vendredi 26 juillet 2024

L’histoire peu connue de Cléopâtre Séléné, fille de la dernière reine d’Égypte Cléopâtre et de Marc-Antoine

 

La fille de Cléopâtre : l’héritage tragique du règne triomphant de Cléopâtre Séléné

Jane Draycott révèle comment Cléopâtre Séléné, fille de Marc-Antoine et de Cléopâtre, a transformé un héritage tragique en un règne triomphant…

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par Jane Draycott

Cléopâtre VII était la reine égyptienne que les Romains aimaient détester. À la fin de 30 avant JC, sa réputation atteignait des profondeurs. Elle était, après tout, le « monstre fatal » qui avait séduit Marc Antoine et l’avait attiré dans une alliance qui s’était soldée par une défaite face à l’empereur en attente de Rome, Octave. Tout l’épisode sordide avait atteint son paroxysme plus tôt cette année-là lorsque, alors que les forces d’Octave se rapprochaient de la capitale égyptienne d’Alexandrie, le couple s’était suicidé.

Mais il y a un autre côté à cette histoire. Car en même temps que le nom de Cléopâtre était traîné dans la boue, l’enthousiasme pour l’Égypte – qu’Octave avait saisi pour l’empire romain – était à son plus haut niveau à Rome. Il y a eu une explosion de décorations d’inspiration égyptienne, des fresques ornées aux pyramides imposantes, comme l’imposante tombe de Gaius Cestius Epulo à la Porta San Paolo au sud de la ville.

Ainsi, alors que Rome était consumée par une haine brûlante de Cléopâtre, son admiration pour le royaume qui l’avait produite ne s’estompait pas. Une personne qui aurait sans aucun doute été déconcertée par cette juxtaposition était la fille unique d’Antoine et de Cléopâtre, Cléopâtre Séléné.

Une statue de Cléopâtre Séléné et de son frère jumeau, Alexandre Hélios (Crédit photo : Alamy)

Née en 40 avant JC et élevée au Palais Royal d’Alexandrie, Cléopâtre Séléné avait environ 10 ans lorsque ses parents se sont suicidés. Elle et son frère jumeau fraternel, Alexandre Hélios, et leur frère cadet, Ptolémée Philadelphe, ont été ramenés à Rome par Octave et confiés à sa sœur – l’ex-épouse de leur père – Octavia, sur la colline du Palatin.

Alors que le biographe d’Octave, Suétone, affirmait que le (futur) empereur était une figure paternelle bienveillante envers les enfants, insistant pour qu’ils soient pris en charge comme s’ils étaient sa propre progéniture, il y avait sans aucun doute une dimension politique à cette décision. Conserver le contrôle des enfants signifiait que toute menace potentielle pour le pouvoir de Rome sur l’Égypte était neutralisée.

Le soleil et la lune

Ce contrôle a été exprimé pour la première fois lors du Triple Triomphe d’Octave – un événement organisé pour célébrer ses succès militaires – à l’été 29 av. Le troisième et dernier jour du triomphe a commémoré sa conquête de l’Égypte, et en l’absence de leur mère, les enfants ont marché à côté d’une effigie d’elle enlacée avec les serpents qui avaient soi-disant mis fin à sa vie. Cléopâtre Séléné était habillée en lune et Alexandre Hélios en soleil, en référence aux noms célestes qu’Antoine leur avait conférés, afin de s’assurer que les foules qui bordaient la route processionnelle les reconnaîtraient. Heureusement pour eux, contrairement à d’autres ennemis de Rome comme Vercingétorix de Gaule, leur participation à un triomphe militaire n’a pas abouti à leur exécution rituelle.

Mais après le triomphe, que faire d’une princesse qui n’était plus en possession d’un royaume ? Octave s’est assuré que les autres enfants survivants d’Antoine étaient élevés comme des Romains traditionnels: Lullus Antonius, le fils d’Antoine par sa troisième épouse, Fulvia, a gravi le cursus honorum (échelle des offices) et a été élu consul. Antonia Major et Antonia Minor, les deux filles d’Antoine par Octavie (sa quatrième épouse), étaient mariées à des hommes romains convenables et comptaient parmi leurs descendants les empereurs Caligula, Claudius et Néron.

Mais la situation de Cléopâtre Séléné n’était pas si simple. Elle avait, après tout, été déclarée reine de Crète et de Cyrénaïque (partie de la Libye moderne) à part entière par Antoine en 34 av. J.-C., et pouvait techniquement être considérée comme la reine légitime d’Égypte à la suite de la mort de sa mère.

La mort de Cléopâtre. Gravure : Domenichino (Crédit photo : Getty Images)

Heureusement pour Octave, une solution s’est présentée sous la forme d’un autre de ses pupilles, Gaius Julius Juba. Comme Cléopâtre Séléné, Juba était le dernier rejeton d’une famille royale déchue en exil. Son père, Juba I, avait été roi de Numidie (une région au nord du Sahara), mais avait soutenu le perdant de la guerre civile entre Jules César et Pompée le Grand. Après la défaite de Pompée, Juba I s’était suicidé, comme Cléopâtre, et son royaume, son trésor et sa progéniture avaient tous été confisqués par Rome. Et comme Cléopâtre Séléné, Juba avait été exposée dans une procession militaire: le Quadruple Triomphe de Jules César en 46 av. C’était un enfant à l’époque et le biographe de César, Plutarque, le décrit comme « le captif le plus heureux jamais capturé ».

Cléopâtre Séléné et Juba se sont mariés vers 25 avant JC avant d’être envoyés dans le royaume client romain nouvellement créé de Maurétanie (Maroc et Algérie actuels). Leur union fut commémorée dans un poème composé par le poète de la cour augustéenne Crinagoras de Mytilène : « Grandes régions limitrophes du monde que le plein fleuve du Nil sépare des Éthiopiens noirs, vous avez par mariage rendu vos souverains communs aux deux, transformant l’Égypte et La Libye en un seul pays. Puissent les enfants de ces princes régner à nouveau avec une domination inébranlable sur les deux terres ».

Une reine visible

La Maurétanie était le seul royaume romain client à l’ouest de l’empire. C’était un vaste territoire, doté de ressources naturelles considérables qui comprenaient de nombreux produits de luxe dont les Romains rêvaient, tels que la teinture pourpre, le bois de cédrat et les animaux exotiques pour l’arène, ainsi que des produits de base comme les céréales et le poisson.

Elle était peuplée par de nombreux groupes indigènes différents, qui sont aujourd’hui appelés collectivement « Berbères ». Il y avait aussi des colonies grecques et romaines situées le long de la côte méditerranéenne de la région.

Alors que les femmes au cœur même de l’empire romain n’étaient censées exercer qu’un pouvoir de façade, les reines clientes à la périphérie – dans des royaumes comme la Maurétanie – auraient été beaucoup plus visibles. Elles auraient bien sûr été impliquées dans tous les aspects de la gestion quotidienne de leurs royaumes, au point que leurs sujets auraient été lésés s’ils n’avaient pas pleinement participé. Et bien sûr, Cléopâtre Séléné aurait passé son enfance à voir sa mère faire exactement cela, non seulement diriger son royaume et recevoir des ambassades de toute l’ancienne Méditerranée, mais aussi visiter et correspondre avec d’autres femmes puissantes, telles que la reine Amanirenas, qui a dirigé le royaume voisin de l’Égypte, Kush. Cléopâtre Séléné n’aurait probablement vu aucune raison pour laquelle, une fois reine, elle ne devrait pas faire de même.

Il n’est donc pas surprenant qu’elle n’ait montré aucune intention de se retirer et de permettre à Juba de prendre la tête de leur entreprise commune.

Cette pièce, montrant Juba d’un côté et Cléopâtre Séléné de l’autre, suggère qu’elle se considérait comme une partenaire égale dans la relation (Crédit photo : Alamy)

Elle était, après tout, celle qui avait la lignée la plus prestigieuse remontant à Ptolémée, un général d’Alexandre le Grand, et elle pouvait également se vanter d’avoir un lien direct avec la famille impériale par l’intermédiaire de ses demi-sœurs et de sa grand-mère paternelle, Julia. Au lieu de cela, la paire a régné ensemble, un fait que leur monnaie rend très clair. Dans les pièces émises conjointement (comme l’exemple ci-dessus), un portrait de Juba et la légende latine « Rex Iuba » (roi Juba) apparaît sur une face, tandis qu’un portrait de Cléopâtre Séléné et la légende grecque « Kleopatra Basilissa » (reine Cléopâtre) s’affiche de l’autre.

