Il
est très souvent fait référence aux paroles, écrits, actes et
gouvernance de De Gaulle. Mais la majorité des Français, surtout les
jeunes qui n’ont su qu’une vérité occultée, connaît-elle les pensées
profondes de celui qui est considéré comme un « héros » ?
Ces
pensées qui ont sans doute motivé toute son action ? Certaines, surtout
celles concernant l’immigration, devraient être examinées avec la plus
grande attention par nos dirigeants actuels et futurs. En voici un florilège.
Sur les Arabes, à Philippe De Gaulle.
Sur les Arabes, à Philippe De Gaulle.
« Si
une communauté n’est pas acceptée, c’est qu’elle ne donne pas de bons
produits, sinon elle est admise sans problème. Si elle se plaint de
racisme à son égard, c’est parce qu’elle est porteuse de désordre. Quand
elle ne fournit que du bien, tout le monde lui ouvre les bras. Mais il
ne faut pas qu’elle vienne chez nous imposer ses mœurs. »
Au lendemain du massacre de Mers-el-Kebir – 1940.
«En
vertu d’un engagement déshonorant, le gouvernement qui fut à Bordeaux
avait consenti à livrer les navires à la discrétion de l’ennemi. Il n’y
a pas le moindre doute que, par principe ou par nécessité, l’ennemi
aurait un jour utilisé nos bâtiments, soit contre l’Angleterre, soit
contre notre propre empire. Eh ! Bien, je le dis sans ambages, il vaut
mieux qu’ils aient été détruits. ».
(Il
mentait délibérément. Pas un seul mot, pas un seul regret, aucun
sentiment de pitié pour les 1297 marins français « massacrés » sans même
pouvoir se défendre.)
Directives au Garde des Sceaux le 12 juin 1945.
« Sur
le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et
des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié les
compositions de la population française. Sans aller jusqu’à utiliser,
comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable
que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges,
Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.)
À André Philip, ex ministre socialiste, le 3 mars 1958.
« On ne s’en sortira que par l’indépendance de l’Algérie. Par étapes et, si possible, en association avec la France.
- Mais, mon général, vous allez être l’otage de l’armée. Vous ne pourrez plus conduire une telle politique.
-
Ne soyez pas naïf ! Vous avez vécu à Alger comme moi. Vous les
connaissez. Ce sont tous des braillards. Il n’y a qu’à les laisser
brailler. Quant aux militaires, je me tiendrai tranquille, le temps que
les chefs se dévorent entre eux. De ce qu’il restera, je ferai ce que je
voudrai avec des promotions et des décorations. »
Conférence de presse – juin 1958.
«
J’ai rétabli les libertés publiques quand elles avaient disparu, ce
n’est donc pas pour commencer une carrière de dictateur à 67 ans »
(Dix ans plus tard, en 1968, il s’apprêtait à les conserver ces libertés publiques et même par la force des armes… à 77 ans.)
À
André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde ». Cette
déclaration prouve, si c’était nécessaire, sa trahison préméditée.
«
Tenez, par exemple pour l’Algérie, de tout temps, avant que je revienne
au pouvoir et lorsque j’y suis revenu, après avoir étudié le problème,
j’ai toujours su et décidé qu’il faudrait donner à l’Algérie son
indépendance. Mais imaginez qu’en 1958, quand je suis revenu au pouvoir
et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum qu’il fallait que
les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n’y aurait
plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne
des précautions, que j’y aille progressivement et comme ça on y est
arrivé. Mais l’idée simple, l’idée conductrice, je l’avais depuis le
début.»
Discours de Rome – 27 juin 1959.
« Nous
avons une responsabilité, celle de jouer le rôle de la France. Ce rôle,
dans mon esprit comme dans le vôtre, se confond avec un rôle chrétien.
Notre pays ne serait pas ce qu’il est, c’est presque banal de le dire,
s’il n’était pas d’abord un pays catholique. »
Sur l’intégration.
« Il
est impossible d’accueillir au Palais-Bourbon cent vingt députés
algériens. La Patrie deviendrait la colonie de ses colonies. »
« Les Arabes, les kabyles, les Mozabites, les Juifs ? Ces gens-là ne font pas partie de notre peuple. »
Au général ALLARD.
« Mais
enfin Allard, vous n’imaginez tout de même pas qu’un jour, un Arabe, un
musulman, puisse être l’égal d’un Français ! Voyons ! C’est
impensable ».
À Alain PEYREFITTE, le 5 mars 1959.
