mardi 30 janvier 2024

La Révolution bolchévique – VIIème partie

 

Une analyse de la  gestion sage des Romanov

La Russie des Romanov a sauvé les Etats-Unis

Le gouvernement mondial des banquiers  continuait à organiser la ‘révolution’ …

Nous avons déjà mentionné que Benjamin Disraeli, Premier ministre britannique et écrivain, avait appréciait beaucoup Alexandre II, fils de Nicolas Ier.

Après la défaite de la guerre de Crimée, la Russie était un pays de plus en plus faible, les révolutionnaires appartenant aux sectes occultes profitaient de la terrible défaite en Crimée

pour convaincre les agriculteurs et les ouvriers de se soulever contre le pouvoir des «Zar oppresseur ». Provoquant une grande colère et de la haine dans les sectes qui voulaient s’approprier la Russie rapidement, Alexandre II Romanov fit ressusciter son pays, et réussit dans cette tâche difficile.

 La priorité absolue : l’abolition du servage.

Un travail long et pénible conduisit à la libération des serfs. Il est approprié d’en parler. Tandis que les sectes travaillaient pour détruire la Russie, Alexandre II travaillait dur pour donner la liberté à des millions d’individus.

Le 11 Avril 1856 Alexandre II a commencé à parler avec grande diplomatie avec les Russes riches et puissants, qui avaient toujours empêché les Romanov de libérer les serfs.

En Janvier 1857, le Tsar a créé « Un comité secret sur la question paysanne ». Il était nécessaire de maintenir la discrétion afin que tous ceux qui le contraient avec tous les moyens, ne sachent pas qu’il cherchait sérieusement à offrir une vie meilleure à de nombreuses personnes.

Les propriétaires des terrains de l’actuelle Lituanie et de l’actuelle Biélorussie étaient ceux qui se montraient plus disposés à trouver un accord avec Alexandre.

Une première disposition pour l’émancipation des serfs a été promulguée par Alexandre II, le 2 décembre 1857. Cette disposition est connue comme “ Le rescrit Nazimov”. Elle portait le nom du général Vladimir Ivanovic Nazimov, qui avait eu l’ordre du Tsar Alexandre de recueillir les opinions de tous les propriétaires fonciers des provinces les plus favorables à la libération du servage. Après avoir obtenu les informations de Nazimov, le tsar a promulgué le « rescrit ».

Alexandre a procédé sagement et à petits pas. Avec le « rescrit » les conditions de vie des domestiques étaient améliorées, mais cependant, en Russie, les domestiques ont toujours été protégés par le gouvernement. Avec l’accord du 2 décembre 1857, Alexandre a commencé à apporter des améliorations dans les trois provinces les plus libérales.

Le Tsar désirait que les intellectuels qui faisaient partie des sociétés secrètes et qui l’accusaient d’être un oppresseur, collaborassent avec lui à l’élaboration du projet de loi pour la libération des serviteurs; mais ces derniers ont refusé parce qu’ils ne voulaient pas la liberté du peuple. Ils voulaient créer une servitude pour tout le monde: le peuple et les gouverneurs Romanov, et pour créer cet esclavage ils avaient besoin des frictions sociales pour mieux manipuler les gens et enseigner à haïr les gouverneurs légitimes … .

Alexandre II était en train de gâcher leurs plans … comme l’avaient fait d’autres Romanov …, ils gouvernaient bien.

Au début de 1858, le « comité secret sur la question paysanne » est devenu « comité suprême »  et les journalistes ont eu amplement l’occasion d’en parler. Malheureusement prévalait toujours la propagande destructrice des sectes, qui dénigraient toutes les réformes de Alexandre. À l’été de 1858, Alexandre II a voyagé pendant près de deux mois afin d’écouter d’autres opinions liées à l’émancipation des serfs.

On ne peut pas dire que Alexandre agit comme un autocrate. L’année suivante, le «comité suprême» a cessé d’exister et a donné naissance aux « commissions de révision », dirigées par Jacov Ivanovic Rostovcev qui étaient chargées de la préparation du projet de la loi d’émancipation.

Rostovcev est mort en 1860 et celui qui l’a remplacé était beaucoup moins libéral. Le projet de Rostovcev a subi des changements introduits par certains organes de l’État. Alexandre n’a pas été du tout heureux, les termes de la loi ne donnaient pas aux serviteurs la liberté qu’il aurait voulue. Un peu à contrecœur, il a signé la loi le 3 Mars 1861 et a reporté la publication jusqu’au 17 Mars 1861. Alexandre a viré plusieurs ministres  et à l’automne de 1862, il a prononcé un discours qui n’a pas plu à beaucoup de riches et puissants Russes. Alexandre a défendu l’émancipation et il a parlé de la liberté qu’il aurait voulu donner à tous ceux moins chanceux, qui vivaient en Russie. Ce discours a augmenté l’animosité que de nombreuses familles riches avaient contre lui.