Cependant, il est à noter que Cléopâtre Séléné a également émis ses propres pièces autonomes. Celles-ci regorgent non seulement de références à elle-même à travers des croissants de lune, mais également de motifs égyptiens tels que des crocodiles, des ibis, ainsi que la couronne et le sistre de la déesse Isis. Sur une émission de pièces, elle s’est même fait appeler « Reine Cléopâtre, fille de la reine Cléopâtre ». C’est une preuve puissante de la fierté de la fille envers sa mère.

Toujours prudent et plein de tact, le couple donna à la capitale de la Mauritanie un nouveau nom – Césarée – en l’honneur d’Octave. Cependant, ils ont quand même trouvé un moyen d’honorer Cléopâtre et la culture égyptienne à l’intérieur des murs de la ville. Le couple s’est lancé dans un programme de construction somptueux pour en faire un siège approprié pour leur dynastie naissante, et ils se sont clairement inspirés de l’ancienne maison de Cléopâtre Séléné à Alexandrie et des projets de construction de sa mère là-bas. Ils ont construit un phare dans le port semblable au célèbre Pharos, un vaste palais, un forum, un théâtre et un amphithéâtre. Ils ont également planté un bosquet sacré, rénové d’anciens temples et en ont consacré de nouveaux.

Les dieux et déesses égyptiens sont rapidement devenus populaires en Maurétanie, et il y avait un temple d’Isis auquel Juba a dédié des crocodiles. Des œuvres d’art égyptiennes ont également été importées de l’ancien royaume de Cléopâtre Séléné.

Ainsi, à bien des égards, Césarée a été influencée par Alexandrie, et avec le temps, elle deviendrait une cour hautement sophistiquée et multiculturelle, peuplée d’érudits grecs, romains, égyptiens et africains bien éduqués et prolifiques, et d’artisans talentueux et créatifs. Dans les propres écrits de Juba, il a inclus des anecdotes sur l’Égypte, Alexandrie et le Nil qui provenaient très probablement de Cléopâtre Séléné. C’était une façon pour elle de réutiliser ses souvenirs de sa mère et de son ancienne vie d’une manière acceptable pour les lecteurs romains.

Problèmes dans l’au-delà

Cléopâtre Séléné et Juba avaient, à tous points de vue, transformé des enfances mouvementées – défaite, captivité, suicides de leurs parents – en triomphe. Mais alors la catastrophe a frappé. À un moment donné au tournant du premier millénaire, cette réussite nord-africaine a été brutalement interrompue par la mort prématurée de la reine. Bien que nous ne connaissions pas la date précise du décès de Cléopâtre Séléné, un autre poème composé par Crinagoras de Mytilène peut fournir un indice, ainsi qu’un éloge évocateur des réalisations de la reine morte : « La lune elle-même, se levant tôt le soir, a obscurci sa lumière, voilant son deuil dans la nuit, parce qu’elle a vu son homonyme, la jolie Séléné, descendre morte dans l’Hadès trouble. Elle lui avait conféré la beauté de sa lumière, et avec sa mort elle a mêlé ses propres ténèbres ».

Dans son poème, Crinagoras semble suggérer que la mort de Cléopâtre Séléné a coïncidé avec une éclipse lunaire. Cela a conduit les historiens à proposer deux dates possibles pour sa disparition – le 23 mars 5 avant JC et le 4 mai 3 après JC – qui ont toutes deux été témoins d’éclipses lunaires visibles à Césarée et à Rome.

La reine fut inhumée dans un magnifique mausolée dont on peut encore voir les vestiges près de Cherchell en Algérie aujourd’hui. Juba a continué à gouverner la Mauritanie pendant deux décennies après la mort de sa femme, et leur fils Ptolémée a été nommé co-dirigeant en 21 après JC. (Notez que son nom a été tiré de sa lignée maternelle plutôt que paternelle, une autre indication de la façon dont Cléopâtre Séléné promu sa mère et sa dynastie.)

Tombe de Juba II et de Cléopâtre Séléné, ruines de Tipasa, Algérie (Crédit photo: Getty Images)

Même après sa mort, Cléopâtre Séléné est restée une figure importante du royaume. Un trésor déposé près de Tanger contient des pièces qui peuvent être datées de la période 11-17 après JC, et comprend celles non seulement frappées par Cléopâtre Séléné et Juba ensemble, mais aussi celles émises par la reine seule. Cela suggère que sa monnaie n’a pas été retirée de la circulation à sa mort et qu’elle était toujours utilisée par ses anciens sujets deux décennies plus tard. Que Juba et Ptolémée aient pu stabiliser leur règne commun était, sans aucun doute, en partie grâce au lustre durable de leur épouse et mère.

Cléopâtre Séléné a eu un impact immense sur son royaume et sur le monde romain au sens large au cours de sa vie – même au-delà. Alors pourquoi est-elle si peu connue aujourd’hui ? Paradoxalement, la réponse réside peut-être dans son succès. Les historiens romains étaient très obsédés par ce qui se passait au centre de l’empire. Ils ne mentionnaient les royaumes clients que lorsqu’il y avait un problème. Le fait qu’ils n’aient pas beaucoup écrit sur la Mauritanie suggère que les choses s’y passaient bien.

Contrairement à sa mère et à d’autres reines clientes romaines telles que Boudicca, Cléopâtre Séléné semble avoir réussi tranquillement plutôt que d’avoir échoué bruyamment. Comme le dit le proverbe : « Les femmes bien élevées font rarement l’histoire ».

source : History Extra via La Gazette du Citoyen

https://reseauinternational.net/lhistoire-peu-connue-de-cleopatre-selene-fille-de-la-derniere-reine-degypte-cleopatre-et-de-marc-antoine/

L’Angleterre, cheval de Troie de l’Amérique en Europe ! (2)

 

Le Brexit, une chance pour l’Europe puissance des nations et pour la langue française ?

Le Brexit aurait dû être une chance pour l’Europe Puissance des nations et pour la langue française qui a été paradoxalement éclipsée par l’anglo-américain, suite au non-respect de leurs promesses par les Anglais et suite à la trahison récente des élites françaises dont le président Macron qui a obtenu le prix déshonorant de la « Carpette anglaise » ! Pompidou avait perçu très clairement le problème, avant même l’entrée de l’Angleterre dans le Marché commun, puisqu’il avait exigé que les fonctionnaires britanniques à Bruxelles parlent français. La promesse fut tenue par l’Angleterre jusqu’à l’élargissement de l’UE à l’Europe de l’Est où les Anglais procédèrent à un coup d’État interne, pour imposer l’anglais à ces pays en lieu et place du français.
Paradoxalement et d’une façon honteuse, les Français, après le Brexit, n’ont donc pas réussi à imposer de nouveau le multilinguisme et l’usage du français, suite à la trahison hallucinante du Président français Macron, technocrate américanisé, fédéraliste et irréaliste. Il a laissé, sans réagir, la présidente von der Leyen, suite à un nouveau coup d’État, imposer l’anglo-américain comme seule langue de travail à la Commission, alors qu’il avait été à l’origine de sa nomination. Il importe que le prochain Président français fasse « péter » le poing sur la table à Bruxelles, comme l’aurait fait le général de Gaulle face à cette ignominie, en exigeant le respect des traités, afin de rétablir le multilinguisme et la primauté historique du français comme langue de travail à Bruxelles. Si cette demande n’est pas acceptée, comme tant d’autres en matière économique et d’immigration, la France devra quitter l’actuelle UE ! « UE delenda est » !

Deux exemples d’opposition britannique à la volonté de puissance européenne

Le général Mark Carleton Smith, chef de l’état-major britannique interarmes a affirmé dans un entretien du 23 novembre 2018 au quotidien The Telegraph « qu’il ne soutiendrait aucune initiative qui diluerait l’efficacité de l’OTAN », suite au projet de création d’une défense européenne. « L’OTAN représente le centre de gravité de la sécurité européenne » a-t-il souligné en appelant à « renforcer » ses moyens, pour ajouter ensuite : « La Russie aujourd’hui représente indiscutablement une menace bien plus grande pour notre sécurité nationale que les menaces extrémistes d’el-Qaëda et du groupe d’État islamique ».
Lors de la négociation du traité de Nice en décembre 2000 pour réformer l’UE, le droit de veto qui permettait à un État membre de s’opposer à une coopération renforcée a été supprimé. Et il ne fallait plus que 8 États membres pour lancer une coopération alors que la majorité qualifiée était nécessaire auparavant. Le Royaume-Uni, alors membre de l’UE, a obtenu que les questions de défense, y compris l’industrie de l’armement, en soient totalement exclues.

