Le métaphysicien René Guénon (1886-1951) est à la fois un auteur célèbre, dont la critique du monde moderne a exercé une influence considérable sur nombre de ses contemporains, et un grand méconnu qu’il était temps de mieux connaître. Quelle place faut-il lui attribuer dans l’histoire des idées ? Quatre spécialistes de sa vie et de son œuvre, Jean-Pierre Laurant, Xavier Accart, David Bisson et Pierre-Marie Sigaud répondent aux questions d’Alain de Benoist.
jeudi 28 février 2019
Enquête sur Soros
Georges Feltin-Tracol
Pour son premier ouvrage, Pierre-Antoine Plaquevent s’attaque à une pointure hors-norme de la criminalité légale mondialisée, George Soros. Dans Soros et la société ouverte. Métapolitique du globalisme (Le Retour aux Sources, avant-propos de Xavier Moreau, postface de Lucien Cerise, 2018, 366 p., 25 €), il examine en détail la vie et l’influence de ce personnage si caractéristique de l’hyper-classe ploutocratique planétaire.
Pierre-Antoine Plaquevent insiste sur le rôle déterminant du philosophe Karl Popper qui défendait le concept de « société ouverte ». Ce projet tordu réfute toutes collectivités traditionnelles constituées de communautés organiques enracinées et animée par une cohésion holistique. La société ouverte dénie toutes les appartenances supra-individuelles; son prolongement correspond à la « société liquide » de Zygmunt Bauman, cette fluidité sociale qui noie le moindre esprit collectif.
Multi-milliardaire grâce à des actions spéculatives contre les monnaies européennes au début des années 1990, George Soros finance de nombreuses ONG qui œuvrent en faveur de l’immigration de peuplement, qui favorisent le « Grand Remplacement » démographique de l’Europe, qui encouragent l’avortement, l’homoconjugalité et la légalisation de l’usage des drogues. Face à cette véritable « hydre de Lerne » originaire de Hongrie et naturalisée citoyen des États-Unis, l’auteur croît placer ses espoirs dans le « Konservintern », une sorte d’« Internationale » conservatrice qui associerait des États illibéraux comme la Hongrie de Viktor Orban, la Pologne de Jaroslaw Kaczynski et la Russie de Vladimir Poutine. Or l’auteur semble ne pas connaître les travaux de Pierre Hillard qui démontre avec brio l’ambiguïté intrinsèque des discours officiels russe et polonais.
Pierre-Antoine Plaquevent ne craint pas d’être qualifié de « complotiste », de « conspirationniste », voire d’« antisémite », parce qu’il désarmorce par avance tout dénigrement de son travail. Il relève que Soros s’oppose ouvertement au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, probablement un autre antisémite forcené… Sa vision ne colle pas avec le sionisme et encore moins avec la conception sioniste révisionniste dont Netanyahou est le porteur, lui dont le père fut le secrétaire personnel de Vladimir Jabotinski, le « Mussolini juif » selon David Ben Gourion. Dommage toutefois que l’auteur n’entre pas mieux dans les coulisses du judaïsme politique…
Soros et la société ouverte met en lumière l’ampleur des réseaux de ce triste sire, réseaux qui ne cessent de répandre la subversion contre toutes les identités charnelles. Cet ouvrage remarquable fait comprendre la très grande nocivité de ce magnat de la décadence avancée. Une lecture indispensable et nécessaire !
Bonjour chez vous !
• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°113, mise en ligne sur TV Libertés, le 18 février 2019.
mercredi 27 février 2019
La Petite Histoire : Comment survivre 15 ans sur une île d’1 km² ?
En 1761, le navire français L’Utile, transportant des esclaves malgaches, échoue sur l’île de Tromelin. Après la construction d’un radeau de fortune, les Français repartent, laissant sur place 80 esclaves en leur promettant de revenir les chercher. Ils y resteront 15 ans. 15 ans sur une île minuscule, isolée, sablonneuse, battue par les vents et dépourvue de toute végétation. En 1776, seuls 8 rescapés seront retrouvés en vie. Comment ont-ils survécu ?
mardi 26 février 2019
Passé-Présent n°228 : Les Chrétiens dans l’Al-Andalus – De la soumission à l’anéantissement
L’invasion arabo-musulmane dans l’Espagne wisigothique débute au 8è siècle et installera l’islam sur les terres ibériques pendant près de 800 ans (711-1492)
L’éradication progressive de la population chrétienne d’Al-Andalus (terme désignant les territoires de l’Espagne et du sud de la France sous domination musulmane) sera effective au fur et à mesure des conquêtes sur les wisigoths, eux-mêmes fragilisés par des crises démographique (épidémies de peste), politique (querelles de succession), économique (sécheresses successives).
