tag:blogger.com,1999:blog-25672027394812895472024-03-18T16:08:27.408+01:00Mythes et antimythesCulture et histoireUnknownnoreply@blogger.comBlogger11588125tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-47319539259641098042024-03-18T16:07:00.001+01:002024-03-18T16:07:28.459+01:00Mai 1945 : la France livre 102.481 prisonniers russes à Staline…<p> </p><p><img alt="de Gaulle" height="371" src="http://i.imgur.com/HImpjmU.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="557" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>En mai 1945, 102.481 Russes ont été livrés à Staline par de Gaulle et son gouvernement de gauche : ils ont tous été exécutés !</strong></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Conformément aux accords de Yalta, signés entre Staline, Roosevelt et Churchill, alors que de Gaulle et la France sont totalement ignorés, un véritable holocauste s’est produit à la Libération. À la différence de la Shoah, l’extermination de plus de 3 millions de Russes a fait l’objet d’une totale omerta de la part de tous les États. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce fut un crime contre l’humanité qui dépasse tout ce que l’on a connu et condamné depuis. […] Lors de l’invasion de l’URSS et de la Pologne, les Allemands capturèrent près de trois millions de Russes, avec femmes et enfants, pour les déporter comme travailleurs dans les différents pays envahis par l’Allemagne. Il ne s’agissait pas uniquement de Russes mais également de Cosaques, Caucasiens, Baltes et Ukrainiens, notamment les dizaines de milliers qui avaient émigré afin de trouver des conditions de vie meilleures que dans leur pays. […] Tous ces pays cédèrent aux exigences de Staline, qui demandait que ces trois millions de Russes lui soient livrés de gré, mais surtout de force, car il n’y avait que très peu de volontaires sachant le sort qui les attendait. Des dizaines de milliers furent abattus immédiatement, dès leur arrivée sur le sol russe, et des centaines de milliers, plus malchanceux, dirigés vers les goulags sibériens où ils subirent les pires atrocités avant de disparaître.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Totalement ignoré lors des accords de Yalta, de Gaulle est reçu, à sa demande, par Staline et signe un accord séparé à la date du 29 juin 1945 (archives du <em>Foreign Office</em>). Avec l’appui du Parti communiste – qui lui a permis, comme on le sait, de prendre le pouvoir à la Libération –, il accepte sans état d’âme d’expédier vers l’URSS (donc vers la mort) tous les Russes détenus en France, consentants ou non.</strong> […] </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Par Manuel Gomez</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Boulevard Voltaire</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.fdesouche.com/2014/05/19/mai-1945-la-france-livre-102-481-prisonniers-russes-a-staline/">https://www.fdesouche.com/2014/05/19/mai-1945-la-france-livre-102-481-prisonniers-russes-a-staline/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-78767870383768607202024-03-18T12:30:00.002+01:002024-03-18T12:30:35.704+01:00La terreur en question<p> </p><div class="thumbnail"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="You are currently viewing La terreur en question" class="attachment-full size-full wp-post-image" height="346" loading="lazy" sizes="(max-width: 1750px) 100vw, 1750px" src="https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche.jpeg.webp" srcset="https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche.jpeg.webp 1750w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche-300x171.jpeg.webp 300w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche-1024x585.jpeg.webp 1024w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche-768x439.jpeg.webp 768w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche-700x400.jpeg.webp 700w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/17.03.24-linfo-du-dimanche-1536x878.jpeg.webp 1536w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="606" /></span></div>
<header class="entry-header clr"></header>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Par Gérard Leclerc</strong></span></p>
<div class="entry-content clr">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le retour du refoulé de la tragédie algérienne, qui marqua si fort l’adolescence de ma génération, commence heureusement à sortir du cadre d’un réquisitoire unilatéral contre l’armée française.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Que notre armée ait à se confronter avec la mémoire de cette terrible épreuve, je serai le dernier à le récuser.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il ne saurait être question de nier les crimes qui furent commis par les nôtres, et de passer par pertes et profits la machine à torturer, ce système qui tue aussi sûrement l’âme du tortionnaire que le corps de son supplicié. En ce sens, je reconnais l’honneur des justes qui dénoncèrent cette horreur, même si les réserves fondamentales que je tiens à formuler à l’égard de certains de leurs présupposés ne me situent pas dans la ligne de leur pensée. J’ai trop d’estime à l’égard d’une Germaine Tillon et d’un Pierre Vidal-Naquet pour ne pas leur dire en même temps mes accords et mes désaccords.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ma première réserve tient à l’armée française. Si grandes que furent ses défaillances morales, je ne puis me résoudre à la voir traiter comme une sorte de « corps de péché » qu’il nous faudrait maudire à jamais. Tout de même ces généraux, ces officiers, ils sortaient de la Seconde Guerre mondiale, où ils nous avaient libérés du nazisme. Et nous avons contracté, que nous le voulions ou pas, une dette à leur égard, qui dépasse l’engagement victorieux d’un moment, car c’est notre communauté nationale qui n’a cessé de recourir à leur courage, et à leurs sacrifices, en les envoyant dans toutes les missions impossibles. Je ne puis oublier non plus que l’armée qui, en 1954, reçoit la charge de l’Algérie, revient d’Indochine où elle a été à l’école de son adversaire communiste dont elle a retenu nombre de méthodes perverses et des bribes d’idéologie empoisonnée. Et c’est à partir de là que je définirais mon désaccord le plus important avec qui voudrait mettre tout lepoids de la faute sur notre armée et sur notre pays.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’entends bien qu’on invoque le péché originel du colonialisme, qui au point de départ aurait tout gâté et tout faussé, en établissant des rapports de domination, d’injustice et de violence. Il y a évidemment une part de vérité là-dedans, bien qu’il y ait beaucoup à dire sur la colonisation dont le moindre des paradoxes ne fut pas d’éveiller à la conscience politique ses adversaires qui en sont en quelque sorte les héritiers contrariés mais héritiers tout de même. Je ne suis pas sûr, par ailleurs, que les défauts du colonialisme, qui sont inhérents à l’histoire entière de l’humanité, aient été plus éclatants qu’ailleurs dans l’Algérie française. Mais ce que je refuse d’admettre dans le réquisitoire anticolonialiste c’est l’affirmation absolue que la violence serait toute entière le fait « de la répression coloniale ». C’est là proprement un mensonge qui fausse toutes les perspectives et supprime toutes les possibilités de discernement pour ouvrir les esprits à une recherche commune, du moins ceux qui veulent en vérité dénouer les obstacles qui s’opposent à la reconnaissance mutuelle de peuples.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Que la violence aveugle ait été au cœur des répressions coloniales, il est impossible de ne pas l’admettre. Comment oublier le drame de Sétif en 1945, où plusieurs milliers d’Algériens furent massacrés en représailles de l’assassinat d’une centaine de colons, et qui explique l’impasse tragique dont naîtra la rébellion de 1954. Cependant, cela ne saurait cacher la réalité de l’idéologie proprement terroriste du <em>Front de libération n</em><em>ational algérien</em>, qui s’imposa dès le départ, et dont le but explicite était de susciter un climat d’horreur pour imposer son règne sans partage à la population musulmane, et casser tout lien possible avec la population d’origine européenne. Certes, on peut toujours affirmer qu’en agissant ainsi, les nationalistes algériens étaient dans la logique du mimétisme de la répression coloniale. Mais c’est faire bon marché de la culture révolutionnaire qui érige la violence en accoucheuse de l’histoire et la haine homicide en méthode de libération nationale. Il n’est que trop vrai que l’armée française en tombant dans le piège de la terreur répondait malheureusement aux vœux d’un adversaire qui ne désirait que la lutte totale et sans rémission. C’était tout bénéfice pour le FLN dont la violence était héroïsée comme libératrice à travers le monde, tandis que la contre violence de l’armée française était partout moralement condamnée. C’est pourquoi, d’ailleurs, l’indignation des plus justes parmi les dénonciateurs de la torture ne pouvait pas vraiment troubler ceux qui pensèrent qu’elle s’exerçait unilatéralement et n’avait de but que de servir l’adversaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Encore une fois, je ne refuse pas un retour sur nos responsabilités, mais je tente de voir un peu plus clair dans cet imbroglio où il n’y a plus que terreur contre terreur. Le problème n’est pas tellement de rappeler, comme on le fait non sans pertinence, que les actes inadmissibles de l’armée française répondaient à des actes criminels révoltants. Il consiste à désigner le système qui piège tout le monde et par rapport auquel les intellectuels parisiens ne sont pas sans responsabilité dès lors qu’ils acquiescent plus ou moins implicitement à une conception léniniste des déterminismes historiques. À l’origine de l’insurrection algérienne, ils sont six, dépourvus de tout moyen, et surtout de relais populaires. Leur seul espoir est de mettre le feu partout, et d’engager l’Algérie entière dans une spirale de violence que la France sera Incapable de maîtriser. Sur ce point, les six se trompèrentcar l’armée française saura juguler la rébellion armée, mais entre temps celle-ci aura su vaincre moralement, en suscitant une conscience nationale qui n’existait pas au début. Le pari de la violence accoucheuse de l’histoire avait réussi, au prix terrible qui est le sien. On ne saurait oublier le meurtre symbolique qui marque le début de l’Insurrection, celui d’un couple d’instituteurs auxiliaires. Le beau symbole du colonialisme que ces Monnerot venus avec enthousiasme se mettre au service des gosses des Aurès… Et puis il y aura tous les meurtres des musulmans favorables à la France. La spirale ne s’arrêtera plus, de terrorisme en répression.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’Algérie n’en est d’ailleurs pas sortie. Elle est toujours victime de cette culture de la haine et du meurtre, qu’on n’attribue à « la répression coloniale » qu’en vertu d’un préjugé idéologique qui a cet avantage décisif de tout reporter sur l’adversaire, sans trop s’occuper de ses propres responsabilités. L’idéologie terroriste du FLN a coûté très cher à l’Algérie, et ce n’est pas en reportant tout sur la torture pratiquée par l’armée française qu’on mettra fin à un système qui ne cesse de sacrifier ses propres enfants. Autant il <a href="http://e.st/">est</a> nécessaire de ne pas tricher avec notre refoulé, autant il <a href="http://e.st/">est</a> salutaire de s’engager ensemble, Français et Algériens, dans un travail de mémoire dont le but serait enfin d’ouvrir l’avenir. Qui fera le pari de la réconciliation profonde de nos de nos deux peuples ?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.actionfrancaise.net/2024/03/17/la-terreur-en-question/">https://www.actionfrancaise.net/2024/03/17/la-terreur-en-question/</a></span></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-59441853436620719972024-03-18T11:44:00.001+01:002024-03-18T11:44:17.789+01:00Les défis de l'Afrique post-décolonisation<div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="270" src="https://youtube.com/embed/zjy4yMx2ICo?si=UtARcZtXnrTHGoOv" width="480"></iframe></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-77919181544883824492024-03-18T10:51:00.002+01:002024-03-18T10:51:58.091+01:00Lady Death : la sniper russe, née en Ukraine, la plus connue de la Seconde Guerre Mondiale<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/lady-death-20180506.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" height="333" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/lady-death-20180506.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="572" /></span></div>
<div class="post-content-wrap">
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La biographie de la célèbre sniper russe, Lioudmila Pavlitchenko, héroïne de l’Union Soviétique, vient de sortir en anglais aux éditions Greenhill Books « LADY DEATH THE MEMOIRS OF STALIN’S SNIPER ». Ceux qui ne lisent pas encore le russe mais l’anglais vont pouvoir se régaler en lisant la biographie de la célèbre sniper. Lioudmila Pavlitchenko, née à côté de Kiev, scolarisée et étudiante à Kiev, a tué plus de 500 soldats et officiers ennemis (des Allemands et des Roumains). 309 ont été officiellement reconnus sur sa longue liste de sniper « au nom de sa patrie » comme elle aimait à le dire car Lioudmila Pavlitchenko a donné sa vie et sa jeunesse à sa patrie pour chasser l’occupant.</span></p>
<p><img alt="15100" height="291" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/15100.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="194" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cette jeune et jolie femme que les journalistes étrangers avaient surnommé Lady Death s’est vu consacrer des chansons et des films. Son portrait a été imprimé à deux reprises sur des timbres. La célèbre et romantique chanson <em>Kukuchka</em> (Coucou) du chanteur soviétique du groupe Kino, <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Viktor_Tso%C3%AF">Viktor Tsoï</a><u>,</u> aujourd’hui enterré au cimetière de Saint-Petersbourg (une tombe très fleurie), a été utilisée pour mettre en image la vie de la sniper dans <em>La bataille de Sébastopol </em>(Битва за Севастополь), film époustouflant sorti sur les écrans en 2015.</span></p>
<div class="video-wrap thumb-wrap" style="text-align: center;"><iframe allowfullscreen="allowfullscreen" data-mce-fragment="1" frameborder="0" height="272" src="https://www.youtube.com/embed/fuPX8mjeb-E" style="height: 272px; width: 506px;" width="506"></iframe></div>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lioudmila Pavlitchenko parle dans sa biographie de la Grande Guerre patriotique, de cette guerre sacrée où les soldats dans les tranchées au front chantaient des chansons patriotiques pour se donner du courage.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Viser entre les deux yeux</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lioudmila Pavlitchenko, cette Russe née en Ukraine, formée au métier de sniper en Ukraine, d’une famille dévouée à l’Union Soviétique, raconte dans sa biographie son engagement militaire et politique pour sauver la patrie soviétique en danger. On ressent, à la lecture de la biographie, d’ailleurs, la force patriotique russe qui secoua tout le peuple pour détruire l’ennemi. Dans le livre en anglais intitulé « Lady Death » Lioudmila Pavlitchenko nous fait découvrir ses techniques de combat et que toutes ses cibles, quand elle en avait le temps, recevaient une balle entre les deux yeux qu’ils soient de simples soldats ou des officiers de haut rang. Lioudmila Pavlitchenko allait en première ligne en s’infiltrant camouflée souvent la nuit pour se positionner et attendre durant de longues heures sa ou ses cibles. On apprend qu’elle utilisa les techniques des snipers finlandais qui montaient dans les arbres de la forêt en Carélie. Durant des heures la tireur d’élite restait dans un arbre à attendre ses cibles. Mais les forêts dans les territoires d’Odessa n’étaient pas aussi denses que celles de Carélie, s’amuse-t-elle à écrire. Lioudmila Pavlitchenko témoigne aussi à de nombreuses reprises du courage de ses camarades. Elle vit à de nombreuses reprises des soldats russes se lancer avec des mines et des grenades sur les chars ennemis en donnant leur vie. La biographie, au-delà de la prouesse humaine de la sniper, montre le courage de tout un peuple qui s’est sacrifié pour sauver son pays mais aussi l’Europe.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lioudmila Pavlitchenko avait entamé des études d’Histoire et était passionnée par l’archéologie. Elle termina d’ailleurs ses études après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. La guerre en Espagne avait marqué son engagement politique et déjà militaire contre les fascistes. Lisant souvent la Pravda, elle vivait les combats des pilotes volontaires russes engagés en Espagne contre la division Condor. Lioudmila Pavlitchenko commença pour la première fois à tirer à l’école de snipers de Kiev avec un TOZ-8 pour passer au Mosin qui équipait les troupes de l’Armée rouge. Mais dans les premiers combats les glorieux soldats de l’Armée rouge n’avaient pas tous un fusil. Les soldats russes allaient au combat sans un fusil ! Lioudmila Pavlitchenko raconte qu’elle fut envoyée, comme les autres soldats, au front avec une grenade et une pelle ! et qu’elle dut attendre la mort d’un soldat pour avoir le droit de prendre son fusil. « Le soldat qui se trouvait à côté de moi venait d’être sérieusement touché par les bombardements. Il me tendit son fusil. C’est ainsi que j’obtins mon premier fusil au combat ». Plusieurs fois blessée, Lioudmila Pavlitchenko a toujours vécu durant sa vie avec les souffrances physiques immenses. Le 19 août 1941 elle fut notamment ensevelie par plusieurs mètres cubes de terre quand un obus de mortier explosa devant sa tranchée. Ses camarades retirèrent la terre et, blessée, elle resta avec d’autres camarades à l’hôpital plusieurs jours à Odessa dans une chambre qui donnait sur la mer. Dès la fin du mois d’août Lioudmila Pavlitchenko retourna au front en première ligne. Pour oublier la douleur- elle souffrait en silence de blessures à la colonne vertébrale-, Lioudmila Pavlitchenko se mit a boire. Sur le champ de bataille, elle rencontra son mari mais qui mourut au combat. Ayant mené ses missions à des niveaux surhumains Lioudmila Pavlitchenko n’a jamais oublié son mari et l’amour pour sa patrie. Lioudmila Pavlitchenko l’écrit à plusieurs reprises dans sa biographie « c’est pour l’Union Soviétique que j’ai tué et combattu contre les facistes ! » ; « Je n’ai jamais regretté d’avoir tué les fascistes ! »</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La vie d’un sniper au front ne dure pas longtemps normalement</strong></span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/0_132718_3b6c4a3c_XL.jpg?ssl=1"><img alt="0_132718_3b6c4a3c_XL" class="aligncenter wp-image-77850 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/0_132718_3b6c4a3c_XL.jpg" data-srcset="" height="288" loading="lazy" sizes="(max-width: 599px) 100vw, 599px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/0_132718_3b6c4a3c_XL.jpg" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/0_132718_3b6c4a3c_XL.jpg?w=800&ssl=1 800w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/05/0_132718_3b6c4a3c_XL.jpg?resize=300%2C224&ssl=1 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="386" /></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lioudmila Pavlitchenko a tenu de 1941 à 1942 et étant blessée à plusieurs reprises, elle commença une nouvelle carrière de communicante pour l’Union Soviétique. Lors de son arrivée aux Etats-Unis où la femme de Roosevelt fut admirative pour la femme sniper si courageuse, Lioudmila Pavlitchenko en profita pour dénoncer la non intervention américaine et pour demander aux Etats-Unis d’ouvrir un second front pour aider l’Union Soviétique. Elle dit à cette occasion lors d’une rencontre avec la presse « Gentlemen ! J’ai 25 ans et j’ai tué 309 fascistes. Vous ne pensez pas que vous avez assez passé votre temps à vous planquer derrière mon dos ? » ; « Tous les Allemands, qui restent en vie, vont tuer avec facilité des femmes, des enfants et des personnes âgées. Des Allemands morts sont inoffensifs. Par conséquent si je tue un Allemand je sauve des vies », expliquait Lioudmila Pavlitchenko. En parallèle de ses activités de communicante, Lioudmila Pavlitchenko formait des snipers.</span></p>
<p class="rteright" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Olivier Renault</strong></span></p>
<p class="rteright" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">source:<a href="http://nrt24.ru/fr/news/lady-death-la-sniper-russe-nee-en-ukraine-la-plus-connue-de-la-seconde-guerre-mondiale" rel="noopener noreferrer" target="_blank">http://nrt24.ru/fr/news/lady-death-la-sniper-russe-nee-en-ukraine-la-plus-connue-de-la-seconde-guerre-mondiale</a></span></p>
<p class="rteright" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/lady-death-la-sniper-russe-nee-en-ukraine-la-plus-connue-de-la-seconde-guerre-mondiale/">https://reseauinternational.net/lady-death-la-sniper-russe-nee-en-ukraine-la-plus-connue-de-la-seconde-guerre-mondiale/</a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-27462932259780040202024-03-18T10:02:00.001+01:002024-03-18T10:02:16.412+01:00Comment s'habillait-on au Moyen Âge ?<div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="270" src="https://youtube.com/embed/V7xhUqFbQSw?si=wDX10N__oCWQvDwj" width="480"></iframe></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-33900752220613184882024-03-17T21:19:00.001+01:002024-03-17T21:19:57.854+01:00Ukraine, et si c’était plutôt la guerre jusqu’au dernier Européen ?<p> </p><p><img height="310" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/2-44.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="532" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">par <strong>Francis Goumain</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Selon un message posté sur Telegram :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>L’apparition en urgence d’une rafale de traités de sécurité bilatéraux entre Kiev et plusieurs membres de l’OTAN, démontre ce que certains annonçaient, qu’il s’agit de manœuvres destinées :</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>– À contourner par des «initiatives nationales» la lourdeur d’un vote collectif,</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>– À déresponsabiliser «officiellement» Washington qui a le commandement de l’OTAN.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Dans la foulée des propos de Macron, le porte-parole du Conseil National de Sécurité états-unien, John Kirby, vient de déclarer : «Washington n’empêchera pas la France et d’autres pays d’envoyer des troupes en Ukraine».</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Les Américains étaient déterminés à combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. Avec l’effondrement de la ligne de front ukrainienne, il semble que l’on s’en rapproche. Les Américains ont besoin de nouvelles chairs à canon. Ils vont donc continuer jusqu’au dernier européen.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em><cite><a href="https://web.telegram.org/a/progressive/msg-1001947846523-1002:5452026228502447010" rel="noreferrer noopener" target="_blank">https://web.telegram.org/progressive/msg-1001947846523</a></cite></em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Bravo, cela fait bien longtemps que nous n’avions pas lu quelque chose d’aussi éclairant sur la guerre en Ukraine.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Seulement, parler d’une guerre jusqu’au dernier Ukrainien – et maintenant peut-être, du dernier Européen, revient à mettre l’accent sur le moyen plutôt que sur le but : en réalité, il s’agit bien d’une guerre jusqu’au dernier Russe.</span></p>
<div class="wp-block-image" style="text-align: justify;">
<figure class="aligncenter size-full is-resized"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/Russie-20240317.jpg?ssl=1"><img alt="" class="wp-image-393014 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/Russie-20240317.jpg" data-srcset="" height="330" loading="lazy" sizes="(max-width: 465px) 100vw, 465px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/Russie-20240317.jpg" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/Russie-20240317.jpg?w=465&ssl=1 465w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/Russie-20240317.jpg?resize=283%2C300&ssl=1 283w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="330" /></a></span></figure>
</div>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">C’est <a href="https://moderndiplomacy.eu/2023/09/13/to-the-last-ukrainian/" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Vladimir Poutine</a> qui, le premier, avait fait remarquer que l’Occident était prêt à combattre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien. Lui, bien entendu, n’avait aucun doute sur le fait qu’on arriverait au dernier Ukrainien bien avant d’en arriver au dernier Russe, sa formule avait donc surtout pour but de souligner le cynisme de l’Ouest, et en particulier celui des États-Unis – dans l’espoir, probablement, de faire douter les Ukrainiens du bien-fondé de leur résistance.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le message Telegram est aussi un peu court sur un autre point, le but n’est pas aujourd’hui de combler les trous dans l’armée ukrainienne, mais de monter d’un cran dans l’escalade, en réalité, le scénario est de plus en plus proche de celui qu’on a connu dans le déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale : dans le cas de la Pologne aussi, c’était à la France et à l’Angleterre d’intervenir en premier en cas d’agression par l’Allemagne, un piège pour les Européens, car la diplomatie américaine de Roosevelt et de son ambassadeur «champagne», William Bullitt, avait tout fait pour pousser la Pologne au blocage et à l’intransigeance, lui enjoignant de n’accepter aucune offre de Hitler.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Citons l’ambassadeur de Pologne à Paris, Juliusz (Jules) Lukasiewicz, qui envoie un rapport top secret au ministère des Affaires étrangères à Varsovie au début de février 1939 exposant la politique américaine en Europe telle que la lui a présentée William Bullitt.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«<em>Il y a une semaine que l’ambassadeur des États-Unis, William Bullitt est rentré à Paris après un congé de trois mois en Amérique. J’ai eu depuis deux conversations avec lui ce qui me permet de vous tenir informé de ses vues concernant la situation européenne et de donner un aperçu de la politique de Washington</em>».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La situation internationale est considérée par les cercles officiels comme extrêmement grave et prête à basculer dans le conflit armé à tout moment. Les responsables sont d’avis que si une guerre devait éclater entre d’un côté l’Angleterre et la France, et de l’autre l’Allemagne et l’Italie, et si l’Angleterre et la France venaient à être vaincues, l’Allemagne constituerait un danger pour les intérêts des États-Unis sur le continent américain même. Pour cette raison, on pouvait, dès le départ, prévoir la participation des États-Unis à la guerre aux côtés de la France et de l’Angleterre, naturellement, avec un certain retard, comme l’ambassadeur Bullitt le dit : <strong>«<em>si la guerre devait éclater, nous ne prendrions certainement pas part à son commencement, mais c’est nous qui la terminerions</em>»</strong>.<span class="easy-footnote-margin-adjust" id="easy-footnote-1-393007"></span><span class="easy-footnote"><a aria-describedby="qtip-0" data-hasqtip="0" href="https://reseauinternational.net/ukraine-et-si-cetait-plutot-la-guerre-jusquau-dernier-russe/#easy-footnote-bottom-1-393007" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: 0px 0px; background-repeat: initial; background-size: initial; box-sizing: border-box; color: blue; outline: none; text-decoration-line: none; transition: all 0.3s ease 0s;" title=""><sup>1</sup></a></span></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La grosse différence aujourd’hui, c’est que contrairement à l’Allemagne en 1940, les États-Unis peuvent parfaitement être directement frappés par la Russie, les Américains n’ont pas la maîtrise de l’escalade, laquelle, comme dit Lavrov, ne peut plus être totalement exclue.</span></p>