Le Brexit, un cadeau du ciel pour la France et l’Europe

Un Royaume-Uni qui quitte l’UE, c’est un cadeau du ciel pour la France, la langue française et le multilinguisme, le droit continental et le droit romain en lieu et place de la Common Law, ainsi que pour l’Europe Puissance des Nations.
Il est probable que l’Angleterre, plus états-unienne qu’européenne, pratiquera la fuite en avant du libéralisme total, de la défiscalisation, avec des avantages à court terme pour des créations d’emploi par des multinationales comme c’est le cas à Singapour ou en Suisse, mais aussi avec des pertes de marchés en Europe continentale, des investissements délocalisés d’Angleterre, suite aux difficultés supplémentaires pour exporter vers le continent, et donc avec le risque grandissant d’une désindustrialisation accélérée, d’une économie de services et de banques, d’où le risque de perte de puissance, de rayonnement industriel et technologique dans un monde devenu de plus en plus protectionniste et autarcique.
La signature, le 9 juillet 2023, par le Royaume-Uni de son adhésion au partenariat de libre-échange transpacifique (CPTPP) est l’accord commercial le plus important depuis le Brexit, avec des retombées qui représenteront au maximum 0,08 % de son PIB. Les nombreux accords commerciaux avec des pays très lointains ont très peu de retombées aussi bien négatives que positives. L’accord commercial tant espéré avec les États-Unis n’aura certainement jamais lieu.

Marc Rousset – Notre Faux Ami l’Amérique/Pour une Alliance avec la Russie – Préface de Piotr Tolstoï – 370p – Librinova – 2024

http://marcrousset.over-blog.com/2024/07/l-angleterre-cheval-de-troie-de-l-amerique-en-europe-2.html

Le capitaine Darreberg, de l’oflag à La Salette. 1944 – 2024 il y a 80 ans.

 

Une vie, une évasion, une conversion, un apostolat quotidien et une mort programmée par le Ciel… dans la joie.

Ce livre est un témoignage. Un récit de guerre, rédigé en pleine clandestinité, l’auteur faisant aussi partie de la Résistance. L’identité des personnes est donc secrète. Mais ils ont bien existé.

 Tout commence un jour dans un oflag :

  « Darreberg, jeune officier plein de vie et d’humour, farceur à ses heures et toujours de bonne humeur, n’a pas son air jovial habituel :

  • Eh bien l’Abbé, laissez-moi vous dire. Vous avez dans une conférence, raconté l’histoire de la Salette. Evidemment c’est une pieuse blague mais tout de même ça a remué pas mal de types dans le camp. C’est très chic d’imaginer des trucs de ce genre pour faire passer les jours moins bêtement.
  • Ce n’est pas une blague proteste l’Abbé.

Darreberg se réveille. Le voici redevenu lui avec toute son allure tellement sympathique sous son manteau d’ironie et de scepticisme… :

  • Vous savez, l’Aumonier, que je ne crois plus à grand-chose. La sottise des hommes, la méchanceté des loups -et ils ne marchent pas tous à quatre pattes-, la vie stupide et âpre, c’est à peu près mon Credo… Je raconte de bonnes histoires, je fais le malin et je joue au pitre pour distraire la galerie, mais au fond je me vomis de dégout… Quand même cela m’a intéressé votre affaire. Je veux aller me rendre compte sur place de cette légende. C’est toujours intéressant d’aller aux sources de l’imagination.
  • Vous parlez toujours sérieusement sans doute ? Nous sommes bouclés pour quelques mois, quelques années.
  • Eh bien moi, l’Abbé, je me déboucle aujourd’hui. Je m’évade ce soir…. Je vous envoie dans deux semaines un rapport sur votre légende. Affaire à suivre ! »

Commence alors une épopée fantastique, où l’on sent la main de Notre-Dame qui attire irrésistiblement et protège le capitaine par une succession d’attentions et miracles, -« des clins Dieu ».

Et celui qui n’était que pitrerie n’aura maintenant de cesse de partager ce message de La Salette à tous, amis et collègues de la RAF où il poursuivra sa carrière, et ce, en dépit des moqueries de certains, obéissant ainsi à la Vierge « Vous ferez passer mon message à tout mon peuple ». Engagé dans la Résistance, il passe en Angleterre. Il est incorporé à une unité de pilotes de chasse. Aux commandes de son appareil, le voici lancé dans des missions qui se terminent souvent en combats aériens. “Si je dois être descendu, je voudrais que ce soit en me lançant vers le ciel », disait-il. Jusqu’au jour, un 19, (sa date fétiche)  où il est noté ” Darreberg n’est pas rentré”. Nul n’a jamais su quelle a été la mort de Darreberg.

Mais cette question est-elle si importante ? Pour lui, la mort n’était déjà plus la mort, mais la joie de l’enfant qui va retrouver sa Mère du Ciel, la joie du serviteur fidèle : «Quand on travaille au service de la Sainte Vierge, avait-il noté sur son journal une semaine plus tôt, le 10 janvier, Elle sait payer ses dettes avec la magnificence d’une Reine et la délicatesse d’une Maman».

Ce livre tant de fois réédité – 42ème mille depuis 1956-  est écrit par l’abbé Perrin qui fut ami de Darreberg et chapelain du sanctuaire de la Salette. En 1950, affaibli par la captivité et touché gravement par la maladie, l’abbé Perrin a guidé lui-même la rédaction de notes éparses sur le « capitaine Darreberg » dont la publication était encours dans la revue Les Annales de Notre-Dame de La Salette. En 1956 pour l’édition définitive, une introduction relatant l’apparition et son message fut ajoutée. Le lecteur y découvre La Belle Dame évoquée sans cesse dans les chapitres suivants !

Un petit livre magnifique, plein de rebondissements, au rythme haletant des péripéties d’une évasion, d’une conversion et d’un apostolat tout enflammé, de missions dans la Résistance, et de combats aériens. 

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE

Le capitaine Darreberg, Abbé Henri Perrin, Association des Pèlerins de La Salette, 158 pages, 6.50€. A partir de 13/14 ans.

https://www.medias-presse.info/le-capitaine-darreberg-de-loflag-a-la-salette-1944-2024-il-y-a-80-ans/186263/

jeudi 25 juillet 2024

Le vrai statut de l’Union européenne

 

par Berthe Poggiale Avidor

Des documents d’archives publiés en 2012 confirment l’organisation de la Seconde Guerre mondiale par, non seulement les industriels et banquiers allemands, mais également par les banquiers états-uniens et britanniques, couverts par le président Franklin Roosevelt et le Premier ministre Neville Chamberlain, dans l’espoir de détruire l’URSS.

Mais avant d’aller plus loin, une mise au point sur ce qu’est vraiment l’Union européenne.

L’Union européenne a été conçue par le fascisme nazi et « accouchée » par les impérialismes états-uniens, Français et Allemands.

Goebbels, chargé par Hitler de développer un programme européen écrivait « Le but de notre combat doit être toujours et encore, de créer une Europe homogène. Mais l’Union européenne ne peut connaître une organisation claire que par les Allemands » (Journal .p.157, ed. Tallandier. 2005). Les unités de waffen SS étaient d’ailleurs européennes (belges, hongroises, albanaises, néerlandaises, françaises, baltes, etc.)

Pierre Laval, chef du gouvernement français, a toujours été un partisan de la Nouvelle Europe (Das Neue Europa). Le 22 juin 1942, il prononce le discours suivant : « De cette guerre surgira inévitablement une nouvelle Europe. On parle souvent d’Europe, c’est un mot auquel, en France, on n’est pas encore très habitué. On aime son pays parce qu’on aime son village. Pour moi, Français, je voudrais que demain nous puissions aimer une Europe dans laquelle la France aura une place qui sera digne d’elle. Pour construire cette Europe, l’Allemagne est en train de livrer des combats gigantesques. Elle doit, avec d’autres, consentir d’immenses sacrifices. Et elle ne ménage pas le sang de sa jeunesse. Pour la jeter dans la bataille, elle va la chercher dans les usines et aux champs. Je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que, sans elle, le bolchevisme, demain, s’installerait partout ».

