
Le FLN – organisation séparatiste et terroriste soutenue entre autres par la gauche française (dont le traître Jacques Vergès récemment décédé) et toujours au pouvoir en Algérie - avait décidé, devant l’essoufflement de sa propagande, de passer à une stratégie sanguinaire pour faire « monter la pression » en Algérie française.
Ainsi, dans le petit village minier d’El Halia, 71 Européens furent
massacrés de la façon la plus ignoble que l’on puisse imaginer.
Outre les égorgements des hommes (après ablation du sexe et vision du viol de leurs femmes et de leurs filles) et l’éventration des femmes – méthode habituelle -, on note pour la première fois des personnes dépecées, vraisemblablement tant qu’elles étaient vivantes. Ainsi que des empalements.
Outre les égorgements des hommes (après ablation du sexe et vision du viol de leurs femmes et de leurs filles) et l’éventration des femmes – méthode habituelle -, on note pour la première fois des personnes dépecées, vraisemblablement tant qu’elles étaient vivantes. Ainsi que des empalements.

Description puis témoignage :
Massacre des travailleurs de la mine de El Halia le 20 août 1955
« El-Halia est attaqué entre 11 h 30 et midi le 25 août 1955.
C’est un petit village proche de Philippeville, sur le flanc du
djebel El-Halia, à trois kilomètres environ de la mer. Là vivent 130
Européens et 2000 musulmans. Les hommes travaillent à la mine de pyrite,
les musulmans sont payés au même taux que les Européens, ils jouissent
des mêmes avantages sociaux. Ils poussent la bonne intelligence jusqu’à
assurer leurs camarades Degand, Palou, Gonzalès et Hundsbilcher qu’ils
n’ont rien à craindre, que si des rebelles attaquaient El-Halia, « on se
défendrait » au coude à coude.
A 11 h 30, le village est attaqué à ses deux extrémités par quatre
bandes d’émeutiers, parfaitement encadrés, et qui opèrent avec un
synchronisme remarquable. Ce sont, en majorité, des ouvriers ou
d’anciens ouvriers de la mine et, la veille encore, certains
sympathisaient avec leurs camarades européens… Devant cette foule
hurlante, qui brandit des armes de fortune, selon le témoignage de
certains rescapés, les Français ont le sentiment qu’ils ne pourront
échapper au carnage. Ceux qui les attaquent connaissent chaque maison,
chaque famille, depuis des années et, sous chaque toit, le nombre
d’habitants. A cette heure-là, ils le savent, les femmes sont chez elles
à préparer le repas, les enfants dans leur chambre, car, dehors, c’est
la fournaise et les hommes vont rentrer de leur travail. Les Européens
qui traînent dans le village sont massacrés au passage. Un premier
camion rentrant de la carrière tombe dans une embuscade et son chauffeur
est égorgé. Dans un second camion, qui apporte le courrier, trois
ouvriers sont arrachés à leur siège et subissent le même sort. Les
Français dont les maisons se trouvent aux deux extrémités du village,
surpris par les émeutiers, sont pratiquement tous exterminés. Au centre
d’EI- Halia, une dizaine d’Européens se retranchent, avec des armes,
dans une seule maison et résistent à la horde. En tout, six familles sur
cinquante survivront au massacre. Dans le village, quand la foule
déferlera, excitée par les « you you » hystériques des femmes et les
cris des meneurs appelant à la djihad, la guerre sainte, certains
ouvriers musulmans qui ne participaient pas au carnage regarderont
d’abord sans mot dire et sans faire un geste. Puis les cris, l’odeur du
sang, de la poudre, les plaintes, les appels des insurgés finiront par
les pousser au crime à leur tour. Alors, la tuerie se généralise. On
fait sauter les portes avec des pains de cheddite volés à la mine. Les
rebelles pénètrent dans chaque maison, cherchent leur « gibier » parmi
leurs anciens camarades de travail, dévalisent et saccagent, traînent
les Français au milieu de la rue et les massacrent dans une ambiance
d’épouvantable et sanglante kermesse. Des familles entières sont
exterminées: les Atzei, les Brandy, les Hundsbilcher, les Rodriguez.