<ol class="easy-footnotes-wrapper" style="text-align: justify;">
<li class="easy-footnote-single"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La Campagne du Président Roosevelt pour pousser l’Europe dans la guerre</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://jeune-nation.com/kultur/culture/la-campagne-du-president-roosevelt-pour-pousser-a-la-guerre-en-europe-2" rel="noreferrer noopener" target="_blank">https://jeune-nation.com/la-campagne-du-president-roosevelt-pour-pousser-a-la-guerre-en-europe-2</a></span></li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/ukraine-et-si-cetait-plutot-la-guerre-jusquau-dernier-russe/">https://reseauinternational.net/ukraine-et-si-cetait-plutot-la-guerre-jusquau-dernier-russe/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-84401458591647397052024-03-17T20:58:00.003+01:002024-03-17T20:58:20.762+01:00Adriano Romualdi et le nationalisme européen<p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="citations-adriano-romualdi.jpg" id="media-6518361" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/01/02/2831484448.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" /></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par Chiara (Blocco Studentesco)</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Source:<a href="https://www.bloccostudentesco.org/2024/03/01/bs-adriano-romualdi-crisi-nazionalismo/"> </a></strong><a href="https://www.bloccostudentesco.org/2024/03/01/bs-adriano-romualdi-crisi-nazionalismo/">https://www.bloccostudentesco.org/2024/03/01/bs-adriano-romualdi-crisi-nazionalismo/ </a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">"L'infériorité de la droite européenne par rapport aux autres forces politiques s'explique notamment par son incapacité à proposer une alternative en phase avec son temps. Il faut se rendre à l'évidence: les discours, les slogans, les symboles et les leitmotivs de cette droite ont aujourd'hui quelque chose de désuet, de souvent pathétique et parfois de ridicule". Tels sont les premiers mots utilisés par Adriano Romualdi dans son essai "La droite et la crise du nationalisme", des mots qui restent d'actualité 50 ans plus tard. Considéré comme l'un des intellectuels les plus doués de la droite radicale, Romualdi n'hésite pas à critiquer le milieu politique dont il fait partie depuis son plus jeune âge ; dans son essai d'un peu plus de 32 pages, il réussit le tour de force d'analyser les causes de la crise de la droite et du nationalisme italien et, surtout, européen. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le problème de l'Europe</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Au cœur de tout l'essai se trouve le problème de l'Europe dans un monde divisé entre démocratie libérale et communisme: les petites patries ne peuvent pas entrer en conflit avec les nouveaux géants économiques nés après 1945. Alors que la Première Guerre mondiale - explique-t-il - il y a eu la "révolution du nationalisme" ("dans l'enthousiasme qu'elle a suscité chez les jeunes ; dans la dissolution, face à elle, de l'internationale socialiste ; dans la coutume de la vie en uniforme, qu'elle a répandue et qui est restée, presque comme l'idée de devenir gardienne perpétuelle de la nation, toute la force atteinte par l'idéologie nationale s'est exprimée"), après la Seconde Guerre mondiale, il y a eu une détérioration rapide de cette force, qui a également résulté de la détérioration de la droite européenne face à d'autres forces politiques. Contrairement à ses alliés, l'Italie ne disposait pas d'une approche politique révolutionnaire, d'une mentalité adaptée à une guerre continentale, impériale et idéologique telle qu'elle se déroulait effectivement, elle s'axait plutôt sur des querelles relatives à d'anciennes frontières.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le nationalisme européen</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ainsi, pour Romualdi, seul un nationalisme européen pouvait et peut encore rivaliser avec les grandes puissances politiques et économiques. Il est bien conscient que le mythe des identités nationales apporté par le romantisme du 19ème siècle, par opposition au mythe cosmopolite des Lumières, a fait son temps : il est désormais obsolète et contre-productif de parler d'un nationalisme visant des nations individuelles. Pour expliquer le pic du déclin des forces de droite, compte tenu de sa formation d'historien, il analyse à la fois le fascisme et le nazisme, critiquant toutefois l'Espagnol Francisco Franco et le Portugais Antonio de Oliveira Salazar : malgré la longévité de leurs gouvernements, ils n'ont pas réussi à radicaliser leurs sociétés respectives, restant un phénomène passager, sans effets durables dans le temps, épousant surtout un autoritarisme de type catholique qui n'a rien à voir avec la révolution mussolinienne, qu'il définit au contraire comme "la réaction instinctive des peuples européens à la perspective d'être réduits en poussière anonyme par les internationales de Moscou, d'Hollywood, de Wall Street...". Une réaction et un phénomène européens, qui ont triomphé pleinement dans les pays - comme l'Italie et l'Allemagne - qui avaient souffert dans leur chair de la gangrène du communisme et des tromperies du wilsonisme, mais présents dans toute l'Europe, de la France à la Scandinavie, de la Roumanie à l'Espagne". Il reconnaît ainsi que le fascisme avait un objectif plus important que Nice et la Savoie : celui d'institutionnaliser le nationalisme, jusqu'à créer une internationale nationaliste capable de s'opposer à l'internationale communiste et à l'internationale américaine. Afin de souligner la nécessité d'une Europe unie sous la bannière du nationalisme, il a également analysé la figure d'Hitler, qui a déclaré dans <em>Mein Kampf </em>que faire la guerre juste pour retrouver les frontières de l'Allemagne d'avant 1914 serait un crime : "À l'époque où la Russie et l'Amérique sont devenues de formidables détenteurs de matières premières, aucune autonomie ou indépendance n'aurait été possible en Europe si le fer de Lorraine et de Norvège, le pétrole de Ploesti et de Bakou, le fer et l'acier de Belgique, la Ruhr, la Bohême, le Donbass et la Haute-Silésie n'avaient pas été entre les mêmes mains". Une nécessité vitale, donc.</span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="Romualdi-3-1160x1160.jpg" id="media-6518362" src="http://euro-synergies.hautetfort.com/media/02/01/3132174727.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="" /></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La crise du nationalisme</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour Romualdi, la crise du nationalisme ne se situe pas en 1945, mais en 1939, lorsqu'il fallait choisir entre les États-Unis, l'Allemagne et la Russie : la neutralité était impossible pour l'Italie étant donné sa position au centre de la Méditerranée, même si elle n'était pas prête militairement et que, comme nous l'avons déjà dit, ses classes dirigeantes ne pouvaient pas en comprendre la portée. Mais aujourd'hui, affirme Romualdi, l'Italie, la France et l'Allemagne ne peuvent plus être grandes en tant qu'États individuels, mais seulement en tant qu'Européens. C'est une invitation à ne pas s'ancrer dans un nationalisme obsolète qui ne serait que contre-productif et qui, au contraire, ne pourra retrouver sa légitimité historique que s'il sait s'adapter aux proportions du monde moderne, avec la mutilation induite par le rideau de fer et dans le rejet de l'impérialisme. Cette tâche ne peut être remplie par la Communauté européenne car la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier) et la CEE (Communauté économique européenne) manquent de volonté politique : il faut rééduquer les Européens à la vertu politique, que les partisans de Yalta avaient tenté d'effacer. Romualdi reconnaît dans l'anticommunisme un outil fondamental, surtout dans un monde (le sien) dicté par la volonté de Staline, Roosevelt et Churchill. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Contre l'antifascisme</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Critiquant les accords de Yalta, il ne manque pas de critiquer l'antifascisme, dont il donne une définition parfaite : "c'est le renoncement, c'est la lâcheté, c'est l'acceptation molle de la catastrophe de 1945. [...] Cet antifascisme se dressera toujours devant nous lorsqu'il s'agira de trahir et de nier les intérêts de l'Europe". De plus, "la logique de propagande de Yalta, c'est l'antifascisme, c'est-à-dire ce lavage de cerveau permanent que nous imposent le cinéma, la presse et la télévision. Car qu'est-ce que cet antifascisme si ce n'est la tentative permanente d'occulter Yalta, de cacher aux Européens qu'en 1945 ils n'ont pas été "libérés" mais vendus et divisés ? Qu'est-ce que cet antifascisme si ce n'est une tentative de désapprendre aux Européens les vertus morales et militaires qui leur permettront de retrouver leur indépendance ? Qu'est-ce que c'est sinon l'alibi dont les Russes ont besoin pour enchaîner l'Europe de l'Est et les Américains afin de justifier devant l'histoire le marchandage honteux de Yalta ?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">A partir de ces dernières phrases, il est possible d'esquisser les bases de son autre essai "Idées pour une culture de droite" dans lequel, en plus d'expliquer ce qu'est la droite et ce que signifie être de droite, il esquisse les bases de l'émergence d'une véritable culture de droite, que même le fascisme n'est pas parvenu à développer. En fait, il le critique parce que, malgré l'intervention ciblée de Mussolini dans le domaine de la culture, il n'a pas réussi à radicaliser la société italienne. Il identifie la naissance des maisons d'édition, l'écriture de nouvelles œuvres, la télévision et la culture comme la base d'une nouvelle droite, qui ne doit plus jamais se laisser enfermer dans les carcans imposés par les corporations socialistes et capitalistes. Il ne fait aucun doute qu'il s'agissait d'un intellectuel novateur et clairvoyant. Aujourd'hui, face à la soumission flagrante de la droite aux internationales communistes et capitalistes, il est essentiel d'étudier et de redécouvrir Romualdi, dont la contribution, 50 ans plus tard, est toujours d'actualité.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">"Tous les irrédentismes sont arrivés à maturité. Que ceux qui prétendent enchaîner les jeunes à un nationalisme d'hier et non de demain s'en souviennent".</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/03/13/adriano-romualdi-et-le-nationalisme-europeen.html">http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/03/13/adriano-romualdi-et-le-nationalisme-europeen.html</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-10946593301837026942024-03-17T17:38:00.001+01:002024-03-17T17:38:26.914+01:00L’Europe d’une guerre à l’autre (VIII-4) – L’étrange Grande Guerre<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldati-verdun-1916.png?resize=740%2C400&ssl=1" height="309" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldati-verdun-1916.png?resize=740%2C400&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="572" /></span></div>
<div class="post-content-wrap">
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par <strong>Nikolay STARIKOV</strong> <strong><a href="https://orientalreview.org/author/admin/">ORIENTAL REVIEW</a></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-1-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie</strong><strong> I</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-2-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie II</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-3-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie III</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Au moment où le commandement russe avait commencé à se heurter à des difficultés pendant l’offensive allemande de 1915, ils avaient vainement essayé d’obtenir au moins une aide réelle de la part des Alliés. Cependant, à la différence de leurs adversaires, les actions des pays de l’Entente continuaient à manquer de coordination, ce qui explique la passivité et la répugnance des Anglais et des Français à attirer une partie des forces allemandes sur eux. Mais ne recevant absolument aucun soutien, la Russie insista pour résoudre les problèmes de coordination des actions. Sous la pression de Saint-Pétersbourg, une conférence militaire interalliée eut lieu à Chantilly le 7 juillet 1915. Après presque une année d’actions militaires des pays de l’Entente, c’était la première fois (!) qu’ils tentaient de coordonner plus étroitement les plans stratégiques pour obtenir la victoire finale dans la guerre. Lors de la toute première session, le général français Joffre déclara que «le manque de coordination des actions des alliés» pourrait conduire les «Austro-Allemands» à concentrer leurs principales attaques sur chacune des armées alliées et à les retirer de la bataille l’une après l’autre”. La solution qui s’offrait à elle était simple et logique: l’armée alliée à laquelle l’attaque principale de l’ennemi était dirigée devait recevoir l’aide des autres membres de l’Entente. Le chef virtuel du renseignement militaire russe, le colonel Ignatiev, dont le frère représentait la Russie à la conférence, a écrit: “Malgré les belles déclarations, il n’a pas été possible de créer un organe central interallié de coordination, en grande partie <strong>par la faute de l’Angleterre</strong>, les contradictions entre les participants s’étant avérées trop grandes”.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69987" class="wp-caption alignright" id="attachment_69987"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Joffre-300x225.jpg?ssl=1"><img alt="Le maréchal Joffre à Chantilly, 1915" class="size-full wp-image-69987 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Joffre-300x225.jpg" height="271" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Joffre-300x225.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="271" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69987"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le maréchal Joffre à Chantilly, 1915</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Afin d’élaborer et de coordonner ses plans, l’Entente tint une deuxième conférence à Chantilly en décembre 1915. Le nouveau représentant de la Russie, le général Zhilinsky, tenta de nouveau d’atteindre des objectifs très clairs avec les partenaires de la coalition. Le commandement russe avait insisté sur le fait qu’une attaque sur les fronts occidentaux et orientaux devrait être menée en <strong>même temps</strong> ! Il ne devrait pas y avoir de délai entre le début des opérations menées par des armées séparées. Le général russe tenta également de trouver une solution à une attaque immédiate par les autres Alliés si l’un d’entre eux était attaqué par les Allemands, même si les préparatifs d’une telle attaque n’étaient pas encore complètement achevés.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La conférence était d’accord avec Zhilinsky et avait complètement convenu que ce qu’il avait suggéré ne permettrait pas à l’ennemi de manœuvrer librement avec des réserves. Et c’était tout ! Seules les dispositions générales avaient été approuvées, aucun objectif spécifique n’avait été défini. Les dates des futures offensives avaient été fixées dans un mémorandum préparé par l’état-major français. Au départ, tout était planifié comme l’avait demandé le général Zhilinsky – une attaque simultanée sur les fronts occidental et oriental – mais de «petits» amendements furent introduits par la suite.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Selon le plan de départ de l’ensemble de l’alliance, mais actualisé avec les nouvelles modifications, l’attaque du front français était prévue pour le 1er juillet 1916 et sur le front russe deux semaines plus tôt. </strong>Juste le temps pour les Allemands de redéployer leurs divisions par rail sur le front russe. En d’autres termes, dans le plan préparé par les Anglais et les Français, la Russie était une fois de plus asservie au fardeau principal de la guerre et les événements subséquents n’ont rien changé, quels que soient les changements dans la situation politique et militaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour une quelconque raison, les historiens semblent s’écarter d’un schéma intéressant : <strong>quel que soit le pays impliqué dans cette guerre, de quelque bord qu’il se trouve, la Russie était le seul pays dont la situation était en train de se détériorer !</strong></span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/1916Nov1-Dec31RomaniaHoffman-300x298.gif?ssl=1"><img alt="1916Nov1-Dec31RomaniaHoffman-300x298" class="wp-image-69988 alignleft lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/1916Nov1-Dec31RomaniaHoffman-300x298.gif" height="316" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/1916Nov1-Dec31RomaniaHoffman-300x298.gif" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="316" /></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’entrée en guerre de la Roumanie le 27 août 1916 en est une belle illustration. Ou plutôt, elle est révélatrice de la persévérance avec laquelle les “Alliés” ont attiré Bucarest. D’un point de vue militaire, cela posait un problème certain à la Russie “, écrit Mannerheim. Il existe un point de vue largement connu que divers auteurs attribuent à diverses autorités militaires. L’essentiel est le suivant: il n’était pas important de savoir de quel côté la Roumanie entrait en guerre, car la puissance militaire nécessaire pour la détruire ou s’en dégager était exactement la même. Et c’est là que réside le “problème”: l’entrée de la Roumanie dans la guerre n’était d’aucune utilité pour l’Entente, mais elle causerait des dommages considérables à la Russie. La puissance militaire de la Roumanie était très faible, mais le pays partageait une longue frontière avec la Russie. Si la Roumanie entrait en guerre, le front russe serait automatiquement étendu. Le remplir épuiserait toutes les réserves de la Russie et affaiblirait d’autres sections du front. C’est pourquoi les Anglais ont fait tout leur possible pour forcer Bucarest à entrer dans la guerre. Pour que le gouvernement roumain puisse entrer dans la guerre avec un cœur léger, les diplomates britanniques leur promirent des gains territoriaux aux dépens de l’Autriche-Hongrie et donnèrent l’extraordinaire assurance que la Roumanie serait capable de déclarer seule la guerre à l’Autriche. C’est ainsi que les Roumains entrèrent en guerre, mais ce sont l’Allemagne, la Bulgarie et la Turquie qui lui déclarèrent la guerre.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La situation était assez étrange: les membres de l’Entente, luttant contre un seul et même ennemi, avaient des points de vue diamétralement opposés sur l’entrée de la Roumanie dans la guerre. Exactement comme cela avait été avec la Turquie. Cependant, il n’y a rien de surprenant. C’était simplement que les véritables objectifs de la Russie pour entrer dans la guerre et ceux de ses alliés étaient différents, donc leur approche était différente.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La flotte russe de la mer Noire était également confrontée à un nouveau casse-tête: elle avait désormais le problème supplémentaire de protéger les côtes roumaines contre les navires ennemis. Lors de son interrogatoire avant d’être exécuté par un peloton d’exécution en janvier 1920, le commandant de cette flotte, l’amiral Kolchak, a rappelé les mots fascinants que le Tsar Nicolas II lui avait personnellement dits:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“Je ne suis absolument pas d’accord avec la position actuelle de l’entrée de la Roumanie dans la guerre: je crains que ce ne soit une entreprise non rentable qui ne fera qu’allonger notre front, <strong>mais le commandement allié français y tient</strong>. Ils veulent que la Roumanie entre en guerre quoi qu’il arrive. Ils ont envoyé une mission spéciale en Roumanie avec des fournitures militaires <strong>et la pression du commandement allié l’a obligé à céder</strong>. “</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">À cet égard, la réaction du chef du commandement français, le général Joffre, est révélatrice: après avoir découvert l’entrée en guerre de la Roumanie, il proclame avec enthousiasme: «Il n’y a absolument rien à regretter!» Vous comprendrez pourquoi le général français était si ravi si vous regardez les événements qui ont mené à l’entrée de la Roumanie dans la guerre.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’offensive russe (l’<a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Brusilov_Offensive"><strong>offensive de Broussilov</strong></a>) était terminée à la fin d’août 1916 et, tout de suite après, les Roumains annoncèrent leur décision d’entrer en guerre du côté de l’Entente. Après quoi ils lancèrent une attaque contre la Hongrie, en mettant la pression sur les troupes autrichiennes. L’Allemagne réagit immédiatement. Les Allemands mirent deux mois à se regrouper et, le 11 novembre 1916, les troupes allemandes lancèrent leur offensive sous le commandement du général Mackensen. Après avoir rapidement vaincu l’armée roumaine, les Allemands atteignirent Bucarest où ils détruisirent complètement les troupes roumaines restantes en trois jours pendant la bataille de Bucarest et entrèrent dans la capitale. En quelques jours, l’armée roumaine avait perdu 120 000 personnes qui avaient été tuées ou capturées et elle avait pratiquement cessé d’exister.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“La Roumanie avait demandé de l’aide à la Russie dès le début des actions militaires et la taille de cette aide n’avait cessé d’augmenter à mesure que les offensives allemande et austro-hongroise progressaient. Au début du printemps 1917, il y avait 36 divisions d’infanterie russes et 6 de cavalerie russe sur le front roumain, qui s’étendait sur environ 500 kilomètres. Cela signifiait que l’armée russe avait envoyé environ un quart de ses troupes en Roumanie et ne disposait presque plus de réserves. En outre, la Russie était censée fournir de l’équipement et de la nourriture à l’armée roumaine, mais à ce moment-là, la situation de la Russie empirait de jour en jour. <strong>C’est un exemple typique de la façon dont un allié faible apporte plus de soucis que d’aide! </strong>“, Écrit le général Mannerheim dans ses mémoires.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le maréchal français Joffre bouillonnait et avait exigé que 200 000 soldats russes soient envoyés pour sauver la Roumanie. L’ambassadeur de Roumanie, Diamandy, avait harcelé le Tsar avec un plan de l’état-major de Bucarest selon lequel les Russes devaient concentrer 3-4 corps à travers les Carpates orientales et frapper le flanc des Allemands qui avançaient. Les «Alliés» exigeaient l’impossible: il n’y avait tout simplement nulle part où trouver autant de troupes en si peu de temps. Par conséquent, sans refuser d’aider la Roumanie, le Tsar Nicolas II et le général Alekseev avaient rejeté le plan proposé. Parce que les nombreuses réserves nécessaires n’étaient tout simplement pas disponibles et que le retrait de troupes laisserait inévitablement le front exposé et pourrait permettre à l’ennemi de percer ailleurs. Mais il semblerait que c’est ce que recherchaient les “Alliés”. Leur hystérie était indescriptible. Diamandy courut se plaindre à Paléologue qui avait envoyé un message à Paris, et dès lors, ils poussèrent encore et encore. En fin de compte, ce sont les forces russes qui ont sauvé les Roumains, puisque les forces britanniques étaient «bloquées» sur le front macédonien et incapables de «se battre» pour aider la Roumanie. Cela aurait pu être facilement prédit. <strong>Les troupes russes allaient toujours aider leurs alliés, tandis que les Anglais et les Français avaient toujours une raison convaincante pour expliquer pourquoi ils ne l’avaient pas fait eux-mêmes.</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«En ce qui concerne la Roumanie», écrivait A. Zaionchkovsky, un théoricien militaire russe bien connu et commandant de corps sur le front roumain, «l’Entente a donné un bel exemple de discorde militaro-politique». En ce sens qu’ils avaient exhorté la Roumanie à entrer dans la guerre, mais n’avaient pas protégé le pays contre la défaite. Devinez pourquoi ! D’où avaient été prélevées les troupes allemandes qui avaient vaincu les Roumains? Du front occidental, bien sûr! Par conséquent, l’entrée de la Roumanie dans la guerre avait affaibli la Russie et l’Allemagne: un nombre encore plus important de troupes allemandes et russes s’étaient affrontées, ce qui était tout à fait conforme au scénario des «Alliés». Il y avait moins de troupes allemandes sur le front occidental et plus sur le front de l’Est, et ainsi les difficultés de la guerre étaient imperceptiblement transférées aux Russes qui subissaient déjà d’énormes pertes. L’armée russe avait commencé à avoir encore moins d’artillerie et d’armes par kilomètre de front. Les livraisons d’armes des Alliés n’étaient plus comme elles l’avaient été, alors que les nouvelles divisions allemandes n’oubliaient jamais d’emporter leur propre artillerie avec elles.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La Première Guerre Mondiale est littéralement un tel kaléidoscope de vils exemples de la politique anglaise qu’à un moment donné, on cesse d’être étonné de leur trahison. Mais en fait, l’histoire entourant l’entrée de la Roumanie dans la guerre se démarque des autres, car elle a un sens caché de plus. Pour le comprendre, il vous suffit de vous familiariser avec les plans de la Russie de cette période, qui étaient également bien connus des “Alliés”. Après le débarquement inattendu des Anglais et des Français à Gallipoli, le Tsar Nicolas II inquiet ordonna qu’un plan soit élaboré pour s’emparer des Détroits si importants stratégiquement pour la Russie. Vous vous rappellerez que les gouvernements de l’Entente ne s’y étaient pas opposés verbalement, mais ils étaient arrivés à des conclusions et avaient pris des mesures. Et ici nous abordons encore une fois un autre moment plutôt intéressant. Il semble que les divisions qui couvraient l’écart «roumain» en train d’émerger sur le front se préparaient pour l’Opération Dardanelles! Ils avaient été redéployés sur le front roumain en abandonnant l’opération destinée à s’emparer des Détroits et de Constantinople!