Le 20 avril 1943, il est reçu par Hitler, avec Ribbentrop et l’Italien Bastianini. Sous-secrétaire d’État aux affaires étrangères, Bastianini avait proclamé le « programme Europe » qui fut massivement diffusé en Italie. Il s’agit d’un plan de future union ou confédération européenne, repris par Ribbentrop et relancé en avril par Mussolini et Laval lors de leurs entrevues avec Hitler. (Journal, Goebbels, p. 174)

L’anticommunisme viscéral, la haine absolue de l’économie socialiste et des bolchéviques, qui étaient le trait dominant du nazisme n’ont pas été éradiqués avec l’écrasement du 3ème Reich nazi et ils sont devenus le trait dominant des pays européens, d’outre atlantique et du monde entier. En 1948, l’Allemagne fédérale a gracié et maintenu en poste tous les criminels de guerre et fonctionnaires qui avaient collaborés avec le nazisme (certains ont fait quelques mois de prison puis sont sortis, blanchis, et ont repris, sans état d’âme une carrière fructueuse.)

Ci-dessous quelques exemples :

Un nazi est devenu premier président de la Commission européenne. Walter Hallstein a été le premier président de la Commission européenne. Concepteur en chef de la construction européenne, il fût un des pères fondateurs de cette Union européenne fasciste, associé aux pro-nazis et anticommunistes viscéraux Robert Schuman et Jean Monnet.

Cet Allemand (Walter Hallstein) né en 1901 et mort en 1982 était professeur de droit en Allemagne. Il était un juriste nazi comme le prouve sa lettre datant du 30 septembre 1935 adressée au représentant du gouvernement nazi de l’université de Rostock. Il a d’ailleurs été nommé doyen de la faculté de droit et d’économie de Rostock par le gouvernement du IIIe Reich comme le prouve la lettre 18 mai 1936 signée par le chancelier de l’université de Rostock et d’un « Heil Hitler ». Walter Hallstein profite donc de l’ascenseur social du IIIe Reich lui permettant d’accéder aux plus hautes fonctions de l’Allemagne nazie.

Adolf Hitler rencontre Benito Mussolini à Rome le 9 mai 1938 afin de créer « une nouvelle Europe » : une dictature européenne qui serait sous leur contrôle. Une équipe de juriste est alors constituée pour concevoir cette « nouvelle Europe » qui a vocation à supprimer les frontières, ligoter les pays dominés et créer un vaste Empire où l’axe Berlin-Rome appliquerait sa politique. Walter Hallstein est donc nommé personnellement par Adolf Hitler comme représentant nazi pendant les négociations d’État avec l’Italie fasciste entre le 21 et 25 juin 1938 afin de mettre en place un cadre juridique pour la « Nouvelle Europe ».

Le premier chef suprême de l’OTAN, fut aussi un nazi, à savoir Hans Speidel, sinistre spécialiste en élimination des résistants communistes français en 1940. (Résistants communistes arrêtés en 1939 par le ministre Daladier et livrés aux nazis après la défaite éclair de la France en 1940)

Le deuxième chef de l’OTAN était aussi un nazi, à savoir Adolf Heusinger, nommé à Washington chef suprême de l’OTAN par l’ensemble des chefs d’état-major des pays membres de l’OTAN. Ce sinistre individu avait été chargé par Hitler, de concevoir l’opération d’invasion de l’URSS. Sa « guerre éclair » prévoyait d’éliminer des millions de soviétiques, d’incendier villes et villages, d’éradiquer toute la population de confession juive vivant sur les territoires de l’URSS sans omettre l’éradication totale des tziganes et autres communautés existant sur le sol de la Russie soviétique, en fait de ramener ce grand continent à l’âge de pierre. Au cours d’expéditions punitives sanglantes, les résistants devaient être pendus et les responsables politiques soviétiques systématiquement abattus sur place.

En août 1942, le général Heusinger orchestre lui-même les exterminations. La Gestapo et les S.S. sont placés sous son commandement direct. Hjalmar Schacht, nazi, Président de la Reichsbank et ministre de l’économie d’Hitler, a joué un rôle de premier plan dans le contrôle de la machine économique du Troisième Reich en agissant comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du capital anglo-américain en Allemagne. En 1945, Schacht a été jugé à Nuremberg et acquitté le 1er octobre 1946. Schacht a repris sa vie professionnelle comme si de rien n’était, et fondé la société Schacht GmbH à Düsseldorf.

Les plans Dawes et Young, la création de la Banque des règlements internationaux (BRI), la suspension du paiement des réparations par l’Allemagne prévues par le Traité de Versailles et l’acquiescement des anciens alliés de la Russie à cette décision, les investissements étrangers massifs dans l’économie du Troisième Reich, la militarisation de l’économie allemande et les violations du Traité de Versailles sont autant de jalons sur le chemin conduisant à la guerre contre l’URSS. Derrière ce complot se tenaient des personnages clefs : les Rockefeller, les Morgan, Lord Montagu Norman (gouverneur de la Banque d’Angleterre) et Hjalmar Schacht (président de la Reichsbank et ministre de l’Économie du gouvernement de Hitler).

L’impérialisme, stade suprême du capitalisme, confronté à sa propre crise ne peut laisser ressurgir l’idée qu’une alternative au capitalisme ait pu survivre plusieurs décennies et même venir à bout d’une des plus féroces puissances impérialistes, l’Allemagne nazie.

Il lui faut toujours réaffirmer la légende noire tissée autour de l’histoire de l’URSS et pour cela il lui faut falsifier l’Histoire, à savoir effacer le fait incontournable que la victoire des peuples sur le fascisme-nazisme porte le sceau indélébile de l’Union soviétique, de son Armée rouge et des mouvements de Francs-Tireurs et Partisans au sein desquels les communistes ont été à l’avant-garde, en France et dans toute l’Europe occupée par le 3ème Reich nazi.

Ayant d’abord rebaptisé le 9 mai, jour de la victoire des peuples en 1945, en « journée de l’Europe » dans le but d’effacer la photo du drapeau rouge flottant sur le Reichstag, ils poursuivent, aujourd’hui, leur plan d’identifier la victime avec le bourreau en prétendant que le pacte de non agression du 23 août 1939 est la cause de la guerre de 39/45.

Les falsificateurs capitalistes et leurs thuriféraires, héritiers de l’hitlérisme, par des campagnes médiatiques déchaînées et répétées voudraient reporter les crimes d’exterminations massives commis par les nazis sur le compte de ceux qui les combattaient et ils développent sans vergogne une campagne tendant à assimiler le communisme au nazisme, Les bourreaux deviennent des victimes, les victimes des bourreaux.

Hitler a ressurgi de sa tombe. Et on réhabilite en Russie, en Ukraine, en Roumanie et en Slovaquie, en Hongrie, Lituanie, …. les Vlassov, les Toukhatchevski, les Kalmikov, les Pétloura, les Wrangel, les Antonescu, assassins antibolchéviques et autres collaborateurs nazis, tous les bandits qui persécutèrent avec férocité les populations Russes, de 1917 à 1924, et de 1941 à 1945, qui assassinèrent froidement et consciemment les populations juives, les communistes, les opposants à la barbarie, Et en France, laquais des États-Unis, on réhabilite les industriels et banquiers ayant collaborés avec l’occupant nazi et ont exonère les pétainistes and co de leurs infâmes turpitudes.

Pour arriver à ses fins de négation de la réalité des faits historiques l’impérialisme doit blanchir le capitalisme qui, sous la houlette des États-Unis, ayant, partout sur la boule terrestre, engendré le fascisme et la guerre hitlérienne, est, aujourd’hui, encore plus féroce et agressif qu’Hitler car ce dernier n’a jamais pu se permettre de narguer le monde entier en l’entraînant dans des opérations de conquêtes (du pétrole) sur presque tous les coins juteux de la planète en masquant ses visées hégémoniques sous le beau vocable de « la défense des Droits et Libertés de l’être humain ».

Le capital mondialisé reprend la voie hitlérienne de conquêtes des ressources des autres car il se trouve devant des problèmes économiques insolubles. C’est la crise, de plus en plus inextricable, qui oblige l’impérialisme à essayer de s’en sortir par la guerre. C’est le même scénario qu’en 1914 et en 1939.

Le 3ème Reich nazi a consciemment mené une guerre d’anéantissement des populations de l’URSS car il les considérait comme des sous humains, uniquement destinés à l’esclavage au profit des aryens blonds !!!

En Septembre 1941 eut lieu le massacre de Babi Yar, où 30 000 soviétiques de confession juive, hommes, femmes et enfants ont été tués dans un ravin tout juste à l’extérieur de Kiev.

Lorsque les soldats soviétiques arrivèrent sur Auschwitz ce qu’ils ont découvert a bouleversé leur sensibilité pourtant déjà bien aguerries. Peu, parmi les 8000 survivants ont pu parler ou simplement bouger et encore moins accueillir les Soviétiques.

