Jusqu’au milieu de
XIXe siècle, la gauche était presque exclusivement le parti de
l’individu, avant que celle-ci ne soit occultée de l’histoire de la
gauche par les socialistes.
Le fait de situer les libéraux à droite du
spectre politique est un curieux accident de l’histoire, pour ne pas
dire une anomalie
[...] Pendant cent cinquante ans, les libéraux ont occupé les bancs
de la gauche en France. De 1789 à 1930, les libéraux et mouvements
affiliés ont majoritairement siégé à gauche. En 1840, les députés
libéraux les plus purs occupaient l’extrême gauche de la chambre. Non
content de combattre la droite nationaliste, cléricale, corporatiste et
protectionniste, ils se démarquaient même d’autres libéraux, plus prêts à
des compromissions avec le pouvoir. L’autre gauche, la gauche jacobine,
était à cette époque complètement déconsidérée. Le souvenir de ses
violences et de ses échecs économiques et financiers était encore
vivace. [...]
Jusqu’au milieu de XIXe siècle, la gauche était presque exclusivement
le parti de l’individu, contre la droite, qui était le parti du
collectif, de la famille, de la patrie et de la religion. Le revirement
de la gauche vers le collectif, à peine perceptible en 1830,
s’intensifie en 1848 et ira crescendo jusqu’à la fin du siècle. La
présence à gauche de libéraux républicains ou radicaux se maintient
toutefois jusqu’au début du XXe. Il est à noter qu’à cette époque, la
montée du socialisme fait disparaître les libéraux de la gauche sans
pour autant les rejeter à droite. Avec l’avènement du socialisme, ce
sont les principes de 89 qui sont oubliés et qui disparaissent, sans
être repris par la droite, toujours nationaliste, cléricale et
protectionniste.
La mouvance politique libérale « de droite » n’apparaîtra que
bien plus tard, au lendemain de 1945 en réaction à la domination de
l’intellectualisme marxiste. Elle restera en France extrêmement
minoritaire politiquement, au contraire du libéralisme « de gauche » qui
a largement participé au pouvoir pendant tout le XIXe siècle. [...]
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NDLR : Avoir à l’esprit en lisant l’article que Contrepoints est un site ultra-libéral.
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