jeudi 29 février 2024
Les faux postulats de la guerre d’Ukraine
D’Eric Denécé pour le Centre Français de Recherche sur le Renseignement :
Lorsqu’ils considèrent la guerre d’Ukraine, la plupart des analystes[1] partent, me semble-t-il, de postulats erronés – délibérément ou par méconnaissance – que je crois instillés par les États-Unis et l’Ukraine, et qu’il convient de signaler, car ils sont à l’origine d’une vision qui s’affirme de plus en plus fausse des origines et des réalités de ce conflit et donc de son issue probable.
Il ne s’agit pas, répétons-le une nouvelle fois, de défendre les positions de la Russie, mais de rappeler certains faits et de faire prendre conscience du narratif élaboré par les Américains pour justifier le bien-fondé de cette guerre aussi horrible qu’inutile, et de la désinformation majeure dont nous sommes victimes en Europe, et en particulier en France, depuis maintenant deux années.
QUATRE POSTULATS (DÉLIBÉRÉMENT) ERRONÉS
1. LA RUSSIE VOULAIT ENVAHIR L’UKRAINE.
Nous savons aujourd’hui que le corps de bataille russe massé à la frontière ukrainienne début 2022 comptait entre 120 000 et 150 000 hommes selon les sources et que la première vague d’assaut ne comprenait que 60 000 hommes environ. Le simple bon sens voudrait que des analystes sérieux aient eu l’objectivité de reconnaitre qu’il s’agissait bien d’une opération miliaire « spéciale » – qu’ils étaient en droit de dénoncer – au lieu d’abonder dans le sens de la propagande diffusée par Kiev, Londres, Washington et Varsovie s’attachant à faire croire à une invasion menaçant toute l’Europe occidentale. Les effectifs russes engagés étaient clairement ceux d’une action limitée, donc notoirement insuffisants pour une opération d’ampleur contre un État de 603 000 km2 et de 43 millions d’habitants. Rappelons pour mémoire que lors de leur invasion de l’Irak – 438 000 km2, 27 millions d’habitants et des forces armées non soutenues par – en 2003[2], les Américains ont engagé une armée de 150 000 hommes assistée de 45 000 Britanniques et de 70 000 Kurdes[3]. Ce premier postulat ne résiste donc pas à l’analyse militaire élémentaire.
2. LA RUSSIE DISPOSAIT D’UNE ARMÉE PUISSANTE QUI AURAIT DÛ BALAYER LES UKRAINIENS EN QUELQUES SEMAINES. CELA N’A PAS EU LIEU, CE QUI RÉVÈLE SA MÉDIOCRITÉ ET CELLES DE SES CHEFS.
Les forces russes qui ont attaqué l’Ukraine l’ont fait avec un rapport de forces très défavorable de 1 contre 3. Elles ne pouvaient donc submerger ni écraser l’armée ukrainienne, très supérieure en nombre. Leur objectif était de la paralyser et de contraindre Kiev à la négociation.
De plus, on oublie ce que de nombreux experts militaires observaient déjà pendant la Guerre froide et jusqu’au début des années 2000 : les forces soviétiques (malgré leur importance), étaient d’abord des forces préparées pour la défense et non pour les opérations extérieures, à la différence des forces occidentales. Nous savons donc depuis longtemps que la logistique, surtout pour la projection de forces, n’est pas leur point fort, ce qui a été confirmé par les observations de nombreux officiers s’étant rendus en Russie après la dissolution de l’URSS… et par les premières semaines de « l’Opération militaire spéciale ».
Ces défauts, ne se sont pas améliorés après la chute du mur de Berlin, tant l’armée russe a connu de coupes sombres, tant en matière de budget, de ressources humaines que d’unités. Il a fallu attendre le début des années 2000 pour observer le début d’un redressement. Néanmoins, l’armée russe d’aujourd’hui n’est pas l’Armée rouge d’hier, bien qu’elle en soit l’héritière.
Aussi, nous nous permettons de penser que cette surestimation de la force russe, largement relayée par les médias occidentaux, n’avait pour but que de glorifier la résistance ukrainienne et d’humilier Moscou, dans le but possible de provoquer une fronde contre Poutine et son état-major.
3. LES FORCES RUSSES VOULAIENT PRENDRE KIEV, MAIS ELLES ONT ÉCHOUÉ.
Autre ineptie. Seule une fraction des forces de l’Opération militaire spéciale a été affectée à l’offensive visant la capitale ukrainienne, non dans le but de la conquérir, mais de fixer les forces de Kiev (manœuvre opérative). Il est totalement délirant de croire que les Russes envisageaient de conquérir une agglomération couvrant 12 300 km² – au cœur d’une aire urbaine de28 900 km² –, regroupant au total 4,6 millions d’âmes[4], et encore une fois face à des forces supérieures en nombre et installées sur un territoire qu’elles connaissaient parfaitement. Ceux qui savent les extrêmes difficultés de la guerre urbaine n’ont cessé de dénoncer cette affirmation des Ukrainiens et de leurs mentors occidentaux comme totalement fantaisiste.
À titre de comparaison, il convient de rappeler que pour son opération de nettoyage de la bande de Gaza (360 km2, 2,6 millions d’habitants), l’armée israélienne a engagé plus de 180 000 hommes, dispose d’un contrôle du ciel total et d’une assistance américaine et britannique en matière de collecte de renseignements et de fourniture de munitions. Néanmoins, quatre mois après le début de son offensive, Tsahal n’est toujours pas parvenu à en prendre le contrôle total alors même que les combattants du Hamas (20 000 hommes) ne sont pas des adversaires comparables à l’armée ukrainienne formée par l’OTAN.
4. LA RÉSISTANCE HÉROÏQUE DES FORCES UKRAINIENNES A SURPRIS LE MONDE COMME LA RUSSIE ET MONTRE LA SOLIDITÉ ET LA DÉTERMINATION DE CETTE NATION.
Cette affirmation nous semble relever d’une sous-estimation délibérée de l’armée ukrainienne afin d’atteindre le but psychologique évoqué au point n°2 ci-dessus. Encore une fois, revenons-en aux chiffres. Début 2022, les forces armées ukrainiennes comptaient 250 000 hommes, soit les deuxièmes les plus importantes en volume en Europe orientale, après l’armée russe. Elles étaient de plus complétées par les gardes-frontières (53 000 hommes), la nouvelle Garde nationale d’Ukraine (60 000) et les divers services de sécurité intérieure. Surtout, ces forces avaient bénéficié, depuis 2014 d’une assistance majeure de plusieurs pays de l’OTAN (États-Unis, Royaume-Uni, Canada), en matière de formation et de livraisons d’armes, et recevaient aussi de très nombreux renseignements sur la Russie dont ces pays disposaient[5]. C’étaient donc des forces professionnelles, bien équipées et disposant, pour certaines d’entre elles, d’une expérience du combat pour avoir participé depuis 2014, aux opérations militaires contre les régions autonomistes du Donbass. Rien à voir donc avec « la petite armée » ukrainienne que nous ont vendue l’OTAN et les médias.
