Lors des cérémonies - du reste piteuses - dites « de la Libération de Paris », le président de la République a remis la grand-croix de la légion d'honneur - rien moins - au soi-disant «colonel» Rol-Tanguy, lequel a profité de l'occasion médiatique pour réaffirmer sa fidélité (dont personne ne doutait d'ailleurs) au communisme.
Le plus curieux dans cette affaire est que nul ne peut citer le moindre exploit de ce prétendu héros. En fait, son rôle devait être parallèle à celui d'Iltis, mais en bien pire encore.
Il s'agissait toujours de servir la politique stalinienne : en l'occurrence, ralentir l'avance des Alliés, leur faire fixer le maximum de troupes allemandes, tandis que l'Armée Rouge : Drang nach Osten.
Staline, qui avait allègrement sacrifié Varsovie, ne regardait pas à en faire autant pour Paris.
Or, von Choltitz, der Kommandant von Gross Paris, voulait bien résister à l'ordre de Hitler d'anéantir la capitale, à la condition que les FTP et FFI, ou tous assimilés, se tinssent tranquilles, et ne tirassent pas sur ses hommes.
Rol-Tanguy, lui, avait ordre de déclencher « l'insurrection patriotique », qui aurait en fait obligé Choltitz à revenir sur sa promesse. Pour éviter carnage et destruction, Eisenhower fut donc contraint d'entrer dans les vues de Staline, et de détourner l'Armée Patton, et notamment la 2° DB de Leclerc, de sa marche vers le Rhin, pour foncer sur Paris, et en assurer la sauvegarde.
Ce qui, soit dit en passant, permit, en décembre 1944, à von Rundstedt d'entreprendre une contre-offensive extraordinaire, qui, s'il n'avait manqué d'essence, le ramenait à Paris sans doute. Et Dieu sait ce qui s'en serait ensuivi.
Ainsi la guerre en tout cas fut-elle prolongée. Et pendant ce temps, von Braun et les autres préparaient fiévreusement la bombe atomique. Ils ne ratèrent le coche que de bien peu.
Or, Hitler en possession de la bombe A, qu'aurait pu faire Staline? Sans doute le fou de Moscou n'y avait-il point songé, ou bien il jouait l'Histoire à la roulette ... russe.
Quant à Rol-Tanguy, son rôle fut en fait celui d'un maître-chanteur, et non pas d'un héros. Disant en substance aux Américains : « Ou vous détournez vos forces à la rescousse de Paris, ou j'y provoque, par Choltitz interposé, l'apocalypse. »
Cela explique la scène qui se produisit à l'Hôtel de ville, au moment où de Gaulle y vint. On vit arriver tout à coup le « colonel » Rol-Tanguy.
Le général Margueritte, qui commandait en région parisienne les FFI si je puis dire « officiels », c'est-à-dire ceux placés sous l'autoriré du général Kœnig, se permit cette raillerie, dont quelques personnes seulement pouvaient saisir le sel : « Tiens, vous voilà ! Où étiez-vous donc passé ? Depuis quinze jours, on ne vous a point vu. »
Mais les communistes, même aujourd'hui encore, tiennent nombre de nos personnages consulaires. Ne serait-ce que parce que Moscou s'était emparé des archives de la Gestapo prouvant la véritable collaboration d'imaginaires illustres résistants.
Voilà pourquoi l'Histoire est interdite.
André Figueras Dictionnaire analytique et critique de la Résistance
Le plus curieux dans cette affaire est que nul ne peut citer le moindre exploit de ce prétendu héros. En fait, son rôle devait être parallèle à celui d'Iltis, mais en bien pire encore.
Il s'agissait toujours de servir la politique stalinienne : en l'occurrence, ralentir l'avance des Alliés, leur faire fixer le maximum de troupes allemandes, tandis que l'Armée Rouge : Drang nach Osten.
Staline, qui avait allègrement sacrifié Varsovie, ne regardait pas à en faire autant pour Paris.
Or, von Choltitz, der Kommandant von Gross Paris, voulait bien résister à l'ordre de Hitler d'anéantir la capitale, à la condition que les FTP et FFI, ou tous assimilés, se tinssent tranquilles, et ne tirassent pas sur ses hommes.
Rol-Tanguy, lui, avait ordre de déclencher « l'insurrection patriotique », qui aurait en fait obligé Choltitz à revenir sur sa promesse. Pour éviter carnage et destruction, Eisenhower fut donc contraint d'entrer dans les vues de Staline, et de détourner l'Armée Patton, et notamment la 2° DB de Leclerc, de sa marche vers le Rhin, pour foncer sur Paris, et en assurer la sauvegarde.
Ce qui, soit dit en passant, permit, en décembre 1944, à von Rundstedt d'entreprendre une contre-offensive extraordinaire, qui, s'il n'avait manqué d'essence, le ramenait à Paris sans doute. Et Dieu sait ce qui s'en serait ensuivi.
Ainsi la guerre en tout cas fut-elle prolongée. Et pendant ce temps, von Braun et les autres préparaient fiévreusement la bombe atomique. Ils ne ratèrent le coche que de bien peu.
Or, Hitler en possession de la bombe A, qu'aurait pu faire Staline? Sans doute le fou de Moscou n'y avait-il point songé, ou bien il jouait l'Histoire à la roulette ... russe.
Quant à Rol-Tanguy, son rôle fut en fait celui d'un maître-chanteur, et non pas d'un héros. Disant en substance aux Américains : « Ou vous détournez vos forces à la rescousse de Paris, ou j'y provoque, par Choltitz interposé, l'apocalypse. »
Cela explique la scène qui se produisit à l'Hôtel de ville, au moment où de Gaulle y vint. On vit arriver tout à coup le « colonel » Rol-Tanguy.
Le général Margueritte, qui commandait en région parisienne les FFI si je puis dire « officiels », c'est-à-dire ceux placés sous l'autoriré du général Kœnig, se permit cette raillerie, dont quelques personnes seulement pouvaient saisir le sel : « Tiens, vous voilà ! Où étiez-vous donc passé ? Depuis quinze jours, on ne vous a point vu. »
Mais les communistes, même aujourd'hui encore, tiennent nombre de nos personnages consulaires. Ne serait-ce que parce que Moscou s'était emparé des archives de la Gestapo prouvant la véritable collaboration d'imaginaires illustres résistants.
Voilà pourquoi l'Histoire est interdite.
André Figueras Dictionnaire analytique et critique de la Résistance