Outre les 30 morts il y aura 13 laissés pour morts et deux hommes,
Armand Puscédu et Claude Serra, un adolescent de dix-neuf ans qu’on ne
retrouvera jamais. Quand les premiers secours arrivent, El-Halia est une
immense flaque de sang.
Le groupe de fellagha est commandé par Zighout Youcef. 123 des
personnes qui l’habitent, de toutes religions, de tous sexes, de tout
âge et de toutes opinions politiques sont massacrés de la façon la plus
ignoble que l’on puisse imaginer. (71 européens, 52 musulmans, 120
disparus). Outre les égorgements des hommes (après ablation du sexe et
vision du viol de leurs femmes et de leurs filles) et l’éventration des
femmes, méthode habituelle, on note pour la première fois des personnes
dépecées, vraisemblablement tant qu’elles étaient vivantes.
Ce massacre résulte des nouvelles consignes du FLN qui a échoué dans
sa tentative de mobiliser massivement les Français musulmans d’algérie
contre la france, que ce soit par la propagande ou par la terreur. Il a
également échoué dans sa tentative de créer une force militaire
suffisante pour gagner des combats contre l’armée française, par manque
de soutien extérieur susceptible de lui procurer des armes, aussi parce
que les paras et autres troupes de choc, ramenées d’Indochine,
implantent de nouvelles formes de guerre, avec des unités mobiles, et le
début des opérations héliportées. Enfin de plus en plus nombreux sont
les musulmans qui portent les armes françaises, d’abord protection des
sections administratives spéciales nouvellement implantées, gendarmes
des groupes mobiles de sécurité, puis progressivement et de plus en
plus, auto défense des villages et troupes combattantes, les harkis.
Le FLN a alors décidé de faire régner la terreur, il renforce ses
politiques d’attentat aveugles dans les villes, son extermination
systématique des européens, ses actions de sabotage de récolte, de
routes, de réseau ferré, de lignes téléphoniques qui le conduiront à la
victoire. Il vise aussi les nationalistes modérés type Ferhat Abbas,
dont le neveu, qui gérait sa pharmacie est égorgé pour l’exemple. Abbas
comprendra parfaitement qu’il n’est plus possible de tenter une
troisième force et rejoindra le Caire.
El Halia aura une autre conséquence, le gouverneur général Soustelle,
qui était venu en Algérie avec la volonté de trouver une solution
politique, voyant le massacre, déçu de ses contacts, décide « qu’on ne discute pas avec des gens comme ça ». Lors
de l’enterrement des victimes, les personnes présentes, menées par le
maire, piétineront les gerbes et couronnes offertes par les autorités
préfectorales et militaires et feront une conduite de Grenoble au sous
préfet.
Soustelle écrira : « Les cadavres jonchaient encore les rues. Des
terroristes arrêtés, hébétés, demeuraient accroupis sous la garde des
soldats….Alignés sur les lits, dans des appartements dévastés, les
morts, égorgés et mutilés (dont une fillette de quatre jours) offraient
le spectacle de leurs plaies affreuses. Le sang avait giclé partout,
maculant ces humbles intérieurs, les photos pendues aux murs, les
meubles provinciaux, toutes les pauvres richesses de ces colons sans
fortune. A l’hôpital de Constantine des femmes, des garçonnets, des
fillettes de quelques années gémissaient dans leur fièvre et leur
cauchemars, des doigts sectionnés, la gorge à moitié tranchée. Et la
gaieté claire du soleil d’août planant avec indifférence sur toutes ces
horreurs les rendait encore plus cruelles «
Le 20 août 1955, « une date terrible, une date inoubliable » dira Yves Courrière dans son Histoire de la guerre d’Algérie »
(ed. Taillandier). Ce jour-là, Zighout Youssef, le chef de la willaya
2, lance la population civile de certains douars du Nord-Constantinois
contre les Européens. A El-Halia, petit centre minier près de
Philippeville, cent trente-deux personnes sont assassinées dans des
conditions barbares.