</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ainsi, ayant forcé la Roumanie à entrer en guerre, les Anglais réussirent à contrecarrer l’opération russe de s’emparer du Bosphore et des Dardanelles. Le commandement russe avait initialement planifié l’opération du Bosphore pour l’automne de 1916, mais fut ensuite occupé à secourir les Roumains, ce qui signifiait qu’elle serait déplacée en avril 1917. Mais à cette date, aucun débarquement n’aura lieu : le Bosphore fut l’une des raisons pour lesquelles la révolution russe eut lieu en février 1917 …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduit du Russe par <a href="https://orientalreview.org/">ORIENTAL REVIEW</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Source : <a href="https://orientalreview.org/2012/10/17/episode-8-the-great-odd-war-iv/">https://orientalreview.org/2012/10/17/episode-8-the-great-odd-war-iv/</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduction : <a href="https://reseauinternational.net/author/avicenne/">Avic</a> – <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Photo: <em>L’entrée de la Roumanie dans la Première Guerre Mondiale</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-4-letrange-grande-guerre/"><em>https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-4-letrange-grande-guerre/</em></a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-81041954858091217932024-03-17T16:29:00.001+01:002024-03-17T16:29:06.793+01:00Langues régionales, de l’immigration et identité nationale (2013)<p style="text-align: justify;"> <strong style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; text-align: justify;">Trente députés bretons de gauche ont signé une proposition de loi visant à ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Cette ratification faisait partie des engagements de François Hollande lors de la campagne présidentielle. Mais une révision de la constitution est nécessaire.</strong></p><p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Or, après que le Conseil d’État a rendu un avis négatif sur l’avant-projet de loi constitutionnelle du gouvernement, François Hollande a décidé d’enterrer l’idée de ratifier la charte, comme l’explique le député UMP Marc Le Fur : «<em>À la première escarmouche avec le Conseil d’Etat, le Président de la République rend les armes et abandonne sa promesse alors qu’il existe un grand nombre de lois qui ont été adoptées et promulguées avec un avis contraire du Conseil d’Etat. Ce n’est pas une question juridique, c’est une question de courage politique. </em>» […]</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>À l’heure où l’on voit se développer l’ELCO (enseignement des langues et cultures d’origine), qui permet aux écoliers de primaire volontaires de bénéficier de cours gratuits de turc ou d’arabe, organisés et financés par les ambassades de Turquie, du Maroc ou d’Algérie, n’est-il pas ubuesque de considérer que les langues régionales constituent une menace pour l’unité de la République? D’ailleurs, ne nous leurrons pas; là est sans doute le véritable enjeu du débat sur les langues régionales et minoritaires.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour un certain nombre de gauchistes, les langues régionales renvoient à un âge préhistorique pré-républicain : elles sont utilisées par le Front de Gauche et les écologistes comme un cheval de Troie qui permettra ensuite de demander la reconnaissance des langues de l’immigration, dites «non-territoriales». Il y a une dizaine d’années, j’avais eu à ce sujet une discussion avec un jeune doctorant en ethnologie qui avait déclaré sur un ton péremptoire qu’il ne trouvait pas utile d’inscrire les langues régionales dans la constitution. Cela m’avait surpris puisque les ethnologues, attachés à la diversité culturelle, sont les premiers à pleurnicher dès lors qu’une langue autochtone disparaît «toutes les deux semaines» dans le monde. J’imaginais donc que sa position était celle d’un Républicain qui défend l’idée d’une nation indivisible.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Mais non: il ajouta qu’il trouvait plus utile de reconnaître dans la constitution les langues maternelles des immigrés, telles que l’arabe, le turc ou le wolof, qui sont davantage utilisées en France !</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alors qu’il aurait pu expliquer, par exemple, que <strong>Claude Lévi-Strauss, dans Race et culture, avait défendu l’idée que chaque culture avait le droit de rester sourde aux valeurs des autres, de façon à protéger son identité</strong>. Mais non. On peut être ethnologue et incapable de comprendre l’intérêt des langues régionales. Pourtant, les langues régionales font partie de notre patrimoine et donc de notre identité : elles sont l’expression d’une véritable diversité, une diversité au sens braudélien, c’est-à-dire endogène et inscrite tant dans notre géographie que dans notre histoire.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="source_lien" href="http://www.causeur.fr/langues-regionales-identite-nationale,23776" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Causeur</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.fdesouche.com/2013/08/18/langues-regionales-ou-minoritaires-et-identite-nationale/">https://www.fdesouche.com/2013/08/18/langues-regionales-ou-minoritaires-et-identite-nationale/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-62772644453725257382024-03-17T13:03:00.001+01:002024-03-17T13:03:20.819+01:00Ukraine : La France a déjà perdu à Odessa<p> </p><p><img height="333" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/2-49.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="572" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le président français Emmanuel Macron est <a href="https://www.msn.com/en-us/news/world/europe-will-lose-all-credibility-if-russia-wins-in-ukraine-warns-macron/ar-BB1jUp0O" rel="noreferrer noopener" target="_blank">devenu</a> un peu fou :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«<em>La crédibilité de l’Europe sera détruite si on laisse la Russie gagner en Ukraine, a averti Emmanuel Macron, qui défend son refus d’exclure l’envoi de troupes dans le pays.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>La guerre en Ukraine est «existentielle pour notre Europe et pour la France», a déclaré M. Macron lors de l’interview sur France 2 et TF1.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>«Pensez-vous que les Polonais, les Lituaniens, les Estoniens, les Roumains, les Bulgares pourraient rester en paix une seconde [en cas de victoire russe en Ukraine] ?», a-t-il demandé. «Si la Russie gagne cette guerre, la crédibilité de l’Europe sera réduite à zéro»</em>».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Micron ne veux pas reconnaitre que l’Europe n’a aucune crédibilité à perdre. Il suffit de demander aux quelque 150 pays qui n’ont pas sanctionné la Russie. Ils savent très bien que c’est le coup d’État américain/européen de 2014 à Kiev qui a déclenché le désordre et que l’incapacité, notamment de la France et de l’Allemagne, à forcer Kiev à mettre en œuvre les accords de Minsk a conduit à l’escalade.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le fait d’être le garant d’un accord sans avoir tenté de le faire respecter a nui à la crédibilité de l’UE.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Essayer de reprendre à l’Ukraine les terres qu’elle a perdues il y a dix ans <a href="https://www.newsweek.com/ukraine-must-reclaim-crimea-achieve-real-peace-macron-1879496" rel="noreferrer noopener" target="_blank">relève</a> du même non-sens :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«<em>Nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider l’Ukraine à vaincre la Russie, parce que je vais le dire très simplement : Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas de souveraineté, s’il n’y a pas de retour aux frontières internationalement reconnues de l’Ukraine, y compris la Crimée</em>»<em>, </em>a déclaré M. Macron lors de l’entretien télévisé.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il est intéressant de noter que Macron ne dit pas comment il tentera d’y parvenir. Le front se fissure partout et l’Ukraine manque d’hommes capables et désireux de se battre.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La France pourrait probablement envoyer 30 000 soldats en Ukraine, mais à quoi cela servirait-il ? Elle ne dispose pas des troupes et de l’équipement nécessaires pour mener un véritable combat contre la Russie. La logistique seule, vulnérable aux attaques russes, serait un cauchemar.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le rêve français de régner sur Odessa est <a href="https://strana.news/articles/istorii/459862-kak-armija-frantsii-105-let-nazad-voevala-na-territorii-ukrainy.html" rel="noreferrer noopener" target="_blank">déjà mort</a> dans le chaos de la fin de la première guerre mondiale, il y a 105 ans :</span></p>
<div class="wp-block-image" style="text-align: justify;">
<figure class="aligncenter size-full is-resized"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg?ssl=1"><img alt="" class="wp-image-393051 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg" data-srcset="" height="253" loading="lazy" sizes="(max-width: 380px) 100vw, 380px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg?w=380&ssl=1 380w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg?resize=300%2C200&ssl=1 300w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2024/03/renaultodessa-s.jpg?resize=378%2C253&ssl=1 378w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="380" /></a></span></figure>
</div>
<p class="has-text-align-center" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>12 décembre 1918. Déchargement de chars Renault à Odessa </em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«<em>La déclaration de Emmanuel Macron sur la possibilité d’introduire des troupes françaises en Ukraine et, en particulier, à Odessa tombe presque à pic : il y a exactement 105 ans, l’armée française se trouvait déjà sur le territoire ukrainien. Très brièvement, certes. Mais les Français ont eu une influence considérable sur le cours des événements. Même si ce n’était pas du tout en faveur de l’Ukraine : ils n’ont pas permis la prise d’Odessa par les troupes de la République populaire d’Ukraine, ont transféré le pouvoir formel sur la ville aux gardes blancs russes, se sont disputés avec le pouvoir local de l’hetman Grigoriev, qui est passé du côté des bolcheviks, ce qui a joué un rôle important dans l’effondrement militaire ultérieur de la R.P.U.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>En fin de compte, après plusieurs mois passés dans le sud de Palmyre, les troupes françaises ont été complètement décomposées par l’agitation bolchevique, ont chanté </em>«<em>l’Internationale</em>»<em> dans les pubs et, en conséquence, le commandement français a décidé de quitter Odessa au début du mois d’avril 1919, appelant cela «décharger</em>»<em> la ville afin de réduire la pénurie de nourriture</em>».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Des troupes françaises, polonaises, serbes, grecques, allemandes, britanniques et autres étaient alors engagées. Les Russes s’étaient divisés entre Rouges et Blancs et plusieurs groupes nationalistes ukrainiens avaient tenté, en vain, de gagner une guerre contre tous les autres. L’hetman cosaque <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Nykyfor_Hryhoriv" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Grigoriev</a> était probablement le personnage le plus intéressant de tous. Comme le veut l’histoire, lui et ses troupes ont combattu pour pratiquement toutes les parties en guerre, changeant de loyauté sur un coup de tête lorsque cela s’avérait opportun.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Si la France devait à nouveau se rendre à Odessa, à qui pourrait-elle vraiment faire confiance en cas de combat ? Les groupes nazis ? Le gouvernement de Kiev auquel ils sont majoritairement opposés ? Les partisans de la Russie qui multiplient chaque jour leurs activités en Ukraine ?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Comment réagirait-elle si un tel tir de missile, même par hasard, atteignait le camp de ses troupes ?</span></p>
<figure class="wp-block-embed aligncenter is-type-rich is-provider-twitter wp-block-embed-twitter" style="background-color: white; box-sizing: inherit; clear: both; color: #111111; font-family: Georgia, serif; font-size: 17.85px; margin: 0.75em auto; overflow-wrap: break-word;"><div class="wp-block-embed__wrapper" style="box-sizing: inherit; position: relative;"><div class="embed-twitter" style="box-sizing: inherit;"><div class="twitter-tweet twitter-tweet-rendered" style="box-sizing: inherit; display: flex; margin-bottom: 10px; margin-top: 10px; max-width: 550px; width: 550px;"><br class="Apple-interchange-newline" /><iframe allowfullscreen="true" allowtransparency="true" class="" data-tweet-id="1768634855930073460" frameborder="0" id="twitter-widget-0" scrolling="no" src="https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=ppat49&dnt=true&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfdGltZWxpbmVfbGlzdCI6eyJidWNrZXQiOltdLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2ZvbGxvd2VyX2NvdW50X3N1bnNldCI6eyJidWNrZXQiOnRydWUsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfdHdlZXRfZWRpdF9iYWNrZW5kIjp7ImJ1Y2tldCI6Im9uIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH0sInRmd19yZWZzcmNfc2Vzc2lvbiI6eyJidWNrZXQiOiJvbiIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfZm9zbnJfc29mdF9pbnRlcnZlbnRpb25zX2VuYWJsZWQiOnsiYnVja2V0Ijoib24iLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X21peGVkX21lZGlhXzE1ODk3Ijp7ImJ1Y2tldCI6InRyZWF0bWVudCIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3Nob3dfYmlyZHdhdGNoX3Bpdm90c19lbmFibGVkIjp7ImJ1Y2tldCI6Im9uIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH0sInRmd19kdXBsaWNhdGVfc2NyaWJlc190b19zZXR0aW5ncyI6eyJidWNrZXQiOiJvbiIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfdXNlX3Byb2ZpbGVfaW1hZ2Vfc2hhcGVfZW5hYmxlZCI6eyJidWNrZXQiOiJvbiIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfdmlkZW9faGxzX2R5bmFtaWNfbWFuaWZlc3RzXzE1MDgyIjp7ImJ1Y2tldCI6InRydWVfYml0cmF0ZSIsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfbGVnYWN5X3RpbWVsaW5lX3N1bnNldCI6eyJidWNrZXQiOnRydWUsInZlcnNpb24iOm51bGx9LCJ0ZndfdHdlZXRfZWRpdF9mcm9udGVuZCI6eyJidWNrZXQiOiJvbiIsInZlcnNpb24iOm51bGx9fQ%3D%3D&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1768634855930073460&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Finformationnationaliste.fr%2F2024%2F03%2F17%2Fukraine-la-france-a-deja-perdu-a-odessa%2F&sessionId=7bc22b2ddeae5e2e49711c018843c3a9e9937352&siteScreenName=ppat49&theme=light&widgetsVersion=2615f7e52b7e0%3A1702314776716&width=550px" style="box-sizing: inherit; display: block; flex-grow: 1; height: 369px; max-width: 100%; position: static; visibility: visible; width: 550px;" title="X Post"></iframe></div></div></div></figure><figure class="wp-block-embed is-type-rich is-provider-twitter wp-block-embed-twitter" style="background-color: white; box-sizing: inherit; color: #111111; font-family: Georgia, serif; font-size: 17.85px; margin: 1em 40px; overflow-wrap: break-word; text-align: center;"></figure><div aria-hidden="true" class="wp-block-spacer" style="text-align: center;"> </div>
<figure class="wp-block-embed is-type-rich is-provider-twitter wp-block-embed-twitter" style="text-align: center;">
<figcaption class="wp-element-caption"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>D’après les médias ukrainiens, la frappe de missile russe d’aujourd’hui contre une base temporaire des FAU à Odessa a tué :</em></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>– Alexander Gostishev, ancien chef de la police nationale d’Odessa, commandant du régiment d’assaut «</em>Tsunami»<em> (formé de policiers, ayant combattu à Bakhmut, faisant partie de la brigade «Liut», un projet en cours visant à militariser et à mobiliser le personnel de la police ukrainienne sur les lignes de front).</em></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>– Sergey Tetyukhin, ancien maire adjoint d’Odessa, qui s’est porté volontaire pour rejoindre les FAU l’année dernière</em></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>– Dmitry Abramenko, chef adjoint de la police nationale à Odessa.</em></span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;"><em>Au fil de la journée, d’autres noms pourraient apparaître.</em></span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les Français, quant à eux, ne <a href="https://www.politico.eu/article/im-right-about-not-being-specific-macron-says-doubling-down-on-strategic-ambiguity/" rel="noreferrer noopener" target="_blank">semblent pas</a> intéressés par ce désordre :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">«<em>Dans un sondage Odoxa, 68% des Français interrogés ont déclaré que les commentaires de M. Macron sur les troupes occidentales en Ukraine étaient «erronés»</em>»<em>.</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le parti de Macron perdra probablement les prochaines élections au Parlement européen. Espérons que d’autres dirigeants ne tomberont pas dans le panneau électoral qu’il propose avec des propos aussi absurdes.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">source : <a href="https://www.moonofalabama.org/2024/03/ukraine-france-already-lost-in-odessa.html#more" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Moon of Alabama</a> via <a href="https://lesakerfrancophone.fr/ukraine-la-france-a-deja-perdu-a-odessa" rel="noreferrer noopener" target="_blank">Le Saker Francophone</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/ukraine-la-france-a-deja-perdu-a-odessa/">https://reseauinternational.net/ukraine-la-france-a-deja-perdu-a-odessa/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-5677757410083936712024-03-17T11:09:00.001+01:002024-03-17T11:09:20.843+01:00La Révolution bolchévique – XXIIème partie<p> </p><p><img height="313" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/03/Tsars-Romanov-20180304.jpeg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="537" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tout ce que nous avons lu nous fait penser à l’absurdité et à un monde d’êtres extraterrestres: dans cette Russie ténébreuse créée par des banquiers et fils de satan, les Tsars Romanov qui avaient toujours régné en tenant compte du facteur humain deviennent très précieux, disons clairement et ce ne sera jamais assez; ils avaient gouverné d’une manière exemplaire contrairement à beaucoup d’autres rois et présidents qui ont été loués par l’histoire parce qu’ils avaient immédiatement vendu leurs banque centrales …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Dans le livre de Cherep Spiridovitch nous trouvons une description honnête des Romanov, ses écrits ont révélé tant de vérités sur les intrigues louches et dangereuses des «fils de Satan» pour gouverner le monde.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cependant, la diffamation des satanistes est très forte, leur campagne médiatique brutale domine encore et décrit les Tsars russes comme oppresseurs, incapables et assoiffés de pouvoir, tandis que la bonté des Romanov, leur humilité et leurs efforts pour le bien-être social sont des caractéristiques très peu connues.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La Russie était une Terre bénie de Dieu, et les Romanov étaient uniques et précieux, choisis et inspirés par notre Seigneur, cette Terre, qui appartenait à Dieu, donnait un énorme désagrément aux satanistes, qui détruisirent son identité et les “Fair Angels”: les Romanov, en détruisant leur travail et leur réputation … pour toujours … non, pas pour toujours, les fils de Satan ne savent pas que le Bien sortira victorieux de cette terrible lutte.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-74288" class="wp-caption alignleft" id="attachment_74288"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/03/Cherep-Spiridovich.jpg?ssl=1"><img alt="Cherep-Spiridovich" class="wp-image-74288 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/03/Cherep-Spiridovich.jpg" height="189" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/03/Cherep-Spiridovich.jpg" style="float: right;" width="189" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-74288"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Cherep-Spiridovich</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cherep Spiridovich écrit ainsi à propos d’Alexandre II et de l’éducation que son père, Nicolas Ier, avait choisie pour lui:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">”The famous poet Jukovsky wrote a recommendation to the Czar on how to educate his son Alexander:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">-Respect the law. Live and promote culture. Respect public opinion. Love liberty and justice. Rule by order, not by might. Be true to thy word.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Respect thy people. Love thy people. Have faith in virtue. That faith is the faith in God.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– This so pleased the Czar, that Jukovsky was appointed tutor of the Grand Duke. Alexander studied various trades and crafts, visited factories and workshops. He built a cottage with bricks which he laid himself, and made all the furniture for it. He was taught the use of pencil and brush and studied music.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">The Czar became interested in the fate of the Jews. He opened schools for them and opened for them the doors of the universities and exempted them from paying the taxes, encouraged them to occupy themselves with the agriculture, manual working art and sciences. He appointed to the very honorific posts those of them who knew the Russian, Polish or German languages.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">(P. Mignot, “Le Probleme Juif ” p. 50)</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Alexander II tried to grant to the Jews all the concessions. Every Jew, who was working on the agriculture or served in the army or achieved some school received all the rights of the best citizens of the Empire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">But the Jews joined all the conspiracies and tried joining the anarchists to undermine the bases of the State. Their plot, the assassination of the Czar liberator, has produced a violent wave of anti-semitism.”</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">(P. Mignot, ” Le Probleme Juif ” p. 51)</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Le célèbre poète Jukovsky a écrit une recommandation au Tsar sur la façon d’éduquer son fils Alexandre:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Respecter la loi. Vivre et promouvoir la culture. Respecter l’opinion publique. Aimer la liberté et la justice. Règle par ordre, pas par puissance. Sois fidèle à ta parole. Respecte ton peuple. Aime ton peuple. Aies foi en la vertu. Cette foi est la foi en Dieu.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cela a tellement plu au tsar, que Jukovsky a été nommé précepteur du Grand-Duc. Alexandre a étudié divers métiers et l’artisanat, a visité des usines et des ateliers. Il a construit un cottage avec des briques qu’il a posé lui-même, et a fait tout le mobilier pour lui. Il a appris l’utilisation du crayon et du pinceau et étudié la musique.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le Tsar s’intéressa au sort des Juifs. Il a ouvert des écoles pour eux et leur ouvrit les portes des universités et les exempta de payer les impôts, les encouragea à s’occuper de l’agriculture, des arts manuels et des sciences. Il nomma aux postes très honorifiques ceux d’entre eux qui connaissaient les langues russe, polonaise ou allemande.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">(P. Mignot,”Le Probleme Juif” p. 50)</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Alexandre II essaya d’accorder aux Juifs toutes les concessions. Chaque Juif, qui travaillait dans l’agriculture, servait dans l’armée ou avait fait des études, a reçu tous les droits des meilleurs citoyens de l’Empire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais les Juifs se joignirent à toutes les conspirations et essayèrent de se joindre aux anarchistes pour saper les bases de l’Etat. Leur complot, l’assassinat du libérateur Tsar, a produit une violente vague d’antisémitisme.”</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">(P. Mignot,” Le Probleme Juif ” p. 51)</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">On ne peut pas ne pas penser que Alexandre II était un homme qui gouvernait humainement, tandis que les dirigeants bolcheviques, manoeuvrés par les serviteurs du Mal, détruisaient l’identité des personnes: Landowsky, Rakovsky et des millions d’autres êtres humains.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La grandeur de la Russie, la Terre de la bonne gouvernance, un Pays où la spiritualité profonde a toujours donné dignité, intelligence et une identité précise au peuple russe et à ses dirigeants, cette grandeur émerge dans un document lié à une conférence de Alain Besançon, qui a eu lieu le 30 mai 2005 à l’Académie des Sciences Morales et Politiques à Paris, nous citons quelques paragraphes:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“Le régime tsariste dans la tradition pétrovienne, est modernisateur et ‘développeur’, par les voies ordinaires de la bureaucratie rationnelle. Mais en même temps qu’il pousse la Russie vers l’Europe, l’Etat met l’accent sur la différence radicale entre la Russie et l’Europe, qui est devenue depuis la révolution française, la source de toutes les infections. Dans son célèbre rapport au Tsar, Ouvarov, un homme cultivé, athée, et qui parle mieux le français que le russe, écrit en 1832:*</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">En présence de la décadence religieuse et civile de l’Europe (…) Il faut découvrir des principes appartenant à la Russie, des principes formant ses caractéristiques particulières, recueillir les restes sacrés de sa nationalité et en faire l’ancre de notre salut (…) Un Russe dévoué à sa patrie ne consentira jamais à l’abandon d’un seul dogme de notre orthodoxie, ni à la perte d’une seule perle du diadème du Monomaque. L’autocratie est la condition primordiale de l’existence politique de la Russie et le géant russe s’y appuie comme sur la pierre angulaire de sa grandeur.