le relate le Dr Schweitzer à propos d’une discussion avec un éditeur affirmant que cette découverte n’était pas possible, car elle bouleverse les périodicités officielles. Le Dr Mary Schweitzer constate que ces tissus de chair de dinosaure contiennent du sang et qu’il en émane encore une odeur putride. Un cas semblable fut aussi découvert au nord-ouest de l’Alaska en 1961.

A cette occasion et en soutien du Dr Mary Schweitzer, certaines voix du camp créationniste se sont élevées.

Le Dr Carl Wieland, auteur de plusieurs livres scientifiques, invite par exemple à une compréhension plus récente de l’âge de la terre, comprise entre 6.000 et 10.000 ans. Cela signifie que les fossiles de dinosaures ne comptent pas des millions d’années, mais entrent dans le cadre de durées bibliques et scientifiques correspondant au Déluge, c’est-à-dire à une catastrophe qui aurait fondamentalement modifié les conditions terrestres il y a 4.200 ans. Nous pouvons nous demander si les dinosaures ont été contemporains des hommes.

S’il est écrit dans la Genèse que les créatures de Dieu étaient placées sous la domination d’Adam, les Saintes Ecritures semblent démontrer que des hommes ont bien connu les dinosaures, mot inventé en Angleterre en 1840 par le brillant anatomiste Richard Owen qui est alors un des premiers à étudier les fossiles de ces animaux disparus.

La médecine traditionnelle chinoise a utilisé pour la fabrication de potions magiques des os dits de dragons et les artistes de l’Empire du milieu ont peint ces mêmes "dragons" qui ressemblent fort à nos dinosaures.

Le livre de Job, ouvrage biblique, appartient à la même période que celle d’Abraham, soit 2.000 ans avant Jésus-Christ, époque où les conditions de vie sur Terre sont différentes de celles d’aujourd’hui puisque cette région du globe où prospèrent les peuples sémites n’est pas un désert, mais une terre très fertile permettant l’élevage de troupeaux et la culture de la vigne. Rapportant des faits que l’on peut donc dater de deux siècles après le déluge, le livre de Job écrit au quarantième chapitre : "Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi ; il se nourrit d’herbe comme le boeuf." (verset 15).

C’est le Dieu Créateur qui annonce à Job qu’il a placé sur terre une créature végétarienne gigantesque.

Aujourd’hui, le mot "Béhémoth" est interprété unanimement par les hébraïsants comme la désignation d’un animal de taille immense. Généralement les appareils critiques des biblistes expliquent qu’il s’agit probablement d’un éléphant ou d’un hippopotame, voire d’un crocodile. Job aurait donc eu simplement connaissance de l’existence de ces animaux alors familiers sur les rives du Nil, par exemple ?

C’est en effet ce que soutiennent la plupart des critiques. Ce faisant, ils négligent la suite de la description de cet animal puissant dont "(la) force est dans ses reins, et (la) vigueur dans les muscles de ses flancs !" (verset 16). Le verset suivant indique, en effet de façon plus précise : "Il dresse sa queue comme un cèdre".

Or aucun éléphant, aucun hippopotame ni d’ailleurs aucun mammifère actuel n’est pourvu d’un appendice caudal capable de se dresser comme un cèdre. En revanche certains sauropodes comme l’argentinosaurus, végétarien du Trias supérieur qui semble avoir atteint une longueur de 50 mètres du museau au bout de la queue et un poids de cent tonnes, ont pu dresser une queue à la fois très longue et puissante comme un tronc d’arbre.

Mais le texte biblique n’est pas le seul témoignage en faveur de la contemporanéité de l’homme et des dinosaures.

On reconnaît parfaitement dans l’art pariétal aborigène et indiens d’Amérique du Nord des dessins de plésiosaures. Les mosaïques romaines montrent clairement des dinosaures. Un vase peint 530 ans avant Jésus-Christ et retrouvé dans la région de Carie en Asie mineure, fait voisiner un Mosasaure (dinosaure marin) et un homme. Des sépultures Incas découvertes en 1571 par les conquistadors et étudiées en 1930 par le Dr Javier Cabrera dessinent ces étranges créatures. D’anciens livres comme l’Historria Animalium écrit au XVe siècle affirment que ces créatures ont fréquenté les hommes. Le Dr Cliffard Burdick, spécialiste en géologie, a examiné en 1935 des empreintes de dinosaures retrouvées un quart de siècle plus tôt dans des boues fossiles à Glen Rose au Texas mêlées à des empreintes de pieds humains de très grande taille : on estime la taille du géant à 4 mètres.