Ajoutons à cela que l’armée ukrainienne avait établi, principalement autour du Donbass, de très solides positions défensives, qu’elle combattait sur un terrain qu’elle connaissait, qu’elle était trois fois plus nombreuse que les forces d’attaque russes, et que si celles-ci avaient l’initiative, leur offensive était largement attendue.
Ces quatre postulats – dont l’analyse rapide permet de mesurer qu’ils ne résistent pas aux faits – relèvent donc de la mauvaise foi, si ce n’est d’une désinformation délibérée, afin de fausser la perception du conflit et de décrédibiliser l’adversaire russe, manœuvre en soi de bonne guerre.
À côté de ses fausses affirmations, il convient également de se pencher sur d’autres faits, qui s’ils n’ont pas été déformés par le narratif otano-ukrainien, ont été passés sous silence, car ils contribuent également à éclairer les réalités de ce conflit d’un jour nouveau. […]
https://lesalonbeige.fr/les-faux-postulats-de-la-guerre-dukraine/
230 ans ... La Vendée pardonne mais n'oublie pas.
L’Europe d’une guerre à l’autre (I) – L’infrastructure financière mondiale: La Banque d’Angleterre.
ORIENTAL REVIEW ouvre la nouvelle série historique. Nous avons décidé de l’appeler “Les épisodes”. Nous n’allons pas donner un aperçu complet de l’histoire du monde. C’est au-delà de notre pouvoir et de notre compétence. Nous voulons raconter à nos lecteurs quelques histoires peu connues ou oubliées du grand public et des spécialistes. Entre-temps, ces histoires, à nos yeux, ont une référence et un impact directs sur la situation internationale contemporaine et peuvent peut-être être transposées dans le futur. Parce que, comme l’a enseigné l’Ecclésiaste : “Ce qui s’est passé sera de nouveau, ce qui a été fait le sera encore; il n’y a rien de nouveau sous le soleil” (Eccl. 1:9).
Comme il est généralement admis que dans notre monde pécheur, tout ce dont on parle c’est d’argent, nous inaugurons “Les Episodes” avec un aperçu de l’origine de la “bonne vieille” Banque d’Angleterre. La crise économique actuelle ne peut être pleinement comprise sans un examen minutieux des profondeurs de l’infrastructure financière mondiale…
La Banque d’Angleterre.
À la fin du XVIIe siècle, l’Angleterre était au bord de l’effondrement financier, 50 ans de guerre presque constante avec la France ayant épuisé l’économie nationale. Les représentants du gouvernement entamèrent des pourparlers avec les créanciers dans l’espoir de réunir les fonds nécessaires à la poursuite de leur politique, mais les taux d’intérêt offerts par ces créanciers étaient très élevés. Aussi, à la demande du gouvernement, une banque privée ayant le pouvoir d’imprimer de l’argent est littéralement sortie de nulle part.
Telle fut la naissance de la toute première banque centrale privée – la Banque d’Angleterre. Afin d’induire le public en erreur, elle portait le nom trompeur de Banque d’Angleterre, mais en réalité elle n’a jamais été une institution publique. Elle a négocié ses actions sur le marché comme toute autre banque privée dès sa création.
Les investisseurs, dont les noms (il est important de le noter) n’ont jamais été divulgués, étaient tenus de mettre 1,25 million de livres en or pour l’achat d’actions, mais en réalité seulement 750 000 livres ont été payées. Malgré cela, la Banque d’Angleterre a été légalement enregistrée en 1694 et a commencé ses activités avec l’émission de prêts à intérêts avec des montants beaucoup plus élevés que le montant qu’elle était censée avoir en réserve.
Aujourd’hui, la Banque d’Angleterre a servi de modèle aux banques centrales privées qui existent dans tous les pays du monde. Les banques centrales privées sont maintenant si puissantes qu’elles contrôleront bientôt l’économie de chaque pays, ce qui mènera à la ploutocratie – le pouvoir entre les mains des puissants. Imaginez que nous transférions le contrôle de l’armée au crime organisé – vous voyez?
Les banques centrales ne devraient pas être entre des mains privées! Une clique de banques centrales privées porte avec elle une taxe cachée. Les gouvernements, qui n’ont pas la volonté politique d’augmenter les impôts, produisent plutôt des obligations et les vendent aux banques centrales pour financer les programmes gouvernementaux. Mais les obligations sont achetées avec l’argent que la banque centrale a créé de toutes pièces, et plus l’argent circule, moins il a de valeur dans nos poches. Le gouvernement reçoit autant d’argent qu’il le veut pour ses objectifs politiques, mais la population en paye le prix avec l’inflation. Le plus beau, c’est que à peine 10 000 personnes peuvent découvrir la vérité cachée derrière cette énigmatique absurdité pseudo-économique.
Après la création de la Banque d’Angleterre, le pays a connu un afflux de papier-monnaie. Les prix ont doublé. Un nombre important de prêts a été émis pour financer toutes les idées folles. Par exemple, une compagnie a proposé d’assécher la mer Rouge pour récupérer l’or de l’armée égyptienne prétendument noyée, l’armée qui poursuivait Moïse alors qu’il fuyait en direction des Israélites.
En 1698, la dette publique est passée de 1,25 million de livres à 16 millions. Pour compenser cela, les impôts de l’État ont augmenté encore et encore.
Bref, le capital financier a commencé à prendre le contrôle de facto de l’État.
Nikolay STARIKOV
Source : https://orientalreview.org/2010/05/19/episode-1-bank-of-england/
Traduit par Martha pour Réseau International
———————–
L’Europe d’une guerre à l’autre.
Dossier complet en PDF
I – L’infrastructure financière mondiale: La Banque d’Angleterre
II – L’infrastructure financière mondiale: La Réserve Fédérale Américaine
III – L’assassinat de Sarajevo
IV– Qui a déclenché la Première Guerre Mondiale ?
V – Qui a financé la Seconde Guerre Mondiale ?
VI – Léon Trotsky, père du nazisme allemand
VII – La Grande-Bretagne et la France avaient prévu d’attaquer l’Union Soviétique en 1940
VIII – L’étrange Grande Guerre
IX – Comment les Britanniques ont « libéré » la Grèce
X -Qui a organisé la Famine de 1932-1933 en URSS ?
XI – Un quart de siècle soviétique (1930-1955)
XIII – Pourquoi Londres a-t-il donné Vienne et Prague à Hitler ?
XIV – Comment Adolf Hitler est devenu un « agresseur provocateur »
XVI– Qui a signé la condamnation à mort de la France en 1940 ?
XVII– Grande-Bretagne – l’amant maudit d’Adolf Hitler
XVIII– Comment la Grande-Bretagne a aidé l’Union Soviétique à combattre Hitler
XIX – Comment Churchill a perdu et récupéré sa victoire dans la Seconde Guerre Mondiale
«Un silence d’État», les derniers secrets de la Guerre d’Algérie
Dans son livre choc, «Un silence d’État» (Soteca-Belin), l’historien Jean-Jacques Jordi, docteur en histoire, enseignant, notamment à l’École des hautes études en sciences sociales, dévoile des centaines d’archives interdites d’accès. Cinquante ans après, celles-ci remettent en question la vision à sens unique propagée jusque-là sur la guerre d’Algérie.