- En dehors de ces deux principes nationaux, il y en a un troisième non moins important: celui du <em>Narodnost</em>. <em>Narodnost</em> c’est le <em>Volsgeist </em>des allemands, l’esprit national, la Russité. Des historiens comme Pogodin empruntaient à Guizot son schéma de l’histoire de l’Europe, mais le présentaient comme une succession de désastres et de tragédies. En face de ces horreurs, courait le fleuve pacifique et patriarcal de l’histoire russe. Dans le même temps où la Russie s’efforçait de rattraper l’Occident, le passé russe était présenté comme l’avenir de l’Europe.”</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le mot «autocratie» ne doit pas être interprété avec la mentalité occidentale, mais avec la mentalité orthodoxe et le cœur orthodoxe. Dans le contexte russe ce mot n’indique pas une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est détenu par une seule personne, mais une forme de gouvernement dans lequel le pouvoir est confié à notre Seigneur, le Tsar n’est que son humble représentant sur cette terre. Ces caractéristiques russes particulières étaient très bien connues par les représentants de satan, qui déclenchèrent la révolution, les Tsars et leur bon gouvernement devaient être éliminés parce qu’ils étaient trop attachés à ce Dieu qu’ils ont toujours détesté et qu’ils détesteront toujours. Le bon gouvernement tsariste devait être présenté au monde comme un mauvais gouvernement, les satanistes suscitèrent et suscitent encore la méfiance et l’incompréhension contre la Russie, tous les peuples auraient dû la haïr …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alain Besançon a la capacité de comprendre partiellement l’identité de la Russie, mais ses racines ne sont pas russes, son coeur n’est pas russe comme celui de Cherep Spiridovitch; donc si on lit le documet lié à la conférence en entier, on trouvera des contradictions et des incohérences, mais l’auteur, peut-être même inconsciemment, sans le vouloir vraiment, nous révèle la pureté de la Russie en contraste avec la décadence européenne.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Souvenons-nous que Alain Besançon, historien français et membre du parti communiste français de 1951 à 1956, fut choqué en apprenant les crimes commis par Staline, dénoncés par Nikita Khrouchtchev. Ayant vu la face grotesque de la révolution russe, Besançon décida d’analyser avec beaucoup d’application l’histoire de la Russie et de l’URSS pour comprendre ce qui s’est réellement passé.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il déclara lui-même: “Tout ce temps que j’ai passé sur l’histoire russe et le communisme soviétique, à l’étudier et à l’analyser, j’espère qu’il me sera compté à pénitence.”</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Des paroles très fortes. Besançon retourna au catholicisme. La tradition théologique soutiendra sa recherche historique et sa réflexion philosophique.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous voulons croire que Besançon ait compris à quel point la Russie était spéciale et précieuse avant la révolution qui l’a bouleversée, et qu’il ait compris surtout l’originalité et l’intelligence ingénieuse du gouvernement Romanov.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous pourrions comparer la précieuse Russie avec sa spiritualité profonde au Tibet. Le Tibet aussi a son identité dans la spiritualité, mais après le règne et le premier empire tibétain avec la dynastie Yarlung ( N. A. R. le sources fiables remontent à 579 apr J.C, quand Tagbu Nyasig régnait ), de nombreuses invasions jusqu’au “longa manus” de l’Occident au dix-huitième siècle, exactement comme cela s’est passé en Russie …</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Et si ce que nous avons écrit sur Nicolas II n’est toujours pas suffisant pour convaincre ceux qui veulent croire aux nombreuses calomnies des médias journalistiques et télévisuels, nous rapportons également ce qui a été dit en juin 2008 par l’archevêque Vikentij d’Ekaterinbourg et Verkhoturje, extrait du site ” Ekaterinburskaja Initiativa “.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Votre Eminence, que pouvez-vous dire de Nicolas II en tant que politicien chrétien?</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’empereur Nicolas II était un modèle pour les politiciens de son temps, et, à mon avis, peut servir de modèle pour les politiciens contemporains. Il avait le désir d’influencer le monde de manière à avoir la paix et l’harmonie sur Terre, afin de réduire les armes à un niveau raisonnable … Élevé au sein de la foi orthodoxe, son âme incarnait des valeurs morales telles que la conscience, l’amour pour le prochain, et une tendance à l’accord. Il espérait être capable d’influencer les autres pour réaliser les idéaux d’unité, de fraternité et de respect mutuel, y compris le respect entre les politiciens, entre les hommes d’Etat, entre les peuples, et entre les Etats et ainsi de suite. Quand nous étudions son activité en tant que souverain, nous le voyons comme un homme qui a fondé son gouvernement sur les valeurs chrétiennes que ses parents lui avaient enseignées. Il a essayé de répandre ces valeurs parmi tous les chefs d’Etat avec lesquels il a eu à faire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Son intention d’organiser la Cour internationale de Justice de La Haye était d’éviter les conflits entre les États et les peuples, et cela est devenu un héritage lumineux de son esprit. Il aurait voulu empêcher les gens d’en venir aux mains, mais plutôt qu’ils règlent pacifiquement leurs différends et leurs problèmes. De nombreux pays du monde suivent maintenant ses sages conseils et, dans les années qui ont suivi, de nombreuses autres institutions internationales, comme les Nations Unies, sont apparues sur la base de ses idées. Il est évident que l’empereur Nicolas II était une figure politique de grande valeur à travers le monde, notamment dans son rôle de théoricien de la paix mondiale.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Pendant de nombreuses années, certains ont défini la Russie pré-révolutionnaire comme ” la prison des nations ”… A cette époque là, quelle était la politique de la Russie à l’égard des résidents étrangers et des hétérodoxes?</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Concernant les relations avec d’autres confessions religieuses, l’empereur Nicolas II les traitait avec beaucoup de respect. Lorsqu’il se rendait dans certaines parties de son empire à prédominance musulmane, il se rendait à la mosquée pour montrer son respect pour leur foi, il lisait des livres sur l’ Islam pour en savoir plus et il saluait les musulmans russes pendant leurs fêtes religieuses. Dans l’ensemble, son interaction avec eux était très bonne et les musulmans russes le récompensaient avec amour, respect, estime et honneur. C’est un exemple de l’atmosphère de fraternité et de bonnes relations qui existait entre les confessions religieuses en Russie. Il n’y avait pas de conflits religieux dans notre pays.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Voilà quelques paragraphes du précieux travail de Landowsky qui nous fait comprendre combien la révolution, bolchevique organisée par des riches banquiers et des sectes ésotériques , était “belle”, “en faveur du peuple” et surtout “dispensatrice de liberté et de dignité pour l’être humain” … elle devrait être renommée ” le massacre bolchevique planifié “.</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous citerons ci-dessous quelques questions et réponses relatives à l’interrogatoire de Rakovsky, le bolchevique qui ne plaisait pas aux banquiers et aux sectes:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“ D. Is the Soviet Union not socialist?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">For me only in name. … “</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“D. Continue, Rakovsky, I beg of you.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">The understanding of how the financial International has gradually, right up to our epoch, become the master of money, this magical talisman, which has become for people that which God and the nation had been formerly, is something which exceeds in scientific interest even the art of revolutionary strategy, since this is also an art and also a revolution. I shall explain it to you.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Historiographers and the masses, blinded by the shouts and the pomp of the French revolution, the people, intoxicated by the fact that it had succeeded in taking all power from the King and the privileged classes, did not notice how a small group of mysterious, careful and insignificant people had taken possession of the real Royal power, the magical power, almost divine, which it obtained almost without knowing it. The masses did not notice that the power had been seized by others and that soon they had subjected them to a slavery more cruel than the King, since the latter, in view of his religious and moral prejudices, was incapable of taking advantage of such a power. So it came about that the supreme Royal power was taken over by persons, whose moral, intellectual and cosmopolitan qualities did allow them to use it. It is clear that this were people who had never been Christians, but cosmopolitans.”</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“… Imagine to yourself, if you can, a small number of people, having unlimited power through the possession of real wealth, and you will see that they are the absolute dictators of the stock-exchange; and as a result of this also the dictators of production and distribution and also of work and consumption. If you have enough imagination then multiply this, by the global factor and you will see its anarchical, moral and social influence, i.e. a revolutionary one… . Do you now understand?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">No, not yet.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Obviously it is very difficult to understand miracles.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Miracle?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Yes, miracle. Is it not a miracle that a wooden bench has been transformed into a temple? And yet such a miracle has been seen by people a thousand times, and they did not bat an eyelid, during a whole century. Since this was an extraordinary miracle that the benches on which sat the greasy usurers to trade in their moneys, have now been converted into temples, which stand magnificently at every corner of contemporary big towns with their heathen colonnades, and crowds go there with a faith which they are already not given by heavenly gods, in order to bring assiduously their deposits of all their possessions to the god of money, who, they imagine, lives in the steel safes of the bankers, and who is preordained, thanks to his divine mission to increase the wealth to a metaphysical infinity.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">This is the new religion of the decayed bourgeoisie?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Religion, yes, the religion of power. “</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les empereurs, fils de Satan, remplacèrent les Romanov en Russie et la religion impitoyable du pouvoir de l’argent était la nouvelle «spiritualité» pour la Russie envahie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Daniela Asaro</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Merci au Professeur Saber Othmani pour sa collaboration dans la traduction.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">revu par <strong>Martha</strong> pour <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur</em>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xxiieme-partie/">https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xxiieme-partie/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-47286990256265097112024-03-16T22:49:00.002+01:002024-03-16T22:49:33.949+01:00Gouverner le Japon : des origines à la fin des samouraïs<div style="text-align: center;"><iframe frameborder="0" height="270" src="https://youtube.com/embed/jvquGJrG4fM?si=pt_CzkrJ2IgGnA23" width="480"></iframe></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-43326359276623603502024-03-16T21:58:00.002+01:002024-03-16T21:58:21.221+01:00Le Nouveau Passé-Présent avec Pierre Le Vigan : Relire Clausewitz et penser la guerre<p style="text-align: center;"> <img alt="thumb_26630_program_slider.jpg" height="250" src="https://tvl.fr/upload/media/program/0001/27/thumb_26630_program_slider.jpg" style="margin: 0.7em 0px; text-align: center;" width="437" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La guerre est là. Tout près. En Ukraine, au Proche-Orient, en Arménie. Et demain ? La guerre fait partie des constantes de l’histoire. Des intérêts économiques, territoriaux et symboliques sont en jeu. Au sein desquels les montées aux extrêmes sont possibles. Pour la cohésion de la nation, la guerre est l’épreuve de vérité. </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tout cela, Clausewitz l’a pensé. Officier, théoricien et historien de la guerre, Carl von Clausewitz a vécu les guerres de la Révolution et de l’Empire. Il a vu la collaboration des élites allemandes avec Napoléon. Si depuis, les moyens de destruction ont été multipliés, les constantes politiques liées à la guerre subsistent. Une analyse de Pierre Le Vigan, auteur de " Clausewitz, père de la théorie de la guerre moderne" paru aux éditions Perspectives libres.</span></p>
<p style="text-align: center;"><br /><iframe allow="accelerometer; autoplay; clipboard-write; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture; web-share" allowfullscreen="allowfullscreen" frameborder="0" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/rX1NU44q-Dk?feature=oembed" title="Relire Clausewitz et penser la guerre - Le Nouveau Passé-Présent avec Pierre Le Vigan - TVL" width="480"></iframe></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://tvl.fr/le-nouveau-passe-present-avec-pierre-le-vigan-relire-clausewitz-et-penser-la-guerre">https://tvl.fr/le-nouveau-passe-present-avec-pierre-le-vigan-relire-clausewitz-et-penser-la-guerre</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-48651212415321473562024-03-16T10:50:00.001+01:002024-03-16T10:50:41.507+01:00L’Europe d’une guerre à l’autre (VIII-3) – L’étrange Grande Guerre<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Dardanelles1915.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" height="332" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Dardanelles1915.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="570" /></span></div>
<div class="post-content-wrap">
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par <strong>Nikolay STARIKOV</strong> <strong><a href="https://orientalreview.org/author/admin/">ORIENTAL REVIEW</a></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-1-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie I</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-2-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie II</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">De toutes les manières possibles, les alliés évitaient même de coordonner les actions conjointes de tous les membres de l’Entente. Vers la fin de la première année de la guerre, les Allemands épuisés ne pouvaient plus avancer et le front occidental s’était stabilisé, ayant atteint la Suisse neutre d’un côté et la mer de l’autre. L’ennemi était allé sous terre et améliorait constamment ses défenses. La guerre traînait et il n’y avait aucun signe de fin. Il est étrange qu’ayant déjà été en guerre pendant six mois, les alliés de l’Entente n’aient pas encore appris à coordonner leurs actions. Ils semblaient avoir du mal à faire pression sur le Reich des deux côtés en même temps. Les Britanniques avaient peur d’une telle attaque contre l’Allemagne, puisque les Allemands n’auraient pas pu y résister,</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69931" class="wp-caption alignright" id="attachment_69931"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Alfred_von_Tirpitz.jpg?ssl=1"><img alt="Alfred von Tirpitz (1849-1930)" class="wp-image-69931 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Alfred_von_Tirpitz.jpg" height="201" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Alfred_von_Tirpitz.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="201" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69931"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Alfred von Tirpitz (1849-1930)</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La main osseuse de la destruction commençait lentement mais sûrement à broyer l’Europe et à se rapprocher de sa destination finale, la future révolution qui commençait à jeter son ombre sur les cartes de la Russie, de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie. C’était un moment extrêmement important. Les Allemands avaient très vite bien compris ce qui se passait: <strong>«</strong> Les Anglais espéraient écraser notre pays avec l’aide du rouleau compresseur russe, et l’armée franco-belge-britannique devait ralentir notre attaque; <strong>S’il y avait un danger que la Russie soit trop victorieuse, son plan était de mettre fin à la guerre</strong> », a souligné à juste titre l’amiral von Tirpitz.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le plan des «alliés» fonctionnait parfaitement – la Russie et l’Allemagne s’affaiblissaient. </strong>L’offensive allemande débuta en janvier 1915 et se poursuivit presque sans relâche jusqu’à plus ou moins la fin de l’été. En conséquence, les troupes russes avaient été forcées d’abandonner la Galice, qui avait été prise plus tôt, et elles avaient subi des pertes importantes. Ce n’était cependant pas une catastrophe. Le front avait tenu ferme et l’abandon de la Pologne, suite à la défaite en Galice, était une opération planifiée pour redresser la ligne de front. L’armée allemande était également épuisée – le front russe ayant dévoré toutes les réserves qu’elle avait préparées.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tandis que les Russes versaient du sang, le commandement anglo-français ne faisait rien pour soulager le sort de l’armée russe. Au lieu de cela, ils étaient tranquillement occupés à la fabrication et à la production militaires. En 1915, la France avait augmenté d’une fois et demie sa production de fusils, de cinquante fois celle des cartouches et de près de six fois celle de l’artillerie lourde. Pour sa part, l’Angleterre avait multiplié par cinq sa production de mitrailleuses et presque dix fois celle des avions. Ceux de la brumeuse Albion et ceux du soleil de Paris ne connaissaient-ils peut-être pas la terrible situation de l’armée russe? Ils la connaissaient parfaitement bien. L’ambassadeur de France, Maurice Paléologue, a rappelé les paroles du général Alekseev, chef de l’état-major général russe, dans ses mémoires: «Nos pertes en vies humaines ont été colossales. Si nous n’avions besoin que de reconstituer nos effectifs, nous les aurions remplacés rapidement puisque nous avions plus de 900 000 personnes en réserve. Mais, nous n’avions pas assez d’armes pour armer et entraîner ces gens … “.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce qui ne veut pas dire que les alliés ne fournissaient pas d’armes à la Russie. Cela ne se passait pas comme ça, mais elles étaient rares. Ainsi, en 1915, par exemple, les «alliés» n’avaient fourni à la Russie que 1,2 million d’obus, soit moins d’un sixième de la production mensuelle d’obus de l’Allemagne. Le général Svechin a écrit: “Notre demande aux Français de commander des obus à leurs usines a été refusée. Il s’est avéré qu’ils n’étaient pas prêts à faire le même sacrifice qu’au début de la guerre, quand nous étions prêts à attaquer pour soutenir nos alliés. Ce n’est qu’en 1916 que le gouvernement français nous a accordé la permission d’acheter un petit pourcentage de la production d’une usine du Creusot. La direction de l’usine n’avait aucun scrupule à nous facturer des prix exorbitants. “</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce n’est pas pour rien que les Anglais ont laissé SMS <em>Goeben</em> atteindre Istanbul et provoqué la Turquie à entrer dans la guerre. Les ports russes de la mer Noire avaient été bloqués, donc une quantité importante d’armes «alliées» fut livrée via Mourmansk et Arkhangelsk, mais en raison des difficultés de transport, une grande partie de l’équipement fut retardée et n’arriva <strong>jamais </strong>au front. Les Anglais ne fournissaient que des navires de transport pour transporter des armes, à condition de recevoir du pain, du beurre, du bois, des spiritueux et d’importantes matières premières stratégiques dont la Russie elle-même avait besoin. Bientôt, le gouvernement britannique exigea que la Russie déplace ses réserves d’or à Londres comme garantie que ses commandes seraient payées. Des dizaines de tonnes d’or russe y furent transportées et constituèrent ce que l’on a appelé «l’or du Tsar». Il n’a jamais été retourné en Russie et n’a pas été couvert par des livraisons.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les partenaires de la coalition ne l’ont pas fait parce que leur intérêt était d’obtenir une <strong>victoire finale totale</strong>. Ainsi, par exemple, partout où l’Allemagne était présente, elle mettait tout en œuvre pour soutenir l’efficacité de ses collègues autrichiens, bulgares et turcs. Mais avant même le début de la guerre, les Anglais et les Français avaient rayé la Russie de la liste des vainqueurs et l’avaient ajoutée à la liste des nations qui ne survivraient pas à la guerre.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69932" class="wp-caption alignright" id="attachment_69932"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/sazonov-182x300.jpg?ssl=1" style="color: black;"><img alt="Le ministre des Affaires étrangères de l'URSS Sergey Sazonov" class="size-full wp-image-69932 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/sazonov-182x300.jpg" height="250" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/sazonov-182x300.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="182" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69932"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Le ministre des Affaires étrangères de l’URSS Sergey Sazonov</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alors que la guerre ne souriait pas à la Russie, les diplomates russes tentaient de discuter de la configuration de l’après-guerre avec les alliés. Le seul prix possible pour la Russie pour son rôle dans la guerre était le précieux détroit turc, qui agissait comme un bouchon pour bloquer la sortie de la flotte russe de la mer Noire. Les Anglais le savaient parfaitement bien. Ils avaient passé des siècles à empêcher la Russie de détruire la Turquie et de s’emparer des détroits du Bosphore et des Dardanelles. Et maintenant ils utilisaient ces détroits comme appâts. « L’extrême besoin de soutenir la Russie au milieu de ses échecs en Prusse orientale », écrit Winston Churchill dans <em>The World Crisis</em>, « obligea Edward Grey, ministre britannique des Affaires étrangères, à demander à Buchanan, notre ambassadeur à Saint-Pétersbourg, dès le 14 novembre 1914, d’informer Sazonov que le gouvernement reconnaissait que la question des détroits et de Constantinople devait être réglée conformément aux désirs de la Russie. “</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Au début de l’année 1915, le gouvernement tsariste décida que le temps était venu de mettre les points sur les i. Le 4 mars 1915, le ministre Sazonov envoie un «mémorandum» aux ambassadeurs des Alliés: «Le cours des événements récents a conduit Sa Majesté le Tsar Nicolas II à la conclusion que le problème de Constantinople et des Détroits devrait être réglé définitivement en conformité avec le désir séculaire de la Russie ». Les demandes de la Russie sont alors répertoriées : Constantinople, la rive ouest du Bosphore, la mer de Marmara et les Dardanelles, ainsi que la Thrace méridionale jusqu’à la ligne Midia-Enos.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le problème des Détroits était assez compliqué et douloureux pour les alliés. Accepter que la Russie possède les Détroits et Constantinople signifiait les laisser entrer dans la zone de ses intérêts vitaux, où les Anglais ne voulaient donner accès à personne. Mais refuser ce droit à la Russie était également risqué. Un refus direct aux Russes pourrait mettre en action ceux qui voulaient faire la paix avec l’Allemagne, entraînant le retrait de Saint-Pétersbourg de la guerre. Alors ce serait adieu à la révolution et à tous les plans pour lesquels la guerre avait été déclenchée en premier lieu. Il fallait apaiser le Tsar Nicolas II.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais d’une manière très inhabituelle. Au lieu d’une attaque sur le front allemand, qui aurait contraint les Allemands à relâcher leur pression sur l’armée russe, les Anglais et les Français portèrent un coup à … la Turquie, pour tenter de s’emparer de ces mêmes détroits dont le gouvernement russe avait déjà commencé à discuter. Les Anglais ne donnèrent pas de réponse officielle au Tsar Nicolas II, mais essayèrent plutôt d’occuper les Dardanelles. Et pour avoir une longueur d’avance sur les troupes russes, ils débarquèrent le 25 avril 1915 à Gallipoli. Leur but était de s’emparer des Dardanelles et de Constantinople et d’empêcher la Russie d’y arriver.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69933" class="wp-caption alignright" id="attachment_69933"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Rolls-Royce-by-Dardanelles-300x177.jpg?ssl=1" style="color: black;"><img alt="Blindé Rolls Royce britannique aux Dardanelles, 1915" class="size-full wp-image-69933 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Rolls-Royce-by-Dardanelles-300x177.jpg" height="177" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Rolls-Royce-by-Dardanelles-300x177.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="300" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69933"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Blindé Rolls Royce britannique aux Dardanelles, 1915</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le gouvernement russe était plus qu’un peu alarmé et mal à l’aise. La rapidité des Britanniques causa même quelques inquiétudes au Tsar Nicolas II, qui considérait à juste titre que le détroit était tout naturellement son futur trophée de guerre (et lui seul!). Il lui était incompréhensible que, au lieu d’aider sur le front allemand, les troupes anglaises soient parties pour les Dardanelles. Les troupes débarquées étaient si inattendues, et l’emplacement si provocateur, que le gouvernement russe inquiet a immédiatement demandé que les alliés confirment que le détroit serait remis à la Russie. L’ambassade britannique annonça «que le gouvernement de Sa Majesté n’avait lancé une attaque contre les Dardanelles qu’en considération du bien commun. La Grande-Bretagne n’en tirait aucun avantage direct: la Grande-Bretagne elle-même ne comptait pas s’y installer.