Tous ces exemples permettent de défendre sans ridicule l’hypothèse que les hommes et les dinosaures ont été contemporains.

C’est dans le débat sur les prétendues "longues durées" un argument en faveur des créationnistes.

Laurent Blancy,
le Libre Journal de la France courtoise n° 397 du 20 janvier 2007 - p. 13


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dimanche 17 juin 2007

Le mythe de l'intégration

Immigration

La désintégration française

A chaque rentrée scolaire et universitaire et d'une façon toujours plus importante, le débat autour du voile islamique et de la loi interdisant les signes religieux ostensibles réapparaît ; au sein de la droite nationale, par opposition à l'islam, désir d'enrayer l'immigration ou de favoriser son assimilation, on entend des voix remercier Sarközy d'avoir promulgué cette loi, car “le principal c'est de s'opposer à l'islam".

Et pourquoi pas un sursaut républicain contre l'Islam, initiateur d'un renouveau de la droite nationale ? En tentant de maîtriser l'islam, le système ne fait-il pas notre jeu ?

Que l'on se détrompe rapidement…, le système ne fait pas notre jeu. Il s'efforce de tenir debout, obsédé par la sauvegarde de ses principes idéologiques fondamentaux néfastes et souvent contradictoires, notamment le cosmopolitisme et le laïcisme, l'égalité et la différence, l'antiracisme et la discrimination positive, etc… La République, après avoir coupé la France de ses racines et l'avoir façonnée à son idée, a préparé des heures sombres pour notre pays, mais aussi désormais pour elle-même…

L'évolution autour de l'Islam français et de l'immigration révèle de plus en plus la nature de ce système qui, ayant défrancisé la France pour sacrer les droits de l'homme, ne comprend pas pourquoi sa politique d'intégration ne fonctionne pas. Cette situation logique n'est rien d'autre qu'un nouveau symptôme de l'état de notre pays et de l'esprit de son régime, la République ; elle illustre une nouvelle fois l'échec de l'intégration et surtout l'absence de remise en cause de cet échec, pour la bonne et simple raison qu'en remettant en cause cet échec le système remettrait en cause ses principes fondamentaux.

Or, rappelons "le problème n'est pas pour l'individu et pour la nation de se créer tels qu'ils voudraient être, (oh !, l'horrible besogne !), mais de se conserver tels que les siècles les prédestinèrent". [Maurice Barrès, Scènes et doctrines du nationalisme]

Cela implique la connaissance et l'acceptation de son hérédité et de son héritage, mais aussi des lois issues de l'histoire de son pays, car "posséder la vérité politique, c'est connaître les lois auxquelles sont assujettis les gouvernements ; posséder la vérité sociale, c'est connaître les lois auxquelles sont soumises les sociétés humaines". [Donoso Cortès, essai sur le catholicisme]

Il est en effet une loi inhérente à toute société politique et dont ne pourraient se passer les gouvernants, une loi dont Charles Maurras nous dit dans Mes Idées Politiques qu'on “la dégage et on la découvre dans le secret de la nature, des lieux, des temps et des Etats“ : toute société qui renie tout ou partie d'elle-même connaîtra la décadence voire la disparition.

C'est ainsi que la République de notre pays a renié des pans entiers de l'Histoire de France (voir le livre de Jean Sévilla, Historiquement correct) y compris son essence chrétienne, limitant la définition de la France aux contours d'une République idéologique. La France d'aujourd'hui c'est la République, et la République ce sont les droits de l'homme : tolérance, égalitarisme, droit à la différence, cosmopolitisme, individualisme, féminisme, antiracisme…

Lorsque nos dirigeants ont, à partir des années 1970, décidé de faire entrer chez nous des centaines de milliers et des millions d'étrangers souvent non européens, le message a été clair : bienvenue dans la République française ! Peu importe leur nombre, peu importe la différence de culture, de religion et de mentalité, puisqu'on ne les fait pas entrer dans la nation française mais dans la République.