C’est un historien réputé, plutôt classé à gauche, qui a eu la lourde tâche de «fouiller» les archives inédites de la guerre d’Algérie. «Mon travail est scientifique, dit-il. Je ne suis ni un juge qui décide «c’est juste ou injuste» ni un religieux qui décrète «c’est bon ou mauvais». » Raison pour laquelle Renaud Bachy, président de la Mission interministérielle aux rapatriés, l’a exceptionnellement autorisé il y a quatre ans, au nom du gouvernement, à plonger dans ces archives, normalement interdites d’accès pour une période allant de soixante à cent ans. [….]
Documents parfois terribles à l’appui, Jean-Jacques Jordi révèle une «autre» guerre d’Algérie, où les «héros de l’indépendance» – tout du moins une partie d’entre eux – livrent la face obscure de leurs méthodes : enlèvements, viols, tortures, actes de barbarie… Jusqu’à ces «quarante Européens séquestrés» jusqu’à ce que mort s’ensuive pour servir de «donneurs de sang » aux combattants FLN ! Ces faits, démontre l’ouvrage, étaient connus, et même soutenus, par les dirigeants algériens de l’époque. Aussi incroyable que cela puisse paraître, écrit-il, «il n’y eut aucune poursuite judiciaire de la part de la justice algérienne contre ceux qui s’étaient rendus coupables d’exactions ou de meurtres».
Mais les archives secrètes n’épargnent pas non plus les autorités françaises et le rôle des «barbouzes» envoyés sur place : oui, des Français ont torturé d’autres Français ; oui, des listes de militants supposés de l’OAS ont été transmises aux insurgés ; oui, des ordres ont été donnés afin de ne pas intervenir, condamnant à mort des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants… Au-delà de la passivité, une véritable complicité. Comment qualifier autrement l’attitude – révélée par un rapport – de ces gendarmes mobiles rendant à ses bourreaux FLN un ressortissant français «torturé à l’électricité et battu» qui était parvenu à s’enfuir et à se réfugier dans leur cantonnement ? […]
https://www.fdesouche.com/2011/11/03/un-silence-detat-les-derniers-secrets-de-la-guerre-dalgerie/
mercredi 28 février 2024
La Révolution bolchévique – XVIIIème partie
En 1913, le nombre de personnes qui souffrent de troubles mentaux était de 187 personnes pour 100 000 habitants, contre 5598 personnes pour 100 000 habitants en 2013 dans la Fédération de Russie ”sans Tsar”.
Le nombre de suicides dans l’Empire était de 4,4 cas pour 100 000 habitants. ( N.D.L.R. c’ était l’un des pourcentages les plus bas au monde, en 2003 le nombre de suicides enregistrés en Russie était de 39 pour 100 000 habitants et le nombre augmente régulièrement ).
La criminalité était inférieure à celle de l’Europe occidentale et des États-Unis. Lors d’un forum international organisé en Suisse en 1913, les sondages russes étaient considérés comme les meilleurs au monde.
En 1908, 56 personnes sur 100 000 étaient emprisonnées. (N.D.L.R.dans l’Union Soviétique stalinienne, des millions de personnes étaient emprisonnées).
Il y avait une liberté de la presse et de la liberté d’expression, comme jamais auparavant et certainement pas après, à l’époque soviétique.
L’Empire disposait des plus grandes réserves d’or au monde et le rouble d’or russe était l’un des investissements les plus sûrs au monde.
En 20 ans du règne du Tsar, la population de l’Empire avait augmenté de 62 millions d’habitants.
Au début de son règne, le Tsar avait hérité de 4 millions de roubles détenus dans une banque à Londres. À la fin de son règne, il avait tout donné à la charité.
Le Tsar n’a jamais refusé une seule demande de pardon. Moins de condamnations à mort ont été exécutées tout au long de son règne qu’en un seul jour en Union Soviétique jusqu’à la mort de Staline.
La culture russe a traversé une période connue sous le nom de l’âge d’argent, avec des développements dans les domaines de la science, de la philosophie, de l’art, de l’architecture, de la musique et de la littérature. L’écrivain français Paul Valéry déclara que la culture russe au début du vingtième siècle était ”l’une des merveilles du monde”.
L’Empire russe a donné naissance à beaucoup d’inventeurs: le télégraphe sans fil, l’hélicoptère, la télévision (N.D.L.R. en 1907 Boris Rosing transmit une silhouette en noir et blanc en utilisant un tambour mécanique de miroirs comme une caméra et un tube cathodique comme appareil de reproduction), films d’actualités (N.D.L.R. on fit des reprises pour le couronnement du Tsar Nicolas II en 1896), les tramways, les centrales hydroélectriques, les charrues électriques, le sous-marin (N.D.L.R. la marine impériale russe a été la première dans le monde à avoir une flotte sous-marine), le parachute (N.D.L.R. en 1911 Gleb Kotelnikov a réalisé un parachute contenu dans un sac à dos, Kotelnikov n’était pas seulement un militaire et un inventeur, mais il était aussi un acteur de talent), la radio (N.D.L.R. Alexander Stepanovich Popov inventa la radio avant même de Marconi), le microscope électronique, l’extincteur à poudre (N.D.L.R. le Russe Aleksandr Loran inventa en 1904 l’extincteur à mousse chimique), l’horloge astronomique, le sismographe (N.D.L.R. le sismographe moderne fut inventé par le Russe Boris Golitzyn au début du 20ème siècle), l’omnibus électrique (N.D.L.R. inventé par l’ingénieur Hippolyte Romanov), le bateau volant (N.D.L.R. rappelons que l’ingénieur russe Igor Ivanovich Sikorskij a conçu le premier avion multimoteur, le premier des grands hydravions plus tard utilisés par Pan Am et il a conçu le premier hélicoptère de grand succès, qui a été produit en série), le bateau brise-glace (N.D.L.R. le premier brise-glace a été conçu et réalisé par l’amiral Stepan Osipovic Makarov), la motocyclette ( N.D.L.R. rappelons que les frères Werner en 1898, deux journalistes russes qui ont émigré en France, ont appliqué un moteur à essence placé au-dessus de la roue avant de la byciclette), le ballon dirigeable et les wagons ferroviaires à deux étages (N.D.L.R. ça peut sembler bizarre à beaucoup de lecteurs que de nombreuses inventions appartiennent à des scientifiques russes, car il est très difficile de trouver leurs noms parmi les informations des médias occidentaux, qui font beaucoup plus de publicité évidemment pour les scientifiques américains et anglais).
L’industrie automobile était à égalité avec les Allemands (N.D.L.R. souvenons nous des designers Frese, Jakovlev et Hippolyte Romanov), les voitures russes gagnaient les courses (N.D.L.R. Boris Lutskoij est l’inventeur du moteur Mercedes 120 PS de 1906 ), le secteur de l’aviation était à égalité avec celui américain et les locomotives russes étaient parmi les meilleures du monde.
Deux des cinq fondateurs de Hollywood étaient russes. Chanel N ° 5 n’a pas été inventé par Coco Chanel mais par le parfumeur russe Verigin qui travaillait dans le département parfumerie, et les moteurs de Daimler et Mercedes ont été inventés par le technicien russe Boris Lutskoij, comme nous l’avons déjà dit ( Boris Lutskoij est souvent très oublié).
