Si l'on
passe en revue les événements qui ont secoué l'Europe depuis Yalta, on
constate, dans les années 50, une atmosphère de guerre froide risquée,
avec un conflit coréen sanglant, l'aventure de Suez, l'écrasement des
révoltes de Berlin-Est, Plzen (Pilsen), Gdansk (Dantzig) et Budapest,
et la révolution cubaine. La terreur nucléaire est partout présente. Les
deux gros s'affrontent mais, en même temps, s'entendent contre
l'émergence des non-alignés (Bandoung, 1955). Les années 60 sont, pour
l'Occident, l'époque de l'ascension économique et le démarrage de la
société de consommation. Les premières velléités d'indépendance se
manifestent en Europe: De Gaulle quitte le commandement intégré de
l'OTAN. Les années 70 connaissent un conformisme consumériste rigide,
assorti, dans la foulée de 68, d'une contestation gauchiste inopérante,
stérile, incapable d'imaginer et de créer des institutions nouvelles.
Après 1975, quand l'idéologie de 68, version dure mais marginale,
s'essoufle et que l'idéologie de 68, version molle, freudo-marxiste,
hédoniste et narcissique, commence à faire sourire, le monde traverse
une époque qui n'est ni chaire ni poisson. L'avènement de Reagan, après
les élections d'octobre 1980, consacre la victoire idéologique d'un
conservatisme néo-libéral, vulgaire et anti-intellectuel, contredit
seulement par l'élection, en mai 1981, de François Mitterand, dernière
victoire d'un conglomérat idéologique hétérogène alliant le
paléo-socialisme d'un Maurois, psycho-rigide et étatiste, à la parousie
gélatineuse du gauchisme, émanation de la déliquescence de la société
libérale-bourgeoise. Ce conglomérat ne tiendra pas longtemps et le
mitterandisme prendra sa vitesse de croisière avec un carburant
idéologique très différent: une sorte de social-conservatisme,
acceptable par l'idéologie néo-libérale dominante.
En 1982, quand l'aviation et les chars israëliens écrasent les avions et les tanks syriens lors de l'opération dite «Paix en Galilée», les observateurs militaires sérieux admettent, sans le crier sur tous les toits, que, désormais, la technologie occidentale est incontestablement supérieure à la technologie soviétique. Ce fait n'est pas dévoilé au grand public. L'anti-communisme doit encore fonctionner, en tant que discours manipulatoire, pour permettre à Reagan d'asseoir son programme économique. Mais les Soviétiques sont contraints de changer de stratégie, d'assouplir leurs positions et de lâcher du lest. Cette retraite a été camouflée sous les noms de perestroïka et de glasnost, dès qu'un chef plus jeune a accédé au pouvoir suprême au Kremlin. La défaite militaire, l'URSS la compensait par une belle offensive de propagande, qui n'était pas si fictive que cela, puisqu'il fallait bien réformer de fond en comble la société soviétique exsangue et improductive. Et cette société soviétique, dans quelle Europe évoluera-t-elle?
Première chose que l'on peut dire de l'Europe post-perestroïka, c'est qu'elle ne sera certainement pas administrée par les principes de l'idéologie marxiste. Deuxième chose, c'est qu'elle risque de basculer dans le libéralisme délétère de l'américanosphère. Mais qui dit risque ne dit pas certitude. Les privatisations en Pologne, en Hongrie, en Russie, provoquent déjà tant de dysfonctionnements qu'une application de l'économie de marché pure s'avère très problématique sinon impossible. Troisième facteur à prendre en compte: les réflexes nationaux/ethniques, réflexes collectifs et non individualistes; ils indiquent qu'une forme nouvelle de rapports sociaux doit voir le jour, qui préserve les personnalités culturelles, renforcent la solidarité sociale dans une économie florissante, qui relègue la précarité et la pénurie au dépotoir de l'histoire. Quatrième point: ce retour aux identités, cette soif de solidarité sociale et ce besoin d'une économie souple et efficace ne peut se faire sous l'égide d'un parti (communiste) monopolistique, fortement idéologisé, qui étouffe toutes les virtualités qui ne cadrent pas avec ses schémas.
