L’icône « rebelle », bien que communiste[1],
dont les bourgeois boutonneux et les ados attardés occidentaux aiment à
arborer le portrait sur leurs t-shirts, révèle encore davantage sa
haine homicide, 50 ans après sa mort.
En effet, on apprend[2] que peu après la crise des missiles à Cuba, alors que le monde avait échappé à la guerre nucléaire [3], Guevara demandait
encore la possibilité de récupérer secrètement des missiles russes et
déclarait en secret à l’ambassadeur de Yougoslavie à La Havane :
« Si nous, les Cubains, avions le contrôle de [ces] armes nucléaires, nous les installerions sur chaque centimètre de Cuba et n’hésiterions pas, si nécessaire, à les tirer dans le coeur de l’adversaire : New York. »
« Si nous, les Cubains, avions le contrôle de [ces] armes nucléaires, nous les installerions sur chaque centimètre de Cuba et n’hésiterions pas, si nécessaire, à les tirer dans le coeur de l’adversaire : New York. »
Voilà qui complète le portrait du « Che », dont Fidel Castro vantait la « qualité d’agressivité excessive ».
Et c’est le moins qu’on puisse dire, quand on sait comme Guevara aimait à torturer et exécuter lui-même les condamnations à mort qu’il décrétait abondamment.
Et c’est le moins qu’on puisse dire, quand on sait comme Guevara aimait à torturer et exécuter lui-même les condamnations à mort qu’il décrétait abondamment.
Il
relatait ainsi, dans un passage de son journal de la guérilla censuré
par les autorités cubaines, qu’il s’était porté volontaire pour réaliser
la première exécution décidée par les guérilleros, et décrivait
lui-même avec complaisance la scène : « J’ai résolu le problème en lui
tirant dans l’hémisphère droit du cerveau une balle de calibre 32, qui
est ressortie par la tempe gauche.
Il gémit quelques instants puis mourut. »
Il gémit quelques instants puis mourut. »
Castro
lui confia le commandement du tribunal révolutionnaire de la Cabaña
chargé de juger les responsables du régime de Batista, car il savait que
Guevara ne montrerait aucune clémence.
Ce dernier ne s’en cachait d’ailleurs pas et s’en justifia officiellement le 11 décembre 1964, devant l’Assemblée générale des Nations unies : « Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort »
Avec, comme moteur, la haine. Comme il l’écrivit dans son message d’avril 1967 à la Tricontinentale, elle était selon lui indispensable : « la haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l’ennemi, qui permet à l’être humain de dépasser ses limites, et le transforme en une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer »…
Ce dernier ne s’en cachait d’ailleurs pas et s’en justifia officiellement le 11 décembre 1964, devant l’Assemblée générale des Nations unies : « Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort »
Avec, comme moteur, la haine. Comme il l’écrivit dans son message d’avril 1967 à la Tricontinentale, elle était selon lui indispensable : « la haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l’ennemi, qui permet à l’être humain de dépasser ses limites, et le transforme en une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer »…
Luciano Medina, l’ancien facteur personnel de Castro pendant la guerre cubaine, raconte : « Mais surtout, il tuait comme on avale un verre d’eau. Avec lui, c’était vite vu, vite réglé.
Un
matin, vers 9 heures, nous déboulons au Rancho Claro, une petite
exploitation de café appartenant à un certain Juan Perez. Aussitôt, le
Che accuse le fermier d’être un mouchard à la solde de la dictature de
Batista. En réalité, le seul tort de ce pauvre homme était de dire haut
et fort qu’il n’adhérait pas à la révolution. Une heure plus tard, le
malheureux caféiculteur est passé par les armes devant sa femme et ses
trois enfants de 1, 3 et 4 ans. Les voisins étaient traumatisés,
indignés. Et nous, la troupe, nous étions écoeurés. Avec trois autres
compañeros, nous avons ensuite quitté le Che pour rejoindre un autre
campement.»
Dans
la prison de la Cabaña, que gère Guevara en cette année 59 et où l’on
fusille tous les jours, il fait volontiers preuve de sadisme. « Lorsque
les familles rendent visite à leurs proches, Guevara va jusqu’à exiger
qu’on les fasse passer devant le mur d’exécution, maculé de sang frais… » relate un membre du personnel.
On
ne peut pas non plus ne pas évoquer cette affaire emblématique, où
Guevara fait immédiatement exécuter un gamin affamé, un jeune guérillero
membre de sa colonne, qui avait… volé du pain.
On
ne souhaite pas non plus aux jeunes admirateurs modernes de Guevara,
généralement libertaires, d’avoir connu les « camps de travail correctif
» que leur héros a inventé en 1960, dans la péninsule de Guanaha…
- [1] « J’appartiens, de par ma formation idéologique, à ceux qui croient que la solution des problèmes de ce monde est derrière ce qu’on appelle le rideau de fer » écrit-il à un ami en 1957
- [2] Dans le dernier numéro du « Cold War International History Project Bulletin », sous la direction de James Hershberg, octobre 2012
- [3] (et que Castro, qui voulait absolument que les Russes lancent en premier l’attaque nucléaire, n’avait pu convaincre ces derniers)
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