Tout cela a été accompli sans terreur, sans collectivisation (servitude d’État), sans camps de concentration et sans décès de millions de personnes dans des massacres et des famines parrainées par l’État.
Le Tsar a créé l’empire le plus fort et le plus prospère que le monde ait jamais connu.
Le Tsar avait personnellement essayé des nouveaux équipements et uniformes d’infanterie, parcourant presque 40 kilomètres.
Il a diminué la durée du service militaire de deux ans dans l’armée et de cinq ans dans la marine.
Il a créé l’une des armées les plus puissantes et les mieux équipées du monde, qui aurait dû être la meilleure en 1917, si l’Allemagne n’avait pas commencé la Première Guerre Mondiale … .
L’aviation impériale russe, fondée en 1910, était en 1917 la plus grande du monde avec 700 avions.
En 1917, la marine impériale russe était l’une des plus puissantes au monde.
En 1914, l’Empire russe a envoyé 2000 ingénieurs pour aider les États-Unis, à leur demande, à créer un secteur d’armements lourds.
Pendant la Grande Guerre patriotique (comme on appelait ensuite la Première Guerre Mondiale) le Tsar a constamment visité le front avec son fils, montrant qu’il n’avait pas peur de mourir pour son pays. En 1915, en raison de l’incompétence de l’ancien commandant suprême, son cousin, le Tsar a pris le commandement suprême, contre l’avis de tous, montrant sa force de volonté, et il a immédiatement commencé à gagner les plus grandes batailles de la guerre, en s’avançant à des grandes distances et en capturant un grand nombre de prisonniers, inimaginables pour les alliés occidentaux, embourbés dans une guerre de tranchées immobile et sanglante. S’il n’y avait pas eu la trahison des alliés, la plupart de l’aristocratie et beaucoup de personnes de la classe moyenne, les historiens croient que le Tsar aurait occupé Vienne et Berlin en 1917, mettant fin à la guerre meurtrière. Il traita les 2 417 000 soldats ennemis capturés avec dignité et plus de 95% d’entre eux rentrèrent chez eux sains et saufs après la guerre.
Seulement 39% des hommes âgés de 15 à 49 ans étaient mobilisés dans l’Empire russe, contre 81% en Allemagne, 79% en France, 74% en Autriche-Hongrie, 72% en Italie et 50% en Grande-Bretagne. Sur 100 000 personnes, l’empire en a perdu 11, contre 34 en France, 31 en Allemagne, 18 en Autriche et 16 en Grande-Bretagne.
Les conspirateurs de la révolution de février, orchestrés par la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis, publièrent un document d’abdication falsifié,”signé” au crayon (!) avec une écriture qui n’appartenait pas au Tsar.
Lorsque le gouvernement provisoire voulut accuser le Tsar de trahison, quelqu’un suggéra de publier ses lettres personnelles à la Tsarine mais il reçut la réponse suivante:” Ne faites pas ça, autrement les gens les reconnaîtront comme des Saints”.
La famille impériale emprisonnée à Tobolsk travaillait constamment. Le souverain coupait du bois, déblayait la neige et faisait du jardinage. L’un des soldats, paysan, a déclaré :”Si on lui avait donné un bout de terre, il aurait transformé la Russie encore une fois avec ses propres mains.”
Le Tsar n’abdiqua pas le trône, c’était l’élite qui abdiquait, en abandonnant le Tsar. Comme il écrivit: ”Tout autour, trahison, lâcheté et tromperie”. En refusant de quitter l’ Empire quand il pouvait le faire, il fut tué rituellement avec toute sa famille.
Le Synode des 146 évêques de l’Église orthodoxe russe, présidé par le patriarche Alexis II, décida le 14 août 2000 de canoniser le Tsar Nicolas II, et les membres de sa famille: la Tsarine Alexandra, l’héritier du trône Alexis et les quatre filles, Olga, Tatiana, Maria et Anastasia.
Citons un communiqué des évêques, qui explique les raisons qui ont conduit à la canonisation des Romanov.
”Dans le dernier monarque orthodoxe russe et les membres de sa famille, nous voyons des personnes qui ont aspiré sincèrement à traduire dans leur vie les commandements de l’Evangile. Dans les souffrances que la famille impériale a supporté avec patience et résignation et dans la mort en martyr à Ekaterinbourg s’est manifestée la foi invincible en Jésus-Christ.”
Avec les Romanov, 1148 martyrs du régime soviétique ont été canonisés.
Le rite de la canonisation a été célébré le 20 août 2000 dans la Cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.
Merci au professeur Saber Othmani pour sa collaboration dans la traduction.
Photo: Revue des troupes par Nicolas II
revu par Martha pour Réseau International
Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.
https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-xviiieme-partie/
Les ayatollahs écologistes démentis par les faits : le Groenland redevient ce qu’il était il y a 1 000 ans, une terre à la végétation verdoyante.
“Groenland” signifie littéralement “terre verte”.
Ce sont les Vikings qui l’ont nommée “Terre verte” (Groenland) lorsqu’ils ont commencé leur colonisation au début de l’an 1000.
La une végétation a doublé au cours des trente dernières années. À ce rythme, nous pourrions voir cette région comme les Vikings l’ont vue il y a plus de 1000 ans.
Leur chef, Erik “le Rouge”, a colonisé les régions méridionales du Groenland vers l’an 985. En arrivant, ils ont donné à cette terre accueillante le nom de “Terre verte” parce que, selon leurs récits, ils l’ont trouvée riche en végétation. Ils y sont restés pendant près de quatre siècles.
Contrairement à ce que l’on croyait, les causes de l’abandon sont des périodes prolongées de sécheresse et non une nouvelle période glaciaire appelée “Petite Ère Glaciaire”.
Profitons-en pour rappeler à nos écologistes, idéologues incultes, que l’actuelle période interglaciaire, qui a commencé il y a environ 10 000 ans, suit la dernière ère glaciaire, qui a duré environ 100 000 ans, entre environ 110 000 et 12 000 ans avant notre ère.
Accuser donc le changement climatique actuel sur le développement des activités humaines ou sur le nombre de “vaches pétantes” est une grossière manipulation historique et factuelle !
Pour trouver un Groenland sans glace et couvert de forêts, nous devons remonter encore plus loin, entre 450 000 et 800 000 ans auparavant.
Des études basées sur des carottes de glace ont révélé que, pendant les périodes interglaciaires mentionnées ci-dessus, le Groenland était riche en végétation.
Le graphique ci-dessous est irréfutable :
Enfin , une étude récente, menée par Michael Grimes et ses collaborateurs et publiée au début de 2024 dans la revue Nature (dans la section Nature Reports), montre que, en raison de la fonte rapide des glaciers, la végétation du Groenland a doublé en termes de surface en moins de 30 ans.
Si cette évolution est associée au réchauffement climatique, elle n’est pas pour autant liée à une augmentation de la température moyenne, expliquent les chercheurs, mais à une augmentation du nombre moyen de jours où la température reste au-dessus de 6 degrés Celsius.