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les faits, cependant, suggèrent le contraire. L’opération des Dardanelles avait été préparée avec une grande hâte, ce qui était extrêmement inhabituel pour une opération militaire aussi compliquée que le débarquement de troupes dans une zone ennemie bien fortifiée. D’autant plus que la défense des Dardanelles était entre les mains des Allemands qui avaient depuis longtemps placé toute l’armée turque sous leurs ordres. Les troupes anglo-françaises étaient confrontées à l’assaut de vingt-quatre anciens forts ottomans qui étaient sous le commandement d’officiers allemands. De lourds combats ont commencé et en juillet 1915, le commandement allié débarqua deux autres divisions, suivies par une autre et encore une autre. Les pertes ne furent pas été prises en considération – après avoir pris Constantinople, les Anglais étaient maîtres de la situation et pouvaient contester la prétention de la Russie sur les Détroits à partir d’une position plutôt favorable. L’amiral Wallis a reconnu que “dans toute l’histoire mondiale, il n’y eut jamais d’opération menée avec une telle hâte et qui ait été si mal organisée”. Que faut-il faire d’autre lorsque les circonstances exigent que toutes les règles écrites et non écrites soient enfreintes? En même temps, il faut noter que toutes les troupes furent évacuées du front des Dardanelles au début de janvier 1916. En 1915, cependant, au plus fort des combats sur le front russo-allemand, il y avait une flopée de divisions «alliées» qui trainaient inutilement autour de Gallipoli …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Traduit du Russe par <a href="https://orientalreview.org/">ORIENTAL REVIEW</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Source : <a href="https://orientalreview.org/2012/10/09/episode-8-the-great-odd-war-iii/">https://orientalreview.org/2012/10/09/episode-8-the-great-odd-war-iii/</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduction : <a href="https://reseauinternational.net/author/avicenne/">Avic</a> – <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-3-letrange-grande-guerre/">https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-3-letrange-grande-guerre/</a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-80077198867435258772024-03-15T14:34:00.004+01:002024-03-15T14:34:26.106+01:00D’où vient le surnom “La gueuse” pour désigner la République ?<p style="text-align: justify;"> <strong style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; text-align: justify;">Le surnom péjoratif n’apparut ni pendant la Révolution française, ni à la suite de la proclamation de la Deuxième République (1848). Il faut attendre les premières décennies de la Troisième pour voir le terme apparaître timidement. Ce serait à Paul de Cassagnac (1842-1904) que reviendrait la paternité de l’expression.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Issu d’une famille de notables bonapartistes, Paul de Cassagnac (ou Paul Granier de Cassagnac) fut député bonapartiste du Gers de 1876 à 1893, suivant son père Adolphe Granier de Cassagnac qui fut député impérialiste de ce département sous le Second Empire. Tenant en exécration la République, sans renier ses idées bonapartistes, il fut dans les années 1880 la figure de proue du mouvement solutionniste (“n’importe qui-quiste” pour ses détracteurs), acceptant n’importe quel régime ou prétendant du moment qu’il ne s’agit pas de la République. Dans ses discours à la Chambre puis articles dans son journal <em>l’Autorité</em> (dont le slogan est <em>“Pour Dieu, pour la France”</em>), il popularisa le surnom, repris ensuite par les royalistes et notamment l’Action française, la formule rencontrant un grand succès.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il s’illustra également dans de nombreux duels (vingt-deux au total) dont il ne ressortit jamais blessé.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>“L’Action française reprend à son compte le surnom injurieux de ‘la gueuse’ inventé par Paul de Cassagnac pour désigner la République.”</em> – René Rémond, <em>Les Droites en France</em>, Paris, Aubier, 1954, p. 172.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.fdesouche.com/2013/12/30/histoire-dou-vient-le-surnom-la-gueuse-pour-designer-la-republique/">https://www.fdesouche.com/2013/12/30/histoire-dou-vient-le-surnom-la-gueuse-pour-designer-la-republique/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-72255943359545221152024-03-15T11:55:00.003+01:002024-03-15T11:55:30.272+01:00Aujourd’hui… Etienne de La Boétie<p> </p><div class="thumbnail"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="You are currently viewing Aujourd’hui… Etienne de La Boétie" class="attachment-full size-full wp-post-image" height="320" loading="lazy" sizes="(max-width: 709px) 100vw, 709px" src="https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/13.03.24-etienne-de-la-boetie.jpeg.webp" srcset="https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/13.03.24-etienne-de-la-boetie.jpeg.webp 709w, https://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/2024/03/13.03.24-etienne-de-la-boetie-300x169.jpeg.webp 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="569" /></span></div>
<header class="entry-header clr"></header>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ina </strong><strong>Phisinov</strong></span></p>
<div class="entry-content clr">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Balzac, Voltaire, Hugo, Chateaubriand, Molière, Flaubert, Proust, Diderot… et j’en passe, la liste est loin d’être exhaustive, mais j’ai beau chercher, je ne trouve nulle trace du grandissime auteur du XVI<sup>e</sup> siècle Étienne de La Boétie dans les programmes établis pour l’enseignement du français au lycée. Avant, pendant, comme après les réformes menées par chaque ministre de l’Éducation nationale à son arrivée à l’Hôtel de Rochechouart, jamais ce brave Étienne n’a compté parmi les auteurs étudiés par notre chère descendance, celle en qui l’on croit, celle pour laquelle on doit tout mettre en œuvre pour qu’elle hérite d’une terre à peu près vivable à notre mort ! À part peut-être les adolescents ayant la chance de vivre leur scolarité dans le pays sarladais où cet auteur magnifique a vu le jour… Pourquoi donc me direz-vous ? Mais, d’abord, savez-vous quel texte l’a rendu célèbre ? Trop peu nombreux sont ceux qui le savent… et c’est là l’objet demon billet d’humeur.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">En 1548, alors que le jeune Étienne de La Boétie n’est âgé que de dix-huit ans, il suit avec une grande attention la révolte de la Gabelle* qui éclate alors en Guyenne. Le connétable, Anne de Montmorency, et le duc d’Aumale, à la tête d’un millier d’hommes d’armes et de près de dix mille fantassins ont alors été chargés par le roi de France de mâter les séditieux… je vous laisse imaginer la brutalité de la chose ! Voilà, je suis sûre que vous avez maintenant devant les yeux les individus massacrés, les champs dévastés, les habitats détruits, les animaux sauvagement tués… Eh bien, Étienne de La Boétie a ressenti les mêmes choses que vous : l’horreur et l’incompréhension face à de tels actes. Comment le dirigeant du royaume pouvait-il laisser massacrer ainsi ses sujets ?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le <em>Discours de la servitude volontaire</em> (souvent cité par Michel Maffesoli dans <em>L</em><em>e temps des soulèvements</em>), puisque c’est de lui dont il s’agit, remet alors en cause la légitimité de ceux qui gouvernent. Eh bien ce n’est donc pas étonnant qu’on n’entende pas parler de lui dans les programmes de l’enseignement secondaire. Imaginez un instant que nos braves lycéens le lisent et le comprennent… ce qui n’est pas forcément gagné vu le délabrement du système !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Depuis plus d’un lustre maintenant, nous ne pouvons regarder la télévision, écouter la radio, surfer sur la toile ou lire les journaux, sans être lobotomisés par l’omniprésence des propos électoraux : aux États-Unis, en Europe… on voudrait nous faire croire que notre voix, notre volonté peut jouer un rôle pour notre avenir…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais, à moins d’être particulièrement naïf, pour ne pas dire plus, il me semble que nous formons davantage de grandes masses de moutons, de gros groupes de pigeons et surtout de parfaits poissons rouges ! Le citoyen lambda continue d’aller voter… pour rien ! Alors si ce n’est par conviction profonde, c’est du moins un choix pour un moindre mal. Et oui, sur les photos, dans leurs programmes (enfin, ce qu’ils nomment ainsi), durant les échanges que les journalistes veulent bien nous montrer, les candidats aux élections sont toujours souriants, courtois… enfin, bref, bien mielleux comme il faut ! Mais ensuite, une fois installés sur leur trône (car c’est bien ainsi qu’ils considèrent le siège qu’ils viennent de remporter) qu’en est-il vraiment ? La Boétie, lui, explique que « c’est un extrême malheur d’être sujet à un maître, duquel on ne peut jamais assurer qu’il soit bon, puisqu’il est toujours en sa puissance d’être mauvais quand il voudra… ».</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il faudrait, je pense, que nous cessions de voir en la République le régime politique parfait, garant d’une belle et bonne démocratie. C’est un régime comme un autre qui se défend quand il se sent menacé et qui, de fait, est donc capable d’aller à l’encontre de ses principes pour sa propre survie. Et, quoi qu’il en soit, même dans son fonctionnement normal, il a besoin d’une chose essentielle : contrôler la société pour mieux la diriger… comme il veut !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alors, oui, nous nous rendons aux urnes chaque fois que nous y sommes convoqués, même si le taux d’abstention peut parfois grimper de façon impressionnante, mais finalement c’est ainsi que nous choisissons nos « tyrans ». Nous légitimons là la puissance et le pouvoir que vont faire régner en maîtres absolus nos braves dirigeants… alors, à y regarder de plus près, nous constatons qu’une poignée de puissants avance à son gré les pions que nous sommes ! Mais une fois élus, délibérément désignés et portés au pinacle, ces individus ne peuvent que profiter de notre naïveté et nous faire bien sentir notre servitude volontairement choisie !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alors, loin de moi l’idée de souhaiter l’anarchie et le chaos, mais râler lorsque les dés sont jetés, de notre main même, ne me semble pas très honnête à l’égard de notre propre conscience… lisez donc ces quelques lignes d’Étienne de La Boétie et votre vision de notre beau monde en sera peut-être changée…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">*Dans les années 1540, l’impôt sur le sel crée de multiples tensions qui aboutiront aux émeutes en Angoumois au début du règne d’Henri II. Car, qui dit impôt, dit fraude et répression. Ainsi donc les faux sauniers pratiquaient-ils la contrebande pour laquelle ils étaient alors recherchés et poursuivis, mais ceux qu’ils fournissaient également…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.actionfrancaise.net/2024/03/13/aujourdhui-etienne-de-la-boetie/">https://www.actionfrancaise.net/2024/03/13/aujourdhui-etienne-de-la-boetie/</a></span></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-91936181717778640672024-03-15T11:05:00.001+01:002024-03-15T11:05:09.427+01:00La Révolution bolchévique – XXIème partie<p> </p><p><img height="272" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/36b77c_01660f9eb8c64314bcb40a99fdfa4d07.jpg?resize=740%2C431&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="467" /></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Nous présentons quelques parties de ” Symphonie en rouge majeur ”, le livre-document de Landowsky, trouvé dans des circonstances mystérieuses.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le livre de Landowsky nous fait comprendre combien est aliénant, absurde et asservissant le régime qui avait déformé la Russie, gouvernant avec une intimidation cruelle après avoir brisé les pauvres restes mortels des Romanov.</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">———————————————</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Landowsky parle à la première personne.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">” Je suis revenu au laboratoire. Mon état nerveux m’inquiétait et je me suis astreint à un repos complet. Me voici au lit presque toute la journée. Ici je suis pratiquement seul depuis quatre jours.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Gabriel me faisait des demandes chaque jour. On l’a fait responsable de mon état. A la seule pensée qu’ils pouvaient m’envoyer de nouveau à la Loubianka de Moscou (la direction centrale de la police secrète) pour assister à une nouvelle scène de terreur, je suis pris d’angoisse et je tremble. J’ai honte d’appartenir à l’espèce humaine.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ces quelques lignes sont tout ce que j’ai pu écrire en cinq jours après mon retour de la Loubianka, essayant de coucher sur le papier l’horreur, et interrompant donc l’ordre chronologique de mes notes, mais je n’ai pu écrire. Ce ne fut qu’après plusieurs mois, au début de l’été, que je pus enfin calmement et simplement rédiger tout ce que j’avais vu de révulsant, de vicieux, d’abominable… ( N.D.T dans le texte original : <em>Evil</em> )</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Au cours des derniers mois, je me suis posé mille fois la même question: “Qui étaient ces gens, qui assistaient anonymement aux séances de tortures?” J’ai tendu à l’extrême toutes mes capacités inductives et déductives.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Etait-ce Ezhov ? C’est possible, mais je ne vois pas la raison pour laquelle il se serait caché. Il est officiellement le responsable, et la crainte qui l’a fait se cacher n’a donc aucune raison logique. Bien plus, si j’ai quelque raison de me décrire comme un psychologue, alors ce fou, le chef du N.K.V.D., qui manifeste des symptômes d’un anormal, aurait certainement plaisir à assister à une scène criminelle. Des traits comme son arrogance devant un ennemi humilié, qui psychologiquement et physiquement avait été réduit à l’état d’épave, lui auraient certainement donné un plaisir malsain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je poussais encore un peu plus mon analyse. L’absence de toute préparation avait été évidente: manifestement la décision de tenir cette séance satanique avait été prise à la hâte. Le fait que ma présence avait été requise avait résulté d’un accord subit. Si Ezhof avait été à même de choisir librement le moment, les préparatifs auraient alors été effectués en temps voulu, et dans ces conditions je n’aurais pas été invité; il y avait aussi le fait que le général du N.K.V.D. qui eut du mal à arriver à temps pour assister aux tortures aurait dans ce cas été informé de la séance à l’avance. Si donc ce n’était pas Ezhof, qui donc avait décidé de l’heure? Quel autre chef avait le pouvoir de décider de tout? Quelque médiocres que pouvaient être mes connaissances de la hiérarchie soviétique, au dessus d’Ezhof dans les questions concernant le N.K.V.D., il n’y en avait qu’un: c’était Staline. Alors c’était donc lui qui était là?… ( N.D.T.: voir : Stalin’s Loyal Executioner: People’s Commissar Nikolai Ezhov, 1895-1940 ).</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Sept jours passèrent, lorsqu’un matin Gabriel parut chez moi. Je lui trouvai une allure dynamique et enthousiaste; il était ce jour-là d’humeur optimiste. Mais les éclairs de bonheur qui avaient illuminé son visage à son arrivée ne reparurent plus ensuite.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il me sembla que, par la suractivité et en s’occupant l’esprit, il voulait chasser les nuages qui passaient sur son visage. Après le déjeuner, il me dit:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Nous avons un invité ici.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Qui est-ce?- demandais-je.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Rakowsky, l’ancien ambassadeur à Paris.-</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je ne le connais pas…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– C’est l’un de ceux que je vous ai désignés l’autre soir; c’est l’ancien Ambassadeur à Londres et à Paris … . Naturellement il était un grand ami de votre connaissance Navachine … . Oui, cet homme est entre mes mains. Il est ici avec nous; il est bien traité et l’on s’occupe bien de lui. Vous le verrez bientôt.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Moi, et pourquoi? Vous savez bien que je n’ai aucune curiosité sur ce genre de sujets… Je vous demande de m’épargner sa vue; je ne me sens encore pas bien après ce que vous m’avez forcé de voir. Je ne peux garantir mon état nerveux et cardiaque.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Oh, ne vous inquiétez pas. On ne nous demande pas d’actes de force. Cet individu a déjà été brisé. Non, pas de sang, ni de force. Il s’agit seulement de lui donner des doses modérées de drogues. Voici, je vous ai apporté quelques instructions détaillées, elles sont du Dr Lévine ( N.D.T.: medecin de NKVD ) qui nous sert encore par son savoir. Apparemment, il y a quelque part au laboratoire une certaine drogue qui peut faire des merveilles.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous croyez dans tout cela?-</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je parle symboliquement. Rakowsky tend à avouer tout ce qu’il sait sur l’affaire en question. Nous avons déjà eu un entretien préliminaire avec lui, et les résultats n’ont pas été mauvais.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Dans ce cas, quel besoin d’une drogue miracle?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">-Vous verrez, docteur, vous verrez. C’est une petite mesure de sécurité dictée par l’expérience professionnelle de Lévine. Cela aidera à obtenir que celui que nous interrogerons se sente plein d’optimisme et ne perde pas espoir et foi. Qu’il puisse déjà entrevoir un espoir lointain et une chance de sauver sa vie. C’est le premier effet à atteindre.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ensuite nous aurons à nous assurer qu’il demeure en permanence dans cet état, où il se sente comme vivant un moment heureux et décisif, mais sans qu’il perde ses capacités mentales: plus exactement, il faudra même les stimuler et les aiguiser. Comment dire encore? Plus précisément, il s’agit d’obtenir un état de stimulation éclairée.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Une sorte d’état d’hypnose?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Oui, mais sans assoupissement.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Et je dois inventer une drogue pour tout cela? Je crois que vous vous exagérez mes talents scientifiques. J’en suis incapable.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Mais il n’y a rien à inventer, le docteur Lévine assure que le problème pourrait être résolu rapidement.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Il m’a toujours laissé l’impression d’être une espèce de charlatan.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– C’est probable, mais je crois que la drogue qu’il a mentionnée, même si elle n’est plus aussi efficace qu’il prétend, nous aidera quand même à obtenir ce qu’il nous faut. Après tout, nous n’attendons pas un miracle. L’alcool, malgré nous, nous fait dire des bêtises: pourquoi une autre substance ne parviendrait-elle pas à nous encourager à dire raisonnablement la vérité? En outre, Lévine m’a parlé de cas précédents, qui semblent vrais.</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Je n’eus aucune difficulté à trouver le médicament.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il se présentait en doses d’un milligramme sous forme de petits comprimés. Je fis un essai selon la méthode qu’il recommandait: ils se dissolvaient très facilement dans l’eau et mieux encore dans l’alcool. La formule du produit n’était pas indiquée, et je décidai d’en faire l’analyse plus tard, quand j’aurai le temps.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">C’était sans aucun doute une substance en provenance du spécialiste Lümenstadt, ce savant dont Lévine m’avait parlé lors de notre première rencontre. Je ne m’attendais pas à y découvrir à l’analyse quoi que ce soit d’inattendu ou de nouveau. Il s‘agissait probablement d’une base quelconque mélangée avec une quantité importante d’opiacé d’une espèce plus active que la thébaïne. J’en connaissais bien les dix-neuf principales variétés et quelques autres en sus. Dans les conditions dans lesquelles mes expériences avaient lieu, je me satisfaisais des faits que mes investigations avaient pu recueillir.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Bien que mes travaux aient eu une direction tout à fait différente, je me trouvais cependant en pays de connaissance dans le domaine des substances hallucinatoires. Je me souvenais que Lévine m’avait parlé de la distillation de certains types rares de chanvre indien. Il fallait donc que je m’occupe d’opium ou de haschisch pour pénétrer les secrets de cette drogue si appréciée. J’aurais été heureux d’avoir la chance de découvrir une ou plusieurs bases nouvelles qui eussent développé leurs “miraculeuses” propriétés. J’étais prêt à penser que cela devait en principe être possible.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Après tout, le travail de recherche dans des conditions illimitées de temps et de moyens, qui était précisément possible en travaillant pour le N.K.V.D., devait offrir des possibilités scientifiques également illimitées, et je me flattais de l’illusion de pouvoir découvrir à l’issue de ces recherches une nouvelle arme dans mon combat scientifique contre la douleur. Je ne pus consacrer bien longtemps à la diversion que donnaient ces rêves agréables. Je dus me concentrer afin de réfléchir à la manière et aux proportions dans lesquelles donner cette drogue à Rakowsky. D’après les instructions de Lévine, un comprimé devait suffire à obtenir le résultat désiré. Mais il indiquait que si le patient présentait une certaine faiblesse cardiaque, un assoupissement pouvait s’en suivre et même une complète léthargie, avec pour conséquence un obscurcissement mental. Compte tenu de tout cela, il me fallait d’abord examiner Rakowsky.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je ne m’attendais pas à trouver son coeur en parfaite condition. Même s’il ne présentait pas d’anomalie pathologique, il présenterait certainement une baisse de tension compte tenu de ses épreuves nerveuses, car son système cardio-vasculaire n’avait pu demeurer insensible à la longue et terrifiante séance de tortures qu’il avait subie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je repoussai l’examen du patient à l’après-déjeuner. Il me fallait d’abord tout considérer, soit que Gabriel veuille donner la drogue à Rakowsky à son insu, soit au contraire avec sa pleine connaissance. Quoi qu’il en soit, ce serait à moi de m’en occuper en ce sens qu’il me reviendrait de lui donner moi-même la drogue dont on m’avait parlé.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il n’y avait aucun besoin de la participation d’un infirmier, puisque la drogue était administrée par voie orale.</span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/Christian_Georgievitch_Rakovsky.jpg?ssl=1"><img alt="Christian_Georgievitch_Rakovsky" class="size-full wp-image-72575 alignleft lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/Christian_Georgievitch_Rakovsky.jpg" data-srcset="" height="250" loading="lazy" sizes="(max-width: 250px) 100vw, 250px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/Christian_Georgievitch_Rakovsky.jpg" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/Christian_Georgievitch_Rakovsky.jpg?w=250&ssl=1 250w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2018/02/Christian_Georgievitch_Rakovsky.jpg?resize=200%2C200&ssl=1 200w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="250" /></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Après le déjeuner, je rendis visite à Rakowsky. Il était enfermé dans une cellule au rez-de-chaussée sous la surveillance d’un gardien qui ne le quittait pas des yeux. La pièce était seulement meublée d’une petite table, d’une couchette étroite sans tête ni pied de lit, et d’une autre petite table grossière. Lorsque j’entrai, Rakowsky était assis.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il se leva aussitôt. Il me regarda attentivement, et je lus sur sa figure de l’étonnement et aussi, me sembla-t-il, de la frayeur. Je pense qu’il dut me reconnaître, m’ayant vu, lorsqu’il s’assit, lors de cette nuit mémorable auprès des généraux.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je dis au garde de m’apporter une chaise et de nous laisser.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je m’assis et demandai au prisonnier de s’asseoir.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il avait environ cinquante ans. C’était un homme de taille moyenne, avec un front dégarni, un nez large et charnu. Dans sa jeunesse, son visage avait dû être agréable. Son aspect physique n’était pas typiquement sémitique, mais ses origines étaient cependant clairement visibles. Dans le temps, il avait dû être gros, mais il ne l’était plus maintenant et sa peau pendait de partout, cependant que sa face et son cou ressemblaient à un ballon éclaté dont tout l’air serait parti. Le menu habituel de la Loubianka était apparemment un régime trop strict pour l’ancien Ambassadeur à Paris. Je ne fis pas alors d’autre observation.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous fumez?- lui demandais-je, en ouvrant un paquet de cigarettes dans le but d’établir avec lui des rapports un peu plus chaleureux.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– J’ai cessé de fumer afin de ménager ma santé- répliqua-t-il sur un ton plaisant -mais j’accepte, et je vous remercie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je pense avoir désormais surmonté mes maux d’estomac.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il fuma calmement, avec réserve et non sans une certaine élégance.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je suis médecin – lui dis-je pour me présenter.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Oui, je le sais, je vous ai vu agir, là bas – dit-il d’une voix qui tremblait.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je suis venu vérifier l’état de votre santé. Comment vous portez-vous? Souffrez-vous d’une maladie?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Non, je n’ai rien.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– En êtes-vous sûr ? Qu’en est-il de votre coeur?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Grâce aux bienfaits de la diète forcée, je n’ai observé aucun symptôme anormal me concernant.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Mais il y en a qui ne peuvent être observés par le patient lui-même, mais seulement par un médecin.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je suis médecin moi-même – interrompit-il.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous êtes médecin?- répétais-je surpris.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Oui, vous ne le saviez pas?