Un colonel soviétique se souvient : « J’avais déjà vu beaucoup d’innocents tués. J’avais vu des gens pendus. J’avais vu des gens brûlés. Mais je n’étais pas encore préparé à Auschwitz ».

Il se remémore aussi des premiers indices probants des assassinats de masse « Nous avons découvert des montagnes de dents artificielles, de lunettes et cheveux humains ».

Dans la caserne des enfants, il y avait seulement deux survivants, le reste gazés ou morts comme des sujets d’expériences médicales horribles. Un autre officier soviétique a rappelé que lorsque les équipes de nettoyage sont allées inspecter les cheminées des crématoires, ils ont trouvé des dépôts de graisse humaine sur les murs de 115 cm (1m15) d’épaisseur.

Ce que l’Armée rouge avait découvert à Auschwitz, ce n’était pas un camp ; mais, un complexe de camps occupant une superficie de 20 km2. Ces dimensions attestent de l’ampleur de l’extermination de masse et du fait qu’Auschwitz était un site industriel de travail d’esclaves et de mort géré par les SS.

Comme un nez au milieu de la figure, le Parti communiste bolchévique de Lénine et Staline n’a pas à rougir de son bilan. Car d’un pays en 1917 misérable semi-féodal, formé d’une paysannerie appauvrie et illettrée, et dont l’industrie avait été détruite par la Guerre (1914-1917). le parti communiste bolchévik est parvenu, en moins d’une décennie, a en redresser l’économie ; à le doter d’une puissante industrie mécanique capable d’insuffler un dynamisme colossal à toute les branches d’industrie ; capable de produire la machinerie agricole permettant de sortir la paysannerie de sa condition misérable et à donner des perspectives d’avenir et un idéal à un peuple multiethnique autrefois divisé par les pogroms, le racisme et la pauvreté abjecte.

Mais la trêve fut brève, en 1933, Hitler prenait le pouvoir en Allemagne. Il avait clairement exprimé ses visées sur l’URSS « ghetto » du « judéo-bolchévisme », disait-il. Les soviétiques avaient depuis longtemps compris le message. Hitler et les puissances occidentales passaient accords secrets sur accords secrets dans le dos de l’URSS.

Sur la base de ces informations, l’industrie lourde russe fût donc mise au service de la production d’armement. Les peuples de l’URSS sont entrés dans une période d’économie de guerre dont l’enjeu était tout autant la destruction du premier État à économie socialiste qu’un nouveau partage du monde (affaiblissement de l’impérialisme anglais et montée en puissance de l’impérialisme états-unien).

Avant, pendant et après la guerre, qui dura cinq ans, les puissances occidentales jouèrent en permanence un double jeu, laissant porter l’effort de guerre par l’URSS dans l’espoir ouvertement déclaré de voir Hitler « faire le sale travail » de destruction de l’État socialiste.

En 1945, l’URSS était toujours debout – ayant brisé définitivement les reins de l’hydre NAZIE –, le capital international dut s’incliner. Le Parti communiste bolchévik de l’URSS avait su mobiliser les peuples soviétiques, vaincre le nazisme et maintenir l’État socialiste prolétarien. Les peuples du Monde avaient là un modèle éclatant. Un exemple trop dangereux pour les impérialistes.

La puissance anglaise rabaissée, laissait désormais la place à l’impérialisme états-unien et ce dernier marquait son hégémonie sur la scène internationale capitaliste en larguant les premières bombes atomiques sur les populations civiles du Japon. Ce crime contre l’humanité prenait une intense signification avec l’approbation tacite de la « communauté internationale » (ONU) déjà assujettie à son nouveau maître.

En URSS, Avec 28 millions de victimes (civils pour les 2/3), il fallait tout reconstruire, former de nouveaux cadres, rétablir l’économie. Depuis 1917, ce pays n’avait connu que 16 années de paix (1924/1940), ses cadres avaient été décimés par la guerre, ses infrastructures détruites. Staline, et la direction du Parti communiste de l’Union soviétique, conscients de cette problématique se mirent à rédiger des documents essentiels qui nous permettent encore aujourd’hui de saisir la justesse des orientations, avant la guerre autant qu’après la guerre, tant sur le plan politique, idéologique, qu’économique. Mais Staline meurt en mars 1953.

La « résolution » de l’Union européenne fasciste est une insulte intolérable envers la mémoire de toutes les victimes de la barbarie du 3ème Reich, mortes sous les balles nazies ou dans les camps de déportation et en particulier envers la résistance implacable des peuples de l’URSS et de son gouvernement conduit par l’intègre et brillant Joseph Staline, face à l’envahisseur nazi assassin, ses hordes de waffen SS, et einsatzgruppen.

Et je n’oublie pas, dans cet hommage du coeur, les résistants communistes Allemands qui furent pratiquement exterminés par la répression féroce mise en oeuvre par le troisième Reich nazi.

In fine, l’Union européenne n’est qu’un instrument fasciste, complice et à genoux devant l’impérialisme des États-Unis, impérialisme américain assassin de masse, assassin en Libye, assassin en Irak, assassin en Afghanistan, assassin en Syrie, assassin au Viet-Nam, assassin en Afrique, assassin en Amérique du Sud et aujourd’hui assassin en Ukraine, dans tous les lieux où il peut s’approprier, sans débourser un sou, les multiples richesses des pays qu’il colonise.

source : Vive la Révolution

https://reseauinternational.net/le-vrai-statut-de-lunion-europeenne/

L’Angleterre, cheval de Troie de l’Amérique en Europe » (1)

 

« C’est très bien que les Anglais fassent leur chemin de leur côté. Parce qu’une bonne partie des difficultés de la construction de l’Europe, depuis 40 ans, est liée à la présence de nos amis britanniques, qui n’ont jamais voulu jouer le jeu ».
Dominique Strauss-Kahn

« De mon vivant, tous nos problèmes sont venus du continent européen et toutes les solutions ont été apportées par les nations anglophones (…) Si la Grande-Bretagne se laisse entraîner dans la création d’un super État européen, son orientation atlantique disparaîtra, peut-être irréparablement (…) Dans ce XXIe siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage global est l’anglais, le modèle économique est le capitalisme anglo-saxon (…) Il faut s’opposer à la France, à l’origine de toutes les tentatives pour réduire l’influence américaine en Europe. »
Lady Thatcher, Conférence à la Hoover Institution de l’Université de Stanford – Juillet 2000

L’Angleterre est le cheval de Troie de l’Amérique face à toute velléité de puissance européenne continentale. André Siegfried disait que l’Angleterre est une île entourée d’eau de toutes parts. L’Angleterre est certes favorable à l’indépendance des nations, à certaines coopérations européennes car elles correspondent à ses intérêts profonds, mais elle est fondamentalement hostile à l’Europe Puissance des Nations qui risque de se rapprocher de la Russie, et donc de défier la puissance américaine qui parle sa langue de l’autre côté du « pond ».

Les États-Unis, seconde patrie du Royaume-Uni : les relations privilégiées anglo-américaines (« Special relationship »)

La prépondérance anglaise naît en 1713, en Europe, au traité d’Utrecht, face à Louis XIV, et s’affirme au XIXe siècle face aux continentaux, en attendant d’être relayée, à partir de 1919, par la prépondérance américaine.
Patrick J. Buchanan remarque que l’Angleterre est devenue pro-américaine, à partir de 1895, lors d’une crise politique au Venezuela. Lors de la guerre hispano-américaine, le 13 août 1898, la flotte britannique a aidé les troupes américaines à s’emparer de Manille. Par la suite, l’Angleterre a systématiquement considéré les États-Unis comme une nation alliée, et jamais plus comme l’adversaire de la guerre d’indépendance des États-Unis.

Les Anglais considèrent que la Manche est plus large que l’Atlantique et que la fameuse formule de Churchill sur la solidarité atlantique l’emportera toujours sur l’appartenance à l’Europe. « Je ne veux pas que l’Europe s’érige en rivale de l’Amérique » a pu déclarer Tony Blair. Il considère également que « si le destin du Royaume-Uni est en Europe », sa relation privilégiée avec l’Amérique est tout aussi incontournable. Il n’est donc pas possible d’avoir une politique extérieure commune européenne digne de ce nom avec la Grande-Bretagne dont toute la diplomatie vise à aligner l’Europe sur les États-Unis, en qualité de valet.
On connaît la boutade de Bernard Shaw : « L’Angleterre et l’Amérique sont deux pays séparés par la même langue ». Aujourd’hui, certains se demandent si les Britanniques ne seraient pas bien inspirés de coudre une 53° étoile au drapeau américain pour y ajouter l’Angleterre et de donner à leur Premier ministre le titre de « sémillant ambassadeur » des États-Unis. Londres rêve d’être l’Athènes de la nouvelle Rome et de tenir lieu stratégiquement, géographiquement de porte-avion, d’avant-poste des États-Unis face à l’Europe, comme ce fut déjà le cas, en juin 1944, en Normandie.