Nous sommes bien loin du catastrophisme, de la collapsologie (1) des ayatollahs verts qui sont à la vérité scientifique ce que les communistes sont à la liberté de penser.
Rastignac
(1) La collapsologie s’inscrit dans l’idée que l’homme altère son environnement durablement, et propage le concept d’urgence écologique, lié notamment au réchauffement climatique et à l’effondrement de la biodiversité.
Le Nouveau Passé-Présent avec le professeur Olivier Dard - OAS : le dernier baroud pour l'Algérie française
L’Organisation Armée Secrète, l’OAS, et ses slogans "L'Algérie est française et le restera", "OAS vaincra" ou "l'OAS frappe où elle veut et quand elle veut", n’est généralement traitée, présentée, que comme une organisation fascisante adepte de la violence. Cette définition, extrêmement réductrice, doit être remise en cause et l’étude de cette organisation ne peut se faire sans prendre en compte le contexte très particulier de l’époque.
Les membres et dirigeants de l’OAS ont connu des parcours très différents et leur histoire ne commence pas en 1961 et, durant sa brève existence, l’organisation n’a jamais été monolithique et connaît plusieurs changements majeurs de structures. Nous allons donc plonger, en compagnie de notre invité, Olivier Dard dans l’histoire de l’OAS.
La Revue d'Histoire Européenne
Apprendre à lire, écrire et compter dans les petites écoles d’Ancien Régime (XVIIe-XVIIIe)
Lire, écrire et compter sont les trois rudiments élémentaires enseignés dans les petites écoles de l’Ancien Régime, qui ont vu naître la pédagogie moderne (utilisation des images, du jeu comme moyen d’apprentissage). Si le catéchisme, la prière et les leçons de civilité tenaient la première place dans ces petites écoles, la lecture et l’écriture n’étaient pas oubliées.
L’école est alors à la charge de l’Église, et tenue soit par un maître – voire une maîtresse – nommé par le curé de la paroisse avec la communauté des habitants, soit par une congrégation enseignante, soit quelquefois par le curé lui-même. Dans les campagnes, les habitats destinés spécifiquement à l’éducation des enfants sont extrêmement rares, la communauté décidant de se lancer dans cette coûteuse entreprise devant obtenir l’accord de l’intendant qui menait enquête sur le besoin scolaire. De ce fait, la salle de classe est installée dans le logement du maître (dans la grande majorité des paroisses), parfois dans une grange ou sous le porche de l’église. Rappelons enfin qu’une infime minorité des élèves scolarisés dans ces petites écoles accèdent au collège : la petite école n’est pas une passerelle, et d’ailleurs bon nombre d’enfants la quittent avant la fin de l’apprentissage.
I. L’encadrement des élèves
Tenir sa classe n’est pas chose aisée sous l’Ancien Régime, d’autant qu’il n’est pas exceptionnel que le maître d’école ait plus de cent élèves, tous niveaux confondus, à gérer ! A une certaine anarchie qui caractérise les petites écoles du XVIe se substitue une discipline de fer à partir du XVIIe. L’espace est quadrillé : les élèves sont classés en fonction de leur niveau, avec un espace pour les nouveaux, et un pour les cancres (le « banc d’infamie » avec le bonnet d’âne ou un âne peint). Garçons et filles sont séparés dans deux salles différentes, parfois simplement sur des bancs différents.
L’enfant est constamment surveillé. Le pédagogue Jacques de Batencour, dans l’Escole paroissiale (1654), va jusqu’à conseiller au maître, si sa chambre est au-dessus de la classe, d’installer un treillis de bois d’où il pourra observer les écoliers sans être vu. Mais le maître à surtout recours à des relais pour la surveillance puisqu’il ne peut pas surveiller seul ce qui peut être une centaine d’élèves. Batencour conseille au maître de déléguer la surveillance à deux observateurs qui noteront sur un bout de papier le nom des enfants indisciplinés : ceux qui parlent, ceux qui poussent les autres, ceux qui ne sont pas dans le rang. Ces deux observateurs doivent être choisis parmi « les plus fidèles et les plus avisés ». A chaque coin de l’école, un admoniteur doit annoncer tout haut le nom des élèves qui parlent, n’écrivent pas ou badinent, le maître pouvant alors punir. Deux intendants sélectionnés parmi « les plus grands, les plus zélés et affectionnés à l’école » ont la surveillance de tous les autres officiers.
Jean-Baptiste de La Salle (auteur de la Conduite des écoles chrétiennes, 1706) reprend la hiérarchie politique romaine antique mise en place par les Jésuites dans leurs collèges avec les titres d’empereur, censeur, préteur, consul, prince des décurions, maîtres des prodécurions, sénateurs, décurions et prodécurions. L’unité de travail est le banc, chaque officier ayant en charge l’un des bancs ; les officiers supérieurs font réciter les officiers inférieurs. Cette structure pyramidale est une manière de tenir la classe et de récompenser les meilleurs élèves par l’octroi de titres qui devaient les rendre fiers !
La France scolaire du baron Dupin : Le baron Charles Dupin réalisa la première carte du tissu scolaire en France, plus précisément de la fréquentation scolaire (1826). Il y voit deux France : une France du Nord-Est instruite et une France du Sud et de l’Ouest « obscure » séparées par une ligne reliant Saint-Malo à Genève. Cette démarcation est valable sous l’Ancien Régime, le nombre d’individus sachant, à la fin du XVIIe et au XVIIIe, signer dans les registres paroissiaux (seul moyen pour les historiens d’évaluer l’alphabétisation des Français) étant plus élevé au Nord de la ligne Saint-Malo – Genève. En 1827, Dupin publie les Forces productives et commerciales de la France où il établit un lien direct de cause à effet entre l’instruction des masses et le développement économique, contre l’avis des philosophes des Lumières. La France du Nord-Est abrite alors les régions les plus riches et industrieuses tandis que les régions où le tissu scolaire est le moins dense sont souvent pauvres et mal-payantes (Bretagne, Massif central, Loire,…).
II. Lire
L’apprentissage de la lecture est l’activité essentielle des petites écoles et la seule que certains enfants connaîtront : ils ne resteront pas assez longtemps pour apprendre à écrire. Cet apprentissage dure normalement trois ans. L’Escole paroissiale de Jacques de Batencour indique un apprentissage divisé en plusieurs étapes. D’abord, il faut enseigner aux enfants à connaître les lettres ; puis leur apprendre à assembler ces lettres pour former des syllabes et enfin épeler les syllabes pour en faire des mots. Jean-Baptiste de La Salle quant à lui décrit pas moins de neuf degrés dans l’apprentissage : successivement « Carte d’alphabet » (2 mois), « Carte des syllabes » (1 mois), « le Syllabaire » (5 mois), « Épellation dans le 1er livre » (3 mois), « Épellation et lecture dans le 2e livre » (3 mois), « Lecture seule dans le 2e livre » (3 mois), « Lecture dans le 3e livre » (6 mois), « Lecture en latin dans le Psautier » (6 mois) et « Lecture dans la Civilité » (2 mois).