« De toute façon, l’Algérie française, c’est une fichaise et ceux qui préconisent l’intégration sont des jean-foutre…
C’est
très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des
français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les
races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils
restent une minorité sinon la France ne serait plus la France. Nous
sommes quand même, avant tout, un peuple européen de race blanche, de
culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte
pas d’histoires ! Les musulmans, vous êtes allé les voir ? Vous les
avez regardés, avec leurs turbans et leurs djellabas ? Vous voyez bien
que ce ne sont pas des Français !
Ceux qui prônent l’intégration ont une cervelle de colibri, même s’ils sont très savants.
Essayez
d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un
moment, ils se sépareront de nouveau. Les Arabes sont des Arabes, les
Français sont des Français.
Vous
croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans,
qui demain seront peut-être vingt millions et après-demain quarante ? Si
nous faisions l’intégration, si tous les Arabes et les Berbères
d’Algérie étaient considérés comme français, comment les empêcherait-on
de venir s’installer en métropole alors que le niveau de vie y est
tellement plus élevé ? Mon village ne s’appellerait plus
Colombey-les-Deux-Eglises, mais Colombey-les-Deux-Mosquées ! »
Toujours à Alain PEYREFITTE.
« L’intégration,
c’est une entourloupe pour permettre que les musulmans qui sont
majoritaires en Algérie à dix contre un, se retrouvent minoritaire dans
la République française à un contre cinq. C’est un tour de passe-passe
puéril ! On s’imagine qu’on pourra prendre les Algériens avec cet
attrape-couillons ? Avez-vous songé que les Arabes se multiplieront par
cinq, puis par dix, pendant que la population française restera
stationnaire ? Il y aurait deux cents, puis quatre-cents députés arabes à
Paris ? Vous voyez un président arabe à l’Élysée ? »
« Il
vaut mieux une Algérie algérienne au sein de la communauté, qu’une
Algérie française au sein de la France, qui nous mettrait à plat pour
toujours ! »
Encore à Alain PEYREFITTE, le 20 octobre 1959.
« On
a prétendu faire des nègres de bons Français. C’est beau l’égalité,
mais ce n’est pas à notre portée. Vouloir que toutes les populations
d’outre-mer jouissent des mêmes droits sociaux que les métropolitains,
d’un niveau de vie égal, ça voudrait dire que le nôtre serait abaissé de
moitié. Qui y est prêt ? Alors puisque nous ne pouvons pas leur offrir
l’égalité, il vaut mieux leur donner la liberté ! Bye Bye vous nous
coûtez trop cher…
On
peut intégrer des individus, des familles, des petits groupes, et
encore, dans une certaine mesure seulement, et ça prend des générations.
On n’intègre pas des peuples, avec leur passé, leurs traditions, leurs
souvenirs communs de batailles gagnées ou perdues, leurs héros… Nous ne
pouvons pas tenir à bout de bras cette population prolifique comme des
lapins, et ces territoires énormes. »
À J.R. TOURNOUX – « La tragédie du Général – Éditions Plon 1967.
« Les
noirs sont de braves bougres. Ils ne sont pas animés par la même
passion, par la même haine que les Arabes. Il n’y a pratiquement pas de
Noirs en dehors de l’Afrique noire, alors que le mouvement pan-arabe va
bien au-delà du Maghreb. Mais vous comprenez bien que lorsque l’Afrique
du Nord sera perdue, le même intérêt n’existera plus !
Les
Arabes, ce n’est rien. Jamais on n’a vu des Arabes construire des
routes, des barrages, des usines. Après tout, peut-être n’ont-ils pas
besoin de routes, de barrages, d’usines. Ce sont d’habiles politiques.
Ils sont habiles comme des mendiants. »
« Tous ces bicots se chamaillent. Ils aiment les fusils, ils aiment s’en servir. Ils ont la manie de la « fantasia ».
«
Ce n’est pas un Français comme vous et moi. C’est un Pied-Noir.» Il
s’agissait du général 5 étoiles de l’Armée Française Edmond Jouhaux.
Cyrus SULZBERGER – « Les derniers des géants » Éditions Albin Michel – 1972.
« Qu’est-ce
que les Arabes ? Les Arabes sont un peuple qui, depuis les jours de
Mahomet, n’ont jamais réussi à constituer un État. Avez-vous une digue
construite par les Arabes ? Nulle part. Cela n’existe pas.
Les
Arabes disent qu’ils ont inventé l’algèbre et construit d’énormes
mosquées. Mais ce fut entièrement l’œuvre des esclaves chrétiens qu’ils
avaient capturés. Ce ne fut pas les Arabes eux-mêmes. Ils ne peuvent
rien faire seuls. »
Au député UNR Raymond DRONNE.
