dimanche 1 décembre 2013

Gauche libérale, la grande amnésie

Jusqu’au milieu de XIXe siècle, la gauche était presque exclusivement le parti de l’individu, avant que celle-ci ne soit occultée de l’histoire de la gauche par les socialistes.
Le fait de situer les libéraux à droite du spectre politique est un curieux accident de l’histoire, pour ne pas dire une anomalie
[...] Pendant cent cinquante ans, les libéraux ont occupé les bancs de la gauche en France. De 1789 à 1930, les libéraux et mouvements affiliés ont majoritairement siégé à gauche. En 1840, les députés libéraux les plus purs occupaient l’extrême gauche de la chambre. Non content de combattre la droite nationaliste, cléricale, corporatiste et protectionniste, ils se démarquaient même d’autres libéraux, plus prêts à des compromissions avec le pouvoir. L’autre gauche, la gauche jacobine, était à cette époque complètement déconsidérée. Le souvenir de ses violences et de ses échecs économiques et financiers était encore vivace. [...]
Jusqu’au milieu de XIXe siècle, la gauche était presque exclusivement le parti de l’individu, contre la droite, qui était le parti du collectif, de la famille, de la patrie et de la religion. Le revirement de la gauche vers le collectif, à peine perceptible en 1830, s’intensifie en 1848 et ira crescendo jusqu’à la fin du siècle. La présence à gauche de libéraux républicains ou radicaux se maintient toutefois jusqu’au début du XXe. Il est à noter qu’à cette époque, la montée du socialisme fait disparaître les libéraux de la gauche sans pour autant les rejeter à droite. Avec l’avènement du socialisme, ce sont les principes de 89 qui sont oubliés et qui disparaissent, sans être repris par la droite, toujours nationaliste, cléricale et protectionniste.
La mouvance politique libérale « de droite » n’apparaîtra que bien plus tard, au lendemain de 1945 en réaction à la domination de l’intellectualisme marxiste. Elle restera en France extrêmement minoritaire politiquement, au contraire du libéralisme « de gauche » qui a largement participé au pouvoir pendant tout le XIXe siècle. [...]
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NDLR : Avoir à l’esprit en lisant l’article que Contrepoints est un site ultra-libéral.

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