Un conflit qui oppose une armée à
des civils, l’ONU paralysée par ses divisions, le monde entier saisi
d’effroi face au drame des réfugiés et à la mise en œuvre du « nettoyage
ethnique »… C’était la dernière guerre européenne du XXe siècle,
conséquence sanglante de la chute du mur de Berlin et jalon essentiel
pour comprendre les débuts de l’après-Guerre froide.
Vingt ans après, Maya Kandel de voile
les dessous de la guerre de Bosnie et de l’intervention américaine.
L’histoire d’une paralysie européenne qui marque aussi l’apogée de l’«
effet CNN », avec la diffusion des images de camps de prisonniers et le
parallèle avec l’Holocauste pour mobiliser les opinions publiques. Une
guerre d’un genre nouveau, soulignant le poids des lobbies américains,
l’implication des cabinets de relations publiques au service de chacune
des parties, de Milosevic a Tudjman, le rôle des organisations juives
américaines aux cotés des musulmans de Bosnie…
Après trois années de tergiversations et
de massacres, les Américains vont recourir aux vieilles méthodes pour
renverser la situation : faire la guerre aux Serbes par Croates
interposés. Sur la base d’archives inédites, Maya Kandel révèle qu’en
1994, pour contourner l’embargo onusien, Clinton donne son feu vert aux
livraisons secrètes d’armes iraniennes et turques aux Croates puis aux
Bosniaques.
Un décryptage historique à rebours des interprétations dominantes sur la désintégration de la Yougoslavie.
Prologue écrit par le colonel Michel GOYA (IRSEM).
Editions du CNRS, 384 pages, 25 €
L’auteur
Docteur
en histoire de l’Institut d’Études politiques de Paris, Maya Kandel est
également diplômée de Columbia University, chargée d’études à
l’Institut de Recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) et
chercheuse associée au sein de l’Observatoire de la Politique américaine
de l’université Sorbonne Nouvelle (Paris 3)
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