Curieuse, la grande discrétion de Chirac et Giscard après le coup de force du président irakien Saddam Hussein contre l'émirat du Koweit. Beaucoup d'observateurs en ont été surpris.
Chez les plus avertis, en revanche, c'est la douce hilarité. Eux savent bien qu'un tel effacement n'a rien à voir avec un quelconque désintérêt à l'égard du Moyen Orient en général et de l'Irak en particulier. Ils n'ont pas la mémoire courte et se souviennent que pendant les deux ans où il était le Premier ministre de Giscard (mai 1974 août 1976), Jacques Chirac entretint des rapports privilégiés avec Saddam Hussein, alors vice-président du « Conseil de commandement de la révolution» de l'Irak.
Le 30 novembre 1974, le leader gaulliste effectue une visite de trois jours à Bagdad. Visite historique puisqu'il est le premier chef de gouvernement français à se rendre en Irak. les contrats signés ou prévus entre Paris et Bagdad au terme de ce voyage portent sur un montant de quinze milliards de francs. Chirac en profite pour faire devant Saddam Hussein l' éloge du national-socialisme ... irakien ! : « Le nationalisme au meilleur sens du terrile, le socialisme comme moyen de modifier les énergies pour assurer l'avenir, sont des sentiments très proches du peuple français », déclare-t-il alors.
Comme un ami
Quelques semaines plus tard, le 3 mars 1975, celui qui n'est pas encore le président du RPR reçoit Saddam Hussein à déjeuner à l'hôtel Matignon. Il le reverra en septembre de la même année, puisque le n° 2 irakien vient à cette époque en visite officielle en France.
Le 5 septembre 1975, à Orly, Chirac l'accueille à sa descente d'avion comme un « ami personnel » auquel il fait part de son « estime », de sa« considération» et de son « affection ». Les deux potes passent le week-end à Oustau de Baumanière, près des Baux-de-Provence et profitent de l'occasion pour visiter le centre nucléaire de Cadarache. Le premier ministre déclare : « L'Irak est en train de mettre au point un programme nucléaire cohérent.
La France veut s'associer à cet effort, dans le domaine des réacteurs à eau pour l'instant. » A l'issue de son voyage, Saddam Hussein se voit offrir par son hôte un déjeuner qualifié d' « intime» par la presse. C'est alors qu'est annoncée la conclusion prochaine d'un accord de coopération nucléaire qui sera signé le 18 novembre suivant à Bagdad par le giscardien Michel D'Ornano, ministre de l'industrie et de la recherche. Deux autres protocoles d'intention sont aussi paraphés qui fixent un « cadre de coopération privilégiée entre les deux pays ».
Retour de New Delhi en janvier 1976. Jacques Chirac qui a, comme chacun sait, un sens aigu de l'amitié, _ demandez donc à Chaban et à Giscard _fait une halte pour saluer Saddam Hussein. Le journal Le Monde rapporte alors: « Pour prendre congé en fin de matinée, sur l'aérodrome de Bagdad, de M. Saddam Hussein, vice-président du Conseil national de la révolution, M. Chirac l'a embrassé à la façon arabe. Cette manifestation de sympathie illustrait la satisfaction des deux chefs de gouvernement à la suite de leurs longs entretiens; »
Alors, comprenez qu'après tout cela ...
J. -F. J. National Hebdo août 1990
Chez les plus avertis, en revanche, c'est la douce hilarité. Eux savent bien qu'un tel effacement n'a rien à voir avec un quelconque désintérêt à l'égard du Moyen Orient en général et de l'Irak en particulier. Ils n'ont pas la mémoire courte et se souviennent que pendant les deux ans où il était le Premier ministre de Giscard (mai 1974 août 1976), Jacques Chirac entretint des rapports privilégiés avec Saddam Hussein, alors vice-président du « Conseil de commandement de la révolution» de l'Irak.
Le 30 novembre 1974, le leader gaulliste effectue une visite de trois jours à Bagdad. Visite historique puisqu'il est le premier chef de gouvernement français à se rendre en Irak. les contrats signés ou prévus entre Paris et Bagdad au terme de ce voyage portent sur un montant de quinze milliards de francs. Chirac en profite pour faire devant Saddam Hussein l' éloge du national-socialisme ... irakien ! : « Le nationalisme au meilleur sens du terrile, le socialisme comme moyen de modifier les énergies pour assurer l'avenir, sont des sentiments très proches du peuple français », déclare-t-il alors.
Comme un ami
Quelques semaines plus tard, le 3 mars 1975, celui qui n'est pas encore le président du RPR reçoit Saddam Hussein à déjeuner à l'hôtel Matignon. Il le reverra en septembre de la même année, puisque le n° 2 irakien vient à cette époque en visite officielle en France.
Le 5 septembre 1975, à Orly, Chirac l'accueille à sa descente d'avion comme un « ami personnel » auquel il fait part de son « estime », de sa« considération» et de son « affection ». Les deux potes passent le week-end à Oustau de Baumanière, près des Baux-de-Provence et profitent de l'occasion pour visiter le centre nucléaire de Cadarache. Le premier ministre déclare : « L'Irak est en train de mettre au point un programme nucléaire cohérent.
La France veut s'associer à cet effort, dans le domaine des réacteurs à eau pour l'instant. » A l'issue de son voyage, Saddam Hussein se voit offrir par son hôte un déjeuner qualifié d' « intime» par la presse. C'est alors qu'est annoncée la conclusion prochaine d'un accord de coopération nucléaire qui sera signé le 18 novembre suivant à Bagdad par le giscardien Michel D'Ornano, ministre de l'industrie et de la recherche. Deux autres protocoles d'intention sont aussi paraphés qui fixent un « cadre de coopération privilégiée entre les deux pays ».
Retour de New Delhi en janvier 1976. Jacques Chirac qui a, comme chacun sait, un sens aigu de l'amitié, _ demandez donc à Chaban et à Giscard _fait une halte pour saluer Saddam Hussein. Le journal Le Monde rapporte alors: « Pour prendre congé en fin de matinée, sur l'aérodrome de Bagdad, de M. Saddam Hussein, vice-président du Conseil national de la révolution, M. Chirac l'a embrassé à la façon arabe. Cette manifestation de sympathie illustrait la satisfaction des deux chefs de gouvernement à la suite de leurs longs entretiens; »
Alors, comprenez qu'après tout cela ...
J. -F. J. National Hebdo août 1990
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