Marie-Jeanne Pusceddu témoigne:
Le 20 août 1955 j’étais à El-Halia
Le 20 août 1955 j’étais à El-Halia
Je m’appelle Marie-Jeanne Pusceddu, je suis pied-noir, née à
Philippeville en 1938 de parents français, d’origine italienne. Mes
parents étaient des ouvriers; toute ma famille, frères, oncles, cousins,
travaillait à la mine d’El-Halia, près de Philippeville. Ce petit
village d’El-Halia n’était qu’un village de mineurs, d’artisans qui
travaillaient dur dans la mine de fer. Il y avait également des ouvriers
arabes avec qui nous partagions, au moment de nos fêtes respectives,
nos pâtisseries et notre amitié. Ils avaient leurs coutumes, différentes
des nôtres, nous nous respections. Nous étions heureux. Les
« événements d’Algérie » ont commencé en 1954. Mais pour nous, la vie
était la même, nous ne nous méfions pas de nos amis arabes.
Je me suis mariée le 13 août 1955, nous avons fait une belle fête
et tous nos amis étaient là, notamment C., le chauffeur de taxi arabe
que nous connaissions bien. Avec mon mari, nous sommes partis en voyage
de noces. Le 19 août 1955, avec mon mari André Brandy (ingénieur des
mines employé au Bureau de la recherche minière d’Algérie ), nous avons
pris le taxi de C. pour rentrer à El-Halia. Pendant le trajet, C. nous
dit: « Demain, il y aura une grande fête avec beaucoup de viande ».
Je lui répondis: « Quelle fête ? Il n’y a pas de fête ».
Je pensais qu’il plaisantait. Le lendemain, 20 août, tous les hommes étaient au travail à la mine sauf mon mari. Il était juste midi, nous étions à table, quand soudain, des cris stridents, les youyous des mauresques et des coups de feu nous ont surpris. Au même moment, ma belle-sœur Rose, sa petite dernière Bernadette (trois mois) dans les bras arrive, affolée, suivie de ses enfants, Geneviève 8 ans, Jean-Paul 5 ans, Nicole 14 ans, Anne-Marie 4 ans. Son aîné Roger, âgé de 17 ans, était à la mine avec son père. Avec ma mère, mon frère Roland de 8 ans, Suzanne ma soeur de 10 ans, Olga mon autre soeur de 14 ans et mon mari, nous avons compris qu’il se passait quelque chose de grave. Les cris étaient épouvantables. Ils criaient: « Nous voulons les hommes ». Je dis à mon mari : « Vite, va te cacher dans la buanderie! ».
Je lui répondis: « Quelle fête ? Il n’y a pas de fête ».
Je pensais qu’il plaisantait. Le lendemain, 20 août, tous les hommes étaient au travail à la mine sauf mon mari. Il était juste midi, nous étions à table, quand soudain, des cris stridents, les youyous des mauresques et des coups de feu nous ont surpris. Au même moment, ma belle-sœur Rose, sa petite dernière Bernadette (trois mois) dans les bras arrive, affolée, suivie de ses enfants, Geneviève 8 ans, Jean-Paul 5 ans, Nicole 14 ans, Anne-Marie 4 ans. Son aîné Roger, âgé de 17 ans, était à la mine avec son père. Avec ma mère, mon frère Roland de 8 ans, Suzanne ma soeur de 10 ans, Olga mon autre soeur de 14 ans et mon mari, nous avons compris qu’il se passait quelque chose de grave. Les cris étaient épouvantables. Ils criaient: « Nous voulons les hommes ». Je dis à mon mari : « Vite, va te cacher dans la buanderie! ».