L'autonomie culturelle
L'Europe de demain, et plus spécialement sa partie centrale (la Mitteleuropa), n'oubliera pas qu'elle est une mosaïque de spécificités inaliénables, où aucune frontière fixe n'est juste. Chacune de ses spécificités, qu'elle soit de nature purement ethnique/linguistique, religieuse ou idéologique, doit pouvoir exprimer ses virtualités, car elles sont forcément des enrichissements positifs dont bénéficiera l'ensemble du continent. Cela implique un mode souple de représentation, plus moderne et audacieux que la représentation conventionnelle au sein des Etats-Nations que nous connaissons aujourd'hui. Ces entités, héritées de la Révolution française et du calamiteux Traité de Versailles, ont contraint des régions entières à se couper de leur hinterland naturel et provoqué de la sorte de lamentables récessions culturelles et économiques.
Prenons quelques exemples: la Tchécoslovaquie de 1919, celle de Masaryk, était mue par un curieux mélange de panslavisme germanophobe et de messianisme laïc (maçonnique), qui a coupé et les liens naturels et séculaires de la Bohème avec la Saxe, l'Autriche et la Bavière, et ceux qu'entretenait la Slovaquie agraire avec la Hongrie et la Pologne. La République communiste de 1948 a accentué encore cette coupure catastrophique, contraignant les Tchèques à renoncer à leur tissu industriel spécifique pour poursuivre le mythe communiste de l'industrialisation lourde. Ce fut l'enlisement, contrecarré seulement par des mesures draconiennes, assorites de la mobilisation des détenus dans les secteurs de l'industrie lourde, déficitaires dans la conjoncture actuelle. L'économiste Ota Sik, l'actuel Président Vaclav Havel, ainsi que des groupes de dissidents installés à Paris, ont compris que ce «masarykisme communiste» ne pouvait durer. Aujourd'hui, la République communiste tchècoslovaque est devenue la «République fédérative des Tchèques et des Slovaques». Le fédéralisme régionaliste progresse, avec une Bohème industrielle tournée vers l'Allemagne (rappelons-nous que la première visite officielle de Havel s'effectua en Allemagne) et une Slovaquie agricole liée à la Hongrie. Les Hongrois de Transylvanie ont réclamé leur autonomie, sans exiger l'Anschluß avec la «mère-patrie» magyare. En Pologne, malgré les éructations nationalistes dépassées de ces dernières semaines, des voix réclament la décentralisation de l'Etat. En Yougoslavie, Slovènes et Croates acquièrent de plus en plus de liberté de mouvement.
Ce fédéralisme qui donne à l'Europe, à la «Maison Commune» européenne, une architecture nouvelle, sans relents de militarisme fanatique (seuls quelques résidus en Pologne et en Serbie), doit avancer à l'Ouest aussi: la Grande-Bretagne doit fait progresser sa «dévolution», la décentralisation espagnole est désormais un fait accompli. Les constitutions-modèles restent pour nous les constitutions ouest-allemande, autrichienne et helvétique. Le règlement des minorités en Europe orientale doit, à notre sens, se calquer sur les statuts des minorités allemandes au Danemark et danoise en RFA, sur le statut de la minorité germanophone en Belgique, lequel prévoit l'élection directe des mandataires de la «communauté germanophone» et un système scolaire très élaboré. Danois, Belges et Allemands estiment d'ailleurs que ces statuts devraient être appliqués ailleurs dans la CEE, là où il y a des minorités linguistiques. La France, la Grèce et la Suède conservent encore des institutions centralisatrices aujourd'hui obsolètes, qui arasent les spécificités et permettent de la sorte aux chimères mondialistes de toutes natures de proliférer et de désagréger la société.
