Né
le 15 août 1769 à Ajaccio (Corse), Louis Napoléon Bonaparte est le 2ème
fils de Carlo Maria Buonoparte et de Letizia Ramolino. Son père, avocat
au conseil supérieur de Corse, le reconnaît noble en 1771, assesseur de
la juridiction royale des provinces et de la ville d’Ajaccio. Il fut
aussi élu député de la noblesse de Corse auprès du roi en 1777.
Bonaparte en 1792 |
Le
1er janvier 1778, Napoléon et son frère Joseph entrent au collège
d’Autun. Le 15 mai 1779, Napoléon est admis au collège militaire de
Brienne. Il le quittera en 1784 pour l’école royale militaire de Paris.
En 1785, alors qu’il n’a que seize ans, il devient lieutenant en second dans l’artillerie et est affecté en garnison à Valence. Mais son père meurt la même année et il est contraint de soutenir les intérêts familiaux et d’entretenir ses frères et sœurs.
La nuit du 4 août 1789,
l’abolition des privilèges ouvre toutes les portes d’une grande carrière
militaire à Napoléon. Pourtant, comme son père, il s’engage dans les
luttes politiques de l’île. Néanmoins il est réintégré dans l’armée
royale et nommé capitaine tout en s’opposant, comme
lieutenant-colonel de la Garde nationale d’Ajaccio, aux " paolistes "
qui cherchent à établir l’indépendance de l’île avec l’appui des
Anglais. En juin 1793, lors de la déclaration de l’indépendance de la Corse, il se rallie définitivement à la France.
Durant
l’été 1793, la France, dirigée par le Directoire, est menacée par
l’Europe des rois coalisés. Napoléon est nommé chef d’artillerie et
affecté au siège de la ville de Toulon qui se trouve sous l’emprise des
Anglais. Il contribue dès lors à sa prise le 17 décembre 1793. En récompense, il est nommé général de brigade par le Comité de Salut public.
Le 5 octobre 1795, il est chargé par Barras de réprimer l’insurrection royaliste de Paris dirigée contre le Directoire. En récompense, il est nommé général de division et commandant de l’armée de l’Intérieur. Le 11 mars 1796, Napoléon part pour l’armée d’Italie
dont il a reçu le commandement le 2 mars 1796 en tant que général en
chef ; et ce jusqu’au 5 décembre 1797, date de son retour à Paris.
Le 19 mai 1798, Napoléon Bonaparte s’embarque cette fois-ci pour l’Égypte. Il y restera jusqu’au 23 août 1799. Cette expédition achèvera de parfaire sa popularité. Les 9 et 10 novembre 1799 (18 et 19 brumaire de l’an VIII), les
conjurés désignent un consulat provisoire à la tête duquel ils nomment
le général Bonaparte assisté de Ducos et de Sieyès. Le 15 décembre 1799,
Napoléon proclame la Constitution de l’an VIII, pour ensuite devenir
1er Consul muni d’un pouvoir considérable.
En 1801, Napoléon signe le Concordat avec le pape Pie VII.
Il obtient le droit de veto sur les nominations ecclésiastiques. Suite à
ce rétablissement de l’Église et du culte catholique, Napoléon amnistie
les émigrés le 26 avril 1802. Durant quatre ans, le 1er Consul pacifie
le pays, réorganise l’administration, les finances, la Justice et
l’Église, donne donc à la France de grandes institutions : il crée
notamment la Banque de France, affirme la liberté d’entreprise,
introduit un livret de travail, ainsi que le Code d’honneur et promulgue
le Code civil le 21 mars 1804. À l’extérieur du pays, Napoléon part de campagnes en campagnes (Italie, Allemagne, Angleterre, Hollande, Suisse, Autriche,…).
En 1802, assuré de tous les pouvoirs, la Constitution de l’an X le désigne Consul à vie. Jusqu’à son sacre d’Empereur en 1804,
Napoléon ne cessera de s’investir dans sa fonction. Il deviendra
d’ailleurs le médiateur de la Confédération suisse en 1803. Grâce à son
prestige auprès du peuple et à son génie politique, le 18 mai 1804, le
sénat vote à l’unanimité l’instauration du gouvernement impérial,
proclamant ainsi Napoléon empereur héréditaire des Français. Finalement
le 2 décembre 1804, Napoléon, désormais appelé Napoléon Ier, est sacré
empereur par le pape Pie VII à Notre-Dame de Paris.