Et quand le Front National a tiré la sonnette d'alarme on l'a méprisé, insulté, discrédité et calomnié : vous êtes racistes, de plus la République intègrera ces immigrés. Manque de chance, nous ne sommes pas racistes et la République n'a pas intégré ces immigrés à la France. L'intégration républicaine c'est la désintégration française.

Croyez-vous que nos dirigeants remettent en cause cette folle politique d'immigration-intégration ? Au contraire, gauchos ou Sarko, non seulement ils la poursuivent et l'accélèrent comme le mentionne d'ailleurs le rapport 2003 de l'Institut National des Etudes Démographiques, mais de plus ils s'obstinent désormais, en bon laïcards du système, à préserver la base du système : la négation du spirituel ; c'est tout ce qui les intéresse. Car qui peut croire que la loi sur le voile soit motivée par la défense du bien commun français et de l'identité française, quand ses auteurs n'y croient plus ? Elle est motivée par la préservation de l'idéologie républicaine et de son ordre, anti spirituel.

Loin de nous l'idée de légitimer l'islam (fausse religion) ni sa présence en France (opposition à la cohésion et à l'identité française, voire à sa sécurité). Nous avons toujours dit qu'il ne fallait pas s'attaquer aux symptômes et effets de l'immigration, mais au problème de l'immigration lui-même ; et maintenant nous disons que ce n'est pas en niant le fait spirituel essentiel à l'homme ni en niant l'identité chrétienne de la France que nous règlerons le problème de l'immigration.

"L'idée religieuse est nécessaire à la vie sociale. Toute société qui rejette loin d'elle le principe religieux, portera en son sein un germe de dissolution : tout gouvernement hostile ou étranger à l'idée de religion périra". [Mgr Gaume, La Révolution, Recherches Historiques].

En plus d'avoir renié la France et son identité, la République dévoile désormais son premier reniement, celui de l'homme lui-même et de sa spiritualité. En pleine contradiction, écartelée entre la défense du droit à la différence et la défense du moule unique laïcard, entre la défense du cosmopolitisme communautariste et la défense de la République unie, la République sort ses griffes et est aux abois.

On ne s'inquiètera pas pour elle. Ce qui nous inquiète c'est la France. Et si son salut doit passer par la disparition de cette République, notre choix sera vite fait.


Marcouf de LestangExtrait du magazine : L'Héritage n° 3.

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mardi 12 juin 2007

Les colonies ont-elles été pillées par la France ?

Colonialisme

Le pillage des colonies par la France : un mythe !

Le 15 septembre 1960, à Brazaville, lors de l'accession du Congo, à l'indépendance, un parachutiste français entreprend d'abaisser le drapeau tricolore. Manifestant à haute voix son désaccord, le président Youlou exige que le drapeau cogolais soit monté avec celui de la France : « Il n'est pas question, dit-il, de séparer l'enfant de sa mère. » (1)
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(1) Cité par Jean de la Guérivière, Les fous d'Afrique. Histoire d'une passion française.

Aux états africains et à Madagascar, la France lègue un personnel administratif qu'elle a formé, et des infrastructures considérables :
  • 2.000 dispensaires
  • 600 maternités
  • 40 hôpitaux
  • 18.000 kilomètres de voies ferrées
  • 215.000 kilomètres de pistes principales
  • 50.000 kilomètres de routes bitumées
  • 63 ports
  • 196 aérodromes
  • 16.000 écoles primaires
  • 350 collèges ou lycées.
Sous De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand et Chirac, les affaires africaines relèvent du domaine réservé du chef de l'État. D'importants accords de coopérationlient l'ancienne métropole et les états francophones. L'armée française caserne toujours sur le continent noir. Jean-Paul Gourévitch estimait en 1997 que « La France dépense actuellement pour l'Afrique une somme annuelle de 700 francs par habitants. » (2). Néo-colonianisme ?
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(2) Jean-Paul Gouvéritch, L'Afrique, le fric, la France, le Pré aux Clercs,1997

