Pour quelques contrats supplémentaires, la Chine communiste a acheté le silence et la connivence de Jacques Chirac sur les violations manifestes des libertés. Un exercice aisé pour celui qui reste le meilleur avocat des tyrannies rouges.
❏ « Poliment et discrètement ». On n'est jamais assez révérencieux avec les Chinois quand on s'appelle Chirac et qu'on est fasciné par « la culture chinoise, la recherche de l'harmonie entre l'homme et la nature ». Les droits de l'homme ? Le locataire de l'Élysée y a consacré quelques minutes de manière polie et discrète. Pékin la Rouge n'est pas Vienne la Noire et Chirac n'a qu'un ennemi absolu : « le fascisme ». Les droits de l'homme au nom desquels Chirac avait voulu mettre l'Autriche en quarantaine après l'entrée au gouvernement du FPOe n'ont pas la même valeur au cœur de l'Empire rouge. En trois déplacements à Pékin depuis son accession à l'Élysée, Chirac n'a jamais tenu compte des multiples rapports alarmistes des organisations des droits de l'homme sur lesquels il ne cesse pourtant de s'appuyer pour dénoncer sous d'autres latitudes les moindres dérives droitistes ou considérées comme telles.
✑ Droits de l'homme bafoués
Les droits de l'homme, dont on sait que régime communiste de Pékin ne veut en aucun cas entendre parler, et qui ne sont pas améliorés en 2003 selon Amnesty International, n'auront pas terni le voyage chiraquien ni perturbé la signature de quelques contrats. Chirac était avant tout en Chine pour faire des affaires et renouveler sa confiance à la nouvelle direction chinoise. Ce qu'il a fait sans se prier allant au-delà des espoirs de Ju Huntao, nouvel homme fort du régime communiste.
Vingt-quatre heures avant son arrivée à Pékin, le président de la République, en déplacement à Hanoï, cette autre « démocratie populaire » d'Asie, appelait à une « levée le plus vite possible » de l'embargo « d'un autre temps » sur les ventes d'armes à la Chine, embargo décidé par les Européens après l'abominable massacre d'un millier de manifestants sur la place Tien An Men en juin 1989 et justifié par le gouvernement chinois au nom de la stabilité du régime (donc de la pérennité de la dictature communiste) et de l'intérêt supérieur du Parti communiste chinois. Insoutenable pour les familles des victimes et les défenseurs de la liberté d'expression et politiquement irresponsable pour Taiwan qui vit depuis des années sous la menace de 600 missiles pointés sur ses côtes. En mars 2004, Chirac avait déjà ostensiblement pris parti pour les communistes chinois en jugeant «dangereuse» et «irresponsable» l'organisation par Taiwan d'un référendum devant approuver une politique d'armement pour faire face à la menace chinoise. A Pékin, le locataire de l'Élysée a enfoncé le clou, affirmant que « la France comprend parfaitement la position exprimée par le président Hu, c'est-à-dire un pays, deux systèmes ». Ce qui revient explicitement à reconnaître le bien-fondé du régime communiste, à le dédouaner de ses innombrables manquements au respect de la dignité humaine et à encourager l'impérialisme agressif de Pékin vis-à-vis de l'île nationaliste.
Point d'orgue et illustration de cette longue et honteuse compromission de Chirac avec le régime liberticide de Pékin, le silence sépulcral de l'Élysée après la volonté exprimée par la Chine de renforcer l'éducation idéologique des étudiants pour leur inculquer « un idéal commun et la foi dans la poursuite de la voie socialiste aux caractéristiques chinoises sous la direction du Parti communiste chinois ». Affligeant !
✍ Eric Domard Français d'Abord novembre 2004
❏ « Poliment et discrètement ». On n'est jamais assez révérencieux avec les Chinois quand on s'appelle Chirac et qu'on est fasciné par « la culture chinoise, la recherche de l'harmonie entre l'homme et la nature ». Les droits de l'homme ? Le locataire de l'Élysée y a consacré quelques minutes de manière polie et discrète. Pékin la Rouge n'est pas Vienne la Noire et Chirac n'a qu'un ennemi absolu : « le fascisme ». Les droits de l'homme au nom desquels Chirac avait voulu mettre l'Autriche en quarantaine après l'entrée au gouvernement du FPOe n'ont pas la même valeur au cœur de l'Empire rouge. En trois déplacements à Pékin depuis son accession à l'Élysée, Chirac n'a jamais tenu compte des multiples rapports alarmistes des organisations des droits de l'homme sur lesquels il ne cesse pourtant de s'appuyer pour dénoncer sous d'autres latitudes les moindres dérives droitistes ou considérées comme telles.
✑ Droits de l'homme bafoués
Les droits de l'homme, dont on sait que régime communiste de Pékin ne veut en aucun cas entendre parler, et qui ne sont pas améliorés en 2003 selon Amnesty International, n'auront pas terni le voyage chiraquien ni perturbé la signature de quelques contrats. Chirac était avant tout en Chine pour faire des affaires et renouveler sa confiance à la nouvelle direction chinoise. Ce qu'il a fait sans se prier allant au-delà des espoirs de Ju Huntao, nouvel homme fort du régime communiste.
Vingt-quatre heures avant son arrivée à Pékin, le président de la République, en déplacement à Hanoï, cette autre « démocratie populaire » d'Asie, appelait à une « levée le plus vite possible » de l'embargo « d'un autre temps » sur les ventes d'armes à la Chine, embargo décidé par les Européens après l'abominable massacre d'un millier de manifestants sur la place Tien An Men en juin 1989 et justifié par le gouvernement chinois au nom de la stabilité du régime (donc de la pérennité de la dictature communiste) et de l'intérêt supérieur du Parti communiste chinois. Insoutenable pour les familles des victimes et les défenseurs de la liberté d'expression et politiquement irresponsable pour Taiwan qui vit depuis des années sous la menace de 600 missiles pointés sur ses côtes. En mars 2004, Chirac avait déjà ostensiblement pris parti pour les communistes chinois en jugeant «dangereuse» et «irresponsable» l'organisation par Taiwan d'un référendum devant approuver une politique d'armement pour faire face à la menace chinoise. A Pékin, le locataire de l'Élysée a enfoncé le clou, affirmant que « la France comprend parfaitement la position exprimée par le président Hu, c'est-à-dire un pays, deux systèmes ». Ce qui revient explicitement à reconnaître le bien-fondé du régime communiste, à le dédouaner de ses innombrables manquements au respect de la dignité humaine et à encourager l'impérialisme agressif de Pékin vis-à-vis de l'île nationaliste.
Point d'orgue et illustration de cette longue et honteuse compromission de Chirac avec le régime liberticide de Pékin, le silence sépulcral de l'Élysée après la volonté exprimée par la Chine de renforcer l'éducation idéologique des étudiants pour leur inculquer « un idéal commun et la foi dans la poursuite de la voie socialiste aux caractéristiques chinoises sous la direction du Parti communiste chinois ». Affligeant !
✍ Eric Domard Français d'Abord novembre 2004
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