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Personne ne me l’avait dit. Toutes mes félicitations. Je serai très heureux d’être utile à un collègue, éventuellement même à un condisciple. Où avez vous fait vos études : à Moscou, ou à Petrograd?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Non, à cette époque je n’étais pas citoyen russe. J’ai étudié à Nancy et à Montpellier; c’est à cette dernière faculté que j’ai passé mon doctorat.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Ainsi, nous avons dû être étudiants à la même époque. J’ai suivi des cours moi-même à Paris … . Vous êtes Français?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– J’avais l’intention de devenir Français. J’étais né Bulgare, mais sans qu’on ait demandé ma permission, je suis devenu Roumain. J’étais de la province de Dobrudga. Au traité de paix, elle fut attribuée à la Roumanie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Permettez-moi d’écouter votre thorax – et je mis les écouteurs du stéthoscope sur mes oreilles..</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il enleva sa veste déchirée et se mit debout. L’auscultation ne révéla rien d’anormal. Comme je l’avais pensé, il était faible, mais sans anomalie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je suppose qu’il faut donner un peu de nourriture au coeur…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Au coeur seulement, camarade?- demanda-t-il ironiquement.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je pense, répliquais-je – faisant semblant de ne pas remarquer son ironie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous permettez que je m’ausculte moi-même?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Avec plaisir- et je lui passais le stéthoscope.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"> Il s’écouta brièvement.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je m’attendais à ce que mon état fût bien pire. Merci beaucoup. Puis-je remettre mon veston?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Bien sûr. Mettons-nous d’accord pour prendre quelques gouttes de digitaline, n’est ce pas?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous considérez cela comme tout à fait essentiel. Je pense que mon vieux coeur survivra très bien encore les quelques jours ou mois qui me restent.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Je suis d’un avis différent. Je pense que vous vivrez encore bien plus longtemps.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Ne me contrariez pas collègue … Vivre davantage ! Vivre plus longtemps encore … Il doit y avoir déjà des instructions au sujet de ma fin; le procès ne peut durer plus longtemps et puis alors, repos.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Lorsqu’il prononça ces mots, ayant à l’esprit le repos final, il me sembla que sa figure prenait presque une expression de bonheur… . Je haussais les épaules. Ce souhait de mourir, de mourir vite, que je lus dans ses yeux me fit presque défaillir. Par un sentiment de compassion, je ressentis le besoin de le réconforter.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Vous ne m’avez pas compris, camarade. Je voulais dire que dans votre cas, il est décidé que vous continueriez de vivre. Et pourquoi avez-vous été amené ici? N’êtes-vous pas bien traité maintenant?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Concernant le dernier point, oui bien sûr, mais quant au reste, j’ai entendu des bruits…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais je lui tendis une autre cigarette et j’ajoutai:</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– Gardez l’espoir. Pour ma part, et dans la mesure permise par mon chef, je ferai tout ce qui dépend de moi pour m’assurer qu’il ne vous arrive rien de mal. Je vais commencer tout de suite par vous alimenter, mais sans excès compte tenu de votre estomac. Nous commencerons par un régime lacté, avec quelques suppléments substantiels.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Je vais donner des instructions tout de suite. Vous pouvez fumer … prenez-en quelques unes …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Et je lui laissai tout le reste du paquet.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">J’appelai le garde et lui donnai l’ordre d’allumer les cigarettes du prisonnier chaque fois que celui-ci le désirerait.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Puis je partis, et avant de prendre un couple d’heures de repos je donnai instruction de faire servir à Rakowsky un demi-litre de lait avec du sucre.</span></p>
<p style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">***</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Donc les Soviétiques torturaient, droguaient, et essayaient de modifier l’identité des personnes, voulant obtenir ainsi des marionnettes sans âmes, avec les gouverneurs Rurik et Romanov les personnes avaient leur identité russe et la dignité que leur donnait une profonde spiritualité, avec l’U.R.S.S: religions abolies et ”ciels fermés et inaccessibles”.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/author/danielaarose/" rel="noopener" target="_blank">Daniela Asaro</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Merci au Professeur Saber Othmani pour sa collaboration dans la traduction.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">revu par <strong>Martha</strong> pour <a href="https://reseauinternational.net/" rel="noopener" target="_blank" title="Site externe : https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur</em>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xxieme-partie/">https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xxieme-partie/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-70806285419307814012024-03-14T15:14:00.002+01:002024-03-14T15:14:47.473+01:00L’Union européenne, c’est l’Empire et l’Empire, c’est la guerre (2013)<p style="text-align: justify;"> <em style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; text-align: justify;">Par Thierry Baudet, juriste et historien néerlandais né en 1983. Docteur à la faculté de droit de Leyde avec une thèse sur la souveraineté nationale, il publie régulièrement des articles dans la presse néerlandophone, en particulier sur la question des droits de l’homme. Il est l’auteur de “Significance of borders” (Importance des frontières).</em></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>On a l’habitude de considérer que l’Union a assuré la paix en Europe. Or lorsque les États-nations cèdent leur souveraineté à des entités supranationales, cela mène au conflit, note de manière provocatrice l’historien Thierry Baudet. Voilà pourquoi il propose de dissoudre l’euro et de rétablir les frontières.</strong></span></p>
<div>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les partisans du projet européen soutiennent, imperturbables, que le nationalisme conduit à la guerre et la construction européenne à la paix. Toute perte provoquée par Bruxelles sur les plans de la démocratie, de la souveraineté et de la transparence, serait en définitive compensée par un objectif noble : la paix.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Or cette supposition repose sur une erreur. Le nationalisme ne conduit pas à la guerre. L’ambition d’instaurer un Empire européen conduit à la guerre. L’ambition de faire entrer de force différents peuples dans un carcan mène à la guerre. En somme, c’est la construction européenne qui conduit à la guerre.</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><span id="more-603447"></span>Le fascisme et le nazisme étaient tous deux axés sur la construction européenne. Dès 1933, Mussolini a fait part de sa conviction que l’Europe pouvait à nouveau exercer son pouvoir sur le monde si elle parvenait à instaurer une certaine unité politique.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le nouvel Empire romain de Mussolini</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le collaborateur norvégien Vidkun Quisling estimait que nous devions créer une Europe qui ne gaspille pas son sang dans des conflits meurtriers, mais qui constitue une solide unité. Et le 11 septembre 1940, Joseph Goebbels affirmait : “<em>je suis certain que, dans cinquante ans, on ne raisonnera plus en termes de pays</em>“.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 28 novembre 1941, lors d’une conversation avec le ministre finlandais des Affaires étrangères, Adolf Hitler faisait valoir que, manifestement, les pays d’Europe allaient de pair, comme les membres d’une grande famille. Dans son étude qui fait autorité, Nations and States (1977), l’historien Hugh Seton-Watson, de l’université d’Oxford, conclut que les intentions d’Hitler ne se limitaient pas à ce que l’on peut décrire comme le nationalisme allemand.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Son objectif était de conquérir l’ensemble de l’Europe et un vaste territoire en dehors. Mussolini voulait quant à lui fonder un nouvel empire romain autour de la mer Méditerranée, et les Japonais souhaitaient instaurer une grande sphère de coprospérité en Asie orientale.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le racisme des Allemands n’était pas non plus l’expression d’un nationalisme. Au contraire. La race dépasse les frontières de la nation et de l’État, et la théorie raciste est donc par définition une doctrine internationale – et non nationale.</span><br /><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les pères fondateurs de l’UE</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il est encore plus frappant que Robert Schuman, l’un des fondateurs du projet européen, ait été, jusqu’au 17 juillet 1940, secrétaire d’Etat dans le régime de Vichy, qui a collaboré avec les Allemands. En tant que député de la Lorraine, il avait en 1938 soutenu activement la trahison de Munich et ainsi contribué à rendre possible l’annexion par l’Allemagne d’Hitler d’une partie de la Tchécoslovaquie. A l’époque, il avait en outre insisté pour que Mussolini et Hitler resserrent leurs liens. Le 10 juillet 1940, Robert Schuman a fait partie des députés qui ont soutenu la prise de pouvoir de Pétain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Jean Monnet, un autre fondateur, était entre-temps à Londres et essayait d’empêcher la diffusion des bulletins d’informations quotidiens de De Gaulle à la radio (ce qu’il a réussi à faire les 20 et 21 juin 1940).</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">En dehors de la Seconde Guerre mondiale, on attribue aussi la cause de la Première Guerre mondiale au “nationalisme”. Mais pendant la Première Guerre mondiale également, le but de l’Allemagne était de soumettre des régions qui n’étaient pas allemandes à un empire. Cette guerre a d’ailleurs commencé dans la poudrière pan-nationale qu’était l’Autriche-Hongrie. Cette Union européenne avant la lettre refusait d’accorder l’indépendance aux Serbes de Bosnie, ce qui a incité un groupe de “jeunes Bosniaques” à comploter l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand en juin 1914.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’oppression exercée par un régime centralisateur engendre des tensions. Une des principales leçons tirées de la Première Guerre mondiale a d’ailleurs été le “principe d’autodétermination” – propagé notamment par le président américain Woodrow Wilson – qui plaide pour le respect de différentes nationalités, au lieu de vouloir les dissoudre ou les intégrer dans un plus grand ensemble.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>L’union politique, une source de tensions</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Si l’on remonte plus loin dans l’Histoire, on s’aperçoit une fois encore que ce n’est pas le “nationalisme”, mais l’impérialisme et le désir d’unification européenne qui conduisent à la guerre. Prenons les guerres napoléoniennes. Napoléon voulait, pour le bien-être de l’Europe, instaurer les mêmes principes : un code européen, une haute cour de justice européenne, une monnaie commune, les mêmes unités de mesure, les mêmes lois, et ainsi de suite. Napoléon s’attendait à ce que l’Europe devienne rapidement une seule et même nation.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’idée que le nationalisme conduit à la guerre et que l’unification européenne mène à la paix est donc fausse. L’Europe n’a d’ailleurs pas connu de “paix” au cours des cinquante dernières années. Pendant la majeure partie de cette période, les pays d’Europe étaient engagés dans une lutte à mort contre l’Union soviétique – l’expression là encore d’une philosophie anti-nationale : le communisme. Le travailleur, disait le Manifeste communiste, n’avait pas de nationalité.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Comme on pouvait s’y attendre, la tentative d’unir l’Europe politiquement engendre, aujourd’hui encore, de fortes tensions. Dans presque tous les pays européens, on voit monter en puissance des partis contre l’ordre établi. En Europe du Nord, la méfiance vis-à-vis du Sud s’accentue et inversement. Là encore, ce n’est donc pas le nationalisme, mais le projet européen qui est source de conflit. Nous devons par conséquent nous orienter vers une toute autre Europe que l’UE actuelle.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Une Europe sans un régime centralisateur – mais une Europe d’État-nations qui coopèrent entre eux et n’ont pas peur des différences nationales. Il faut rendre aux pays leur autorité sur leurs frontières nationales pour qu’ils puissent eux-mêmes déterminer qui ils laissent entrer. Ils opteront, dans leur intérêt économique, pour un régime souple concernant la délivrance des visas, tout en conservant le contrôle sur la criminalité et l’immigration.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il faut dissoudre l’euro pour que les pays puissent à nouveau respirer sur le plan monétaire et décider de leurs taux d’intérêt en fonction de l’orientation de la conjoncture locale. Il faut démanteler en grande partie l’harmonisation qui gomme la diversité.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Loin d’être une source de conflit, le nationalisme est la force qui rend possible la démocratie. Sans cette force unificatrice, le parlement ne peut jamais prendre de décision légitime. L’exemple de la Belgique montre en outre que l’absence d’une unité nationale peut rendre extrêmement laborieuse l’administration d’un pays. La peur panique du nationalisme risque d’instaurer un empire bruxellois contraignant. Il est temps d’arrêter de s’attaquer à l’État-nation.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="http://www.presseurop.eu/fr/content/article/2301241-l-ue-c-est-l-empire-l-empire-c-est-la-guerre" rel="noopener noreferrer" target="_blank">PressEurop</a> d’après NRC Handelsblad via <a href="http://www.les-crises.fr/l-ue-l-empire-c-est-la-guerre/" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Les Crises</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.fdesouche.com/2013/04/16/lunion-europeenne-cest-lempire-et-lempire-cest-la-guerre/">https://www.fdesouche.com/2013/04/16/lunion-europeenne-cest-lempire-et-lempire-cest-la-guerre/</a></span></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-13160628803653768502024-03-14T13:04:00.002+01:002024-03-14T13:04:19.410+01:00L’ambiguïté menaçante de la construction européenne (article de 2002) 1/4<p> <span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; text-align: justify;">Intervention de Philippe Bourcier de Carbon - Forum d’Action pour une Confédération Paneuropéenne.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Messieurs les Ambassadeurs, mesdames et messieurs, je voudrais remercier les organisateurs de cette conférence de m’avoir invité à intervenir au cours de ce forum pour apporter un bref, mais sans doute important, éclairage complémentaire à ce qui vient d’être dit, ainsi qu’à vos débats de tout à l’heure. Je voudrais en effet vous apporter, en quelques minutes, le regard du démographe pour souligner quelques aspects trop méconnus, en tout cas de nos opinions publiques, des dérives de la construction européenne actuelle, que l’on peut qualifier, selon le titre que je veux donner à mon intervention d’ambiguïtés menaçantes de la construction européenne actuelle. </span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Pour vous apporter en très peu de temps quelques points de repères majeurs, en sachant que de bons graphiques sont plus évocateurs que de longs discours, mon intervention consistera à vous présenter une série de graphiques, dont les sources sont toutes officielles (ONU, EuroStat, INSEE…), et que je commenterai brièvement devant vous. Je commencerai en soulignant qu’au moment même où nous parlons, le Conseil Européen se réunit à Nice pour préparer une nouvelle étape géopolitiquement cruciale : Il s’agit surtout de tenter de dégager de nouvelles règles de fonctionnement de l’Union Européenne qui puissent rester efficaces dans la perspective de sa prochaine extension géographique à de nouveaux et nombreux membres.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’Union Européenne de 377 millions d’habitants, qui fonctionne aujourd’hui avec 15 États membres, a décidé en effet d’accueillir, dans un proche avenir, 12 ou 13 nouveaux États membres : D’abord, la Pologne, la République Tchèque, la Hongrie, Malte et Chypre, soit 5 nouveaux États membres, portant l’Union Européenne à 20 États membres en accueillant une population supplémentaire de près de 61 millions de personnes, l’Union comptant alors 438 millions d’habitants (selon la population actuelle). Puis, la Slovénie, la Slovaquie, la Roumanie et la Bulgarie, soit 4 nouveaux États membres, portant alors l’Union Européenne à 24 États membres en accueillant une population supplémentaire de plus de 38 millions de personnes, l’Union comptant alors 476 millions d’habitants (selon la population actuelle). Puis, les trois États Baltes : la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie - ce qui prépare de grandes difficultés avec la Fédération de Russie – en portant alors l’Union Européenne à 27 États membres et en accueillant plus de 7,5 millions de personnes, l’Union comptant alors près de 484 millions d’habitants (selon la population actuelle). Enfin la Turquie, portant alors l’Union Européenne à 28 États membres en accueillant plus de 66 millions de personnes supplémentaires, l’Union comptant alors près de 550 millions d’habitants (selon la population actuelle).</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cette Union Européenne, qui sera passée en quelques années de 15 à 28 États membres (presque un doublement) et de 377 à 550 millions d’habitants (173 millions d’habitants supplémentaires, soit un gonflement de 46%) aura alors porté ses frontières jusqu’à la Fédération de Russie, jusqu’à l’Ukraine et la Moldavie, jusqu’à la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, l’Irak et la Syrie, en devant gérer toutes les nouvelles et turbulentes minorités de ces nouveaux membres. Les étapes de cette mutation sont annoncées pour cette première décennie du siècle.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Sur le plan démographique la construction européenne apparaît ainsi tout à fait exaltante pour les opinions publiques. Rappelons en les étapes :</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Aux 6 membres fondateurs des traités de Messine et de Rome qui comptaient environ 165 millions d’habitants en 1957, la Communauté Européenne a adjoint d’abord 3 nouveaux membres, soit 64 millions d’habitants supplémentaires, 16 ans plus tard en 1973, en accueillant le Royaume-Uni, l’Irlande et le Danemark. Puis, 8 ans plus tard, elle s’est incorporé son dixième membre, la Grèce, en 1981, soit 9 millions d’habitants supplémentaires. En 1986, 5 ans plus tard, elle est devenue l’Europe des 12, avec l’entrée de l’Espagne et du Portugal, accueillant 48 millions d’habitants supplémentaires. 5 ans plus tard, en 1991, la réunification de l’ex-RDA avec l’ex-RFA a apporté 16 millions d’habitants supplémentaires à l’Europe des 12. Enfin, elle s’est adjointe ses trois derniers États membres, l’Autriche, la Finlande et la Suède, qui lui apportaient encore 22 millions d’habitants, 4 ans plus tard en 1995, pour devenir l’Union Européenne d’aujourd’hui rassemblant 377 millions de personnes.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ainsi cette construction géopolitique apparaît, surtout depuis 20 ans, introduire un nouvel acteur géant sur la scène politique mondial. Troisième entité géopolitique de la planète par sa population, face à la Chine de 1,3 milliards d’habitants, à l’Inde d’un milliard d’habitants, l’Union Européenne à 15 compte aujourd’hui près de 100 millions d’habitants de plus que les États-Unis (280 millions d’habitants), quatrième État du monde par la population, et près de deux fois plus d’habitants que la Fédération de Russie (146 millions d’habitants).</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">On pourrait ainsi penser qu’il ne suffirait plus que de doter ce nouveau géant démographique que constitue désormais l’Union Européenne, d’institutions capables de lui conférer une identité et une existence politique à la mesure de ses dimensions, pour en faire un nouvel acteur géant de la géopolitique mondiale.</span></p>
<p class="p3" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>La première zone d'implosion démographique du monde</strong></span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Et pourtant, ce géant démographique n’est qu’une apparence : L’Europe et l’Union Européenne constituent en réalité désormais la première zone d’implosion démographique du monde.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">En effet, en raison surtout de trente ans de sous-fécondité, c’est-à-dire de fécondité inférieure au niveau de remplacement des générations (soit 21 enfants mis au monde par dix femmes au cours de leur vie féconde), lors même que l’espérance de vie s’accroît passé l’âge de 50 ans, les pyramides des âges des populations européennes sont toutes en voie d’inversion avancée, les effectifs des jeunes gens, n’ayant pas encore atteints les âges de reproduction, en diminution constante devenant désormais de plus en plus inférieurs aux effectifs des seniors (personnes âgées d’au moins 50 ans, c’est-à-dire ayant dépassé les âges de reproduction).</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Depuis les années 70 la fécondité et les naissances ce sont en effet effondrées dans l’Union, de telle sorte qu’alors que les 330 millions d’habitants que comptait l’Union à 15 en 1965 mettaient alors au jour 6 millions de nouveaux nés par an, les 377 millions d’aujourd’hui n’en mettent plus 4 millions au monde en l’an 2000, soit moins qu’aux États-Unis qui comptent pourtant près de 100 millions d’habitants de moins.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il suit de ce retournement de la pyramide des âges de l’Union que les effectifs des décès annuels, en augmentation constante, rejoignent aujourd’hui les effectifs des naissances annuelles en diminution constante, et que de manière mécanique, le déficit annuel des naissances sur les décès ne va cesser de se creuser, en Europe comme dans l’Union, au cours de cette décennie.</span></p>
<p class="p2" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">À suivre</span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-75771259307438688302024-03-14T10:28:00.001+01:002024-03-14T10:28:33.837+01:00L’Europe d’une guerre à l’autre (VIII-2) – L’étrange Grande Guerre<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman_Empire_declaration_of_war_during_WWI.png?resize=740%2C400&ssl=1" height="314" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman_Empire_declaration_of_war_during_WWI.png?resize=740%2C400&ssl=1" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="581" /></span></div>