Aujourd'hui, 150 millions d'Africains vivent de l'aide internationale. Quarante ans après l'indépendance, l'Afrique est confrontée à de redoutables défis : insécurité chronique, guerres intestines (Congo, Tchad, Rwanda, Mauritanie, Côte d'Ivoire), difficultés économiques, crise alimentaire, dépeuplement de la brousse, gigantisme des villes, ravages du sida. Est-ce que l'Afrique souffre d'avoir été colonisée ? Est-elle victime d'une décolonisation incomplète ? Est-elle au contraire pénalisée par son émancipation prématurée ? Ce débat divise les experts d'un continent dont la complexité (historique, géographique, ethnique et culturelle) rend illusoire toute comparaison avec une autre aire de la planète.
« À la veille d'être colonisée, assure Bernard Lugan, l'Afrique était déjà en danger de mort ; la colonisation l'a provisoirement sauvée en prenant en charge son destin. » (3)
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(3) Bernard Lugan, Afrique, l'histoire à l'endroit, Perrin, 1989.

Maître de conférence à Lyon-III, cet africaniste déclenche la polémique parce que, isolé dans sa spécialité, il est marqué à droite. Mais quand il affirme que « la colonisation fut une erreur économique et une ruine pour les nations coloniales », il se trouve sur la même ligne qu'un universitaire aujourd'hui considéré comme une référence, Jacques Marseille, et venu, lui, de l'autre bord.
Professeur à la Sorbonne, Marseille était, dans les années 1970, un étudiant d'extrême-gauche. Il avait salué la décolonisation et projetait son espérance révolutionnaire dans le tiers-monde. C'est dans cet état d'esprit qu'il avait entamé une thèse de doctorat d'état, aspirant à prouver que le capitalisme et le colonialisme avaient exploité les peuples de couleur. Au terme de dix années de travail, à sa grande surprise, il a été conduit aux conclusions inverses : « l'empire colonial n'a pas enrichi la France, il l'a appauvrie. » (4)
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(4) Jacques Marseille, Empire colonial et capitalisme français, Albin Michel, 1984.

Dans les colonies, Jules Ferry voyait une source de débouchés pour les entreprises françaises. Afin de faciliter leur implantation, entreprendre des travaux d'infrastructure lourde (ports, routes, voies ferrées) était cependant nécessaire. C'est l'État qui dut en assurer le coût. Dès avant 1914, il s'avérait que l'investissement colonial n'était pas rentable, à l'exception de secteurs marginaux, ce que conservateurs reprochaient déjà aux républicains lors de la campagne électorale de 1885 ; les capitalistes s'en détournèrent, laissant le budget français assumer les besoins des colonies.
À partir des années 1930, l'empire entrave la croissance de la métropole plus qu'il ne la stimule. Jacques Marseille appuie sa démonstration sur l'étude micro-économique des relations entre la France et l'outre-mer. Certains secteurs de production dépendent des colonies, et d'autres non ; par exemple, l'industrie cotonnière exporte à 80% dans l'empire, la chimie et la sidérurgie à peu près pas. Ce qui aboutit à faire exercer par les colonies un rôle artificiellement protectionniste pour les secteurs en voie de déclin, dont la chute est ralentie. Les matières premières sont souvent négociées 20 à 25% plus cher que sur le marché international ; quant aux denrées vendues par la métropole, elles sont plus onéreuses, pour l'empire, que leur équivalent sur d'autres marchés. Globalement, le système forme donc une économie fermée entre métropole et colonies, détournant la France de l'esprit de compétition.
Au lendemain de la Seconde Guerre, cette mécanique continue à tourner. Année après année, la France continue de procéder à des investissements gigantesques en Algérie et en Afrique noire. Or, économiquement, à la veille des indépendances, ces possessions ne comptent pas davantage qu'avant la Première Guerre : en 1958, Algérie comprise, l'Afrique ne totalise que 5% des ventes de la production industrielle française. Dès lors le patronat et les financiers considèrent le marché colonial comme inutile, car il obère l'économie française, lui faisant accumuler du retard par rapport à ses concurrents européens. L'abandon de l'empire, vers 1960, correspond d'ailleurs à la construction de l'Europe et à l'essor de la consommation en France. L'investissement public, libéré de la charge africaine, se tourne vers les grands travaux d'équipement (autoroutes, nucléaire, etc,). Deux ans après les indépendances, la métropole à oublié l'empire. Dans les ex-colonies, c'est l'inverse : les difficultés commencent. « C'est l'histoire d'un divorce, commente Jacques Marseille. Le divorcé joyeux, c'est la métropole ; le divorcé malheureux, ce sont les colonies. »

