Les
Français semblent en avoir assez des apôtres de la haine de soi qui ne
cessent de les inviter à la “repentance”. C’est en tout cas ce qu’a
décelé M. Sarkozy dans son désir de ratisser large par tous les moyens
même hypocrites... Mais comment faire confiance au candidat dit de
droite quand il dénonce l’esprit de culpabilisation alors qu’on ne l’a
pas entendu élever la voix quand les gouvernements auxquels il
participait ces dernières années ont souillé l’image de la France et se
sont aplatis devant, par exemple, les négateurs de tout aspect positif
dans l’oeuvre coloniale de la France.
Aux Français perplexes et même à M. Sarkozy lui-même s’il devait entrer à l’Élysée et souhaitait éventuellement mettre ses actes en accord avec ses discours de tribune..., il faut faire lire sans tarder le petit ouvrage sans prétention et pourtant aussi stimulant qu’instructif que vient de publier Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation (1) avec une précieuse bibliographie sur le sujet.
L’Algérie doit tout à la France
L’auteur, refusant toute vision manichéenne de notre histoire, ne nie point les ombres qui tiennent à toute entreprise humaine, mais ne veut pas se laisser dicter son jugement par « un solide camp du dénigrement et du renoncement, bien enraciné et jamais en retard d’une auto-flagellation compulsive ou d’une repentance par procuration ». Point dupe, Arnaud Raffard de Brienne refuse ce « chantage affectif et moral qui nous est imposé afin de nous extorquer aides, subventions et remises de dettes à répétition. En attendant les milliards qu’il nous faudra sans doute verser, en réparation des crimes vrais ou supposés de la colonisation ».
D’où l’urgence de remettre les idées en ordre. D’abord rappeler cette vérité : ce sont des hommes de gauche, notamment Jules Ferry, qui au nom de l’idéologie des Lumières et de ce qu’ils appelaient la « supériorité » d’une « race » qui connaît les “Droits de l’Homme”, ont conduit l’entreprise du second empire colonial français.
Autre rappel, concernant plus particulièrement l’Algérie : la véritable raison de l’expédition d’Alger menée en 1830 par l’armée de Charles X fut, bien au-delà du coup de chasse-mouche reçu par le consul de France de la part du dey d’Alger, la volonté de mettre fin aux agissements criminels des Barbaresques qui rendaient la Méditerranée infréquentable. Qui peut se plaindre que la France ait mis fin à ce cycle de massacres, d’enlèvements, de demandes de rançon... ? Mais en 1830, la France n’a en rien colonisé une Algérie ... qui n’existait pas, et l’auteur peut écrire que sans la France « les habitants d’Alger et de la région n’auraient jamais constitué la moindre nation organisée, ni jamais connu de véritable indépendance, ayant toujours été sous une domination étrangère ou une autre [vandale, byzantine ou turque...] » Arnaud Raffard de Brienne aurait pu citer l’indépendantiste Ferrat Abbas lui-même qui disait avoir cherché vainement dans l’Histoire les traces d’une nation algérienne. Voilà qui devrait tout de même rabaisser le caquet de M. Bouteflika...
Sur les bienfaits de la colonisation en Algérie, une comparaison suffit entre le pays actuel qui vit de mendicité et celui d’avant 1962, auto-suffisant sur le plan alimentaire et exportateur de blés et légumes. Plus éloquents encore les citations de chefs arabes, tel ce ministre syrien : « Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen ».
Naufrage africain
Car, évidemment, le bilan de la décolonisation doit être révélé au grand jour : il est catastrophique. L’idéologie tiers-mondiste et doloriste n’a engendré que des malheurs. S’il est vrai que trop d’hommes d’Église ont prêté la main à cette mauvaise action (on se souvient des “porteurs de valises”), il nous semble qu’Arnaud Raffard de Brienne assimile un peu vite à ces comportements indignes la politique pontificale qui, du moins jusqu’à Pie XII, envisageait une simple « évolution vers l’autonomie » dont l’abandon de ces pays par la France et les autres pays occidentaux n’a été qu’une crapuleuse caricature.
D’où le « naufrage » de l’Afrique, que les tiers-mondistes entendent éviter en demandant une aide occidentale toujours plus forte, laquelle part presque toujours au fond d’un gouffre. Alors que l’Afrique pourrait être selon certains économistes le grenier du monde, voilà qu’incapable de gérer ses terres, elle oscille entre famine et pénurie. À quoi s’ajoutent l’accroissement de la dette extérieure, l’incurie, la corruption, l’imprévoyance, l’immaturité, la démographie mal maîtrisée, la ruine des écosystèmes, l’ethnisme congénital de nombre de peuplades, la ruine des hôpitaux mal entretenus depuis le départ des occidentaux, ... toutes conséquences d’une décolonisation hâtive, que bon nombre d’Africains déplorent : « Aujourd’hui des intellectuels africains portent sur leurs aïeux et contemporains un regard impitoyable et, loin d’accabler les anciennes puissances coloniales, ils ont la sagesse de balayer devant leur porte. »
Racisme ?
Culpabilisées, les anciennes puissances coloniales croient devoir flatter les gouvernements de ces pays... Cela risque de ne durer qu’un temps, car l’accusation de racisme lancée par le politiquement correct contre ceux qui osent dire la vérité risque fort de se retourner et d’être envoyée, cette fois à bon escient, à la figure de ceux qui entretiennent ces peuples dans une situation humiliante d’assistanat au lieu de les pousser à se prendre en mains.
Outre quelques justes réflexions sur la mauvaise foi de ceux qui condamnent la torture à sens unique et sur le fait que la colonisation a causé plus de pertes que de profits aux pays colonisateurs, Arnaud Raffard de Brienne conclut sur la véritable fonction des accusations portées contre notre Histoire : « Il s’agit d’inhiber, de tétaniser, de paralyser et même de dissoudre notre peuple pour lui faire docilement accepter l’accélération des transferts de richesses en direction des pays du Sud comme le prévoit explicitement le projet mondialiste. »
L’insistance que mettent les “belles âmes” à faire rougir les Français de ce qu’ils sont est bel et bien une participation à un plan de guerre contre les nations traditionnelles occidentales. Raison de plus pour nous d’affirmer à temps et à contre-temps, quoi qu’il en coûte, notre fierté d’être Français.
Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 3 au 16 mai 2007
* Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation. Coll. L’Étoile du berger. Atelier Fol-Fer, 140 pages, 18 euro.
Aux Français perplexes et même à M. Sarkozy lui-même s’il devait entrer à l’Élysée et souhaitait éventuellement mettre ses actes en accord avec ses discours de tribune..., il faut faire lire sans tarder le petit ouvrage sans prétention et pourtant aussi stimulant qu’instructif que vient de publier Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation (1) avec une précieuse bibliographie sur le sujet.
L’Algérie doit tout à la France
L’auteur, refusant toute vision manichéenne de notre histoire, ne nie point les ombres qui tiennent à toute entreprise humaine, mais ne veut pas se laisser dicter son jugement par « un solide camp du dénigrement et du renoncement, bien enraciné et jamais en retard d’une auto-flagellation compulsive ou d’une repentance par procuration ». Point dupe, Arnaud Raffard de Brienne refuse ce « chantage affectif et moral qui nous est imposé afin de nous extorquer aides, subventions et remises de dettes à répétition. En attendant les milliards qu’il nous faudra sans doute verser, en réparation des crimes vrais ou supposés de la colonisation ».
D’où l’urgence de remettre les idées en ordre. D’abord rappeler cette vérité : ce sont des hommes de gauche, notamment Jules Ferry, qui au nom de l’idéologie des Lumières et de ce qu’ils appelaient la « supériorité » d’une « race » qui connaît les “Droits de l’Homme”, ont conduit l’entreprise du second empire colonial français.
Autre rappel, concernant plus particulièrement l’Algérie : la véritable raison de l’expédition d’Alger menée en 1830 par l’armée de Charles X fut, bien au-delà du coup de chasse-mouche reçu par le consul de France de la part du dey d’Alger, la volonté de mettre fin aux agissements criminels des Barbaresques qui rendaient la Méditerranée infréquentable. Qui peut se plaindre que la France ait mis fin à ce cycle de massacres, d’enlèvements, de demandes de rançon... ? Mais en 1830, la France n’a en rien colonisé une Algérie ... qui n’existait pas, et l’auteur peut écrire que sans la France « les habitants d’Alger et de la région n’auraient jamais constitué la moindre nation organisée, ni jamais connu de véritable indépendance, ayant toujours été sous une domination étrangère ou une autre [vandale, byzantine ou turque...] » Arnaud Raffard de Brienne aurait pu citer l’indépendantiste Ferrat Abbas lui-même qui disait avoir cherché vainement dans l’Histoire les traces d’une nation algérienne. Voilà qui devrait tout de même rabaisser le caquet de M. Bouteflika...
Sur les bienfaits de la colonisation en Algérie, une comparaison suffit entre le pays actuel qui vit de mendicité et celui d’avant 1962, auto-suffisant sur le plan alimentaire et exportateur de blés et légumes. Plus éloquents encore les citations de chefs arabes, tel ce ministre syrien : « Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen ».
Naufrage africain
Car, évidemment, le bilan de la décolonisation doit être révélé au grand jour : il est catastrophique. L’idéologie tiers-mondiste et doloriste n’a engendré que des malheurs. S’il est vrai que trop d’hommes d’Église ont prêté la main à cette mauvaise action (on se souvient des “porteurs de valises”), il nous semble qu’Arnaud Raffard de Brienne assimile un peu vite à ces comportements indignes la politique pontificale qui, du moins jusqu’à Pie XII, envisageait une simple « évolution vers l’autonomie » dont l’abandon de ces pays par la France et les autres pays occidentaux n’a été qu’une crapuleuse caricature.
D’où le « naufrage » de l’Afrique, que les tiers-mondistes entendent éviter en demandant une aide occidentale toujours plus forte, laquelle part presque toujours au fond d’un gouffre. Alors que l’Afrique pourrait être selon certains économistes le grenier du monde, voilà qu’incapable de gérer ses terres, elle oscille entre famine et pénurie. À quoi s’ajoutent l’accroissement de la dette extérieure, l’incurie, la corruption, l’imprévoyance, l’immaturité, la démographie mal maîtrisée, la ruine des écosystèmes, l’ethnisme congénital de nombre de peuplades, la ruine des hôpitaux mal entretenus depuis le départ des occidentaux, ... toutes conséquences d’une décolonisation hâtive, que bon nombre d’Africains déplorent : « Aujourd’hui des intellectuels africains portent sur leurs aïeux et contemporains un regard impitoyable et, loin d’accabler les anciennes puissances coloniales, ils ont la sagesse de balayer devant leur porte. »
Racisme ?
Culpabilisées, les anciennes puissances coloniales croient devoir flatter les gouvernements de ces pays... Cela risque de ne durer qu’un temps, car l’accusation de racisme lancée par le politiquement correct contre ceux qui osent dire la vérité risque fort de se retourner et d’être envoyée, cette fois à bon escient, à la figure de ceux qui entretiennent ces peuples dans une situation humiliante d’assistanat au lieu de les pousser à se prendre en mains.
Outre quelques justes réflexions sur la mauvaise foi de ceux qui condamnent la torture à sens unique et sur le fait que la colonisation a causé plus de pertes que de profits aux pays colonisateurs, Arnaud Raffard de Brienne conclut sur la véritable fonction des accusations portées contre notre Histoire : « Il s’agit d’inhiber, de tétaniser, de paralyser et même de dissoudre notre peuple pour lui faire docilement accepter l’accélération des transferts de richesses en direction des pays du Sud comme le prévoit explicitement le projet mondialiste. »
L’insistance que mettent les “belles âmes” à faire rougir les Français de ce qu’ils sont est bel et bien une participation à un plan de guerre contre les nations traditionnelles occidentales. Raison de plus pour nous d’affirmer à temps et à contre-temps, quoi qu’il en coûte, notre fierté d’être Français.
Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 3 au 16 mai 2007
* Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation. Coll. L’Étoile du berger. Atelier Fol-Fer, 140 pages, 18 euro.
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