A l’exception du nord-ouest du pays préservée de l’invasion, les conquérants feront de l’Espagne une terre de razzia et la population soumise à la terreur devra choisir entre l’humiliation, l’esclavage, la déportation ou la conversion à l’islam.
Cependant, révoltes et soulèvements d’une part, divisions au sein de l’espace musulman d’autre part, permettront aux chrétiens, bénéficiant parfois de renforts venus de France, de se relever en regagnant les territoires de la péninsule précédemment cédés.
Dans son ouvrage, qui se termine au 13è siècle au moment de la grande « reconquista », le Professeur Sanchez Saus remet en cause le modèle de tolérance et du « vivre ensemble » que représenterait Al-Andalus selon les tenants de l’historiographie actuelle, apportant des éléments à la difficile coexistence pacifique entre communautés musulmane, chrétienne ou juive.
A l’exception du nord-ouest du pays préservée de l’invasion, les conquérants feront de l’Espagne une terre de razzia et la population soumise à la terreur devra choisir entre l’humiliation, l’esclavage, la déportation ou la conversion à l’islam.
Cependant, révoltes et soulèvements d’une part, divisions au sein de l’espace musulman d’autre part, permettront aux chrétiens, bénéficiant parfois de renforts venus de France, de se relever en regagnant les territoires de la péninsule précédemment cédés.
Dans son ouvrage, qui se termine au 13è siècle au moment de la grande « reconquista », le Professeur Sanchez Saus remet en cause le modèle de tolérance et du « vivre ensemble » que représenterait Al-Andalus selon les tenants de l’historiographie actuelle, apportant des éléments à la difficile coexistence pacifique entre communautés musulmane, chrétienne ou juive.
Toujours au programme de Passé-Présent : Anne Sicard retrace l’historique de la conquête d’une route mythique : le passage du Nord-Ouest du continent américain. (1ère partie)
Cette route maritime de l’Arctique, au nord du Canada, qui permettra de relier les océans Atlantique et Pacifique, restera inviolée jusqu’au début du 20è siècle et coûtera la vie à de nombreux navigateurs.
Parmi les tentatives des plus célèbres de ces marins, Anne Sicard cite l’explorateur vénitien Jean Cabot (qui disparaîtra en mer en 1498), les britanniques Martin Frobisher (1576/1578), Humphrey Gilbert (1583), John Davis (1585). A partir de 1607, Henry Hudson effectuera quatre voyages à la recherche du passage, souvent arrêté par les glaces, il finira abandonné à bord d’une chaloupe par ses hommes. Lui succèdera l’expérimenté William Baffin qui ne trouvera pas davantage la bonne route (1615) tout comme Henry Ellis (1646/1647) ni même, au siècle suivant, James Cook qui franchira cependant le détroit de Béring avant de renoncer malgré une forte récompense promise à qui découvrirait cette inaccessible voie maritime.
Comme Cook, William Bligh, Alexander Mackenzie et George Vancouver pensent que ce fameux passage est un mythe.
Au 19è siècle, W.E. Parry, arrêté lui aussi par les glaces, devra hiverner et son nom s’ajoutera à ceux de ses malheureux devanciers. John Franklin et la totalité des marins composant son équipage trouveront la mort en tentant une nouvelle fois l’exploration vers l’improbable passage (1847/1848).
Parmi les tentatives des plus célèbres de ces marins, Anne Sicard cite l’explorateur vénitien Jean Cabot (qui disparaîtra en mer en 1498), les britanniques Martin Frobisher (1576/1578), Humphrey Gilbert (1583), John Davis (1585). A partir de 1607, Henry Hudson effectuera quatre voyages à la recherche du passage, souvent arrêté par les glaces, il finira abandonné à bord d’une chaloupe par ses hommes. Lui succèdera l’expérimenté William Baffin qui ne trouvera pas davantage la bonne route (1615) tout comme Henry Ellis (1646/1647) ni même, au siècle suivant, James Cook qui franchira cependant le détroit de Béring avant de renoncer malgré une forte récompense promise à qui découvrirait cette inaccessible voie maritime.