Nicolas l a dû imposer des restrictions sur l’enseignement public, à cause des infiltration sournoises des sectes dans les écoles. Alexandre a aboli toutes les restrictions. Surtout les étudiants étaient très surveillés, Alexandre pensait qu’il était juste de les libérer.

En ce qui concerne l’enseignement féminin, il a été encore promu. Déjà Pierre le Grand avait beaucoup fait pour promouvoir l’éducation des femmes à travers certaines lois. Pierre avait interdit aux hommes d’épouser des femmes peu instruites, en donnant ainsi un signal très fort à tous les hommes, que la femme devait être appréciée pour son intelligence. Nous sommes au début du XVIIIe siècle, je ne pense pas qu’on peut trouver dans d’autres pays des souverains comme Pierre, aussi respectueux envers l’intelligence des femmes. En voulant valoriser la femme, Pierre a rencontré une certaine opposition, mais ses descendants ont soutenu ses idées, en particulier la Grande Catherine.

La tsarine a créé des instituts féminins d’État. Selon Catherine, si les femmes avaient été laissées dans l’ignorance, elles auraient eu une influence négative sur la société russe.

Grâce aux efforts de Catherine, en 1764 fut fondé l’Institut Smol’nyi, non seulement pour les jeunes nobles, mais aussi pour les filles les plus pauvres, tous ayant droit à l’éducation.

Dans le décret relatif à l’institution de l’école, nous trouvons ces mots: « Pour forger des femmes instruites, qui seraient des bonnes mères, et qui pourraient contribuer en tant que meilleurs membres de leurs familles et de la société. »

Dans l’Institut Smol’nyi on enseignait deux langues étrangères (français et allemand), on pouvait également choisir d’apprendre la langue italienne. On donnait une grande importance à l’étude des matières scientifiques comme la physique, les mathématiques et l’astronomie. La danse et l’architecture étaient tenues en haute estime. Selon les études du sémioticien russe Jurij Lotman, l’éducation des femmes en Russie était répandue même dans l’antiquité.

Avec Alexandre II les femmes ont été admises aux cours universitaires.

Pour diriger les districts scolaires Alexandre nomma des fonctionnaires avec des idées très libérales. Ils ont exclu tous les enseignants qui avaient une mentalité traditionaliste conservatrice et engagé des enseignants progressistes. Les étudiants les plus pauvres ont été soutenus financièrement afin qu’ils puissent étudier.

Les sectes occultes ont profité du libéralisme du Tsar Alexandre II  et elles se sont infiltrées dans les universités en créant des troubles dangereux. Pour quelques années, Alexandre a été obligé d’interdire les associations des étudiants.

En 1861, à cause d’accidents graves, l’Université de Saint-Pétersbourg a été fermée. Mais Alexandre n’aimait pas les mesures restrictives, et il a nommé une commission afin d’étudier en profondeur le système universitaire russe et pour l’améliorer. En Juin 1863 Alexandre promulgua une loi par laquelle il augmentait les financements des universités, et les enseignants ont obtenu de larges pouvoirs.

Les intellectuels révolutionnaires se sont empressés de profiter de la grande ouverture de Alexandre II pour atteindre leurs buts subversifs.

Les Romanov travaillaient dur, mais beaucoup des « affiliés » à travers le monde étaient en train de préparer l’enfer pour leur pays.

Pour comprendre encore mieux les « méthodes de travail » des banquiers « maîtres du monde », il est très intéressant de se rappeler d’une partie de l’histoire très peu connue: l’Alliance entre Alexandre II et Abraham Lincoln. Les livres scolaires surtout cachent l’Alliance entre les États-Unis et la Russie. Si on veut bien connaître l’histoire de notre pauvre monde, affligé par tant de luttes obscures, les manuels scolaires ne sont certainement pas appropriés pour nous faire comprendre les événements avec honnêteté, parce que de tels manuels doivent transmettre des messages … . Les seuls livres qui peuvent nous aider à apprendre certaines vérités historiques  doivent être recherchés avec beaucoup de patience et de discernement. Surement ce sont surtout les journalistes de télévision qui transmettent des messages mensongers.