La Solidarité sociale
La véritable solidarité sociale passe par la reconnaissance de la personnalité de tous les membres de la communauté populaire. C'est pourquoi, vu la diversification extrême du tissu social contemporain, le mode de représentation parlementaire doit être révisé et amélioré. Chaque circonscription électorale (qui devra représenter un territoire homogène sur tous les plans) devra élire ses représentants sur une base triple et non plus unique. S'il est anti-démocratique d'ôter aux grands partis d'opinion la possibilité d'être représentés, ce type de représentation ne saurait suffire à donner une image complète des desiderata du peuple. Le peuple n'est pas seulement un éventail d'opinions générales mais un kaléidoscope d'intérêts entrecroisés, classables en trois catégories au moins: les intérêts idéologiques non matériels (représentés par les partis), les intérêts professionnels concrets et les intérêts territoriaux (régionaux) d'ordre charnel. De ce fait, les chambres de l'avenir devront tenir compte de ce faisceau d'intérêts entrecroisés et être élues selon un système à trois vitesses qui, en bout de course, donnera une représentation populaire plus précise et plus juste. C'est là, en gros, l'idée du Sénat des régions et des professions qu'avait envisagé De Gaulle pour la France. Ce modèle doit servir d'exemple à l'Europe orientale en pleine effervescence.
Une telle représentation implique aussi une redistribution plus juste du revenu national. Cette redistribution doit viser deux objectifs: 1) éviter l'émergence d'une nouvelle pauvreté, comme celle qui est en train de miner et de déstabiliser la société polonaise. En Allemagne de l'Est et en Hongrie, le remaniement socio-économique doit justement esquiver ce terrible écueil. Le problème de la nouvelle pauvreté implique, soit dit en passant, un système d'allocations sélectif basé sur l'autochtonité. La lutte contre la précarité existentielle est impossible dans un système qui ouvre ses portes aux immigrations les plus diverses. On l'a vu en RFA avec l'afflux massif de réfugiés est-allemands, pourtant de même culture.
2) La redistribution ne doit pas étouffer les virtualités des éléments doués d'une société. La redistribution ne saurait se faire au détriment de la recherche universitaire en tous domaines, surtout dans les branches scientifiques et technologiques où l'Europe doit rattraper ses retards. Elle ne saurait s'effectuer non plus au détriment des investissements modernisateurs de l'outil industriel. La transparence, tant voulue par les gauches, passe par l'intéressement et la participation au sens gaullien des termes. Seuls l'intéressement et la participation responsabilisent et «conscientisent» le salariat qui sait alors quels sont ses droits (le montant de ses allocations et salaires) et ses devoirs (le montant du sacrifice à consentir pour la modernisation et l'entretien de l'outil, pour la recherche).
Représentation nouvelle, redistribution nouvelle, organisation ethnocentrée de nos peuples, voilà des défis révolutionnaires qui s'adressent à tous les Européens, de l'Est comme de l'Ouest. Ces idées donneront un visage nouveau à l'Europe en dépit des stratégies de retardement que ne manqueront pas de déployer l'établissement et les pseudo-rénovateurs.
Robert STEUCKERS, avril 1990. Archives de SYNERGIES EUROPEENNES
http://robertsteuckers.blogspot.fr/
En 1982, quand l'aviation et les chars israëliens écrasent les avions et les tanks syriens lors de l'opération dite «Paix en Galilée», les observateurs militaires sérieux admettent, sans le crier sur tous les toits, que, désormais, la technologie occidentale est incontestablement supérieure à la technologie soviétique. Ce fait n'est pas dévoilé au grand public. L'anti-communisme doit encore fonctionner, en tant que discours manipulatoire, pour permettre à Reagan d'asseoir son programme économique. Mais les Soviétiques sont contraints de changer de stratégie, d'assouplir leurs positions et de lâcher du lest. Cette retraite a été camouflée sous les noms de perestroïka et de glasnost, dès qu'un chef plus jeune a accédé au pouvoir suprême au Kremlin. La défaite militaire, l'URSS la compensait par une belle offensive de propagande, qui n'était pas si fictive que cela, puisqu'il fallait bien réformer de fond en comble la société soviétique exsangue et improductive. Et cette société soviétique, dans quelle Europe évoluera-t-elle?