L’épellation fait l’objet de débats. Les pédagogues Arnauld et Lancelot écrivent dans la Grammaire générale et raisonnée de 1660 qu’il vaut mieux apprendre aux élèves les lettres par leur prononciation. Cette méthode gagne rapidement du terrain face à la précédente. Les Frères Tabourin dans les classes qu’ils ouvrent au début du XVIIIe nomment les consonnes en y ajoutant seulement un « e » muet et non un « é » (par exemple « be » au lieu de « bé », « me » au lieu de « ém »).
III. Écrire
L’apprentissage de l’écriture suppose un certain matériel : du papier, de l’encre (mise dans des cornets de plombs fixés sur la table) et un canif et deux plumes d’oie apportés par l’élève. La taille de la plume est déjà un exercice en soi que l’auteur de l’article consacré à ce sujet dans l’Encyclopédie décrit avec détail. L’élève doit apprendre à bien positionner son corps : ni trop penché, ni trop droit avec le bras gauche posé à l’aise sur la table. Jean-Baptiste de La Salle écrit que le maître doit mettre lui même l’écolier dans la bonne posture et chaque membre au bon endroit. L’élève doit enfin apprendre à bien tenir la plume. Pour leur apprendre à bien la tenir, Jean-Baptiste de La Salle propose de substituer au départ à la plume un bâton de même grosseur avec des crans marquant l’endroit où poser les doigts. L’élève apprend d’abord à former certaines lettres : les lettres C, O, I, F, M pour La Salle. Après ces rudiments, l’écolier apprend les notions de hauteur, largeur et pente des écritures, la distance des lettres et des lignes.
Le maître ne doit faire remarquer à l’élève que deux ou trois fautes à la fois, même s’il en a fait davantage sans quoi il serait embrouillé « comme un estomac à qui on donne trop de viandes » (La Salle) : l’élève oublierait tout dans sa confusion. Certaines techniques conseillées par les pédagogues aident à l’apprentissage comme l’utilisation de transparents ou de papiers rayés par ligne et par largeur que l’on place sous la feuille.
IV. Débats pédagogiques et évolution de l’enseignement
Enseigner le latin ou la langue vulgaire ?
Jusqu’à la fin du XVIIe siècle, la première langue apprise n’est pas le français mais le latin ! Plusieurs arguments sont avancés à cela : le latin permet de répondre aux offices et de lire l’Écriture et l’on pense que l’apprentissage du latin est plus facile que celui du français, le latin étant à la base du français. D’autre part, un grand nombre d’élèves pratiquent, hors de l’école, les parlers patoisants, qui sont d’une extrême diversité, pouvant varier d’un village à l’autre. Il paraît donc plus judicieux d’apprendre la langue de l’Église, langue universelle et stable.
Saint Jean-Baptiste de La Salle provoque à la fin du XVIIe de vifs débats lorsqu’il propose d’enseigner d’abord à lire la langue maternelle. La Salle renverse l’argument de la facilité en estimant qu’il est plus motivant pour des élèves d’apprendre à lire dans leur langue usuelle qu’en une langue qu’ils ne comprennent pas tout de suite. A cet argument, il ajoute que le latin est vite oublié et d’aucune utilité dans la vie future sauf pour quelques exceptions. La Salle fait publier sans permission un syllabaire français en 1698, le premier du genre si l’on excepte les ABC calvinistes et l’Alphabet francoys, latin et grec de Jean Behourt paru en 1620 et resté sans réédition. Si l’apprentissage dans la langue vernaculaire progresse, certaines écoles continuent d’enseigner l’apprentissage en latin jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.
Enseigner le français plutôt que le patois ?
Au XVIIIe siècle, l’idée fait son chemin chez une fraction des pédagogues d’enseigner le français plutôt que le patois local. Après tout, la langue française stabilisée n’est-elle pas la langue de la législation, des rapports et des injonctions des autorités provinciales dont on doit prendre connaissance ? Ne paraît-il pas anormal que le français soit davantage maîtrisé par les élites européennes que par les Français eux-mêmes ?
Dans son testament pédagogique de 1752, un vieux régent du Praz (Savoie), qui a enseigné pendant 48 ans, conseille à ses collègues d’apprendre à leurs élèves à « parler français, qui est la langue dont on se sert canoniquement et civilement dans ce pays, et qui s’étend dans presque toutes les contrées du monde, outre que la chose la plus essentielle est que les instructions qui se font dans l’église et ailleurs se font en cette langue ; on la pratique en se confessant et lorsque l’on est obligé de parler à un juge, à un intendant et à toutes personnes dont on est obligé de se servir de cette langue générale pour se faire entendre. ».
L’apprentissage du français tend à se répandre dans les provinces où l’on parle majoritairement un patois même s’il semble rester largement minoritaire à la veille de la Révolution.
Apprendre en jouant (XVIIIe siècle)
A partir du XVIIIe siècle, les pédagogues insèrent du jeu dans les méthodes d’apprentissage. Les enfants peuvent avoir à disposition des lettres découpées, peintes sur des cartes ou gravées sur des boules pour former des syllabes en s’amusant. En 1773, le baron de Bouis propose une méthode où il associe lettres et couleurs et lui donne le titre révélateur de Méthode récréative pour apprendre à lire aux enfants sans qu’ils y pensent. « On peut nommer cette méthode syllabaire joyeux puisque l’enfant est toujours gai ». L’abbé Berthaud propose dans le Quadrille des enfans publié en 1744 d’associer les sons à des images montrant des objets courants. L’enfant apprend à nommer le son avec l’objet qui lui est lié : le son « i » est associé à l’objet « lit », « une » à la lune, « in » au moulin, « cau » à l’abricot. Ces associations de son et d’images se trouvent sur 84 figures coloriées groupées sur des planches insérées dans un livre mais peuvent être aussi découpées et collées. Dans les éditions tardives, ces 84 cartes se présentent sous la forme de fiches mobiles à placer dans des boîtes à compartiments. L’appel à l’image, jugé susceptible d’éveiller l’intérêt de l’écolier, se répand rapidement et est promis à un bel avenir.
V. Compter
Compter est la dernière étape de l’apprentissage scolaire et nombre d’enfants quittent l’école avant d’apprendre les rudiments du calcul (on n’apprend pas à compter en même temps que l’on apprend à lire ou écrire, mais après). Dans les écoles des Frères des écoles chrétiennes, on apprend successivement l’addition pendant deux mois, la soustraction deux autres mois, la multiplication durant trois mois et la division pendant quatre mois. L’apprentissage des quatre opérations de base est complété par celui de la règle de trois, de la preuve par neuf et des fractions. Cet enseignement n’est néanmoins par présent partout : bon nombre de maîtres ne savent pas aller au-delà de l’addition.
On ne dissocie jamais l’aspect utilitaire : on apprend à compter en livres, sols et deniers et on repère l’intérêt de chaque opération pour chaque profession. Parfois, dans des manuels plus développés, s’ajoutent des règles de conversion des mesures de capacité, ou pour les futurs commerçants le calcul de l’intérêt des sommes prêtées.
Sources :
CHARTIER, Roger ; JULIA, Dominique ; COMPÈRE, Marie-Madeleine. L’éducation en France du XVIe au XVIIIe siècle. Société d’édition d’enseignement supérieur, 1976.