Napoléon
Bonaparte se popularise très vite par son génie militaire, ses
capacités de général, sa science, sa bravoure et son sens stratégique.
Durant les premières années de sa vie, il fut un enfant querelleur,
orgueilleux, " corse de caractère et de nation ", turbulent, émotif et
colérique par la suite.
Au
combat, son courage lui valait l’adoration des grognards. Toujours en
première ligne et s’exposant volontiers au feu de l’ennemi, il risqua sa
vie plusieurs fois. Il fut notamment touché au pied. La mort ne lui faisait pas peur ; il affirmait notamment " La mort n’est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c’est mourir tous les jours ". L’honneur et la gloire étaient pour lui les valeurs les plus importantes. On les retrouve toujours présentes dans ses paroles : "
Tout homme qui estime la vie plus que la gloire nationale et l’estime
de ses camarades ne doit pas faire partie de l’armée française " ou " L’armée c’est la nation ". Napoléon était un homme d’honneur et de nation.
Seulement,
il parlait très peu. Son caractère farouche d’insulaire le rendait
insociable, frondeur, sauvage et silencieux avec ses condisciples, dans
un milieu où il se sentit longtemps étranger. De plus, Napoléon, homme
de pouvoir, se révèle souvent hésitant au moment de prendre des
décisions, surtout lorsqu’il ne se trouve pas sur un terrain familier.
Facilement porté à la dépression, il portait souvent un sachet de poison
" au cas où ". Il tentera, semble-t-il, de se suicider en 1814.
Réaliste
et empiriste, Napoléon ne semblait pas avoir tenu à des principes
arrêtés. Il était difficile de voir en lui, sur le plan religieux, un
croyant. Sa conception de Dieu et de la religion rejoignait celle
de Voltaire : le christianisme est un facteur d’ordre social. Rumeur ou
certitude, il aurait été initié en Égypte à la franc-maçonnerie.
Napoléon Bonaparte était doté d’une intelligence exceptionnelle.
Doué en mathématiques, il inventa même un problème qu’il exposa devant
l’Institut. Cependant, il n’en dévorait pas moins des traités d’art
militaire, lisait les philosophes (comme Montesquieu, Rousseau et
Voltaire) et les grands penseurs politiques (dont Mirabeau et Necker).
Il était capable de travailler 18 heures par jour ! Pourtant, la seule
matière qu’il ne parvint jamais à maîtriser fut l’orthographe.
Apparemment, cette lacune ne l’a pas trop handicapé.
Au
physique, Bonaparte était maigre aux longs cheveux, mesurait 1,686 m,
portait de petits chapeaux originaux et une redingote souvent rapiécée
et faisait preuve d’une grande hygiène. Côté dépenses, il économisait la
moitié de son salaire ; quant à la cour, malgré son faste, elle ne
coûtait pas le quart de celle de Louis XVI. Le luxe lui était
indifférent.
Napoléon, soldat, lieutenant, capitaine, général, consul puis empereur, ses fonctions se sont sans cesse multipliées. Pourtant, ses qualités d’administrateur surpassaient celle de général.
Pour les guerres nationales, les effets fondés sur la surprise ne
jouèrent bientôt plus contre l’adversaire lorsque celui-ci eut compris
la leçon. En revanche, il a imposé des conceptions administratives qui annoncent une nouvelle époque.
Finalement
le génie de Napoléon se conclut par son impressionnant sens de la
propagande. Il utilisait la presse et l’image à son profit, comme
aujourd’hui. " C’est le succès qui fait les grands hommes " disait-il. Ce nom même de Napoléon devint désormais le symbole du conquérant.¢
Avec Histoire de France http://www.francepresseinfos.com/2013/08/15-aout-1769-naissance-de-napoleon.html
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