Cette rigoureuse démonstration ruine l'argument selon lequel la France a pillé ses colonies. Ce n'est pas par intérêt financier que l'empire a été si longtemps maintenu à bout de bras : c'est pour des motifs plus élevés, d'ordre humanitaire, parce que l'Afrique a été, selon Jean de la Guérivière, « une passion française » (5).
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(5) Jean de la Guérivière, Les Fous d'Afrique, Histoire d'une passion française.
Est-ce à dire que la colonisation a été sans tache ? À des degrés divers et selon les pays et les périodes, l'entreprise a pu s'accompagner d'injustices sociales et de réflexes racistes. Néanmoins, il est impossible de généraliser. Pour certains fonctionnaires corrompus, combien d'administrateurs exemplaires ? Pour certains colons indignes, combien d'entrepreneurs modèles ? Pour certains techniciens médiocres, combien d'ingénieurs remarquables ? Il en est de même avec le personnel médical ou enseignant. Il faudrait évoquer aussi l'aventure des ordres missionnaires : sous l'habit religieux, représentant l'institution la moins raciste qu'il soit, des dizaines de milliers de français, hommes ou femmes, auront tout donné à l'Afrique.
Qui peut nier que le sort des africains de 1960 était plus enviable que celui de leurs ancêtres de 1860 ?
Jean Sevilla, Historiquement correct.

lundi 11 juin 2007

La colonisation de l'Algérie fut-elle un acte délibéré ?

La conquête de l'Algérie fut engagée à la légère, sans dessein précis.

Le premier personnage à réfléchir sérieusement à l'avenir fut le général (futur maréchal) Bugeaud qui signa avec Abd el Kader le traité de Tafna en mai 1837. Après la révolte de 1839, Bugeau était partisan d'abandonner l'Algérie, aventure beaucoup trop risquée à ses yeux.

Virginie Tanlay : Nouvelle Revue de l'Histoire.

Les communistes furent-ils toujours opposés à la guerre d'Indochine ?

(...) Hô Chi Minh, lui n'est venu en France que pour aboutir à l'indépendance : depuis dix ans, se communiste joue habilement la carte du nationalisme anamite et tonkinois.

Le 19 décembre 1946, le Viet-Minh déclenche l'offensive contre les troupes françaises.

À Paris, il faut voter des crédits militaires pour l'Indochine : les communistes ne s'y opposent pas.

L'Humanité écrit en 1945 : "Les colonies sont absolument incapables d'exister économiquement, et par conséquent politiquement, comme nations indépendantes."

L'attitude du Parti vire à 180 degrés, en mai 1947, lorsque ses ministres sont expulsés du gouvernement.

Les opérations françaises au Viêtnam deviennent du jour au lendemain, une "guerre de reconquête coloniale au profit de l'impérialisme américain."

Jean Sévilla : Le terrorisme intellectuel de 1945 à nos jours.


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dimanche 3 juin 2007

L'Europe, seule coupable de l'esclavage ?

Un peu d'histoire :
-3500, début de de la civilisation sumérienne expansion territoriale et soumission des peuples.
-2205, La culture de Longsham Institutionnalisation de la guerre pour comme moyen de se procurer, par pillage, des biens, des esclaves...
L'Egypte de l'époque des Pharaons, les Grecs organisées en Citées (citoyens, hommes libres et esclaves -l'esclave était considéré comme un bien mobilier-), Rome (sensiblement identique)
Les Celtes Guerres de territoires, les prisoniers deviennent esclaves.
Rome envahie tout l'Occident et une partie de l'Orient en imposant sa culture.
Quand vient le Moyen-Âge, les esclaves de moins en moins nombreux deviennent des serfs.
Puis les musulmans envahirent les territoires chrétiens de l'Orient (ancien empire romain) ainsi que les pays arabes et berbères, les habitants des villes qui tombèrent et de nombreux pèlerins furent transformés en esclaves.
Sur les mers, ce sont les mêmes, mais appelés barbaresques qui revendent les prisonniers fait sur les bateaux ou les raids sur les côtes.
On comptera en permanence de 25.000 à 30.000 prisonniers au sud de la Méditerranée.
Au XIIe siècle, l'implication des monastères dans le rachat des captifs auprès des musulmans et la diffusion, de l'ordre des trinitaires, spécialisé dans cette mission, montrent encore que la piraterie sarasine était vécue comme une menace prégnante.
Damien Garraz Histoire et images médievales n°13

D'autres ordres religieux chrétiens se spécialisèrent dans le rachat des esclaves dont les Chevaliers de l'Ordre de Malte.
Au XIIe siècle toujours, l'Espagne sous domination musulman, les Almoravides (confrérie de moines guerriers et dynastie berbère) déportent des villages entiers en Afrique du Nord.
Dans le royaume de Grenade, les chrétiens, les mozarabes ont le statut de dhimmis (protégés) mais s'ils ne s'acquittent pas de certaines tâches, ils risquent l'esclavage ou la peine de mort.

Parlons de la traite des Noirs :
« Le rôle des Africains eux mêmes est de plus en plus confirmé ; la traite négrière n'a pas été une invention diabolique de l'Europe. »
Fernand Braudel

« Les captifs qui n'apparaissaient pas par enchantement sur les sites de traite, étaient -produits-, transportés, parqués et estimés par des négriers noirs. »
Olivier Péré-Grenouilleau

« Les portugais à la fin du XVe siècle échangeaient des esclaves Noirs contre de l'or à des orpailleurs africains de la région d'Elminadans l'actuel Ghana qui les exigeaient. »
Hugh Thomas

Quatre grands royaumes côtiers ont étés particulièrement étudiés par les historiens, à savoir le Bénin, le Dahomey, l'Ashandi et l'Oyo qui durent leur fortune et leur dévoloppement au commerce des esclaves.
À quels peuples appartenaient les esclaves que les européens embarquaient par milliers ?
Wolofs ou Bambaras, Haoussas ou Achandis Guinnéens, Kongos ou Bandia Bantous. Ils représentaient toutes les ethnies vivant à l'ouest et au centre du continent Noir.
Mais avant le XIXe siècle, les occidentaux ne s'étaient jamais aventurés au-delà des côtes africaines.
« A son apogée, la traite transatlantique n'était donc possible qu'avec la complicité de potentats noirs et de marchands d'esclaves qui vendaient leurs frères de couleur. »
Jean Sévilla

« C'est au VIIe siècle de notre ère, avec la conquête arabe que la traite des Noirs a véritablement été inventée. La constitution d'une vaste entité territoriale musulmane a conduit à l'augmentation de la demande en main-d'oeuvre servile et, parmi les tributs imposés aux populations soumises, certains commencèrent à être acquittés en captifs Noirs. »
Ollivier Pétré-Grenouilleau - L'Histoire, novembre 1997

En dix siècles, les arabes auront ainsi déporté 12 millions de Noirs. Capturés aux cours de raids effectués à l'intérieur du continent.
En France, l'abolition de l'esclavage nécessita une soixantaine d'années 1790 à 1850.
L'Angleterre en 1807.
Au congrès de Vienne clos le 9 juin 1815, toutes les puissances européennes réprimèrent le commerce des esclaves.
En Arabie Saoudite, l'esclavage n'a été officièlement aboli qu'en 1960.
Après avoir lu l'Express du 4 au 20 mai 2006.
Il n'est plus possible d'ignorer qu'il s'agit aussi d'un phénomène contemporain, mais cette fois africano-africain: par exemple si le parlement nigérien a fini par mettre cette pratique hors la loi ( en 2004 ), un chef touareg qui en mars 2005 voulait libérer solennellement ses 7000 esclaves a dû annuler la cérémonie sur ordre gouvernemental, et deux militants abolitionnistes Timidria se sont retrouvés alors en prison. Explication de l'hebdomadaire de référence:
« Le gouvernement est constitué de chefs qui ont eux mêmes des esclaves ». Actuellement ceux-ci compteraient par centaines de milliers en Afrique de l'Ouest.»
Louis- Christian Gautier. L'Histoire.