Nous nous sommes enfermés dans la maison, mais les fellaghas ont
fait irruption en cassant la porte à coup de hache. A notre grande
stupeur, c’était C., le chauffeur de taxi, « l’ami » qui avait assisté à
mon mariage. Je le revois encore comme si c’était hier. Il nous a
poursuivis de la chambre à la salle à manger, puis dans la cuisine; nous
étions pris au piège. C., avec son fusil de chasse, nous menaçait. Il a
immédiatement tiré sur ma pauvre mère, en pleine poitrine, elle
essayait de protéger mon petit frère Roland. Elle est morte sur le coup
avec Roland dans ses bras, lui aussi gravement atteint. Ma belle-sœur
Rose a été tuée dans le dos. Elle gardait son bébé contre le mur, ma
jeune soeur Olga s’est jetée, dans une crise d’hystérie, sur le fusil,
il a tiré à bout portant, la blessant salement. Il nous narguait avec
son fusil. Bravement et affolée, je lui dis: « Vas-y! Tire! Il ne reste
plus que moi ». Il a tiré, j’ai reçu la balle à hauteur de la hanche, je
n’ai même pas réalisé et il est parti. J’ai pris les enfants, les ai
cachés sous le lit avec moi, mais je souffrais trop et je voulais savoir
si mon mari était toujours vivant. Je suis allée dans la buanderie et
me suis cachée avec lui derrière la volière. Les fellaghas, les fils de
C., sont revenus. lls se dirigeaient vers nous en entendant un bruit,
mais l’un d’eux a dit en arabe: « C’est rien, c’est les oiseaux ». Et
nous sommes restés, apeurés, désemparés, sans bouger jusqu’à cinq heures
de l’après-midi.
Les cris, les youyous stridents, la fumée, le feu, quel cauchemar
! …Un avion de tourisme est passé au-dessus du Village et a donné
l’alerte. L’armée est arrivée à dix-sept heures. Et là, nous sommes
rentrés dans la maison pour constater l’horreur. Mon petit frère Roland
respirait encore; il est reste cinq jours dans le coma et nous l’avons
sauvé. Malheureusement, ma soeur Olga a été violée et assassinée, ma
soeur Suzanne, blessée à la tête, elle en porte encore la marque. Puis
l’armée nous a regroupés. Ma famille Azeï, tous massacrés au couteau, la
soeur de ma mère, son mari, ses deux filles dont l’une était paralysée,
l’une des filles qui était en vacances avec son bébé a été, elle aussi,
assassinée à coups de couteau (c’est la fiancée de son frère, qui
s’était cachée, qui a tout vu et nous l’a raconté). Le bébé avait été
éclaté contre le mur. Puis, mon cousin a été tué à coups de fourchette
au restaurant de la mine, le frère de ma mère, Pierrot Scarfoto a été,
lui aussi massacré, en voulant sauver ses enfants, à coups de couteau,
les parties enfoncées dans la bouche, ainsi que mon neveu Roger, âgé de
17 ans. Mon père, sourd de naissance, blessé à coup de couteau, s’était
réfugié dans une galerie abandonnée. Il n’a pas entendu l’armée, on ne
l’a retrouvé que quinze jours plus tard, mort à la suite de ses
blessures. Il a dû souffrir le martyre. Mon jeune frère Julien a été
également massacré.
Treize membres de ma famille ont ainsi été martyrisés, massacrés par le F.L.N.
Je suis restée à l’hôpital près de trois mois, j’avais fait une
hémorragie interne avec infection, car les balles fabriquées étaient
bourrées de poils, de bris de lames de rasoir. Nous avions échappé à la
mort, mais pas à la souffrance. Mon mari fut muté à Bougie, mais le
Chantier ayant subi une attaque, il a dû fermer; puis à Ampère, près de
Sétif, et finalement au Sahara. Mais les femmes n’étaient pas admises.
J’ai été recueillie avec mes deux frères à Lacaune-les-Bains, chez les
soeurs de Saint-Vincent-de-Paul, j’y étais déjà venue plus jeune.
Le fellagha meurtrier de ma famille a été arrêté, j’ai dû venir
témoigner pendant trois ans en Algérie, car j’étais le seul témoin. Mon
témoignage fut mis en doute, du moins la façon dont les miens ont été
massacrés. Ils ont déterré ma mère pour voir si je disais la vérité, je
n’en pouvais plus. On a retiré plusieurs balles et la seule chose de
positive dans tout ce cauchemar, c’est le collier qu’elle portait et que
l’on m’a remis ; collier dont je ne me séparerai jamais.
Marie-Jeanne Pusceddu
Source : L’Algérianiste N° 94 juin 2001
Revue culturelle
BP 213
11102 Narbonne cedex
Tél/fax : 04 68 65 05 66
Source : L’Algérianiste N° 94 juin 2001
Revue culturelle
BP 213
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