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par <strong>Nikolay STARIKOV</strong> <strong><a href="https://orientalreview.org/author/admin/">ORIENTAL REVIEW</a></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-1-letrange-grande-guerre/" rel="noopener" target="_blank"><strong>Partie I</strong></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le comportement étrange de tous les monarques en guerre à la veille et pendant la Première Guerre Mondiale était à l’instigation de Londres. Le chantage et la tromperie flagrants, animés avec tant de «virtuosité» par le secrétaire britannique aux Affaires étrangères, Edward Grey, ont pu fonctionner chez les Allemands. Les Anglais menèrent également le même jeu du côté opposé chez les Russes et, après une courte pause, ce fut le tour de la Turquie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le moment est venu pour nous de parler un peu de l’entrée d’Istanbul dans la guerre. Le mystère n’est pas plus clair à ce stade que pendant toute l’histoire trouble de cette période. La Russie est entrée dans la guerre mondiale simplement pour se défendre. C’est une forte motivation, mais le gouvernement russe doit avoir eu un autre motif plus mercenaire. Sinon, si les Allemands avaient offert la paix, la Russie aurait pu l’accepter. Une sorte d’appât savoureux était nécessaire et pour Saint-Pétersbourg, c’était le détroit turc. Cependant, les «alliés» auraient été incapables d’offrir les Dardenelles tant convoités à la Russie sans la participation de la Turquie au conflit mondial. Et en effet, les Anglais eux-mêmes n’auraient pu prendre une partie du territoire turc que si Istanbul entrait en guerre <strong>contre </strong>les puissances de l’Entente. D’où la logique suivante derrière la tactique de la diplomatie britannique: essayer de toutes ses forces de provoquer la Turquie à soutenir l’Allemagne. Il n’y a pas lieu de s’étonner de l’absurdité apparente du comportement de l’Angleterre, seuls des gestes peu orthodoxes et des décisions courageuses auraient pu leur permettre d’accomplir la tâche herculéenne de mener une guerre mondiale selon leur propre scénario. Et puis plus tard, après avoir détruit la Turquie pendant la guerre, les Britanniques pourront glorieusement diviser son territoire. Seule la Russie n’obtiendrait absolument rien. Pour elle, Sir Grey prévoyait une guerre civile, le chaos et une perte de territoire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">À un moment donné, il s’est avéré que les efforts diplomatiques de la Russie et de la Grande-Bretagne allaient dans des directions opposées. La diplomatie russe essayait d’avoir la Turquie à son côté ou de la convaincre de rester neutre. Saint-Pétersbourg n’avait certainement pas besoin d’un autre adversaire. À cette fin, le ministre russe des Affaires étrangères Sazonov offrait de garantir la sécurité de la Turquie et de lui rendre les îles de Lemnos. La diplomatie anglaise avait répondu à cet accord en ne garantissant que la sécurité de la Turquie pendant la durée de la guerre. En ce qui concerne les îles, Londres émit un refus catégorique. L’Angleterre provoquait presque ouvertement les Turcs, en faisant clairement, avec toute l’amabilité adéquate, des «concessions» aux Allemands, qui étaient prêts à se soumettre à toutes les conditions que l’Etat turc pourrait avoir.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">En plus des jeux diplomatiques qui se déroulaient, il y avait aussi des attaques offensives et hostiles contre la Turquie. En tant que première puissance de construction navale au monde, la Grande-Bretagne avait reçu de nombreux États des commandes de construction de nouveaux navires de pointe. Quelques années avant le début de la guerre, le Brésil avait commandé son troisième cuirassé à l’Angleterre, un cuirassé armé de 14 canons de 305 mm. Cependant, le pays du café et des carnavals n’avait pas tout à fait pris en compte ses capacités financières et se préparait déjà à annuler sa commande lorsque la Turquie est arrivée sur la scène. Non seulement la Turquie racheta le navire brésilien, mais le pays paya également la construction d’un autre navire du même type. À l’été 1914, ils auraient dû être remis au client, mais les firmes anglaises commencèrent à utiliser toutes les excuses possibles pour retarder la livraison des navires et, le 28 juillet 1914 (le jour où l’Autriche-Hongrie déclara la guerre à la Serbie), la Grande-Bretagne réquisitionna les deux dreadnoughts turcs et les intégra comme faisant partie de sa propre flotte sous les noms de “HMS Agincourt” et “HMS Erin”.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Alors que Sir Grey s’efforçait de «se battre pour la paix», le ministère de la Guerre britannique mettait la dernière main à ses préparatifs de guerre. L’idée d’une guerre mondiale ne s’était présentée à personne à ce moment-là, sauf peut-être au gouvernement britannique. C’est pourquoi le gouvernement turc a trouvé la réquisition de ses navires si offensante, telle une gifle publique dans le visage. Logique intéressante:<strong> l’Autriche déclare la guerre à la Serbie, donc l’Angleterre saisit les navires de la Turquie.</strong> Ces actes provoquèrent une explosion d’indignation à Istanbul, puisque la construction des navires de guerre avait en partie été financée par une souscription publique. Le déficit inattendu des deux navires de haut rang sapait la capacité défensive de la flotte turque. C’était l’Angleterre qui en était responsable, mais la haine de la Turquie s’étendit à l’ensemble de l’Entente, dont le membre le plus proche était géographiquement … la Russie.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69866" class="wp-caption alignright" id="attachment_69866"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Breslau-300x208.jpg?ssl=1" style="color: black;"><img alt="Croiseur léger allemand Breslau, qui deviendra plus tard le Midilli turc." class="size-full wp-image-69866 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Breslau-300x208.jpg" height="208" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Breslau-300x208.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="300" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69866"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Croiseur léger allemand Breslau, qui deviendra plus tard le Midilli turc.</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le commandement militaire allemand décida de profiter sans délai de la situation en cours et proposa secrètement au gouvernement turc d’acquérir deux nouveaux navires de guerre allemands qui, depuis 1912, se trouvaient en Méditerranée. C’étaient le croiseur de bataille “SMS Goeben” et le croiseur léger “SMS Breslau”. Comme cela arrive souvent en politique, les actions audacieuses du Commandement allemand pour amener la Turquie de son côté s’inscrivent pleinement dans les intérêts des Anglais, raison pour laquelle «SMS Goeben» et «SMS Breslau» arrivèrent à Istanbul sains et saufs. Cette histoire est d’un tel intérêt que nous allons y jeter un coup d’œil un peu plus en détail.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">“SMS Goeben” et “SMS Breslau” se trouvaient en mer au moment culminant du début de la guerre mondiale, au moment où l’Angleterre et l’Allemagne étaient sur le point de devenir des ennemis. La destruction des deux navires allemands n’aurait pas été difficile pour la flotte britannique, qui était la meilleure au monde. La marine anglaise n’en était pas très éloignée, mais … permit aux croiseurs allemands de lui <strong>glisser entre leurs doigts</strong>. Quand les Anglais rattrapèrent de nouveau les navires à Istanbul, la situation avait déjà radicalement changé. Le gouvernement turc avait annoncé qu’il avait acheté “SMS Goeben” et “SMS Breslau” à l’Allemagne. Désormais, ce n’était plus des navires allemands mais turcs nommés “Sultan Yavuz Selim” et “Midilli”. Le commandement des navires restait allemand, ils avaient simplement changé les casquettes allemandes contre des fezzes turcs.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La «négligence» des Britanniques eut de graves conséquences. Le 29 octobre 1914, l’amiral allemand Souchon, ayant accepté le poste de commandant en chef de la marine ottomane, conduisit sa flotte en mer, prétendument pour des exercices d’entraînement. Et il fit ce que les dirigeants du gouvernement allemand attendaient de lui et pas seulement le gouvernement allemand, mais aussi … la reconnaissance britannique. “SMS Goeben” avait ouvert le feu sur Sebastapol, “SMS Breslau” sur Novorossiysk et le croiseur “Hamidiye” sur Odessa. Le lendemain matin, l’ambassade de Russie à Constantinople demanda des passeports et, contrairement aux souhaits de la Russie, la Turquie se révélait être le prochain adversaire de la Russie et le nouvel allié de Berlin. En conséquence, les voies navigables de la mer Noire, le long desquelles la Russie pouvait recevoir tout ce dont elle avait besoin, étaient bloquées. Et ce qui est plus grave, le flux principal des exportations russes passait par ces Détroits: à la veille de la Première Guerre Mondiale, entre 60 et 70% de toutes les exportations de céréales russes passaient par le Bosphore et les Dardanelles, et le nombre total des exportations russes représentait près de 34% du commerce total. La Russie avait maintenant du mal à vendre ses produits et à recevoir les matériaux dont elle avait besoin. Les pénuries dans les premières années de la guerre peuvent, à bien des égards, s’expliquer par ce tragique «incident», lorsque deux navires allemands ont «trompé» la flotte britannique.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69867" class="wp-caption aligncenter" id="attachment_69867"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman-Empire-decay.jpg?ssl=1"><img alt=" Empire Ottoman en 1820-1924" class="size-full wp-image-69867 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman-Empire-decay.jpg" data-srcset="" height="348" loading="lazy" sizes="(max-width: 500px) 100vw, 500px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman-Empire-decay.jpg" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman-Empire-decay.jpg?w=500&ssl=1 500w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Ottoman-Empire-decay.jpg?resize=300%2C209&ssl=1 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="500" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69867"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Empire Ottoman en 1820-1924</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduit du Russe par <a href="https://orientalreview.org/">ORIENTAL REVIEW</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Source : <a href="https://orientalreview.org/2012/10/03/the-great-odd-war-ii/">https://orientalreview.org/2012/10/03/the-great-odd-war-ii/</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduction : <a href="https://reseauinternational.net/author/avicenne/">Avic</a> – <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-2-letrange-grande-guerre/">https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-2-letrange-grande-guerre/</a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-52038831739029191802024-03-13T15:05:00.001+01:002024-03-13T15:05:27.877+01:00L’Armée rouge<p> </p><p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="L'Armée rouge, album, Jean Lopez, éditions Perrin" class="alignnone size-full wp-image-182124 lazyloaded" data-ll-status="loaded" height="301" sizes="(max-width: 351px) 100vw, 351px" src="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2023/11/l-armee-rouge-jean-lopez-perrin.jpg" srcset="https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2023/11/l-armee-rouge-jean-lopez-perrin.jpg 351w, https://media.medias-presse.info/wp-content/uploads/2023/11/l-armee-rouge-jean-lopez-perrin-240x300.jpg 240w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="241" /></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>C’est sous la direction de Jean Lopez, directeur de la rédaction de <em>Guerres & Histoire</em> et auteur de nombreux ouvrages d’histoire militaire, notamment consacrés à la Seconde Guerre mondiale, que les éditions Perrin viennent de publier un impressionnant album sur l’Armée rouge. Certes, l’Armée rouge a déjà fait l’objet de nombreuses études, mais voici un ouvrage qui traite le sujet sous les angles les plus complets (les chefs, les doctrines, les stratèges, les matériels, les batailles,…), à la lumière des connaissances des dernières archives et avec une iconographie originale.</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’Armée rouge naît du coup d’Etat bolchévique de 1917. Elle a cette particularité d’avoir rapidement intériorisé l’usage de la terreur massive pour maintenir ses hommes au combat. La première exécution de soldats récalcitrants se produit près de Sviajsk, le 29 août 1918. Des centaines de milliers d’autres suivront jusqu’en 1945. C’est durant la guerre civile également que le RKKA acquiert la pratique d’une propagande massive en direction des soldats : pas d’Armée rouge sans commissaires politiques, sans sections spéciales de la police politique – Tchéka ou NKVD.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Armée révolutionnaire</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’Armée rouge est marquée par des débats doctrinaux incessants, qui se traduisent par une complexité et une instabilité institutionnelle qui dure jusqu’en 1925. La faible compétence militaire de Lénine, la rivalité entre Trotski et Staline ajoutent au chaos. L’armée qui émerge de ce maelstrom ne ressemble à aucune autre. Son nom initial est <em>Armée rouge des ouvriers et paysans</em>. Elle est une armée révolutionnaire dans son fonctionnement et ses objectifs et affirme vouloir la victoire de la révolution mondiale. Elle est la créature et l’instrument du Parti bolchévique qui se donne tous les moyens de la soumettre en permanence à ses objectifs. Mais elle a bien du mal à recruter des chefs qualifiés et lance donc un appel aux anciens officiers et sous-officiers du Tsar à entrer dans l’Armée rouge comme “spécialistes militaires”. 22 315 ex-officiers impériaux et 128 168 ex-sous-officiers impériaux répondront à l’appel, parmi lesquels plusieurs futurs maréchaux soviétiques. Ce qui n’empêchera pas bon nombre d’entre eux d’être éliminés lors des purges de juin 1937.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Guerres contre la Pologne, le Japon et la Finlande</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’ouvrage examine ensuite la guerre soviéto-polonaise commencée au printemps 1919, qui se joue d’abord entre trois partis : les Polonais, les Russes blancs et les bolcheviks, sans oublier les Alliés franco-britanniques que les appétits de Varsovie indisposent. La résurrection de la république polonaise pose les problèmes des frontières de cet Etat qui se verrait bien profiter de la guerre opposant Russes blancs et bolcheviks. La nouvelle armée polonaise amalgame les traditions des armées prussienne, autrichienne, française et russe. Misère matérielle et moral élevé caractérisent tant l’armée polonaise que l’Armée rouge. Ces deux armées disposent des deux plus grosses cavaleries du monde. Les Polonais vont se révéler très doués pour casser le chiffrement utilisé pour les messages codés soviétiques, grâce à une section spéciale de professeurs de mathématiques. En octobre 1920, quand la guerre avec les Soviétiques s’achève, cette équipe polonaise aura déchiffré près de 4 000 radio-cryptogrammes soviétiques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Autre étude très intéressante, celle qui concerne le conflit, en 1939, entre le Japon, qui occupe la Mandchourie, et la Mongolie prosoviétique. La bataille de Khalkhin Gol voit l’Armée rouge annihiler les ambitions japonaises sur la région. Les Soviétiques ont pourtant en face d’eux des hommes que l’on considère comme la meilleure infanterie du monde par sa discipline, sa capacité à se faire tuer sur place et sa science du combat de nuit. Et si les artilleurs nippons sont mieux formés que leurs homologues soviétiques, ils seront écrasés sous le feu de pièces plus lourdes et trois fois plus nombreuses.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le lecteur est ensuite entraîné dans le conflit qui oppose l’armée finlandaise à l’Armée rouge. Les Finlandais ont su dominer les Soviétiques dans la défense, s’appuyant sur la rusticité de leur infanterie paysanne, bien adaptée aux conditions naturelles. 64 000 Soviétiques sont capturés pendant la guerre dite de Continuation. L’Armée rouge perd en outre environ 270 000 tués et dénombre 550 000 blessés.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Le choc titanesque de la Seconde Guerre mondiale</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Bien entendu, cet album accorde ensuite une large place au conflit entre deux armées gigantesques que sont l’armée allemande et l’armée soviétique à partir de l’Opération <em>Barbarossa</em>. Six millions d’hommes, 18 000 chars et 12 000 avions se font face. L’armée allemande réussit en Union soviétique une campagne de France à l’échelle 10. Quelques semaines après le début de l’offensive, il ne reste presque rien de l’Armée rouge qui s’alignait sur les frontières. Paradoxalement, cette victoire sans précédent dans l’histoire débouche sur un échec de portée stratégique. L’ouvrage examine tant les erreurs soviétiques qu’allemandes. A l’été 1942, l’Armée rouge paraît au bord du gouffre. Six mois plus tard, c’est son adversaire qui semble à la dérive. Mais à Stalingrad, la résistance de la VI<sup>e</sup> armée allemande durant plus de deux mois est un exploit sans précédent dans l’histoire des guerres, exploit qui a immobilisé pas moins de sept armées soviétiques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce livre ne manque pas d’aborder l’art opératif, innovation théorique majeure de la pensée soviétique combinant l’ensemble des activités militaires relevant de techniques différentes – la tactique, la logistique, le renseignement, la désinformation et le contrôle des troupes. Bien sûr, il est aussi attentivement question du NKVD qui, alignant jusqu’à 10 % des effectifs de l’Armée rouge, a participé à la Seconde Guerre mondiale comme une véritable troupe d’élite, abonnée aux missions spéciales et volontiers sacrifiée. Mais c’est surtout en tant que bras armée de la terreur stalinienne et, à ce titre, une des pires organisations criminelles de l’histoire, que le NKVD est resté dans les mémoires.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cet album de très grande qualité renouvelle le sujet et intéressera tous les amateurs d’histoire militaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.lisez.com/livre-cartonne/larmee-rouge/9782262103194"><strong><em>L’Armée rouge</em></strong></a>, sous la direction de Jean Lopez, éditions Perrin, 400 pages, 35 euros</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">A commander en ligne sur <a href="https://www.lisez.com/livre-cartonne/larmee-rouge/9782262103194">le site de l’éditeur</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.medias-presse.info/larmee-rouge/182123/">https://www.medias-presse.info/larmee-rouge/182123/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-87032143820079343072024-03-13T12:28:00.000+01:002024-03-13T12:28:01.381+01:00L’Europe d’une guerre à l’autre (VIII-1) – L’étrange Grande Guerre<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldats-russes-main_0.jpeg?resize=720%2C405&ssl=1" data-srcset="" height="317" sizes="(max-width: 720px) 100vw, 720px" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldats-russes-main_0.jpeg?resize=720%2C405&ssl=1" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldats-russes-main_0.jpeg?w=720&ssl=1 720w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/soldats-russes-main_0.jpeg?resize=300%2C169&ssl=1 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="564" /></span></div>
<div class="post-content-wrap">
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par <strong>Nikolay STARIKOV</strong> <strong><a href="https://orientalreview.org/author/admin/">ORIENTAL REVIEW</a></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Dans des articles précédents, nous avons examiné en détail les circonstances mystérieuses entourant <strong><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-iii-1-lassassinat-de-sarajevo/">l’assassinat du prince héritier Franz Ferdinand</a></strong> à Sarajevo le 28 juin 1914 et la finesse du <strong><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-iv-1-qui-a-declenche-la-premiere-guerre-mondiale/">jeu diplomatique</a></strong> joué par le gouvernement britannique <strong><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-iv-1-qui-a-declenche-la-premiere-guerre-mondiale/">au cours du chaud été 1914</a></strong>, qui visait à attirer l’Allemagne et la Russie dans le conflit balkanique. Le temps est maintenant venu d’ouvrir quelques pages peu connues de cette Grande Guerre que l’on pourrait, à juste titre, appeler “l’étrange guerre”.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le tout début du conflit mondial fut inhabituel. Jusqu’à cette date, quiconque déclarait la guerre commençait une action offensive. Cependant, en 1914, après avoir déclaré la guerre à la Russie, l’Allemagne s’est <strong>immédiatement mise sur la défensive</strong>. Les actions de Berlin sont certes dignes d’étonnement, mais plus surprenantes encore sont les actions des Autrichiens. Ayant commencé une guerre contre la Serbie, ils ne semblent pas avoir remarqué que le conflit russo-allemand avait commencé pour leur compte. A Vienne, ils n’ont pas entendu la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France. Ils n’ont pas non plus réagi à l’entrée de la Grande-Bretagne dans la guerre. Ils ont déclaré la guerre à la Russie le 6 août, 6 (!) Jours après l’Allemagne. Le combat effectif sur le front russo-autrichien ne débuta que le 12 août et, sur le front russo-allemand, il commença même plus tard le 13 août 1914.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il devint bientôt clair que les généraux allemands n’avaient pas de plan séparé pour la destruction de la Russie. <strong>L’état-major allemand avait des plans en cas de guerre contre la France, que la Russie soutiendrait, mais pas contre la Russie! </strong>L’armée allemande se heurta à de sérieuses difficultés pour tenter d’arrêter la puissante efficacité de l’armée russe, qui cherchait à pénétrer au cœur du territoire allemand. Elle a été forcée d’improviser au fur et à mesure, retirant de nouvelles unités militaires de nulle part. <strong>Il semble que l’Allemagne n’était pas prête pour une guerre contre la Russie</strong>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Et les dirigeants militaires et politiques russes le savaient parfaitement. C’est pourquoi la déclaration de guerre du Kaiser allemand avait surpris tout le monde à Saint-Pétersbourg. Les soldats, aussi bien allemands que russes, étaient dans un total état de confusion. Le Tsar Nicolas II lui-même était empli d’étonnement. Dans son télégramme au roi d’Angleterre George V, envoyé le lendemain de la démarche allemande pour justifier sa propre mobilisation, le Tsar Nicolas II exprime ses sentiments: « <em>Je suis en droit d’agir comme je l’ai fait à cause de la soudaine déclaration de guerre de l’Allemagne. Ce fut une surprise totale pour moi puisque j’avais donné au Kaiser Guillaume l’assurance la plus catégorique que mes forces armées ne bougeraient pas pendant que les pourparlers de médiation étaient en cours</em>. “</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Une guerre mondiale avait commencé. <em>En Occident, après avoir achevé le déploiement de son armée, les Allemands avaient porté un coup dévastateur à la France à travers le territoire de la Belgique. Le front russe, cependant, était silencieux. Pour le moment, l’armée russe elle-même n’avait pas commencé son offensive! C’est à ce moment-là que l’Allemagne fut également contrainte d’ouvrir des opérations militaires sur le front de l’Est. </em> Comme l’a déclaré l’amiral allemand Tirpitz: «Les circonstances nous ont obligés à porter des coups sur ce front, ce qui n’était pas conforme à nos intérêts politiques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Posons-nous une question très simple: sérieusement, <strong>pourquoi</strong> l’armée russe a-t-elle attaqué les Allemands? Et pourquoi, par la suite, a-t-elle lancé son offensive contre l’Autriche-Hongrie?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La réponse est enracinée dans les raisons et les objectifs de l’escarmouche élaborée par les Anglais. <strong>L’armée russe a poursuivi l’offensive à la demande de ses “alliés” de l’Entente</strong>. Ou plutôt une supplication qu’une demande! Et du point de vue du Tsar Nicolas II, ils étaient dans leur droit. <em>En ce qui le concerne, la déclaration soudaine de guerre était un signe de la déloyauté et de l’agressivité de l’Allemagne, tandis que l’entrée en guerre de la France et de l’Angleterre, quel que soit leur désir, témoignait de leur loyauté et de leur attachement à leur alliance avec la Russie. Dès lors, le Tsar russe se sentait profondément redevable envers Paris et Londres</em> et, par conséquent, le Tsar Nicolas II était disposé à aider les Français à combattre l’attaque de l’Allemagne. <em>Aide au détriment de lui-même, payé avec le sang de milliers de soldats russes</em>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Au tout début de la guerre, l’Angleterre et la France avaient deux problèmes réels qui avaient tous deux la même solution. Le premier était la possibilité d’une réconciliation germano-russe. Un tel développement des événements devait être exclu une fois pour toutes. </em>L’option «d’une guerre sans guerre» mélangeait toutes les cartes de l’Angleterre et réduisait à néant leurs fines manœuvres. Le sang des soldats allemands et russes était nécessaire, une mer de sang rendant impossible une réconciliation entre les deux adversaires. Les Allemands et les Autrichiens ne se préparaient pas à attaquer, ce qui signifiait que les armées russes devaient le faire. <em>Le deuxième problème de la France avait été créé par les soldats allemands, qui s’étaient frayés un chemin à travers la Belgique d’une manière étonnamment rapide et se dirigeaient vers Paris. </em>La solution aux problèmes de l’Angleterre et de la France était donc d’accélérer le démarrage d’opérations militaires de grande envergure sur le front russo-allemand.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’offensive russe avait le mérite de :</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– mettre un terme une fois pour toutes à la possibilité d’une résolution pacifique du conflit;</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– déplacer le fardeau de la guerre du front occidental vers le front oriental; et</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">– commencer à saper le système étatique de l’Empire russe, puisque l’armée russe n’était pas prête à attaquer.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">C’est exactement pour cette raison que les Etats “alliés” ont tenté de faire attaquer l’armée russe <strong>dès le premier jour de la guerre</strong>. Le ministre français de la Guerre, Adolphe Messimy, l’exigeait littéralement, tandis que l’ambassadeur de France en Russie, Maurice Paléologue, “suppliait” le Tsar Nicolas II ” d’ordonner l’attaque” sinon, la France serait “inévitablement écrasée”. Le général Brusilov, héros de la Première Guerre Mondiale et créateur de la célèbre offensive de Brusilov, a rappelé: “Au début de la guerre, pour sauver la France, il (le commandant en chef) a décidé d’aller à l’encontre <strong>du plan de guerre élaboré plus tôt et de lancer rapidement une offensive, sans attendre la concentration et le déploiement des armées</strong>“.</span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Gumbinnen_Rueckzug-300x266.jpg?ssl=1"><img alt="Gumbinnen_Rueckzug-300x266" class="size-full wp-image-69803 alignright lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Gumbinnen_Rueckzug-300x266.jpg" height="266" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Gumbinnen_Rueckzug-300x266.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="300" /></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Il restait moins de cinquante kilomètres jusqu’à Paris. La ferveur de la bataille était telle que le commandement français saisissait toutes les opportunités pour arrêter l’ennemi. Au début du mois de septembre 1914, près de 600 taxis parisiens, effectuant plusieurs voyages, ont transporté environ 6 000 soldats français sur le front. Et ce renfort, bien que petit, a joué un rôle : sur la Marne, les Allemands lâchèrent soudain prise et commencèrent à reculer. Les historiens ont appelé cela le <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Marne_1914"><strong>Miracle de la Marne</strong></a>. <strong>En réalité, cependant, ce ne sont pas des miracles qui ont sauvé Paris. Paris a été sauvé par des dizaines de milliers de Russes massacrés et emprisonnés. </strong>Au cours des batailles les plus acharnées pour Paris, deux armées russes sous le commandement des généraux Samsonov et Rennenkampf <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/East_Prussian_Campaign_(1914)"><strong>envahirent</strong></a> le territoire de la Prusse orientale. Après la <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Gumbinnen"><strong>défaite de la bataille de Gumbinnen</strong></a>, les Allemands vaincus commencèrent à battre en retraite, le Haut Commandement de l’armée allemande fut contraint de retirer près de 100 000 soldats des troupes qui constituaient leur avancée sur Paris et de les redéployer contre les Russes. Le résultat de cette attaque imprévue fut l’encerclement et la destruction de toute une armée russe. Incapable de supporter la honte, le général Samsonov s’était tiré une balle dans la tête.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le désir d’attirer le plus grand nombre possible de troupes allemandes et autrichiennes vers le front de l’Est est un dénominateur commun qui transparaît dans toutes les opérations de l’armée russe en 1914. En même temps que son attaque contre les troupes allemandes, une autre section de l’armée russe commença une offensive contre l’Autriche en Galice, cette fois-ci pour aider les Serbes. Les troupes russes progressèrent sans avoir été totalement mobilisées et préparées. Il y eut une série de défaites au début, mais la supériorité globale des troupes russes en termes de tactiques, d’armes et de moral fit sa part. À la suite de combats acharnés, les troupes austro-hongroises subirent une grave <a href="http://en.wikipedia.org/wiki/Battle_of_Galicia">défaite</a>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ne comprenant pas les raisons et les objectifs de la guerre mondiale qui avait éclaté, les dirigeants russes n’étaient même pas en mesure d’évaluer correctement les possibilités de développement des événements. A Saint-Pétersbourg, ils étaient convaincus que la guerre ne durerait pas très longtemps, car l’Allemagne et l’Autriche ne pourraient certainement pas résister à la puissance combinée de l’Entente. Et en réalité, l’Allemagne aurait été détruite rapidement à la seule condition que les objectifs de tous les membres de l’Entente fussent les mêmes. Cependant, la Russie se battait pour la défaite générale de l’ennemi, tandis que les Britanniques se battaient pour la future organisation du monde, un monde dans lequel il n’y avait pas de place pour l’Empire russe.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les Anglais eux-mêmes ne prirent pratiquement pas part au massacre qui s’annonçait. Comme d’habitude, ils menaient une guerre par procuration. Pour aider la France, le Corps expéditionnaire britannique du général French composé de deux corps et d’une brigade de cavalerie fut envoyé sur le continent, soit au total 70 000 personnes. <strong>Le nombre de pertes subies par l’armée russe en une opération était plus grand que tout le corps expéditionnaire britannique! </strong>Mais pourquoi l’armée britannique était-elle en si petit nombre en Europe?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Après la fin, la Première Guerre Mondiale s’appelait la Grande Guerre. L’illusion que la guerre serait rapidement conclue fondit littéralement au bout de quelques mois, en même temps que les réserves d’obus. Les puissances belligérantes mobilisèrent rapidement des millions de réservistes pour se battre pour leur pays. Tous les pays l’ont fait, sauf … la Grande-Bretagne. L’armée britannique n’était toujours composée que de volontaires. Combien de temps cela a-t-il duré? Très longtemps. Le service militaire général a été introduit au Royaume-Uni le 6 janvier 1916, <strong>16 mois après le début du conflit mondial</strong>. Pendant tout ce temps, l’armée britannique était incapable d’aider ses alliés dans toute la mesure de sa puissance. Il va de soi que c’était complètement <strong>accidentel</strong>. Lorsqu’on leur demandait de l’aide, les Britanniques pouvaient ainsi hausser les épaules, et manifester leur impuissance – il n’y a rien que nous puissions faire. Notre armée est si petite ; voyez-vous ? Si petite !</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’armée russe était à l’offensive, cette fois en Moravie et en Silésie. La Silésie a du charbon et était une importante région industrielle de l’Allemagne, par conséquent les Allemands furent encore obligés de déplacer leurs troupes du front français vers les Russes. L’artillerie lourde allemande écrasa l’infanterie russe sans réponse. Les pertes étaient atroces. En seulement six mois, le nombre de pertes représentait la moitié du nombre total de toute la guerre! La guerre entra dans une phase de position – l’ennemi avait épuisé les dernière réserves qu’il avait préparées et les Allemands n’avaient pas de force pour une victoire décisive. Tout cela pour seulement quelques kilomètres de territoire français saisis. Pendant les opérations militaires complexes, alors que la pénurie des armes était critique, ni les Anglais ni les Français n’avaient offert de soutien à la Russie. Le général Bonch-Bruevich a écrit l’amère vérité : « <em>L’Angleterre et la France étaient prodigues en promesses. Mais les promesses étaient restées des promesses. Les énormes sacrifices consentis par le peuple russe pour sauver Paris de l’invasion allemande se sont avérés vains. Avec un cynisme rare, ces mêmes Français et Anglais nous ont pratiquement refusé la moindre d’aide. À chaque demande de la Russie en munitions, les généraux français et anglais déclaraient qu’ils n’avaient rien à donner. </em>En attendant, les Anglais eux-mêmes, d’après le témoignage du Premier ministre britannique Lloyd George, “stockaient des obus comme s’ils étaient en or et indiquaient fièrement leurs énormes réserves d’obus prêts à être envoyés au front”. De plus, quand la Russie paya pour la fabrication de munitions dans les usines américaines, la cargaison, qui était déjà prête à être envoyée, fut envoyée aux … Anglais. Ils l’ont simplement interceptée et l’ont utilisée pour leurs propres besoins. Les négociations et les correspondances qui ont suivi sur la question n’ont abouti à rien.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduit du Russe par <a href="https://orientalreview.org/">ORIENTAL REVIEW</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Source : <a href="https://orientalreview.org/2012/09/26/episode-8-the-great-odd-war-i/">https://orientalreview.org/2012/09/26/episode-8-the-great-odd-war-i/</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduction : <a href="https://reseauinternational.net/author/avicenne/">Avic</a> – <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Photo: <em>Grande Guerre : il y a 100 ans, l’arrivée des brigades russes en France </em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-1-letrange-grande-guerre/">https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-viii-1-letrange-grande-guerre/</a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-39406133799338993682024-03-13T10:57:00.002+01:002024-03-13T10:57:07.813+01:00Les ancêtres communs à tous les Européens ont moins de 1000 ans<p style="text-align: justify;"> <strong style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt; text-align: justify;">Article sur les travaux de Peter Ralph, de l’université de Californie du sud et Graham Coop, de l’université de Californie, publiés dans la revue PLOS Biology du 7 mai 2013 montrant que, grâce aux migrations, les Européens restent d’assez proches cousins.</strong></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tous les européens d’aujourd’hui ont partagé de nombreux ancêtres. Rien de bien étonnant à cela. En remontant à 3000 ou 4000 ans, on imagine facilement que nous ayons toutes les chances de retrouver des parents communs à l’ensemble des européens d’aujourd’hui. Mais jusqu’à quand ce phénomène a-t-il perduré ? A partir de quel moment la famille européenne s’est-elle séparée pour s’éparpiller sur le vaste territoire du Vieux Continent ? Chacun d’entre nous partage-t-il encore aujourd’hui «quelque chose» avec l’ensemble des autres européens ? Si oui, sur quelle période ?</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><em>Étrangement, la France se trouve dans le même groupe que l’Italie et les pays ibériques avec le plus faible nombre d’ancêtres communs avec les autres européens au cours des 1500 dernières années. Nous avons pourtant connu de multiples invasions (Viking, Huns, Goths, Ostrogoths et compagnie…). Sans parler des Romains. Mystère. Les chercheurs ne semblent pas avoir d’explications très claires à ce phénomène. Les Français se seraient-ils moins « mêlés » aux envahisseurs ?</em></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Deux chercheurs américains viennent de répondre à ces questions. Pour eux, chaque européen a des ancêtres communs ayant vécu au cours des 1000 dernières années. C’est-à-dire qu’il suffirait de ne remonter que jusqu’au milieu du Moyen-âge pour les trouver. Si l’on prend, aujourd’hui, deux habitants de l’Europe, qu’ils soient grecs, finlandais, espagnols ou français, serbes ou irlandais, <strong>turcs</strong> ou anglais, ils portent les traces génétiques de parents communs ou bien ils ont eu des liens généalogiques. […]</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="source_lien" href="http://www.slate.fr/life/72217/ancetres-communs-europeens-moins-de-1000-ans" rel="noopener noreferrer" target="_blank">Slate</a> </span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.fdesouche.com/2013/05/11/les-ancetres-communs-a-tous-les-europeens-ont-moins-de-1000-ans/">https://www.fdesouche.com/2013/05/11/les-ancetres-communs-a-tous-les-europeens-ont-moins-de-1000-ans/</a></span></p>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-34584250042063073932024-03-12T19:13:00.001+01:002024-03-12T19:13:30.240+01:00Éoliennes : le Conseil d’État annule les arrêtés ministériels<p> </p><div class="bdaia-post-featured-image">
<figure><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-kolyoum-large size-kolyoum-large wp-post-image" height="327" src="https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2023/02/eoliennes-845x475.png" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="582" /></span></figure>
</div>
<div class="printfriendly pf-button pf-aligncenter" style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Selon les associations anti-éoliennes, c’est un véritable camouflet que le <a href="https://environnementdurable.org/documents/CE%208%20mars%202024.pdf" rel="noopener" target="_blank">Conseil d’État</a> vient d’infliger au gouvernement. Vendredi 8 mars 2024, il aurait en effet <a href="https://actu.fr/planete/energies/le-developpement-de-l-eolien-au-tapis-a-cause-d-une-decision-du-conseil-d-etat_60801329.html" rel="noopener" target="_blank">annulé tous les arrêtés pris par le ministère de la Transition écologique</a> depuis décembre 2021 concernant les éoliennes.</span></div>
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tout part du petit village d’Échauffour, dans l’Orne. En 2019, des éoliennes y sont installées. Face à la pollution sonore se forme une association, <a href="https://echauffour-environnement.fr/" rel="noopener" target="_blank">Échauffour Environnement</a>. De multiples campagnes acoustiques se succèdent alors, toutes réalisées sous le contrôle de l’exploitant, jusqu’à ce que, face à des irrégularités trop flagrantes, la préfecture ordonne, pour la première fois en France, une mise à l’arrêt de nuit des machines suivie d’une tierce expertise. Mais l’expert désigné par la préfecture est critiqué par les opposants aux éoliennes et les acousticiens qui les conseillent. Ils lui reprochent d’avoir parfois favorisé les intérêts des exploitants au détriment de ceux des riverains au sein des commissions AFNOR, chargées par le ministère d’élaborer une méthode d’évaluation et de contrôle du bruit des éoliennes.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Mesure du bruit éolien</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’homme est finalement chargé d’expertiser le site pour mettre en place des solutions de bridage. Au même moment, après plus de dix ans de polémique et d’impossibilité de fixer une norme de mesure du bruit éolien, le ministère décide de clore tous débats et d’imposer par arrêtés ministériels une nouvelle réglementation et un nouveau protocole de mesure. Ces décisions impactent directement la situation des riverains français d’éoliennes : le bruit existe effectivement, mais ce bruit est désormais réglementaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’activité des éoliennes reprend. L’association alerte alors et fédère ses équivalentes sur le reste du territoire national. Elles déposent une requête conjointe en annulation auprès du conseil d’État contre les arrêtés et les protocoles de mesure ministériels.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Coup de frein pour le lobby éolien</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Jusqu'à cette décision que les associations anti-éoliennes présentent comme une <a href="https://actu.fr/planete/energies/le-developpement-de-l-eolien-au-tapis-a-cause-d-une-decision-du-conseil-d-etat_60801329.html" rel="noopener" target="_blank">victoire</a> et un coup de frein pour le lobby éolien. Selon les militants anti-éoliennes, cette décision pourrait donner un coup d’arrêt à tous les projets d’éoliennes en cours d’installation sur le territoire national et remettre en cause l’existence de parcs éoliens établis depuis la publication de ces arrêtés. En effet, c’est désormais, selon eux, l’intégralité des règles d’installations d’éoliennes qui vont devoir être redéfinies. Contacté par <em>BV</em>, Fabien Ferreri, président d’Échauffour Environnement, assure : <em>« Nous allons, avec les autres associations, former une commission composée d’experts et de représentants des riverains pour être présents aux négociations. »</em> Pour lui, il s’agit de <em>« proposer une réglementation qui prend mieux en compte la réalité acoustique pour les habitants »</em>.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais si, pour l’heure, une majorité des normes concernant les éoliennes semblent abolies, rien ne permet de dire encore que celles qui finiront immanquablement par les remplacer ne seront pas pires encore aux yeux des militants…</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Louis de Torcy</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://www.bvoltaire.fr/eoliennes-le-conseil-detat-annule-les-arretes-ministeriels/">https://www.bvoltaire.fr/eoliennes-le-conseil-detat-annule-les-arretes-ministeriels/</a></span></p></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2567202739481289547.post-7689519226694696802024-03-12T15:44:00.001+01:002024-03-12T15:44:40.499+01:00L’Europe d’une guerre à l’autre (VII) – La Grande-Bretagne et la France avaient prévu d’attaquer l’Union Soviétique en 1940<p> </p><div class="thumb-wrap"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><img alt="" class="attachment-blog_classic_thumb size-blog_classic_thumb wp-post-image lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/102_329_nobel_oilwells.jpg?resize=700%2C350&ssl=1" data-srcset="" height="317" sizes="(max-width: 700px) 100vw, 700px" src="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/102_329_nobel_oilwells.jpg?resize=700%2C350&ssl=1" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/102_329_nobel_oilwells.jpg?w=700&ssl=1 700w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/102_329_nobel_oilwells.jpg?resize=300%2C150&ssl=1 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="634" /></span></div>
<div class="post-content-wrap">
<div class="pf-content">
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Par <strong><a href="https://orientalreview.org/author/admin/">ORIENTAL REVIEW</a></strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 23 mars 1940, un bimoteur civil Lockheed-12A, immatriculé G-AGAR, décolle d’un aérodrome de Heston, dans la banlieue de Londres. Le pilote britannique Haig McLane est aux commandes. L’avion met le cap sur Malte; puis après une escale au Caire, il se dirige vers la base militaire britannique de Bagdad. De là, il prend ensuite la direction de la frontière soviétique avec deux spécialistes de la photographie aérienne à bord. Après avoir traversé la frontière à 7000 m d’altitude sans avoir été repéré, l’avion continue vers Bakou dans le cadre d’une mission de reconnaissance aérienne.</span></p>
<p><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Caucasus-map-D.png?ssl=1"><img alt="Caucasus-map-D" class="aligncenter size-full wp-image-69752 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Caucasus-map-D.png" data-srcset="" height="400" loading="lazy" sizes="(max-width: 400px) 100vw, 400px" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Caucasus-map-D.png" srcset="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Caucasus-map-D.png?w=400&ssl=1 400w, https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Caucasus-map-D.png?resize=300%2C230&ssl=1 300w" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="400" /></a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>De quoi s’agissait-t-il ?</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Les photos sont envoyées aux départements appropriés en Angleterre et en France. Elles ont été utilisées pour élaborer des plans pour une attaque surprise contre l’Union Soviétique, qui devait commencer par les bombardements des villes de Bakou, Grozny, Batumi, Maikop et Poti. Le plan prévoyait l’utilisation de 90-100 bombardiers anglais Blenheim et américains Glenn Martin dans l’attaque de Bakou. Le bombardement devait se dérouler jour et nuit, avec des pilotes s’orientant sur les foyers d’incendie. Tous les champs de pétrole, les raffineries et les ports étaient censés prendre feu.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">L’URSS avait achevé la rénovation de ses raffineries de pétrole au début de 1940. Mais d’importants collecteurs de pétrole brut – des fosses remplies de pétrole – et un grand nombre de derricks en bois dataient du passé. Selon une évaluation effectuée par des experts américains, le sol dans ces régions était tellement saturé de pétrole que le feu se propagerait à grande vitesse et se déplacerait vers d’autres champs. Il faudrait des mois pour éteindre les incendies et des années avant que la production ne puisse reprendre.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Ce que nous savons de l’écologie aujourd’hui nous dit que ces bombardements auraient créé une catastrophe environnementale. Des colonnes de convection se seraient formées au-dessus des feux, et l’air chaud aurait poussé les produits de combustion dans les couches supérieures de l’atmosphère. Cela aurait produit des pluies acides, perturbé l’échange de chaleur dans l’atmosphère et contaminé la zone avec des substances cancérigènes et mutagènes. Les habitants de Bakou seraient restés sans eau, bien sûr, parce que les produits de combustion auraient empoisonné les puits. Les incendies dans les puits profonds auraient libéré des «eaux mortes» contenant des composés de cuivre et d’azote. Le ruissellement des produits de combustion dans la mer aurait détruit la flore et la faune marine.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">C’est horrible à imaginer. Il est incompréhensible que l’Occident «civilisé» planifie froidement de tuer des centaines de milliers de civils avant même les bombardements barbares de Dresde, Hiroshima et Nagasaki. Et c’étaient des civils, parce qu’il n’y avait pas de forces ou d’installations militaires importantes à Bakou, Dresde, Hiroshima ou Nagasaki.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Les préparatifs étaient sérieux</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 11 janvier 1940, le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères, Léger, écrivait à l’ambassadeur américain Bullitt que la France ne romprait pas ses relations diplomatiques avec l’Union Soviétique et ne lui déclarerait pas la guerre ; elle détruirait l’Union Soviétique si possible, en utilisant des canons si nécessaire.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le Premier ministre français Daladier proposa d’envoyer un escadron dans la mer Noire pour bloquer les lignes de communication soviétiques et bombarder Batumi depuis la mer. Le 19 janvier 1940, il envoie un document sur l’attaque de l’Union Soviétique au général Gamelin, commandant en chef de l’armée française et vice-président du Conseil suprême de guerre, ainsi qu’à l’amiral de la flotte Darlan. Deux exemplaires du document ont été adressés au général Koëltz, commandant des forces terrestres françaises, et au général Vuillemin, chef d’état-major de la Force aérienne française et commandant en chef de sa force aérienne.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 24 janvier 1940, le général Ironside, chef d’état-major de l’Empire britannique, envoya au Cabinet de guerre un mémorandum sur «la principale stratégie de guerre», dans lequel il déclarait que l’Angleterre ne pouvait aider la Finlande de manière efficace que si elle attaquait la Russie sur le plus grand nombre possible d’axes et, surtout, en frappant Bakou – une région de production de pétrole – afin de provoquer une grave crise nationale en Russie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Autre fait : lors de la réunion des chefs d’état-major de l’Angleterre et de la France à Paris le 31 janvier 1940, le général français Gamelin suggère que les bombes britanniques soient larguées sur des cibles à l’intérieur de la Russie; et le maréchal anglais Pierce, chef d’état-major adjoint de l’aviation britannique, avait soutenu la proposition.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Comme on dit, les faibles suivent les forts. Le ministre iranien de la Guerre, M. Nakhjavan, demande aux Britanniques de lui fournir 80 avions et de coordonner les plans de la guerre contre la Russie.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 3 février 1940, l’état-major français ordonne au général Jaunaud, commandant de l’armée française en Syrie, d’étudier la possibilité d’une attaque aérienne contre Bakou. Trois jours plus tard, la question est discutée et approuvée lors d’une réunion du Cabinet de guerre de l’Angleterre. À la lumière de la mission assignée, le Comité des chefs d’état-major ordonne la préparation d’un document.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Le 28 février 1940, l’état-major de la France produit un document contenant des calculs précis des moyens nécessaires pour l’attaque de Bakou. L’approche britannique en la matière était complète et proposait d’attaquer notre pays dans trois directions. En fin de compte, tous les détails avaient été coordonnés et des négociations eurent lieu avec l’état-major turc en mars – il était entendu que la Turquie participerait également à l’attaque contre l’Union Soviétique. Un travail encore plus intensif pour coordonner et finaliser les plans des agresseurs a lieu en avril. Reynaud, qui a succédé à Daladier comme Premier ministre, était un faucon encore plus grand que son prédécesseur et exigeait plus d’action de la part des Britanniques.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">La machine infernale qui préparait l’attaque de l’Union Soviétique commença à compter les derniers jours et heures avant le bombardement des champs de pétrole de notre pays qui devait avoir lieu le 15 mai 1940. Les stocks de carburant des avions et de bombes explosives et incendiaires furent augmentés sur les aérodromes britanniques et français au Moyen-Orient; les navigateurs avaient indiqué les directions d’attaque sur les cartes pour permettre aux pilotes d’effectuer des bombardements nocturnes. Reynaud téléphona à Churchill le 10 mai 1940 pour dire que la France était prête pour l’attaque du 15 mai.</span></p>
<figure aria-describedby="caption-attachment-69753" class="wp-caption alignright" id="attachment_69753" style="text-align: center;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a class="single-popup" href="https://i0.wp.com/reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Dunkirk1-300x204.jpg?ssl=1" style="color: black;"><img alt="Les troupes britanniques et françaises sont évacuées de Dunkerque" class="wp-image-69753 lazy-loaded" data-lazy-type="image" data-recalc-dims="1" data-src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Dunkirk1-300x204.jpg" height="170" loading="lazy" src="https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2017/12/Dunkirk1-300x204.jpg" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="250" /></a></span>
<figcaption class="wp-caption-text" id="caption-attachment-69753"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 10pt;">Les troupes britanniques et françaises sont évacuées de Dunkerque</span></figcaption>
</figure>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><strong>Ce qui les a arrêtés</strong></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Mais … ironie du sort ! Le 10 mai, cinq jours avant que l’Angleterre et la France ne commencent leur guerre contre l’Union Soviétique, Hitler donna l’ordre d’arrêter la ” Drôle de Guerre ” avec la France qui ne comportait aucune opération militaire et lança une attaque décisive. Les Allemands vainquirent les Français en quelques jours, et pour une quelconque raison, une nouvelle campagne russe n’avait plus que peu d’intérêt pour les héritiers de Napoléon. Les Allemands n’ont pas réussi à détruire le Corps expéditionnaire britannique en France et l’ont laissé s’échapper à Dunkerque.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Juste cinq jours – et l’histoire prenait un chemin différent! L’histoire, bien sûr, abhorre le subjonctif, mais nous pouvons être sûrs que le coût de la guerre aurait été complètement différent. Nous aurions repoussé l’attaque des agresseurs britanniques et français. Les dirigeants soviétiques étaient au courant des plans d’attaque de Bakou – et ils étaient prêts à réagir. Des chasseurs de haute altitude MIG-3 avaient été mis au point et mis en service – ils étaient capables d’intercepter des bombardiers britanniques, américains et français à haute altitude. Les avions de combat anglais armés uniquement de mitrailleuses ne représentaient pas une menace pour les bombardiers de combat blindés Il-2, sans parler des avions de combat français. Le raid aérien «allié» n’aurait donc pas causé les désastres, la mort et la destruction qu’ils espéraient. Les relations avec l’Allemagne auraient pu être différentes.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Tôt ou tard, le système politique de l’Allemagne aurait évolué; ses excès auraient été dans le passé, comme les feux de l’Inquisition et les Croisades, la persécution des hérétiques et les bûchers des sorcières.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Bien sûr, une attaque contre notre pays aurait été inquiétante. L’Allemagne aurait compris comment faire cause commune avec l’Angleterre ou la France. D’autant plus que l’Angleterre avait son propre Sir Oswald Mosley – le chef des fascistes britanniques et membre du Parlement et du gouvernement qui connaissait personnellement les rois anglais et belges, ainsi que Hitler et Goebbels. Ils auraient trouvé un langage commun. Nous ne devrions pas oublier: les forces de Hitler comprenaient 200 000 volontaires français qui ont combattu notre pays. Et voici un autre détail intéressant: les derniers défenseurs du bunker d’Hitler étaient des soldats français des SS.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Cinq jours, cinq jours seulement … et l’histoire aurait pris un cours différent …</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Source : <a href="https://orientalreview.org/2011/05/11/episode-7-britain-and-france-planned-to-assault-soviet-union-in-1940/">https://orientalreview.org/2011/05/11/episode-7-britain-and-france-planned-to-assault-soviet-union-in-1940/</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;">Traduction : <a href="https://reseauinternational.net/author/avicenne/">Avic</a> – <a href="https://reseauinternational.net/">Réseau International</a></span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: verdana, geneva, sans-serif; font-size: 14pt;"><a href="https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-vii-la-grande-bretagne-et-la-france-avaient-prevu-dattaquer-lunion-sovietique-en-1940/">https://reseauinternational.net/leurope-dune-guerre-a-lautre-vii-la-grande-bretagne-et-la-france-avaient-prevu-dattaquer-lunion-sovietique-en-1940/</a></span></p>
</div></div>Unknownnoreply@blogger.com0