Philippe Conrad synthétise les événements qui ont jalonné l’histoire de l’ancienne Perse et analyse, plus précisément aux 19è et 20è siècles, ceux qui finirent par aboutir à l’installation, il y a 40 ans, de la République islamique iranienne.
Au début du 19è siècle, la Perse fut disputée entre Napoléon 1er et les britanniques (traité de 1807), puis ces derniers, afin de faciliter l’accès à la route des Indes, s’opposèrent à la Russie. L’affaiblissement du pays devint patent avec la constitution d’une monarchie au bénéfice des Turcs (1906), avant que russes (au nord) et britanniques (au sud) se partagent sur son territoire des zones d’influence (1907). La Perse dut attendre l’avènement de Reza Shah Pahlavi (1878-1944), couronné empereur en 1925, pour à la fois tenir en échec les britanniques et moderniser fondamentalement le pays (réforme de l’état civil, suppression des féodalités, égalité des sexes, adoption des vêtements européens, instauration du système métrique). Il ira jusqu’à changer le nom de la Perse en Iran (1935) et interdire le voile islamique (1936).
Ce pays en profonde mutation, faisant le choix de la neutralité dans le second conflit mondial, fut envahi par les troupes alliées en août 1941 et l’empereur Reza Shah abdiqua quelques semaines plus tard. En novembre 1945 les soviétiques installèrent un pouvoir communiste dans la région de Tabriz, avant d’être repoussés sous la pression des Etats-Unis. L’importance de l’industrie pétrolière apparaît au grand jour et l’Iran, réunifié en 1947, se range dans le camp occidental. Fils de l’ex-empereur, Mohammed Reza Pahlavi accentue les réformes en imposant l’alphabétisation des masses, mesures agraires, vote des femmes, mesures qui rencontrent une farouche hostilité du clergé.
L’apogée du régime se situe en octobre 1971 avec les fastueuses fêtes de Persépolis, commémorant le 2500è anniversaire de la naissance de la dynastie des Achéménides. Cette référence à l’antique Perse au détriment du passé musulman du pays exacerba les religieux iraniens qui poussèrent le Shah, à la suite de sanglantes émeutes, à s’exiler (16/01/1979). Abandonné par les Etats-Unis de Jimmy Carter, le Shah mourra au Caire le 27/07/1980.
De retour à Téhéran le 01/02/1979, l’ayatollah Khomeiny fait exécuter 700 anciens responsables politiques, établit une république islamique, instaure la charia, rompt avec Israël, puis sortira vainqueur d’une guerre contre son voisin irakien, de sorte que les islamistes verront leur pouvoir consolidé dans un régime solidement établi.
Ce pays en profonde mutation, faisant le choix de la neutralité dans le second conflit mondial, fut envahi par les troupes alliées en août 1941 et l’empereur Reza Shah abdiqua quelques semaines plus tard. En novembre 1945 les soviétiques installèrent un pouvoir communiste dans la région de Tabriz, avant d’être repoussés sous la pression des Etats-Unis. L’importance de l’industrie pétrolière apparaît au grand jour et l’Iran, réunifié en 1947, se range dans le camp occidental. Fils de l’ex-empereur, Mohammed Reza Pahlavi accentue les réformes en imposant l’alphabétisation des masses, mesures agraires, vote des femmes, mesures qui rencontrent une farouche hostilité du clergé.
L’apogée du régime se situe en octobre 1971 avec les fastueuses fêtes de Persépolis, commémorant le 2500è anniversaire de la naissance de la dynastie des Achéménides. Cette référence à l’antique Perse au détriment du passé musulman du pays exacerba les religieux iraniens qui poussèrent le Shah, à la suite de sanglantes émeutes, à s’exiler (16/01/1979). Abandonné par les Etats-Unis de Jimmy Carter, le Shah mourra au Caire le 27/07/1980.
De retour à Téhéran le 01/02/1979, l’ayatollah Khomeiny fait exécuter 700 anciens responsables politiques, établit une république islamique, instaure la charia, rompt avec Israël, puis sortira vainqueur d’une guerre contre son voisin irakien, de sorte que les islamistes verront leur pouvoir consolidé dans un régime solidement établi.
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