Alexandre II et Abraham Lincoln s’estimaient réciproquement et et ils avaient beaucoup en commun. En plus d’avoir été en mesure de mener une brillante politique intérieure pour moderniser son pays, Alexandre II a su faire face à la politique étrangère, en essayant toujours de soutenir avec beaucoup de loyauté les pays en difficulté. Nous avons déjà mentionné que Alexandre est toujours considéré comme le libérateur de la Bulgarie, mais très peu de gens savent que les Etats-Unis doivent leur existence au tsar Alexandre II, l’histoire des États-Unis ayant risqué de s’achever avec la guerre de Sécession.

Peut-être on ne sait pas que la guerre civile américaine a été très bien étudiée et programmée à Londres en 1857. Certains banquiers auraient soutenu le Sud, d’autres auraient soutenu le Nord.

Le système monétaire des États-Unis n’était pas encore entre les mains de certains « financiers ». La guerre civile a mis en relief le grave problème de l’esclavage, mais les seigneurs de la haute finance n’ont pas de coeur et ils n’ont pas d’idéaux; d’ailleurs le but réel de la guerre civile était d’affaiblir et de diviser les Etats-Unis dans de nombreux petits États soi-disant sujets de ”financiers”.  Le tsar Alexandre, qui était en train de combattre la mafia financière comme l’avaient fait ses prédécesseurs, a immédiatement compris la véritable cause de la guerre civile aux États-Unis et a offert son aide à Lincoln. Même le président américain s’était engagé à lutter contre les banques privées.

Lorsque la guerre éclata, évidemment les « banquiers » offrirent de l’argent à Lincoln, tout l’argent dont il avait besoin, mais il s’agissait d’usure, les intérêts étaient incroyables, entre 24 et 36%.

Lincoln comprit que s’il avait accepté, il aurait mis son pays dans une situation dangereuse. Le col. Dick Taylor, auquel le Président avait demandé des conseils, a donné des indications précieuses: les Etats-Unis étaient un Etat souverain, par conséquent, en vertu de la Constitution, il pouvait résoudre tous les problèmes financiers en imprimant sa propre monnaie. C’est un pouvoir qu’ont tous les Etats souverains  mais ils ne peuvent pas exercer ce pouvoir à cause de qui veut être le maître du destin du monde.

En réponse à la menace de la « politique monétaire révolutionnaire de Lincoln », il est apparu un éditorial publié dans « The London Times » en 1865, avec une signature anonyme: « Si la politique financière nuisible originaire de la République nord-américaine au cours de la récente guerre dans la région se consolidait, alors le gouvernement pourrait se procurer  son propre argent sans frais. Il rembourserait ses dettes et il demeurerait exempté. Il prospérerait au-delà de n’importe quel gouvernement civilisé du monde dans l’histoire. Les talents et la richesse de toutes les nations migreraient en Amérique du Nord. Ce gouvernement doit être détruit ou il détruira toutes les monarchies du monde ».

Dans le célèbre document numéro 23 de 1865 du Sénat des États-Unis, nous avons une explication claire de la politique monétaire juste et honnête de Lincoln.

« Le gouvernement n’a ni le besoin ni le devoir de prendre un prêt de capital en payant des intérêts comme un moyen de financer des travaux gouvernementaux et des entreprises publiques.

Le gouvernement devrait créer, émettre et distribuer l’ensemble des devises de crédits nécessaires pour satisfaire le pouvoir de dépenses du gouvernement et le pouvoir d’achat des consommateurs.

Le privilège de créer et d’émettre de la monnaie n’est pas seulement une prérogative suprême du gouvernement, mais représente aussi la plus grande opportunité de création du gouvernement lui-même.

L’argent cessera d’être le maître et deviendra le serviteur de l’humanité. La démocratie deviendra supérieure au pouvoir de l’argent ».

Cette politique a coûté la vie à Abraham Lincoln. Le 14 Avril 1865 (Vendredi Saint), tandis qu’il était au Théâtre, un acteur, John Wilkes Booth est entré dans la tribune présidentielle et lui a tiré un coup de pistolet calibre 44 dans la tête. Lincoln est décédé le lendemain. Organiser un attentat contre Lincoln le Vendredi Saint était un signal clair et un signe de qui avait ”planifié” l’assassinat.

Pendant la période où le tsar Alexandre a décidé d’aider Lincoln, il faisait face à une insurrection polonaise soutenue par la Grande-Bretagne et la France, les mêmes pays hostiles au gouvernement de Lincoln.

La flotte russe de la mer Baltique est arrivée au port de New York en Septembre 1863, la flotte de l’Extrême-Orient a atteint San Francisco.