« Voulez-vous
être bougnoulisé ? Voyons Dronne ! Donneriez-vous votre fille à marier à
un bougnoul ? Vous donneriez, vous, votre fille à marier à un
bougnoul ? »
David SCHOENBRUN – « Les trois vies de Charles de Gaulle » - Ed. Julliard – 1965
« L’élément
décisif pour moi, c’est que Clovis fut le premier roi à être baptisé
chrétien. Mon pays est un pays chrétien et je commence à compter
l’histoire de France à partir de l’accession d’un roi chrétien qui porte
le nom des Francs. »
Au général KOENIG.
« Évidemment,
lorsque la monarchie ou l’empire réunissait à la France l’Alsace, la
Lorraine, la Franche-Comté, le Roussillon, la Savoie, le pays de Gex ou
le Comté de Nice, on restait entre Blancs, entre européens, entre
chrétiens. Si vous allez dans un douar, vous rencontrerez tout juste un
ancien sergent de tirailleurs parlant mal le français. »
À Léon DELBECQUE.
« Et
puis, Delbecque, vous nous voyez mélangés avec des Musulmans ? Ce sont
des gens différents de nous. Vous nous voyez mariant nos filles avec des
Arabes ? »
Au député LAURIOL.
« Les
Arabes, pour détruire les ponts, ça va. Mais pour les construire !
Avez-vous déjà vu un Arabe construire un pont ? Les Arabes n’ont jamais
rien construit, jamais un pont, jamais un port, jamais une usine, jamais
un chemin de fer. Cela n’est jamais arrivé. Il y a peu de chances pour
que cela arrive maintenant. Ils ont besoin de nous. Ces gens-là sont des
Arabes, ils ne nous aiment pas, nous n’en voulons pas. »
À Maître Jacques ISORNI – « Lui qui les juge » Éditions Flammarion – 1961
« Ils vous intéressent, vous, ces Mohammed et ces Fernandez ? »
Gaston
MONNERVILLE, Président du Sénat « Charles De Gaulle » Éditions
Gallimard 2002 (à propos de Mme Senghor, née Hubert, au cours d’un dîner
au sénat en 1961).
« Je ne comprends pas qu’une femme blanche épouse un homme de couleur. »
À Louis JOXE, en mars 1962 au cours des « accords d’Évian ».
« Alors, Joxe, vous avez bientôt fini avec vos bicots ? »
Conseil des ministres - 25 janvier 1962.
«
On ne peut pas accepter de recevoir tous les musulmans qui viendraient à
déclarer qu’ils ne s’entendront pas avec leur gouvernement! Le terme de
rapatriés ne s’applique évidemment pas aux musulmans; ils ne retournent
pas dans la terre de leurs pères ! »
Conseil des ministres - 3 avril 1962.
«Les harkis... ce magma qui n’a servi à rien et dont il faut se débarrasser sans délai. »
« J’attire
votre attention sur un problème qui pourrait devenir sérieux. Il y a eu
40.000 immigrants d’Algérie en Avril. C’est presque égal au nombre de
bébés nés en France pendant le même mois. J’aimerais qu’il naisse plus
de bébés en France et qu’il vienne moins d’immigrés. Vraiment, point
trop n’en faut ! Il devient urgent d’y mettre bon ordre ! »
«
La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de
l’ordre après la signature des « accords ». Si les gens
s’entre-massacrent, ce sera l’affaire des nouvelles autorités. »
Conférence de presse le 27 novembre 1967.
« Certains
même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient
restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est-à-dire un peuple
d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois
rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition
ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient
depuis dix-neuf siècles. »
Dialogue
avec Christian FOUCHET, Haut-commissaire en Algérie en mars 1962 et
ministre de l’intérieur du 6 avril 1967 jusqu’au 31 mai 1968 où il est
limogé par De Gaulle. Il s’agit là de la preuve directe de ses
directives dans l’organisation du massacre des innocents le 26 mars
1962, rue d’Isly à Alger.
« De GAULLE m’a reproché de ne pas avoir maintenu l’ordre en mai 68.
« Vous n’avez pas osé tirer » m’a-t-il dit.
J’aurais
osé s’il l’avait fallu. Souvenez-vous de l’Algérie et de la rue
d’Isly. Là j’ai osé et je ne le regrette pas parce qu’il fallait montrer
que l’armée n’était pas complice de la population algéroise.
À Jacques FOCCART, son conseiller particulier pour l’Afrique, le 8 novembre 1968.
« Vous
savez, cela suffit avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on
ne voit plus qu’eux : il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous
me les faites recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis
entouré de nègres, ici. Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt !
Foutez-moi la paix avec vos nègres. Je ne veux plus en voir d’ici deux
mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas
seulement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà
fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur. On ne
voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure
que c’est sans intérêt. »
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