Première chose que l'on peut dire de l'Europe post-perestroïka, c'est qu'elle ne sera certainement pas administrée par les principes de l'idéologie marxiste. Deuxième chose, c'est qu'elle risque de basculer dans le libéralisme délétère de l'américanosphère. Mais qui dit risque ne dit pas certitude. Les privatisations en Pologne, en Hongrie, en Russie, provoquent déjà tant de dysfonctionnements qu'une application de l'économie de marché pure s'avère très problématique sinon impossible. Troisième facteur à prendre en compte: les réflexes nationaux/ethniques, réflexes collectifs et non individualistes; ils indiquent qu'une forme nouvelle de rapports sociaux doit voir le jour, qui préserve les personnalités culturelles, renforcent la solidarité sociale dans une économie florissante, qui relègue la précarité et la pénurie au dépotoir de l'histoire. Quatrième point: ce retour aux identités, cette soif de solidarité sociale et ce besoin d'une économie souple et efficace ne peut se faire sous l'égide d'un parti (communiste) monopolistique, fortement idéologisé, qui étouffe toutes les virtualités qui ne cadrent pas avec ses schémas.
L'autonomie culturelle
L'Europe de demain, et plus spécialement sa partie centrale (la Mitteleuropa), n'oubliera pas qu'elle est une mosaïque de spécificités inaliénables, où aucune frontière fixe n'est juste. Chacune de ses spécificités, qu'elle soit de nature purement ethnique/linguistique, religieuse ou idéologique, doit pouvoir exprimer ses virtualités, car elles sont forcément des enrichissements positifs dont bénéficiera l'ensemble du continent. Cela implique un mode souple de représentation, plus moderne et audacieux que la représentation conventionnelle au sein des Etats-Nations que nous connaissons aujourd'hui. Ces entités, héritées de la Révolution française et du calamiteux Traité de Versailles, ont contraint des régions entières à se couper de leur hinterland naturel et provoqué de la sorte de lamentables récessions culturelles et économiques.
Prenons quelques exemples: la Tchécoslovaquie de 1919, celle de Masaryk, était mue par un curieux mélange de panslavisme germanophobe et de messianisme laïc (maçonnique), qui a coupé et les liens naturels et séculaires de la Bohème avec la Saxe, l'Autriche et la Bavière, et ceux qu'entretenait la Slovaquie agraire avec la Hongrie et la Pologne. La République communiste de 1948 a accentué encore cette coupure catastrophique, contraignant les Tchèques à renoncer à leur tissu industriel spécifique pour poursuivre le mythe communiste de l'industrialisation lourde. Ce fut l'enlisement, contrecarré seulement par des mesures draconiennes, assorites de la mobilisation des détenus dans les secteurs de l'industrie lourde, déficitaires dans la conjoncture actuelle. L'économiste Ota Sik, l'actuel Président Vaclav Havel, ainsi que des groupes de dissidents installés à Paris, ont compris que ce «masarykisme communiste» ne pouvait durer. Aujourd'hui, la République communiste tchècoslovaque est devenue la «République fédérative des Tchèques et des Slovaques». Le fédéralisme régionaliste progresse, avec une Bohème industrielle tournée vers l'Allemagne (rappelons-nous que la première visite officielle de Havel s'effectua en Allemagne) et une Slovaquie agricole liée à la Hongrie. Les Hongrois de Transylvanie ont réclamé leur autonomie, sans exiger l'Anschluß avec la «mère-patrie» magyare. En Pologne, malgré les éructations nationalistes dépassées de ces dernières semaines, des voix réclament la décentralisation de l'Etat. En Yougoslavie, Slovènes et Croates acquièrent de plus en plus de liberté de mouvement.