Comme Cook, William Bligh, Alexander Mackenzie et George Vancouver pensent que ce fameux passage est un mythe.
Au 19è siècle, W.E. Parry, arrêté lui aussi par les glaces, devra hiverner et son nom s’ajoutera à ceux de ses malheureux devanciers. John Franklin et la totalité des marins composant son équipage trouveront la mort en tentant une nouvelle fois l’exploration vers l’improbable passage (1847/1848).
dimanche 24 février 2019
La naissance de la République – 6/8
La préparation des massacres
samedi 23 février 2019
La naissance de la République – Épisode 5 – La dictature de la Commune
A peine la royauté renversée, la Commune mise en place en 1789 est remplacée par la Commune insurrectionnelle qui, immédiatement, donne ses ordre à l’Assemblée.
Paris va gouverner la France. Pillage, destructions, arrestations, abolition des traditions…
La République est en vue.
jeudi 21 février 2019
La civilisation mégalithique est bien d’origine occidentale
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Plus de 35.000 dolmens, menhirs et autres alignements de pierres parsèment le continent européen. Aussi gigantesques qu’intrigants, ces monuments trouveraient leur origine en Bretagne au cinquième millénaire avant Jésus-Christ. Les travaux de recherche ont été publiés par la préhistorienne suédoise Bettina Schulz Paulsson, dans la revue scientifique PNAS.
Plus de 35.000 dolmens, menhirs et autres alignements de pierres parsèment le continent européen. Aussi gigantesques qu’intrigants, ces monuments trouveraient leur origine en Bretagne au cinquième millénaire avant Jésus-Christ. Les travaux de recherche ont été publiés par la préhistorienne suédoise Bettina Schulz Paulsson, dans la revue scientifique PNAS.
Selon ce chercheur à l’université de Göteborg, les sites mégalithiques n’ont pas été réalisés indépendamment les uns des autres.
Ses travaux ont consisté en l’analyse des datations de restes humains enfouis dans les sites, croisée avec nos connaissances sur l’architecture des constructions, les outils utilisés et les coutumes funéraires. Le chercheur a découvert que les premiers mégalithes sont apparus dans les régions côtières du nord-ouest de la France il y a environ 6700 ans.
Ces conclusions ont été favorablement accueillies par Michael Parker Pearson, archéologue spécialiste du site de Stonehenge.
C’est donc en Bretagne, pays des dolmens, qu’est né le mégalithisme.
Et non pas en Orient comme l’ont longtemps proclamé sans preuve archéologique les tenants de l’origine orientale des grandes civilisations.
La civilisation à l’origine de ces constructions est à chercher parmi les premières sociétés agricoles du néolithique. Les mégalithes se sont rapidement répandus dans la région bretonne, en l’espace de 200 à 300 ans.
Puis, dans une première phase d’expansion, dans les îles anglo-normandes, la péninsule ibérique et les pourtours européens de la Méditerranée.
Par la suite, les constructeurs de Bretagne sont partis conquérir l’Europe, preuve qu’ils étaient de bons navigateurs.
Dans la première moitié du quatrième millénaire, ces productions de pierres se sont propagées sur le littoral atlantique et jusqu’en Angleterre, en Irlande et en Ecosse. Finalement, c’est durant la seconde moitié du même millénaire que l’Allemagne, les Pays-Bas et la Scandinavie voient les mégalithes apparaître sur leur sol.
Alors que le site de Carnac attend, depuis 1996, de figurer sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, ces travaux universitaires donnent du poids à cette demande.
Les chercheurs souhaitent maintenant que des analyses ADN permettent à l’avenir de mieux comprendre l’origine du peuple mégalithique et le mode de diffusion de sa culture.
mercredi 20 février 2019
Passé Présent #227: AUX ORIGINES DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE IRANIENNE DE 1979
Philippe Conrad synthétise les événements qui ont jalonné l’histoire de l’ancienne Perse et analyse, plus précisément aux 19è et 20è siècles, ceux qui finirent par aboutir à l’installation, il y a 40 ans, de la République islamique iranienne.
