Aujourd'hui : 35. Hitler, un "admirateur paradoxal"...
Hitler, un "admirateur paradoxal"...
Les ouvrages de Bainville connurent un très grand succès dans l'Allemagne nazie, de par la volonté expresse d'Hitler.
"Par opposition" comme le fait remarquer finement Jean-Pierre Dickès, Hitler fit acheter - et lire - par des dizaines de milliers de membres de ses organisations les livres de ce français hostile à ses visées...
L'Action française en général, et Bainville en particulier, ne cessant d'alerter sur les dangers du militarisme germanique, Hitler voulait savoir - et comprendre - qui étaient ces nationalistes français qui s'opposaient de toutes leurs forces aux visées du pangermanisme qu'il incarnait, à la suite de Bismarck.
Il voulait les connaître pour mieux les combattre, et il voulait que ses troupes fussent aussi informées sur ces adversaires du pangermanisme : des dizaines de milliers de civils allemands, et un très grand nombre de membres du parti nazi, furent ainsi obligés de "lire du Bainville", qui connut ainsi, outre-Rhin et dans un public bien particulier, un succès aussi massif qu'inattendu, et paradoxal !...
Ambassadeur d'Allemagne à Paris durant l'Occupation, Otto Abetz a probablement donné l'une des meilleures expressions de ce mélange d'incompréhension et de fureur des pangermanistes devant cette opposition raisonnée et résolue des royalistes français à leurs desseins :
« L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne ».
"Par opposition" comme le fait remarquer finement Jean-Pierre Dickès, Hitler fit acheter - et lire - par des dizaines de milliers de membres de ses organisations les livres de ce français hostile à ses visées...
L'Action française en général, et Bainville en particulier, ne cessant d'alerter sur les dangers du militarisme germanique, Hitler voulait savoir - et comprendre - qui étaient ces nationalistes français qui s'opposaient de toutes leurs forces aux visées du pangermanisme qu'il incarnait, à la suite de Bismarck.
Il voulait les connaître pour mieux les combattre, et il voulait que ses troupes fussent aussi informées sur ces adversaires du pangermanisme : des dizaines de milliers de civils allemands, et un très grand nombre de membres du parti nazi, furent ainsi obligés de "lire du Bainville", qui connut ainsi, outre-Rhin et dans un public bien particulier, un succès aussi massif qu'inattendu, et paradoxal !...
Ambassadeur d'Allemagne à Paris durant l'Occupation, Otto Abetz a probablement donné l'une des meilleures expressions de ce mélange d'incompréhension et de fureur des pangermanistes devant cette opposition raisonnée et résolue des royalistes français à leurs desseins :
« L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses, d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne ».
Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)
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