En 1962, les
accords d’Évian viennent d’être signés. Le gouvernement français s’est
déculotté mais de Gaulle n’est pas pleinement satisfait.
Christian Fouchet, alors ministre de l’Intérieur
lors des événements de 1968, avouera avoir été l’organisateur du
massacre de la rue d’Isly, le 26 mars 1962, pendant son mandat de
haut-commissaire en Algérie.
Limogé le 31 mai 1968 par le chef de l’État (de Gaulle), il avouera
le 28 octobre 1969 : « J’en ai voulu au Général de m’avoir limogé au
lendemain de mai 1968. C’était une faute politique. Il m’a reproché de
ne pas avoir maintenu l’ordre… » « Vous n’avez pas osé faire tirer »,
m’a-t-il dit. « J’aurais osé s’il l’avait fallu », lui-ai-je répondu.
« Souvenez-vous de l’Algérie, de la rue d’Isly. Là, j’ai osé et je ne le
regrette pas, parce qu’il fallait montrer que l’armée n’était pas
complice de la population algéroise. » Christian Fouchet avoue donc
avoir assassiné ce jour-là des Français innocents et désarmés sur ordre
de De Gaulle. [...]
Manuel Gomez - La suite sur Boulevard Voltaire
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