Au début du 19è siècle, la Perse fut disputée entre Napoléon 1er et les britanniques (traité de 1807), puis ces derniers, afin de faciliter l’accès à la route des Indes, s’opposèrent à la Russie. L’affaiblissement du pays devint patent avec la constitution d’une monarchie au bénéfice des Turcs (1906), avant que russes (au nord) et britanniques (au sud) se partagent sur son territoire des zones d’influence (1907). La Perse dut attendre l’avènement de Reza Shah Pahlavi (1878-1944), couronné empereur en 1925, pour à la fois tenir en échec les britanniques et moderniser fondamentalement le pays (réforme de l’état civil, suppression des féodalités, égalité des sexes, adoption des vêtements européens, instauration du système métrique). Il ira jusqu’à changer le nom de la Perse en Iran (1935) et interdire le voile islamique (1936).
Ce pays en profonde mutation, faisant le choix de la neutralité dans le second conflit mondial, fut envahi par les troupes alliées en août 1941 et l’empereur Reza Shah abdiqua quelques semaines plus tard. En novembre 1945 les soviétiques installèrent un pouvoir communiste dans la région de Tabriz, avant d’être repoussés sous la pression des Etats-Unis. L’importance de l’industrie pétrolière apparaît au grand jour et l’Iran, réunifié en 1947, se range dans le camp occidental. Fils de l’ex-empereur, Mohammed Reza Pahlavi accentue les réformes en imposant l’alphabétisation des masses, mesures agraires, vote des femmes, mesures qui rencontrent une farouche hostilité du clergé.
L’apogée du régime se situe en octobre 1971 avec les fastueuses fêtes de Persépolis, commémorant le 2500è anniversaire de la naissance de la dynastie des Achéménides. Cette référence à l’antique Perse au détriment du passé musulman du pays exacerba les religieux iraniens qui poussèrent le Shah, à la suite de sanglantes émeutes, à s’exiler (16/01/1979). Abandonné par les Etats-Unis de Jimmy Carter, le Shah mourra au Caire le 27/07/1980.
De retour à Téhéran le 01/02/1979, l’ayatollah Khomeiny fait exécuter 700 anciens responsables politiques, établit une république islamique, instaure la charia, rompt avec Israël, puis sortira vainqueur d’une guerre contre son voisin irakien, de sorte que les islamistes verront leur pouvoir consolidé dans un régime solidement établi.
Ce pays en profonde mutation, faisant le choix de la neutralité dans le second conflit mondial, fut envahi par les troupes alliées en août 1941 et l’empereur Reza Shah abdiqua quelques semaines plus tard. En novembre 1945 les soviétiques installèrent un pouvoir communiste dans la région de Tabriz, avant d’être repoussés sous la pression des Etats-Unis. L’importance de l’industrie pétrolière apparaît au grand jour et l’Iran, réunifié en 1947, se range dans le camp occidental. Fils de l’ex-empereur, Mohammed Reza Pahlavi accentue les réformes en imposant l’alphabétisation des masses, mesures agraires, vote des femmes, mesures qui rencontrent une farouche hostilité du clergé.
L’apogée du régime se situe en octobre 1971 avec les fastueuses fêtes de Persépolis, commémorant le 2500è anniversaire de la naissance de la dynastie des Achéménides. Cette référence à l’antique Perse au détriment du passé musulman du pays exacerba les religieux iraniens qui poussèrent le Shah, à la suite de sanglantes émeutes, à s’exiler (16/01/1979). Abandonné par les Etats-Unis de Jimmy Carter, le Shah mourra au Caire le 27/07/1980.
De retour à Téhéran le 01/02/1979, l’ayatollah Khomeiny fait exécuter 700 anciens responsables politiques, établit une république islamique, instaure la charia, rompt avec Israël, puis sortira vainqueur d’une guerre contre son voisin irakien, de sorte que les islamistes verront leur pouvoir consolidé dans un régime solidement établi.