Selon Valéry Giscard d’Estaing « les Britanniques ont toujours eu une hésitation à l’égard de l’Europe parce qu’ils ont le désir de garder des liens étroits avec les États-Unis, peuplés à l’origine de Britanniques ». « Quand on dit ce qui est, remarquait de Gaulle un jour, on fait scandale. Si on dit que l’Angleterre est une île, personne n’en revient. Si on dit que l’OTAN a un commandant américain, tout le monde est choqué ».
En janvier 1963, le Président Kennedy donna instruction à son secrétaire d’État Dean Rusk, d’intervenir auprès de toutes les ambassades européennes, afin de les informer que le refus de la France et de l’Allemagne d’intégrer l’Angleterre dans la CEE constituait un moyen détourné du général de Gaulle pour « casser l’OTAN » et « éliminer la présence américaine en Europe ».
L’intimité du Royaume-Uni avec les États-Unis est une évidence que la France a pu encore constater à ses dépens en 2022, lors de la rupture de l’accord avec l’Australie pour la construction de sous-marins et la création simultanée de l’alliance anglo-saxonne AUKUS.
L’arrivée dans l’UE et l’OTAN des pays baltes et plus particulièrement de la Pologne qui, ennemi héréditaire de la Russie depuis des siècles, pourrait bien être aussi le 54° État américain après la Grande-Bretagne, ne peut que renforcer l’Angleterre dans son rôle de cheval de Troie des États-Unis, même après son départ de l’UE.

Le discours de Winston Churchill à Zurich, le 19 septembre 1946

C’est le 19 septembre 1946 à Zurich que Winston Churchill a prononcé son discours célèbre sur l’avenir de l’Europe. Il a notamment déclaré que « le premier pas vers une nouvelle formation de la famille européenne doit consister à faire de la France et de l’Allemagne des partenaires. Seul, ce moyen peut permettre à la France de reprendre la conduite de l’Europe. On ne peut pas s’imaginer une renaissance de la France sans une France intellectuellement grande et sans une Allemagne intellectuellement grande ».
Quant à mon pays, le Royaume-Uni, « nous autres Britanniques, nous avons le Commonwealth » a-t-il ajouté en précisant que « la Grande Bretagne, le Commonwealth, la puissante Amérique doivent être les amis et les protecteurs de la nouvelle Europe, défendre son droit à la vie et à la prospérité ».

Les partisans de l’intégration européenne citent souvent la première partie du discours de Churchill, lorsqu’il parle d’ériger » quelque chose comme les États-Unis d’Europe », mais ils préfèrent ignorer la deuxième partie dans laquelle il est clair que le Royaume-Uni n’en serait pas membre, mais plutôt un protecteur avec le Commonwealth et les États-Unis.

L’Angleterre a toujours été opposée à l’idée européenne de puissance continentale

Historiquement, l’Angleterre a toujours combattu la Russie lorsqu’elle s’approchait des détroits des mers chaudes et menaçait son Empire, que ce soit en Afghanistan pour l’Océan indien ou pour le contrôle du détroit du Bosphore vers la Méditerranée. La guerre de Crimée (1853-1856) était la guerre de l’Angleterre contre la Russie pour éviter l’effondrement complet de l’Empire ottoman dont la Russie aurait tiré profit ; la France de Napoléon III s’est fourvoyée dans une guerre qui n’était pas la sienne.

Il importe de se souvenir également du refus anglais de participer à la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) en 1950, du mépris affiché envers la Conférence de Messine en 1955, de la fondation d’une zone de libre-échange concurrente du Marché Commun. En 1957, un froid calcul coût -avantages avait conduit les Anglais à demeurer à l’écart du Traité de Rome, leurs tentatives pour le torpiller ayant échoué. En ce sens l’Angleterre ne faisait que suivre la réplique cinglante de Winston Churchill à de Gaulle : « Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre le continent et le grand Large, nous serons toujours pour le grand Large ».

Constatant la puissance du Marché commun, Londres se ravisa bientôt. Harold Mac Millan avait pu dire à de Gaulle en 1959 : « Le Marché commun, c’est pour nous le retour du blocus continental. Nous nous y opposerons par tous les moyens, y compris la guerre ». Après deux vétos du général de Gaulle en 1963 et en 1967, le conservateur Edward Heath, malgré l’hostilité de certains de ses compatriotes, obtint en 1973 de Georges Pompidou l’adhésion à la CEE.
Le Royaume-Uni a toujours suivi une politique du beurre et de l’argent du beurre à l’égard de la construction européenne. « J’y suis, sans y être » a semblé, de 1949 à 2019, constituer la devise cachée des gouvernements britanniques à l’égard de la construction européenne. De plus, l’Angleterre a toujours défendu l’élargissement de l’UE au détriment de son approfondissement, afin de la diluer davantage dans l’espace et de l’affaiblir. (À suivre)

Marc Rousset – Auteur de « Notre Faux Ami l’Amérique/Pour une Alliance avec la Russie » -Préface de Piotr Tolstoï – 370p – Librinova – 2024

http://marcrousset.over-blog.com/2024/07/l-angleterre-cheval-de-troie-de-l-amerique-en-europe-1-23-juillet-2024-marc-rousset-politique-internationale-9-vues-470-c-est-tres-bien-que-les-anglais-fassent-leur-chemin-de-leur-cote-parce-qu-une-bonne-partie-des-difficultes-de-la-constructi.htm

Mémoire du royalisme 2

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1871-1894, la presse royaliste

Après avoir vu l’état du royalisme entre la mort du comte de Chambord (1883) et celle du comte de Paris Philippe VII (1894), nous pouvons nous intéresser à l’état de la presse royaliste durant cette même période.

Le royalisme conserve une audience importante, ne serait-ce que dans la presse et au Parlement. Certes, le comte de Paris réduit considérablement les subsides accordés aux nombreux journaux royalistes, préférant réserver son aide aux plus fidèles. Beaucoup de feuilles, en effet, sont simplement « conservatrices » et se présentent en organes de « défense sociale » ou de « défense religieuse », certaines cultivent l’équivoque « monarchiste » mais préfèrent le bonapartiste « Appel au Peuple ».

À Paris, chaque grand journal royaliste a sa clientèle particulière : le Gaulois dispute au Figaro, plus ou moins rallié, sa clientèle aristocratique que Léon Daudet qualifie de « salonnarde » ; l’ineffable Arthur Meyer sait y doser savamment les comptes rendus des mondanités. Le Moniteur Universel a bien perdu de son éclat et sa clientèle, de tradition orléaniste et libérale, rallie de plus en plus le Soleil de l’académicien Édouard Hervé. La tradition légitimiste et sociale est maintenue par Gustave Janicot sous le titre prestigieux de la Gazette de France. Cependant que la Vérité rassemble les dissidents de l’Univers rallié. Si Léon Daudet, nationaliste qui se cherche, écrit dans le Gaulois et dans la Libre Parole de Drumont, Charles Maurras, pas encore royaliste, fréquente pourtant aussi bien le Soleil que la Gazette de France.

« L’Association de la presse monarchique et catholique des départements » réunit de nombreux journalistes qui savent entretenir le goût de la discussion doctrinale et de la polémique. Sur une centaine de journaux « conservateurs » qui restent subventionnés, la moitié défend ouvertement les idées royalistes et notamment une trentaine de quotidiens ou de tri-hebdomadaires répandus. Le Midi, surtout aquitain et languedocien, possède un tiers de ces feuilles, l’ouest a un autre tiers, le reste se localise dans le Massif-Central et les Pays de la Loire ou se disperse au Nord et à l’Est.

La suite prochainement dans : 1871-1894, les monarchistes au Parlement

https://www.actionfrancaise.net/2024/07/25/memoire-du-royalisme-2/

Les pays européens sont en train de procéder à l’introduction de la conscription militaire obligatoire

 

par Pierre Duval 

CNN a rapporté les projets d’un certain nombre de pays européens d’introduire le service militaire obligatoire. Les experts US cherchent à savoir «comment mobiliser des millions de personnes pour qu’elles soient potentiellement jetées dans le «hachoir à viande d’une guerre». De nombreux États européens envisagent, ainsi, selon le média US, d’introduire la conscription obligatoire pour le service militaire. En France, le SNU sert ses objectifs.  