Ce fédéralisme qui donne à l'Europe, à la «Maison Commune» européenne, une architecture nouvelle, sans relents de militarisme fanatique (seuls quelques résidus en Pologne et en Serbie), doit avancer à l'Ouest aussi: la Grande-Bretagne doit fait progresser sa «dévolution», la décentralisation espagnole est désormais un fait accompli. Les constitutions-modèles restent pour nous les constitutions ouest-allemande, autrichienne et helvétique. Le règlement des minorités en Europe orientale doit, à notre sens, se calquer sur les statuts des minorités allemandes au Danemark et danoise en RFA, sur le statut de la minorité germanophone en Belgique, lequel prévoit l'élection directe des mandataires de la «communauté germanophone» et un système scolaire très élaboré. Danois, Belges et Allemands estiment d'ailleurs que ces statuts devraient être appliqués ailleurs dans la CEE, là où il y a des minorités linguistiques. La France, la Grèce et la Suède conservent encore des institutions centralisatrices aujourd'hui obsolètes, qui arasent les spécificités et permettent de la sorte aux chimères mondialistes de toutes natures de proliférer et de désagréger la société.
La Solidarité sociale
La véritable solidarité sociale passe par la reconnaissance de la personnalité de tous les membres de la communauté populaire. C'est pourquoi, vu la diversification extrême du tissu social contemporain, le mode de représentation parlementaire doit être révisé et amélioré. Chaque circonscription électorale (qui devra représenter un territoire homogène sur tous les plans) devra élire ses représentants sur une base triple et non plus unique. S'il est anti-démocratique d'ôter aux grands partis d'opinion la possibilité d'être représentés, ce type de représentation ne saurait suffire à donner une image complète des desiderata du peuple. Le peuple n'est pas seulement un éventail d'opinions générales mais un kaléidoscope d'intérêts entrecroisés, classables en trois catégories au moins: les intérêts idéologiques non matériels (représentés par les partis), les intérêts professionnels concrets et les intérêts territoriaux (régionaux) d'ordre charnel. De ce fait, les chambres de l'avenir devront tenir compte de ce faisceau d'intérêts entrecroisés et être élues selon un système à trois vitesses qui, en bout de course, donnera une représentation populaire plus précise et plus juste. C'est là, en gros, l'idée du Sénat des régions et des professions qu'avait envisagé De Gaulle pour la France. Ce modèle doit servir d'exemple à l'Europe orientale en pleine effervescence.
Une telle représentation implique aussi une redistribution plus juste du revenu national. Cette redistribution doit viser deux objectifs: 1) éviter l'émergence d'une nouvelle pauvreté, comme celle qui est en train de miner et de déstabiliser la société polonaise. En Allemagne de l'Est et en Hongrie, le remaniement socio-économique doit justement esquiver ce terrible écueil. Le problème de la nouvelle pauvreté implique, soit dit en passant, un système d'allocations sélectif basé sur l'autochtonité. La lutte contre la précarité existentielle est impossible dans un système qui ouvre ses portes aux immigrations les plus diverses. On l'a vu en RFA avec l'afflux massif de réfugiés est-allemands, pourtant de même culture.
2) La redistribution ne doit pas étouffer les virtualités des éléments doués d'une société. La redistribution ne saurait se faire au détriment de la recherche universitaire en tous domaines, surtout dans les branches scientifiques et technologiques où l'Europe doit rattraper ses retards. Elle ne saurait s'effectuer non plus au détriment des investissements modernisateurs de l'outil industriel. La transparence, tant voulue par les gauches, passe par l'intéressement et la participation au sens gaullien des termes. Seuls l'intéressement et la participation responsabilisent et «conscientisent» le salariat qui sait alors quels sont ses droits (le montant de ses allocations et salaires) et ses devoirs (le montant du sacrifice à consentir pour la modernisation et l'entretien de l'outil, pour la recherche).
Représentation nouvelle, redistribution nouvelle, organisation ethnocentrée de nos peuples, voilà des défis révolutionnaires qui s'adressent à tous les Européens, de l'Est comme de l'Ouest. Ces idées donneront un visage nouveau à l'Europe en dépit des stratégies de retardement que ne manqueront pas de déployer l'établissement et les pseudo-rénovateurs.
Robert STEUCKERS, avril 1990. Archives de SYNERGIES EUROPEENNES
http://robertsteuckers.blogspot.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire