jeudi 23 juillet 2020

Gaz de schiste, charbon, nucléaire : le mythe des énergies alternatives au pétrole 1/3

Seule la décroissance économique et démographique peut sauver la planète.

Comment peut-on croire sérieusement que les événements survenus au Japon aient une réelle influence sur le maintien des 400 centrales nucléaires en fonction dans le monde. Ou qu'une seule des 150 prévues soit annulée. Sans doute fermera-t-on dans un grand tintamarre médiatique quelques établissements antédiluviens dont il aurait fallu de toutes façons se débarrasser. Quelques projets, pour amuser la galerie, prendront un peu de retard. Mais les puissances globales ont fait depuis longtemps le pari du développement nucléaire. Parce qu'elles ont un besoin démesuré d'énergie afin de poursuivre leur paradigme obligé de croissance illimitée. Or, alors que la population mondiale prolifère et que s'emballent ses exigences de confort et de luxe, les réserves de pétrole plafonnent.

Cette société de la sur-consommation est irriguée par les énergies fossiles et les forces hégémoniques qui ont émergé avec elles sont peu disposées à abandonner leur pouvoir. Aussi l'atome, qui permet de concurrencer le charbon mis à l'index par la charlatanerie du CO2 anthropique, représente-t-il un moment essentiel dans la progression technologique du mythe progressiste. Il suffit de voir l'adulation qui entoure ses pionniers. Quels que soient les avatars subis par les nations, l'idéal prométhéen dont il se pare ne soulève aucune des contestations qu'il rencontre habituellement.

L'énergie nucléaire, permettant par ailleurs de restreindre la consommation d'hydro carbures est l'ultime recours de l'humanité faustienne. Sans pétrole pas de guerre des étoiles. Pas de conquête spatiale non plus. Le programme Mars-Colonisation, son appendice Stanford-Torus, capable de loger plus de 100 000 terriens, et la nécessaire colonisation préalable de la Lune, font leur chemin dans l'indifférence de ceux qui les financent. Parce que au-delà des sommes pharaoniques dilapidées en un siècle et qui se comptent déjà en milliers de milliards de dollars, ce projet est consubstantiel à la volonté de puissance bionique qui imprègne le puissant lobby scientifique contre lequel il n'est d'état, de parti politique, de gouvernement qui oserait se dresser Lobby qui, ayant imposé au monde occidental la suprématie académique des études scientifiques, multiplié les laboratoires et centres de recherche, soumis le monde à son idéologie progressiste du changement, de la créativité et du renouvellement, de l'atome aux nano-technologies, des biotechnologies au bricolage synthétique de la "vie", a fait de ces savants fous les prophètes des nouvelles sociétés totalitaires. Sans débat, sans contestation, à l'exclusion de toute critique aussitôt dénoncée comme manifestation d'esprits rétrogrades, passéistes et réactionnaires.

Nous avons souvent rappelé qu'aussitôt élu par la gauche, l'extrême-gauche, les écologistes et toutes les chapelles de l'écolo-décroissance verbale qui prospèrent en Amérique, Obama désigna pour prendre en charge son programme scientifique, deux activistes du nucléaire et de la science la plus paroxystique, John Holdren et Steven Chu. Sans qu'aucune voix ne s'élève du sein de ses multitudes en transes pour protester contre un choix tenant de la provocation. En sorte qu'aux États-Unis comme ailleurs on peut être assuré que tout sera fait en faveur de l'extension des programmes atomiques.

L'énergie nucléaire "propre", c'est-à-dire, pour se conformer au dialecte officiel, sans CO2 anthropique ni effet de serre responsable du Réchauffement Climatique, est un des arguments préférés des "électriciens" pour justifier les programmes pharaoniques supposés se substituer aux énergies fossiles en voie de disparition. Faisant fi des réalités, occultant les sabotages environnementaux, le gigantisme des structures en béton, le coût de leur démolition, les métaux composites et l'électronique dont elles sont truffées, pour ne rien dire de l'hypothèque tragique que lègue aux générations futures la disposition des déchets, on n'a cessé de nous persuader qu'il s'agissait en fait d'une «énergie alternative». À l'égal de l'éolien, du solaire, de la bio masse, de la méthanisation, de l'hydraulique qui n'offrent d'ailleurs aucune solution acceptable. Or l'expérience de ces techniques moins de 20 % de la production énergétique mondiale actuelle -, montre non seulement qu'elles ne sauraient se substituer au pétrole dans tous les domaines où celui-ci domine mais qu'elles sont plus coûteuses, plus polluantes et moins efficaces.

Le village mondial est une farce

Néanmoins l'industrie nucléaire a pris une telle importance dans l'économie mondiale, généré de telles hégémonies militaro-industrielles et assuré à quelques oligarchies une telle prépondérance dans la marche vers le Nouvel Ordre Mondial qu'on la voit mal être rejetée, quelles que soient les conséquence du désastre japonais. Sans doute la Chine va-t-elle remettre à plus tard la mise en chantier des centrales nucléaires qu'elle avait prévues. Accélérant son programme charbon et renforçant encore ses émissions toxiques. Pour revenir au nucléaire, l'émotion retombée. Comme l'Allemagne, l'Angleterre, les États-Unis. Ou la France qui brasse beaucoup de vent mais ne fermera aucune de ses centrales.

Il n'empêche, la destruction des installations de Fukushima, inconsidérément construites en bord de mer dans une zone soumise à une activité tectonique virulente, a attiré l'attention sur l'incompétence criminelle des organisations qui prétendent réaliser le Nouvel Ordre Mondial. A commencer par les risques scandaleux, une fois encore démontrés, qu'elles font courir au monde avec le nucléaire. Mais également apparaissent les limites périlleuses du village mondial et de son économie à flux tendu, qui de plus en plus prennent en otage toutes les populations. Le Japon, troisième puissance planétaire, ne fabrique-t-il pas un nombre considérable de pièces indispensables au secteur électronique qui depuis trois ans aura maintenu l'économie mondiale sous perfusion ? On fait remarquer par exemple que l’Ipad de Apple et les postes de télévision Sony, où qu'ils soient usinés, sont tributaires de micro-éléments électroniques de précision exclusivement fabriqués dans des usines japonaises détruites par le raz de marée. Le géant General Electric doit peut-être son effondrement boursier au fait d'avoir été le constructeur de la Centrale de Fukushima. Et ne doit-on pas s'attendre qu'ainsi pris à la gorge le Japon ne tente de se débarrasser d'une partie au moins de son tas de Bons du Trésor US, ce qui pourrait déclencher une attaque organisée contre le dollar.

Même si les programmes nucléaires ne sont pas sensiblement remodelés, on peut néanmoins s'attendre à des tensions à court terme sur le prix de l'énergie fossile, sur celui de l'électricité fournie par l'atome, sur ceux de l'entretient des centrales anciennes et de la construction des nouvelles.

À suivre

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