LPH 131 : Le tabou de l’esclavagisme arabo-musulman
Quand on nous parle d’esclavage, à l’école, à la télévision ou dans les discours politiques, on ne parle quasi-exclusivement que de la traite organisée par les méchants occidentaux dans le cadre du commerce triangulaire. Jamais il n’est question d’une autre traite, pourtant bien plus ancienne, bien plus longue, bien plus importante, violente et meurtrière : la traite arabo-musulmane. Pourquoi ce tabou et que recouvre-t-il ?
mardi 19 février 2019
La naissance de la République – Episode 4 – La prise des Tuileries le 10 août 1792.
Les Marseillais terrorisent Paris.
Le roi est outragé et l’assemblée intimidée.
La Commune de Paris est renversée par la Commune insurrectionnelle.
Les Marseillais sont armés et la garde nationale sans munitions.
C’est l’assaut contre le château et la fin de la royauté.
lundi 18 février 2019
La naissance de la République – Épisode 3 – La patrie est en danger
La patrie est en danger !
La montée des “Marseillais” sur Paris et la Marseillaise.
Dictature de l’assemblée générale.
Permanence des sections. Anarchie montante.
La vérité sur le manifeste de Brunswick.
dimanche 17 février 2019
La naissance de la République, épisode 2
De la convocation des États-généraux à la proclamation de la République, les étapes qui ont conduit de la monarchie chrétienne de Droit divin au monde qui est le nôtre.
Épisode 2 : de l’invasion des Tuileries à la déclaration de La Fayette
samedi 16 février 2019
La naissance de la République – Episode 1
De la convocation des États-généraux à la proclamation de la République, les étapes qui ont conduit de la monarchie chrétienne de Droit divin au monde qui est le nôtre.
1er épisode : quelques dates et quelques portraits de révolutionnaires.
« Les musulmans et la machine de guerre nazie , le croissant et la croix gammée » de David Motadel
Dans son livre, David Motadel détaille la stratégie allemande en Afrique du Nord, sur le front de l’Est et dans les Balkans.
L’élite nazie affichait une certaine prédilection pour le préfixe «pan», dérivé du grec et accordé aux nécessités de la mobilisation totale. Dans le pangermanisme, le paneuropéisme, le panislamisme, le panarabisme ou le pantouranisme, l’union des peuples de langue turque, il marque une idée de globalité accordée à leurs songes de démesure.
Parmi les architectes «des politiques nazies en direction de l’islam», l’historien allemand David Motadel distingue Karl Ernst Haushofer. Esprit brillant et brumeux à la fois, le directeur de l’Institut für Geopolitik de Munich s’était intéressé au potentiel politique de la religion des mollahs dès les années 1930, à une époque où Adolf Hitler s’en tenait encore à un nationalisme borné et n’avait pas élaboré les chimères d’un Reich mondial étendu de Berlin au Tibet.
Le cadre théorique était en place. À l’automne 1941, après l’échec de l’opération «Barbarossa», le commandement allemand a résolu la pénurie d’effectifs en enrôlant des Azerbaïdjanais, des …
David Motadel est professeur d’histoire internationale à la LSE (London School of Economics and Political Science). Il est l’auteur de Islam and Nazi Germany’s War (Harvard University Press, 2014), récompensé par le Fraenkel Prize, et a dirigé Islam and the European Empires (Oxford University Press, 2014). En 2018, il a reçu le prix Philip-Leverhulme pour l’histoire.
jeudi 14 février 2019
La Petite Histoire : Waterloo : Grouchy a-t-il provoqué la défaite de Napoléon ?
Grouchy, un nom qui, historiquement, est difficile à porter. À la suite de l’Empereur, des générations d’historiens l’ont jugé responsable de la défaite française à Waterloo, coupable de ne pas être arrivé à temps. Ces accusations, souvent très violentes, sont-elles justifiées ? Grouchy avait-il reçu l’ordre de voler au secours de Napoléon ? Pouvait-il intervenir et changer le cours de l’histoire ?
mercredi 13 février 2019
Passé Présent n°226 : La Rome éternelle avec Michel de Jaeghere
Le journaliste et essayiste Michel de JAEGHERE présente son dernier ouvrage «Un automne à Rome » (Belles Lettres).
Anne SICARD évoque la vie de la musicienne Augusta HOLMES (1847-1903).
Philippe CONRAD trace l’histoire de l’OTAN à l’occasion du 70è anniversaire de cette organisation.
Anne SICARD évoque la vie de la musicienne Augusta HOLMES (1847-1903).
Philippe CONRAD trace l’histoire de l’OTAN à l’occasion du 70è anniversaire de cette organisation.
mardi 12 février 2019
lundi 11 février 2019
Rencontre avec Bernard Plouvier : « Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme »
Entretien avec Bernard Plouvier, auteur du « Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme » (éditions Dualpha).
(Propos recueillis par Fabrice Dutilleul)
Que peut-on écrire encore sur le IIIe Reich et son fondateur-naufrageur qui n’ait pas déjà été présenté mille fois ?
Depuis trente ans, l’historiographie est encombrée – sauf exception – de biographies fort conventionnelles, au point que l’on se demande pourquoi on en publie toujours de nouvelles, qui ne servent qu’à paraphraser les précédentes, ainsi que d’études lamentant tel aspect de la Shoah ou alimentant la perversion complotiste de lectorats opposés (marxistes, anarchistes, négationnistes, contempteurs de la Maçonnerie, voire les dépisteurs du « Satanisme »).
En revanche, rien ou presque n’est fait pour appréhender et présenter la véritable histoire d’Adolf Hitler, les conditions de son accès – très démocratique – au pouvoir, sa politique financière, économique et sociale réellement innovante, enfin certains aspects trop méconnus du Reich en guerre, notamment l’ampleur des trahisons d’une certaine « élite », dépourvue du sens de l’honneur national, mais fort bien pourvue en instinct de conservation, ou encore la très tardive mobilisation de l’économie du Reich au service de son effort de guerre.
Qu’apporte ce volume ?
Un corpus, forcément un peu disparate, de 21 études qui complètent mes livres précédents sur cette période.
Si ce petit volume est bien accueilli, un second suivra, indépendamment des ouvrages prévus sur L’Illusion italienne (si l’on préfère sur l’inexistence du trop fameux « Axe Rome-Berlin »), sur L’Économie et la technologie de guerre du IIIe Reich, sur Les Causes économiques de la IIe Guerre mondiale et sur les Crimes de guerre des Alliés occidentaux durant la IIe Guerre mondiale (les crimes des Soviétiques sont, dans l’ensemble, fort bien connus).
En bref, un point de vue résolument non-conformiste !
C’est évident.
À quoi peut servir une énième resucée, dégoulinante de sentiments sirupeux et de grotesques phrases à la sauce psychanalytique, de tout ce qu’écrivent les auteurs universitaires, académiques et mondains ? Il est exact que le public aime qu’on le conforte dans sa douce quiétude, née de la certitude de « connaître la vérité ».
Le public qui aime ce genre de littérature et en redemande est saturé de titres qui, année après année, n’apportent rien de neuf, mais alimentent la pompe des réparations-dédommagements et celle de la distribution des prix, sinécures et distinctions.
En revanche, il doit bien exister un lectorat un peu plus exigeant, qui tente de fuir le manichéisme ambiant d’une historiographie née de la propagande de guerre des vainqueurs.
C’est à ce public que s’adresse cet ouvrage et surtout pas à celles et ceux qui sont satisfaits du brouet traditionnel, si reposant par sa simplicité.
Sommaire :
A – Aspects originaux de la préhistoire du nazisme et du IIIe Reich
1 – Richard Wagner, le génie à la fausse réputation d’antijudaïsme
2 – Des symboles et des hommes : le Swastika
3 – L’improbable dialogue des adolescents Ludwig Wittgenstein et Adolf Hitler
4 – L’hystérie médiatique à propos des rééditions de Mein Kampf
5 – Aux origines du Parti National-Socialiste : la querelle entre Otto Dickel et Adolf Hitler
B – Six études sur le IIIe Reich
1 – Modernisme et Totalitarisme
2 – Quand les économistes innovaient efficacement
3 – Adolf Hitler et le monde rural
4 – L’étude calme, méthodique, raisonnée de l’eugénisme
5 – Des viols racistes et de la télégonie
6 – Adolf Hitler et le sionisme : un problème très complexe
C – Des collaborateurs trop mal connus ou surévalués
1 – Robert Ley, un chef nazi efficace et très calomnié
2 – Le Sphinx du IIIe Reich : Martin Bormann
3 – Heinrich Hoffmann, le photographe maudit
4 – Baldur von Schirach, le faux dur
5 – Les secrétaires du Führer
6 – Le Dr Mengele
D – Études de guerre
1 – De l’utilité des guerres
2 – La destruction de Guernica y Luno, les 26 et 27 avril 1937, par un bombardement nazi et par un dynamitage marxiste
3 – De l’été 42 au printemps 43. Stalingrad et Koursk : la fin du projet grandiose d’Adolf Hitler par l’effet des trahisons et des erreurs de tactique de nombreux généraux… ou la nécessaire réécriture de la guerre à l’Est
4 – La tentative d’attentat de l’ingénieur Kummerow sur « le petit Docteur »
Les mots de la fin
1 – Vous avez dit révisionnisme historique ?