Le 8 Février 1861, on a formé les États confédérés d’Amérique, sept États américains se sont unis: Alabama, Floride, Géorgie, Louisiane, Mississippi, Caroline du Sud, et Texas.

Ces États ont déclaré leur sécession des États-Unis provoquant la guerre civile habilement organisée à Londres. Les États confédérés étaient évidemment secrètement  soutenus par la Grande-Bretagne, la France et les puissants maîtres du monde.

Lorsque le croiseur des États confédérés, Shenandoah, s’est préparé à attaquer San Francisco, l’amiral russe a donné l’ordre de défendre la ville, car dans la région il n’y avait pas  de navires de guerre américains. A ce stade, les Anglais comprirent que si une guerre mondiale se déclenchait, ils auraient certainement perdu. Les Etats-Unis avaient un allié trop fort.

Les Anglais et les Français reculèrent. Les navires russes patrouillèrent les côtes de l’Amérique du Nord tout au long de la seconde moitié de 1863. Le vice-amiral S.S. Lesovskij commandait la Flotte de l’Atlantique, le vice-amiral A.A. Popov commandait les navires qui arrivèrent dans le port de San Francisco. Jusqu’en août 1864,  les navires russes naviguèrent le long des côtes occidentales et orientales des États-Unis.

En 1866, le gouvernement américain a officiellement exprimé sa gratitude au gouvernement russe.

L’écrivain et médecin américain Oliver Wendell Holmes définit le tsar Alexandre avec ces mots: « Notre ami quand le monde était notre ennemi. »

Le secrétaire de la marine américaine Gideon Welles s’est exprimé à plusieurs reprises en ces termes: « Que Dieu bénisse les Russes! »

Le tsar Alexandre II a été assassiné le 13 Mars 1881.

Exprimons encore une fois notre regret que cette Alliance entre la Russie et les Etats-Unis soit cachée, tout cela ne plaît pas au « cercle magique ». Bien qu’elle soit importante et évidente, elle est malheureusement cachée. Beaucoup de personnes talentueuses ont de la difficulté à s’exprimer, si elles ne font pas partie du « cercle magique », il y a des artistes et des scientifiques très talentueux, qui sont contestés, tout en faisant beaucoup de publicité aux artistes et aux scientifiques qui plaisent aux « maîtres du monde » … .

Le travail relatif à la politique intérieure et à la politique étrangère de Alexandre II est considéré par de nombreux historiens honnêtes comme impressionnant, intelligent et prospectif.

Il est considéré comme l’un des meilleurs gouverneurs de son époque, et comme nous l’avons dit, sa politique a également été appréciée par des chefs de gouvernements des autres Etats tels que Benjamin Disraeli et Abraham Lincoln.

Alexandre II, comme beaucoup d’autres Romanov, était beaucoup plus proche de la population des révolutionnaires, et il était beaucoup plus révolutionnaire que les révolutionnaires eux-mêmes.

Avec certains principes annoncés le 6 Avril 1859, Alexandre voulait que les agriculteurs élisent leurs propres représentants. Des communautés agricoles ont été mises en place,  les ”volost ”, avec une forme d’autonomie gouvernementale rurale. En 1864, Alexandre a introduit le ”zemstvo”. On a créé des gouvernorats locaux sur proposition du ministre Nikolaj Miljutin.

Malgré la diffamation habituelle historique contre les Romanov, Alexandre II était très apprécié.

Si nous prenons en considération avec plus d’attention et d’honnêteté, les réformes, les lois des Romanov, et leur politique intérieure et extérieure, en la comparant à celle des autres gouverneurs de leurs contemporains «plus aimés de la publicité historique », nous nous rendons compte qu’ils n’étaient pas rétrogrades, ils n’étaient pas des oppresseurs et surtout ils n’ont jamais effacé de la surface de la terre des peuples et des cultures entiers comme l’ont fait des gouverneurs considérés libéraux encore aujourd’hui … .

Essayons de se rapprocher des Romanov honnêtement, juste pour comprendre encore mieux l’organisation « au niveau mondial » de la révolution bolchevique … .

J’espère que les lecteurs qui aiment la Russie et l’histoire honnête, comprennent l’analyse que je voudrais réaliser, ça ne sera pas une perte de temps si nous consacrerons une partie de ces écrits à l’analyse historique.

Daniela Asaro

Merci au professeur Saber Othmani pour sa collaboration dans la traduction.

revu par Martha pour Réseau International

Les opinions exprimées dans ce contenu n’engagent que la responsabilité de l’auteur.

https://reseauinternational.net/la-revolution-bolchevique-viieme-partie/

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