Selon la légende du roi Arthur rapportée par l’écrivain médiéval 
Geoffrey de Monmouth, le célèbre site mégalithique de Stonehenge était 
un  « centre de guérison » dont les pierres, dotées de vertus 
thérapeutiques, auraient été amenées par Merlin l’Enchanteur. On sait 
aujourd’hui que les pierres en question proviennent du sud-est du Pays 
de Galles, mais à en croire deux archéologues, Timothy Darvill et 
Geoffrey Wainwright, cette légende pourrait bien contenir une part de 
vérité. Une étude menée sur les plus anciens squelettes humains enterrés
 sur le site donne en effet à penser qu’il s’agissait d’individus 
affectés de maladies graves dans une proportion anormalement élevée. 
Darvill et Wainwright concluent qu’en plus d’être un observatoire 
astronomique, Stonehenge attirait aussi des foules de malades du 
néolithique et de l’âge du bronze. De récentes fouilles effectuées à 
Stonehenge ont par ailleurs confirmé que la principale voie d’accès au 
site, surnommée l’Avenue, était bien connectée à l’enceinte extérieure. 
Deux fossés creusés de main d’homme y ont été mis au jour sur un tronçon
 auparavant inaccessible. Cette découverte renforce l’hypothèse d’un 
rôle fondamental des solstices dans la symbolique de Stonehenge, car 
l’Avenue est précisément orientée selon l’axe solticial reliant le point
 d’où émerge le Soleil au matin du solstice d’été au point où il 
disparaît au soir du solstice d’hiver. Dans la même zone, on a également
 découvert des fissures naturelles, produites par des fontes d’eau 
glaciaire, qui se déploient parallèlement à l’axe des solstices. Selon 
l’archéologue David Jacques, le site de Stonehenge pourrait avoir déjà 
été occupé il y a environ 5000 ans. 
Eléments n°149, octobre-décembre 2013
http://www.oragesdacier.info/

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