GROSPERRIN, Bernard. Les petites écoles sous l’Ancien Régime. Ouest France, 1984.
LEBRUN, François ; VENARD, Marc ; QUÉNIART, Jean. Histoire de l’enseignement et de l’éducation. 2 – 1480-1789. Perrin, 2003.
Gallica (le Rôti-cochon)
La Première Guerre mondiale a pris fin le 25 novembre 1918
C’est en effet le 25 novembre 1918, 14 jours après la signature de l’Armistice du 11 novembre, que les derniers combattants allemands déposèrent les armes. Loin des fronts d’Europe, en Afrique, où, commandés par le général Paul-Emil von Lettow-Vorbeck, ces irréductibles invaincus avaient résisté quatre ans durant à 300 000 Britanniques, Belges, Sud-africains et Portugais.
Au mois de janvier 1914, quand il débarqua à Dar es Salam, la capitale de l’Est africain allemand, en dépit d’une considérable infériorité numérique et matérielle, le colonel von Lettow-Vorbeck, nouveau commandant militaire de la colonie, était bien décidé, en cas de guerre, à ne pas se contenter de livrer un baroud d’honneur. Son but était en effet de soulager les forces allemandes qui seraient engagées sur les fronts européens en obligeant les Alliés à maintenir des dizaines de milliers d’hommes en Afrique de l’est.
En Afrique orientale allemande (actuelle Tanzanie moins l’île de Zanzibar plus le Burundi et le Rwanda), la Schutztruppe était composée de 14 compagnies à effectif total de 216 officiers et sous-officiers allemands et de 2540 askaris africains, plus une force de police de 45 Allemands et de 2140 askaris. La mobilisation des réservistes porta le contingent à environ 2 500 Allemands ultérieurement renforcés par les 322 marins du Königsberg et les 102 de la Môwe. Au plus fort de ses effectifs, von Lettow-Vorbeck disposa de 60 compagnies d’infanterie et de deux compagnies montées, chacune d’entre elles à effectif de 200 askaris, soit environ 3000 Allemands et 12 000 askaris, l’appel aux volontaires africains ayant été couronné de succès.
Au début de la guerre, l’armement de laSchutztruppe était composé de quelques canons et de fusils modèle 71 à poudre noire de calibre 8×8 mm. Seules, six compagnies étaient équipées de fusils modernes dumodèle 98 de calibre 7×9 mm, en service dans l’armée allemande. Les Allemands ne possédaient que trois camions et trois automobiles rapidement hors d’état de servir, et c’est pourquoi une armée de porteurs fut recrutée, trois porteurs par combattant étant nécessaires.
Cependant, la charge utile d’un porteur étant de 25 kilos, et comme il lui fallait 1 kilo de ravitaillement par jour, le déplacement des colonnes était donc conditionné par l’obligation de ne traverser que des contrées où il était possible de trouver des vivres Les Alliés qui totalisèrent plusieurs centaines de camions ne connurent pas ce problème car un camion de trois tonnes remplaçait 600 porteurs. De plus, les camions ne craignant ni les moustiques, ni la mouche tsé-tsé, ni les maladies tropicales, ils pouvaient donc emprunter des itinéraires interdits aux caravanes.
Von Lettow-Vorbeck organisa le mouvement de sa troupe à partir de deux voies ferrées. L’une, au nord, le Nordbahn, courait le long de la frontière du Kenya, l’autre le Zentralbahn, traversait toute la colonie, reliant l’océan Indien au lac Tanganyika. Dans un premier temps, ces deux voies ferrées lui permirent de déplacer rapidement ses compagnies, de faire face aux offensives ennemies et de lancer des contre-attaques.
Le 8 août 1914 les Britanniques ouvrirent les hostilités en envoyant deux croiseurs, l’Astrée et lePégase bombarder la ville, le port et la station de T.S.F de Dar es-Salaam. En réaction, von Lettow-Vorbeck attaqua au nord, au Kenya, visant le cœur du dispositif britannique afin de couper la ligne ferroviaire anglaise qui reliait l’océan indien au lac Victoria. Entre le Kilimandjaro et l’océan Indien, les Allemands eurent l’avantage et, comme ils ne parvenaient pas à enrayer leur offensive, les Britanniques décidèrent de tenter un débarquement sur leurs arrières afin de les contraindre à combattre sur deux fronts à la fois.
Le 3 novembre 1914, à Tanga, dans l’extrême nord du territoire allemand, une flotte de 16 navires anglais mit ainsi à terre un corps expéditionnaire de 6500 hommes, mais la contre-attaque fut foudroyante et le 5 novembre, au bout de deux jours de combats, la victoire allemande était totale. Les régiments North-Lancashire, Royal-Northlands, le corps de grenadiers hindous et les tirailleurs du Cachemire avaient rembarqué dans le plus grand désordre, abandonnant un butin qui permit d’équiper et de nourrir la Schutztruppe durant une année et d’armer 3 compagnies de fusils modernes. Une installation téléphonique de campagne, 16 mitrailleuses et 600 000 cartouches complétaient le tableau des prises. Les vainqueurs étaient moins d’un millier.
Pendant ce temps, à l’ouest, sur la frontière du Congo, depuis le 14 août, le capitaine Wintgens, résident intérimaire au Ruanda, attaquait les positions belges situées au nord du lac Kivu ; le 24 septembre 1914, il s’était emparé de l’île Idjwi.
Voulant éloigner le danger de l’Uganda Railway, les Britanniques firent progresser leurs troupes à la fois en direction du Kilimandjaro et le long du littoral où 20 compagnies hindoues tentèrent d’ouvrir un second front, mais, le 18 janvier 1915, à Yassini, elles se heurtèrent à neuf compagnies allemandes. Le 19, quatre compagnies hindoues se rendirent après que les Britanniques eurent laissé 700 morts sur le terrain.
La victoire de von Lettow-Vorbeck était une nouvelle fois totale, mais, la dizaine d’officiers allemands tués lors des combats représentait un septième du total de ses officiers d’active, une perte irremplaçable en raison du blocus maritime britannique. De plus, durant la bataille, les 200.000 cartouches tirées ne pouvaient être renouvelées que par les éventuelles prises. A ce rythme, il ne pourrait plus livrer que trois autres grands combats. Sachant donc que tôt ou tard, il allait lui falloir reculer afin d’économiser ses moyens en hommes et en munitions, il prépara alors une manœuvre de repli offensif en aménageant au sud du front, des axes de progression et des dépôts de vivres.
Dans la seconde moitié de l’année 1915, la disproportion des forces en faveur des Britanniques fut telle que la steppe du Serengeti devint indéfendable. Quant à établir une résistance autour du Kilimandjaro, cela n’aurait pas eu de sens car, tout autour du massif, la région était ouverte sur d’immenses plaines.
Von Lettow-Vorbeck changea alors de tactique. Les « coups de main » et les brutales et brèves contre-attaques remplacèrent les assauts frontaux, ce qui lui permit de harceler l’ennemi tout en évitant de s’épuiser contre ses énormes réserves. La guérilla d’Afrique-Orientale débuta alors pour ne s’achever qu’en novembre 1918.
