François-Emmanuel Brézet, ancien officier de marine, est un spécialiste de l’histoire de la marine allemande.
Lorsque la Grande Guerre éclata en août 1914, la marine impériale allemande disposait d’une vingtaine de sous-marins de construction récente. Réunis en flottilles, tels les torpilleurs, ils étaient rattachés, comme eux, à la Force de haute mer, Hochseeflotte, composée de bâtiments cuirassés et de croiseurs.
L’emploi au combat de ces « torpilleurs submersibles » n’était envisagé que contre les bâtiments de guerre ennemis dans des opérations ordonnées par les états-majors dont elles dépendaient. Le blocus maritime de la mer du Nord, instauré par le gouvernement britannique dès les premières semaines de la guerre, ne tardera guère à inciter le haut commandement allemand à imaginer une autre utilisation des sous-marins : l’attaque des bâtiments de commerce ennemis, afin de répondre au blocus par le blocus. Cet épisode marquait le début d’un type de guerre nouveau qui allait s’imposer à toutes les marines belligérantes : l’attaque par les sous-marins des communications maritimes de l’ennemi afin de l’amener à résipiscence. Déclenchée avec des moyens insuffisants, cette première guerre sous-marine allemande au commerce ennemi tournera à l’échec.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne ne conservera pas l’exclusivité de ce type de guerre. Mais la mémoire collective retiendra de ce second conflit l’assaut d’une très haute intensité que les sous-marins conduiront à nouveau contre les communications maritimes alliées. C’est l’aventure des mythiques U-Boote qui nous est décrite, en même temps que les différences de stratégie entre le grand amiral Raeder et l’amiral Dönitz.
La guerre sous-marine allemande, François-Emmanuel Brézet, éditions Perrin, 416 pages, 23,50 euros
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