Le principal grief de la police de la pensée contre Bruno
Gollnisch et, par conséquent, un des motifs cachés de l’invraisemblable
acharnement menteur dont il est la victime, est sans doute que sa
proposition de laisser les historiens débattre du "probléme des chambres
à gaz", selon le mot fameux de l’historienne Olga Wormser-Migot, a
brisé un tabou.
Ce tabou c’est celui des indemnisations. Il y a soixante ans, il avait déjà coûté très cher à Olga Wormser-Migot.
Née Olga Jungelson en 1912 à Nancy, cette fille de Russes exilés
avait été engagée en août 1944 par les services de l’état civil du
ministère des Prisonniers, Déportés et Réfugiés.
De son travail qui consistait à rechercher des déportés revenus des
camps, elle tira un ouvrage, "Le Système concentrationnaire", où elle
disait sa conviction que les chambres à gaz n’ont existé ni à
Ravensbrück ni à Mauthausen.
Cette affirmation lui valut la haine vigilante de la stalinienne
Germaine Tillion et l’intérêt du premier révisionniste, l’ancien déporté
et militant socialiste Paul Rassinier, qui s’appuya sur ses travaux
pour publier son propre ouvrage : "Le mensonge d’Ulysse".
Le "problème des chambres à gaz" et donc de l’indemnisation a été
depuis écarté de tout débat et il le reste parce qu’il soulève la fureur
des déportés, victimes et rescapés, fils et filles de déportés,
victimes et rescapés, petits-fils et petites-filles de déportés,
victimes et rescapés, en attendant les générations à venir.
C’est que l’enjeu est considérable, et pas seulement sur le plan de la mémoire.
Dans "Le Paradoxe juif, Conversations en français avec Léon
Abramowicz" (Stock), Nahum Goldmann racontait déjà en 1976 comment, dans
les années soixante, il avait convaincu le chancelier Adenauer doffrir à
l’Israël du pétrole acheté par l’Allemagne au Koweït et en Arabie
Séoudite.
Depuis, le pactole alimenté par Berlin n’a cessé de se déverser dans
les coffres de l’Etat israélien. Tout récemment encore, les chantiers
navals allemands ont livré gratuitement à l’Israël trois sous-marins
ultra-modernes howaldtwerke-Deutsche-Werft de types 209, 212 et 214,
conçus pour recevoir un armement nucléaire.
En soixante ans, bien d’autres pays se sont joints à cette collecte :
l’Autriche, la France, les Etats-Unis versent des sommes considérables
soit à l’Israël, soit à la Diaspora, en expiation d’un Holocauste où ils
n’ont aucune part.
Même la Suisse a dû payer après une campagne de sidération où la
neutralité qui avait fait de la Confédération le refuge des persécutés a
été assimilée à de la collaboration avec le nazisme.
Partout dans le monde, y compris dans des pays étrangers aux drames
de la Guerre mondiale, les monuments et les musées de l’Holocauste, les
films de fiction autour de l’Holocauste, les pèlerinages à pleins
charters vers les hauts lieux de l’Holocauste se multiplient. Ecoles,
lycées et universités sont mobilisés. Sur toute la surface du globe on
se prosterne.
Berlin a dû consentir à l’édification d’un nouveau mémorial de
l’Holocauste orné de 2 752 stèles de béton ; cependant que Paris voyait
se pérenniser un mur pourtant annoncé comme provisoire sur le Champ de
Mars à l’instigation de Marek Halter, un des plus voraces prédateurs de
la mémoire.
A Dresde, à New Delhi, à Pékin ou au Japon (après une autre campagne
de sidération consécutive à la publication "malheureuse" dans la presse
japonaise de propos révisionnistes), la Shoah fait l’objet d’attentions
unanimes.
C’est au point que des Juifs, y compris la très sensible Annette
Wieviorka, en sont venus à exprimer leur désapprobation devant ce que
certains ont appelé "le Shoah Business".
En France, des pensions spéciales ayant été attribuées aux
descendants, parfois lointains, des victimes juives de la guerre, les
descendants de victimes non juives, manifestant à leur tour devant les
grilles du Conseil d’Etat, pour se prévaloir de l’égalité devant la loi,
ont été agressés par des Juifs au motif que leur souffrance ne saurait
se comparer.
Dans ce contexte, le constat de Gollnisch qu’il y a « des
intérêts considérables à nier ce débat. C’est l’intérêt de l’Etat
d’Israël dans les discussions sur les réparations qui sont sans fin » est évidemment inacceptable pour les marchands du temple.
Il ne faut pas chercher plus loin le motif réel de l’hystérie qui a
suivi la simple proposition de laisser les spécialistes déterminer si le
trésor de la mémoire est de bon aloi ou de pacotille.
Le Libre Journal http://www.france-courtoise.info/04/336/page.php?id=14nou
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