Ayant face à des dizaines de milliers de Britanniques, de Sud-Africains, de Belges et bientôt de Portugais, von Lettow-Vorbeck retraita lentement vers le sud, d’une manière parfaitement organisée et contrôlée, tout en lançant de puissantes contre-attaques. Au mois de novembre 1917, il envahit le Mozambique portugais où les populations l’accueillirent avec chaleur. Durant neuf mois, il y nomadisa, y enchaînant les victoires, dont celles de Ngomano et de Namacurra qui lui permirent de réapprovisionner et de rééquiper totalement la Schutztruppe en armement moderne.
Au mois de septembre 1918, menacé par une vaste offensive anglo-portugaise, il se déroba une nouvelle fois et retourna en territoire allemand, passant au travers des lignes alliées, laissant ses adversaires médusés car, comme l’écrivit le commandant en chef britannique « Il y a toujours trois routes ouvertes à l’ennemi et von Lettow-Vorbeck prend d’ordinaire la quatrième ».
A ce stade de la guerre, ayant laissé ses blessés et ses malades dans des hôpitaux de campagne, ayant renoncé à son ravitaillement et à son artillerie, avec 200 Allemands et 2000 askaris encore en état de combattre, il continua à livrer bataille, culbutant les Britanniques, notamment lors de la bataille de Ssonga et de la reprise du poste allemand de Langenburg. Puis, il décida d’envahir la colonie britannique de Rhodésie.
Certains de ses lieutenants lui soumirent alors un plan audacieux : traverser le continent jusqu’au Sud-Ouest africain occupé par l’armée sud-africaine, y remobiliser les milliers de soldats allemands assignés à résidence depuis leur capitulation de 1916, et marcher sur l’Afrique du Sud pour y soulever les Boers qui attendaient leur revanche sur les Anglais…
Dans l’immédiat, toujours en Rhodésie, à Kasama, le 9 novembre 1918, von Lettow-Vorbeck remporta une nouvelle et ultime bataille. Puis, le 13 novembre, par l’interception d’une estafette motocycliste anglaise, il apprit qu’un armistice avait été signé en Europe. Dans les jours qui suivirent, via le télégramme britannique, Berlin lui ordonna de se rendre, ce qu’il refusa, n’acceptant que de déposer les armes en soldat invaincu. Il négocia alors avec le commandement britannique, lui faisant comprendre qu’il était encore en mesure de combattre durant deux années. Les Britanniques acceptèrent ses conditions, à savoir une remise des armes et non une capitulation, les honneurs militaires, le droit pour les officiers de conserver leurs armes, le non-internement et le rapatriement rapide en Allemagne. Quant aux askaris et aux porteurs, ils devaient être payés par les Britanniques et autorisés à retourner dans leurs foyers.
Finalement, le 25 novembre 1918 au matin, à Mbaala, dans la région d’Abercorn, en Rhodésie du Nord, l’actuelle Zambie, et alors que l’armistice était signé depuis 14 jours, une colonne allemande se rangea face à l’Union Jack hissé sur un mât de fortune. Derrière le Dr Schnee, gouverneur de l’Est africain allemand et le général von Lettow-Vorbeck, commandant en chef, 155 Allemands, officiers, sous-officiers, rappelés et volontaires, ainsi que 1156 askaris et 1598 porteurs se formèrent en carré face aux forces britanniques qui leur rendirent les Honneurs. Durant quatre années, conduits par un chef de guerre exceptionnel, ces survivants avaient résisté à 300.000 soldats britanniques, belges, sud-africains et portugais commandés par 130 généraux, après leur avoir tué 20.000 hommes et leur en avoir blessé 40.000.
Durant ces années, plusieurs fois atteint par les fièvres, quasiment laissé pour mort, von Lettow-Vorbeck ne s’était jamais découragé, allant jusqu’au bout de sa mission. Il reçut la croix de l’ordre « Pour le Mérite » le 18 août 1916. En 1917 après sa grande victoire de Mahiwa, il reçut la « Croix pour le Mérite avec Feuilles de Chêne », et le 20 octobre 1918, dernier officier général promu par le Kaiser Guillaume II, il fut nommé général (GeneralMajor)
Durant toute la campagne d’Afrique, une solide fraternité d’armes unit Allemands et askaris, ces derniers vouant une véritable dévotion à un chef qu’ils admiraient et auquel ils avaient donné, avec amour et respect, le nom de « Bwana mukubwa ya akili mingi » (le grand homme qui peut tout).
Rapatriés en Europe par les Britanniques, les survivants allemands de l’épopée de l’est africain ne tardèrent pas à écrire une autre page d’histoire. Le 2 mars 1919, acclamés par une foule en liesse, par la porte de Brandebourg et la Pariser Platz, ils firent une entrée triomphale à Berlin. A leur tête le général Paul von Lettow-Vorbeck se tenait à cheval coiffé de son célèbre chapeau colonial à bord redressé orné de la cocarde impériale (voir la photo jointe). Les festivités furent écourtées en raison des menaces spartakistes car l’Allemagne avait basculé dans la guerre civile.
Paul von Lettow-Vorbeck fut ensuite intégré comme Brigadier général dans la nouvelle armée allemande de 100.000 hommes. Le 1° juillet 1919, sur ordre du gouvernement, il écrasa le soulèvement communiste de Hambourg à la tête d’un corps de volontaires, le « Lettow-Korps » (voir l’affiche de recrutement de ce corps). Ce même mois de juillet, il fut nommé Commandant de la 10° Brigade d’Infanterie.
En 1920, il prit part au putsch Kapp-Luttwitz, et après son échec, le 15 mai 1920, il fut mis à la retraite sans solde, cependant que nombre de membres du « Lettow-Korps » partaient rejoindre les corps-francs du Baltikum.
Personnage légendaire, le général Paul-Emil von Lettow-Vorbeck devrait, aujourd’hui, être honoré en Allemagne à l’image d’un Lyautey en France. Mais le politiquement correct, particulièrement virulent dans une Allemagne étouffée par ses complexes existentiels, a fait qu’à Wuppertal, Brême, Cuxhaven, Mönchenglabad, Halle, Radolfzell et même à Graz, en Autriche, des rues portant son nom ont été débaptisées. En 2010, le conseil municipal de Sarrelouis, sa ville natale, a fait de même avec l’avenue von Lettow-Vorbeck. Quant aux quatre casernes de la Bundeswehr qui, à Brême, à Bad Segeberg, à Hambourg-Jenfeld et à Leer, portaient son nom, elles reçurent les noms de déserteurs ou de militants de gauche (!!!).
Mais, loin des petitesses de la nouvelle Allemagne, là-bas, en Afrique, entre le Kilimandjaro et la Rovuma, de Tanga à Kigoma et de Tabora à Ruhengeri, la grande ombre du Bwana mukubwa ya akili mingi, flotte encore dans les notes lointaines et de plus en plus étouffées des fifres et des caisses plates…Heia Safari !
Cette épopée illustrée de très nombreuses photographies originales est rapportée dans mon livre Heia Safari ! Général von Lettow-Vorbeck, du Kilimandjaro aux combats de Berlin (1914-1920).
Pour le commander, cliquer ici.
Bernard Lugan
Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine