dimanche 16 février 2014

Maurice Bardèche : Nuremberg ou la Terre Promise


Réflexions visionnaires de Maurice Bardèche, à propos des implications colossales des conclusions du Tribunal de Nuremberg de 1945.
bardeche
Le monde est désormais démocratique à perpétuité. Il est démocratique par décision de justice. Désormais, un précédent judiciaire pèse sur toute espèce de renaissance nationale.
[...]
La condamnation du parti national-socialiste va beaucoup plus loin qu’elle n’en a l’air. Elle atteint, en réalité, toutes les formes solides, toutes les formes géologiques de la vie politique. Toute nation, tout parti qui se souviennent du sol, de la tradition, du métier, de la race sont suspects. Quiconque se réclame du droit du premier occupant et atteste des choses aussi évidente que la propriété de la cité offense une morale universelle qui nie le droit des peuples à rédiger leurs lois. Ce n’est pas les Allemands seulement, c’est nous tous qui sommes dépossédés. Nul n’a plus le droit de s’asseoir dans son champ et de dire : "Cette terre est à moi". Nul n’a plus le droit de se lever dans la cité et de dire : "Nous sommes les anciens, nous avons bâti les maisons de cette ville, que celui qui ne veut pas obéir aux lois sortent de chez moi". Il est écrit maintenant qu’un concile d’êtres impalpables a le pouvoir de connaître ce qui se passe dans nos maisons et dans nos villes. Crimes contre l’Humanité : cette loi est bonne, celle-ci n’est pas bonne. La civilisation a un droit de veto.
Nous vivions jusqu’ici dans un univers solide dont les générations avaient déposé l’une après l’autre les stratifications. Tout était clair : le père était le père, la loi était la loi, l’étranger était l’étranger. On avait le droit de dire que la loi était dure, mais elle était la loi. Aujourd’hui, ces bases certaines de la vie politique sont frappées d’anathème. Car ces vérités constituent le programme d’un parti raciste condamné au tribunal de l’humanité. En échange, l’étranger nous recommande un univers selon ses rêves. Il n’y a plus de frontières, il n’y a plus de cités. D’un bout à l’autre du continent, les lois sont les mêmes, et aussi les passeports, et aussi les juges, et aussi les monnaies…
Maurice Bardèche,
Extrait de Nuremberg ou la Terre promise (1948).

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