Préparation des pays européens pour un conflit avec la Russie

Les pays européens mettent en place le service militaire obligatoire. Selon les animateurs de la chaîne US, les nouvelles pratiques de conscription militaire dans les pays européens sont associées à la préparation d’un conflit avec la Russie. «L’Europe se tourne vers la conscription alors que la menace d’une guerre plus large avec la Russie augmente», titre CNN. «Les responsables politiques des pays européens étaient sceptiques quant au retour d’une guerre majeure en Europe», souligne la chaîne de télévision d’information en continu américaine. Mais, plus de deux ans plus tard après le début du conflit en Ukraine – un conflit qui a réellement débuté le 21 novembre 2013 avec la mise en place du coup d’État à Kiev avec l’Euromaïdan par l’Occident, un autre changement – autrefois impensable – est en cours en matière de conscription. «Plusieurs pays européens ont réintroduit ou étendu le service militaire obligatoire face à la menace croissante de Moscou, dans le cadre d’une série de politiques visant à renforcer les défenses qui sont susceptibles d’être encore renforcées», persiste CNN.  

«Nous réalisons que nous devrons peut-être ajuster la façon dont nous nous mobilisons pour la guerre et ajuster la façon dont nous produisons des équipements militaires et dont nous recrutons et formons le personnel», a déclaré au média US Robert Hamilton, directeur de la recherche sur l’Eurasie de l’Institut de recherche en politique étrangère qui a servi comme officier de l’armée américaine pendant 30 ans. «Il est tragiquement vrai que nous sommes ici, en 2024, et que nous sommes aux prises avec la question de savoir comment mobiliser des millions de personnes pour qu’elles soient potentiellement jetées dans le hachoir à viande d’une guerre, mais c’est là que la Russie nous a mis», a-t-il déclaré relate encore CNN. 

Le général Wesley Clark, qui a dirigé les forces de l’OTAN pendant la guerre du Kosovo, a, également, martelé : «Nous avons, donc, maintenant une guerre en Europe que nous n’aurions jamais pensé revoir». «Il n’est pas clair s’il s’agit d’une nouvelle guerre froide ou d’une guerre chaude», a-t-il poursuivi. «Mais, c’est un avertissement très imminent à l’OTAN que nous devons reconstruire nos défenses», a-t-il conclu. 

«Le retour de la conscription souligne une nouvelle réalité», stipule, donc, CNN, rappelant qu’«un certain nombre de pays européens ont mis fin à la conscription obligatoire après la fin de la guerre froide, mais que plusieurs pays – notamment en Scandinavie et dans les pays baltes – l’ont réintroduite ces dernières années». La Lettonie est la dernière en date à mettre en œuvre la conscription. Le service militaire obligatoire a été réintroduit le 1er janvier de cette année, après avoir été aboli en 2006. Les citoyens de sexe masculin seront convoqués dans les 12 mois suivant l’âge de 18 ans ou l’obtention de leur diplôme pour ceux qui sont encore dans le système éducatif.  La conscription en Norvège est obligatoire et, en 2015, le pays est devenu le premier membre de l’alliance défensive de l’OTAN à enrôler les hommes et les femmes sur un pied d’égalité.  

«Des débats sur la conscription ont également eu lieu dans d’autres pays européens qui ne l’exigent pas actuellement. Au Royaume-Uni, les conservateurs ont lancé l’idée du service militaire lors de leur malheureuse campagne électorale. Mais la transformation la plus surprenante est peut-être en cours en Allemagne, qui depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a une aversion pour la militarisation», observe CNN. Depuis la guerre froide, ce qui est une première, l’Allemagne a mis à jour cette année son plan en cas d’éclatement d’un conflit en Europe, et le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, qui voit l’Allemagne aux côtés d’Israël, a présenté en juin une proposition pour un nouveau service militaire volontaire. «Nous devons être prêts pour la guerre d’ici 2029» ; «L’Allemagne doit s’habituer à l’idée d’une guerre en Europe», a-t-il déclaré. «Dans trois, quatre ou cinq ans, la Bundeswehr aura un visage différent», a-t-il annoncé.  

Mise en place du service militaire obligatoire en 2026 en France

Afin de rétablir le service militaire obligatoire, la France d’Emmanuel Macron a – de fait – lancé le SNU même si, selon les communications officielles du début, «le SNU ne constitue cependant pas une réinvention du service militaire, suspendu par une loi de 1997». Le SNU a été – dans un premier temps – concrétisé en 2020 après une phase d’expérimentation en 2019, mais seulement sur la base du volontariat. D’ailleurs, «dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre [français Gabriel Attal] a annoncé la généralisation du service national universel (SNU) à tous les jeunes en 2026», rappelle Vie publique. Un «service national de durée courte, obligatoire et universel», «véritable projet républicain, qui doit permettre à notre démocratie d’être plus unie et d’accroître la résilience de notre société», «c’est ainsi que Emmanuel Macron présentait, pendant la campagne présidentielle de 2017, le projet de service national universel», se remémore le site animé par une équipe de rédacteurs passionnés par les questions citoyennes et spécialisés dans les politiques publiques. «Le SNU, [est, donc,] un retour au devoir civique obligatoire [en France]», conclut Vie publique. 

«Nous constatons que le débat [pour envoyer de jeunes Européens dans le «hachoir à viande»] fait désormais rage. Et c’est la première étape», a déclaré à CNN Sean Monaghan, chercheur invité au sein du programme Europe, Russie et Eurasie du Centre d’études stratégiques et internationales. «Cela ne se fait pas du jour au lendemain, c’est un grand changement mental», poursuit-il.   

«L’alliance de l’OTAN a révisé sa stratégie et renforcé ses capacités au cours de la dernière décennie en réponse à la menace croissante de Moscou», conclut CNN. 

source Observateur Continental

https://reseauinternational.net/les-pays-europeens-sont-en-train-de-proceder-a-lintroduction-de-la-conscription-militaire-obligatoire/

mercredi 24 juillet 2024

Ce que le nouveau président réformateur de l'Iran signifie pour la politique étrangère

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Fereshteh Sadeghi

Source: https://www.geopolitika.ru/es/article/que-significa-el-nuevo-presidente-reformista-de-iran-para-la-politica-exterior

Dans un revirement politique spectaculaire, les Iraniens ont élu le réformateur Masoud Pezeshkian comme neuvième président, ce qui suscite la curiosité de tous les observateurs quant aux changements possibles dans la politique étrangère de l'Iran post-Raïssi, orientée vers l'Est.

Le 5 juillet, la course à la plus haute fonction politique de l'Iran s'est achevée: le chirurgien cardiaque et réformateur Masoud Pezeshkian est devenu le neuvième président du pays à l'issue d'un second tour de scrutin qui l'opposait à son rival conservateur Saeed Jalili.

Le ministère iranien de l'intérieur a indiqué que 30.530.157 Iraniens avaient voté, soit une participation de 49,8% de l'électorat. Pezeshkian a obtenu 16.384.403 voix, tandis que Jalili a reçu 13.538.179 voix.

Notamment, avec 53,6% des voix, M. Pezeshkian est le deuxième président ayant recueilli le moins de suffrages après son compatriote réformateur Hassan Rouhani, qui a remporté l'élection en 2013 avec seulement 50,7% des voix.

Un réformateur soutenu par les minorités

Pezeshkian représente le Front réformateur d'Iran, un mouvement politique né en 1997 sous la présidence de Mohammad Khatami. Il est également soutenu par la faction modérée de l'ancien président Rouhani.

Malgré leur popularité à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les réformistes n'ont jamais réitéré leurs victoires aux élections de 1997, 1998 et 2001, devenant une minorité politique au cours des deux décennies suivantes. Les 16,3 millions de voix de M. Pezeshkian, soit moins que les 20 millions de voix de M. Khatami en 2001, le placent dans une position précaire, notamment parce qu'il doit sa victoire aux minorités ethniques et religieuses de l'Iran.

Pezeshkian, dont les parents iraniens sont des Azéris et des Kurdes, est le premier président à ne pas être issu de la majorité farsi du pays ni des provinces industrielles farsiphones du centre de l'Iran.

Son avantage électoral a été renforcé par la mobilisation des Turcs iraniens ou des Azéris dans les provinces du nord-ouest de l'Azerbaïdjan oriental, de l'Azerbaïdjan occidental, de Zanjan et d'Ardebil. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a décrit le président élu comme un « Turc » et a exprimé l'espoir que ses racines ethniques et sa maîtrise de la langue turque renforceront les liens entre l'Iran et la Turquie.

Une tendance similaire a été observée dans les provinces majoritairement sunnites du Sistan-Balouchistan, du Golestan et du Kurdistan, où les origines kurdes de sa mère l'ont placé en tête dans les provinces kurdes d'Ilam et de Kermanshah.

Contrairement à ces régions qui ont favorisé Pezeshkian, des provinces comme Ispahan, Qom et plusieurs provinces du sud ont préféré Jalili. Le guide suprême Ali Khamenei et l'ancien président Ebrahim Raisi sont nés et ont grandi dans le Khorasan ; Rouhani et l'homme aux principes, Mahmoud Ahmadinejad, sont originaires de Semnan, et Khatami de Yazd. Le défunt président Akbar Hashemi Rafsanjani est né à Kerman.

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Transition et formation du cabinet

L'Iran est resté sans président pendant plus de sept semaines depuis la mort de M. Raisi, et le vice-président Mohammad Mokhber a administré le gouvernement, une tâche qui devrait se poursuivre pendant encore au moins quatre semaines.

Pezeshkian reste membre du parlement et doit démissionner de son siège avec l'approbation du Majlis avant de prêter serment. Le parlement iranien devrait débattre de cette démission à la fin du mois de juillet et, si elle est approuvée, M. Pezeshkian prêtera serment devant le Majlis et recevra son mandat de quatre ans des mains de l'ayatollah Khamenei.

Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il présidera le cabinet de M. Raisi, tandis que ce dernier présentera sa propre liste de ministres pour un vote de confiance, et le nouveau gouvernement devrait prendre ses fonctions en septembre.

Parmi ses premières tâches, le président iranien doit constituer une équipe de 40 hauts fonctionnaires, dont 19 ministres, un vice-président et 11 vice-présidents, couvrant des domaines tels que les affaires féminines et familiales, les affaires administratives, l'organisation de l'énergie atomique et l'organisation du budget et de la planification.

En outre, le président doit nommer un chef de cabinet, un chef du bureau présidentiel, un porte-parole, un secrétaire et plusieurs assistants.

La constitution iranienne exige l'approbation du Guide suprême pour quatre ministres clés: la Défense, le Renseignement, l'Intérieur et les Affaires étrangères. Toutefois, les présidents tiennent souvent compte de l'avis du Guide suprême pour d'autres ministères, tels que l'éducation, la culture et l'orientation islamique, ainsi que la science, la recherche et la technologie.

Les femmes dans l'administration Pezeshkian

Dans les cercles politiques iraniens, les ayatollahs de haut rang de la ville sainte de Qom sont considérés comme le principal obstacle à l'accession des femmes à des postes ministériels.

Toutefois, à contre-courant de la tendance, l'ancien président Ahmadinejad a nommé plusieurs femmes députées et a même choisi une femme ministre. En 2009, le Dr Marzieyh Vahid-Dastjerdi, gynécologue, est devenue la première femme de l'après-révolution à diriger un ministère. Cependant, des désaccords avec Ahmadinejad ont conduit à son licenciement trois ans plus tard.

Son successeur, le réformateur Rouhani, n'a nommé aucune femme ministre. En revanche, il a choisi deux adjointes pour les affaires familiales et féminines, une adjointe pour les affaires juridiques et une troisième femme en tant qu'assistante pour les droits de citoyenneté.

Raisi n'a pas non plus nommé de femme ministre pendant sa courte présidence. Il a toutefois nommé une femme vice-présidente chargée de la famille et des affaires féminines et une assistante chargée des droits de l'homme et des libertés sociales.

Pour compenser l'absence de femmes ministres, M. Raisi a ordonné à ses ministres d'employer davantage de femmes à des postes de direction, ce qui a permis à 25,2% des postes de cadres supérieurs et moyens d'être occupés par des femmes.

Le président élu Pezeshkian n'a pas mentionné de femmes dans son cabinet, et il reste donc à voir combien de postes ministériels il offrira aux femmes. Une chose est sûre: le nombre de femmes ministres dans son prochain cabinet sera un test décisif de sa sincérité sur les questions relatives aux femmes, telles que le hijab islamique ou la police des mœurs, qui ont été abordées lors des débats présidentiels.

Nouveau président, nouvelle politique étrangère ?

Pendant sa campagne, M. Pezeshkian a exprimé sa volonté de redresser la politique étrangère de l'Iran, de revoir les relations avec la Russie et de rétablir les liens avec les États-Unis. Il a même accusé ses rivaux conservateurs d'entraver les efforts visant à résoudre l'impasse nucléaire entre l'Iran et l'Occident.

Ses commentaires ont été immédiatement répliqués par M. Khamenei, qui a reproché à certains hommes politiques de « penser que tous les chemins mènent aux États-Unis, comme si l'Iran ne pouvait pas progresser sans s'accrocher à telle ou telle puissance ».

Talal Mohammad, spécialiste des études sur le Moyen-Orient basé à Londres, ne s'attend pas à ce que le statu quo change beaucoup, surtout dans un avenir immédiat. Il déclare à The Cradle:

Le président élu n'a pas le pouvoir d'entamer des pourparlers avec l'Occident. Même s'il recevait un mandat - ce qui est peu probable - il aurait des difficultés à répondre aux exigences des [pays] P5+1, en particulier celles des États-Unis.

Selon Mohammad, un autre casse-tête pour le gouvernement Pezeshkian est l'imminence de la présidence américaine de Donald Trump et le retour de sa « politique de pression maximale » à l'endroit de Téhéran.

En cas de retour de Trump, nous pourrions assister à un renversement de la dynamique Rouhani-Trump. Trump est connu pour ses affinités avec des dirigeants forts et autoritaires tels que Poutine et Xi, et son approche tend à favoriser le pouvoir et la pression. Un président modéré avec une position plus conciliante, comme Pezeshkian, serait probablement confronté à une plus grande pression et à des demandes de concessions de la part de l'Iran.

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Avec d'importantes clauses d'extinction expirant bientôt puis en janvier 2026, y compris le mécanisme dit de « snapback », Mohammad prédit « une pression excessive de la part de Trump contre une administration iranienne qui préfère le pragmatisme à la réciprocité de la ligne dure ».

Keyhan Barzegar, professeur de sciences politiques basé à Téhéran, nuance en disant que si le Conseil suprême de sécurité nationale (CSN) et Khamenei déterminent l'orientation de la politique étrangère de l'Iran, le président conserve une certaine marge de manœuvre dans ce domaine, tout comme Rouhani l'a fait lors des négociations nucléaires de 2015 :

Le président peut influencer la manière dont les négociations sont menées entre l'Iran et ses partenaires régionaux ou internationaux. M. Pezeshkian doit donc trouver un terrain d'entente entre les politiques définies par le CSNU et la méthode utilisée par son gouvernement pour les mettre en œuvre.

Selon M. Barzegar, « l'Iran est aujourd'hui confronté à de grandes puissances qui soit exigent un prix élevé pour le transfert de technologies ou l'investissement en Iran, soit cherchent à obtenir une concession de la part de l'Iran pour lever les sanctions ». En outre, il conseille à M. Pezeshkian d'accroître l'importance stratégique de l'Iran dans la région de l'Asie occidentale en prônant une politique de « stabilité régionale » susceptible de galvaniser rapidement un large soutien mondial :

De cette manière, les puissances orientales et occidentales comprendraient l'importance stratégique de l'Iran et cette compréhension conduirait à un assouplissement des sanctions ou à une augmentation des investissements étrangers.

Dans son message post-électoral, M. Khamenei a conseillé à M. Pezeshkian de « placer sa confiance en Dieu et de viser des horizons élevés, en suivant la voie du martyr Raisi ».

Compte tenu de la position du guide suprême, et bien que l'ancien ministre des affaires étrangères Javad Zarif soit à ses côtés pour indiquer au monde et aux électeurs nationaux ses intentions diplomatiques, M. Pezeshkian comprend très certainement que son gouvernement aura une marge de manœuvre limitée sur la scène internationale. Il est donc probable qu'il suivra la politique étrangère définie par l'État et non celle préconisée par son conseiller réputé.

Source : https://thecradle.co/

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2024/07/21/ce-que-le-nouveau-president-reformateur-de-l-iran-signifie-pour-la-politiqu.html