2 – Le populisme doit se dissocier du négationnisme
Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme de Bernard Plouvier, éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 280 pages, 31 euros. Pour commander ce live, cliquez ici.
jeudi 7 février 2019
Perles de Culture n°199 : un portrait flamboyant de Robert Brasillach
mercredi 6 février 2019
Passé Présent n°225 – Histoire du canal de Suez
Philippe Conrad revient sur l’histoire du canal de Suez à l’occasion des 150 ans de son inauguration.
mardi 5 février 2019
La Petite Histoire : En finir avec les « fake news » sur Marie-Antoinette !
On l’a qualifiée de « hyène autrichienne », de « putain », on lui a prêté une liaison extra-conjugale avec le comte de Fersen, on l’a accusée de suggérer au peuple en manque de pain de « manger de la brioche », d’être une espionne, une intrigante, une débauchée. Les mensonges et calomnies à l’encontre de la reine Marie-Antoinette sont légion. Pourquoi tant de haine ? Il est temps d’expliquer les raisons de cet acharnement, et de faire la lumière sur la réalité des faits.
vendredi 1 février 2019
Histoire du vin en Gaule : révision générale !
Non, la vigne n’est pas arrivée en Europe de l’Ouest avec les Grecs. Actualisation des connaissances avec Mathieu Poux, professeur d’archéologie à l’Université de Lyon.
« Il y a une dizaine d’années, l’origine du vin était racontée comme un voyage depuis l’Asie jusqu’à la Gaule, depuis – 6 000, et on considérait que le vin n’était pas présent en Europe avant la colonisation grecque, a expliqué Mathieu Poux, lors du récent symposium consacré à la syrah, organisé par le syndicat des vignerons de Côte-rôtie et Condrieu. Or, nous savons maintenant que la vigne domestique et le vin étaient déjà présents en Italie dès le bronze moyen, soit 1 000 ans avant l’arrivée des Grecs ! »
Au fil des découvertes archéologiques, et du perfectionnement des techniques d’analyse, des chapitres entiers de l’histoire de la vigne et du vin doivent ainsi être réécrits. En Gaule, pour l’instant, les premières traces de production de vin datent toujours d’environ – 600 avant J.-C. à Massalia (Marseille). Des restes d’un atelier d’amphores et des preuves de culture de la vigne, près de Lattes, ont notamment été retrouvés.
À cette époque, le vin fait déjà l’objet d’un commerce relativement actif, puisque des restes d’amphores massaliètes ont été retrouvés dans de nombreux sites du Sud de la France.
Mais la production de vin gaulois n’est pas un phénomène continu : en – 400, la présence de vin gaulois se tarit au profit du vin en provenance d’Italie qui va inonder l’Europe, jusqu’en Grande-Bretagne. Le transport se fait par bateaux qui peuvent contenir jusqu’à 10 000 amphores. Les vins sont ensuite transbordés dans des barges plates, qui suivent deux axes : Rhône/Saône et Aude/Garonne.
Puis, au 1er siècle avant J.-C., la production gauloise repart à la hausse et s’exporte même vers l’Italie. Le vin est alors très présent dans la culture gauloise : on le retrouve sur une monnaie de Vercingétorix (photo d’illustration).
En vallée du Rhône, les écrits font mention d’un vin poissé produit dans la région de Vienne, le Picatum Allobrocicum, qui pouvait être acheté très cher jusqu’à Rome.
(…)
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