Né
à Paris le 10 mai 1727, Anne Robert Jacques Turgot est le fils d’un
prévôt des marchands auquel on doit un célèbre plan de la capitale.
L’enfant
est éduqué par les jésuites du collège Louis-le-Grand puis entre à la
Sorbonne en vue de la carrière ecclésiastique à laquelle le destine sa
position de cadet. Il y renonce à 23 ans, sans doute après avoir perdu
la foi, et se dirige vers le droit.
D’un naturel timide et cassant, il se fait évincer par une jeune fille de bonne famille, Anne-Catherine de Ligniville, surnommée «Minette», qui épousera plus tard Helvétius et que courtisera le vieux Benjamin Franklin.
Lui-même restera toute sa vie célibataire et on ne lui connaît qu’une
relation tardive (et platonique ?) avec la duchesse d’Enville.
Le jeune homme a plus de chance avec l’écriture et se fait remarquer par un Tableau philosophique des progrès de l’esprit humain
(1750). Il entre trois ans plus tard au service de l’État en qualité de
maître des requêtes, grâce à une dispense du roi en date du 22 mai
1753. Il faut en effet avoir 31 ans et six ans d’expérience pour figurer
parmi les 80 maîtres de requêtes qui siègent notamment au Conseil du Roi et Turgot n’a encore que 26 ans…
Dans
le même temps, il participe aux salons parisiens qui réunissent la fine
fleur de France, d’Europe et d’Amérique, une pléiade de grands esprits
comme jamais peut-être le monde n’en a connus.
C’est le début d’un parcours exceptionnel qui fait de Turgot l’une des figures les plus représentatives du Siècle des Lumières.
À
la différence de la plupart de ses homologues, il a le privilège de ne
pas seulement deviser mais aussi d’agir et de se frotter au terrain,
d’abord en accompagnant l’économiste Jacques de Gournay, intendant du
commerce, dans ses tournées d’inspection en province (1753-1756) puis
comme intendant du Limousin (1761-1774) enfin comme contrôleur général
des finances ou ministre de l’Économie (1774-1776).
André Larané
Paris : les délices de la conversation
Turgot
lit et écrit toute sa vie, en français, en latin et en quelques autres
langues. Très tôt, il a la passion de comprendre les ressorts de
l’activité humaine. Sa bibliothèque, riche de 5000 ouvrages atteste de
l’étendue de sa culture.
Il
publie des mémoires sur à peu près tous les sujets à l’exception de la
théologie, dont il s’est détourné à la fin de ses études, après avoir
publié un traité sur la tolérance : Lettre à un grand vicaire sur la tolérance (1753).
Ami de Diderot et d’Alembert, maîtres d’œuvre de l’Encyclopédie, Turgot publie dans celle-ci cinq articles remarqués : Étymologie, Existence, Foires et Marchés, Fondations, Expansibilité des gaz. Il dialogue avec le savant Lavoisier sur la chimie mais c’est avant tout à l’économie qu’il porte le plus d’attention.
Turgot se lie avec les «physiocrates» tels Gournay, Quesnay et surtout son ami Du Pont
[Sous la Révolution, ce brillant économiste, fils d’un horloger
parisien, sera contraint d’émigrer aux États-Unis où son fils fondera
sous son nom une entreprise qui est aujourd’hui le N°1 mondial de la
chimie]. Comme eux, il pense que les règlements, même lorsqu’ils partent
d’un bon sentiment, finissent par tuer l’initiative en devenant
pléthoriques. Mais à leur différence, il ne croit pas que l’agriculture
soit le seul fondement de la richesse des Nations. Les manufactures et
le commerce lui paraissent des constituants tout aussi essentiels.
Chez le «philosophe» Helvétius, il a plusieurs fois l’occasion de s’entretenir avec Adam Smith. Cet Écossais était alors connu pour sa Théorie des sentiments moraux
et pensait que l’homme était guidé par ses sentiments bien plus que par
la raison. Turgot partage son opinion, à l’encontre de ses amis
physiocrates qui voient en l’homme un être absolument rationnel (le
précurseur de «l’homo aeconomicus»).
Aux origines de l’économie classique
Le public fait bon accueil à l’ouvrage clé de Turgot : Réflexions sur la formation et la distribution des richesses (1766).On retrouve dans ce court traité l’essentiel des idées qui ont cours dans l’Europe des Lumières en matière d’économie et seront reprises dix ans plus tard par Adam Smith dans ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations (1776), un épais ouvrage dans lequel on a coutume d’y voir l’acte de baptême de l’économie politique.
Turgot décrit dans ses Réflexions une société diversifiée où l’agriculture, les manufactures et le commerce concourent ensemble à la richesse commune. Il montre comment les cultivateurs tendent à exploiter d’abord les terres les plus riches avant d’être obligés de se rabattre sur les autres, ce qui produit des inégalités de revenus entre les premiers et les seconds. Les échanges permettent aussi aux uns et aux autres de se spécialiser dans les productions les mieux adaptées à leur sol. De la même façon, dans les manufactures, la division des tâches permet d’accroître la production.
Les propriétaires les mieux dotés et les plus efficients peuvent investir leurs surplus et étendre ainsi leurs activités. À partir d’un certain niveau de revenu, ils deviennent des capitalistes en mesure de faire travailler les autres, métayers, fermiers ou salariés.
Selon une idée que reprendra Karl Marx, théoricien de la lutte des classes, le simple ouvrier, qui n’a que ses bras, doit vendre à d’autres sa peine. Il la vend plus ou moins cher selon l’accord qu’il fait avec celui qui paie son travail. Celui-ci le paye le moins cher qu’il peut ; comme il a le choix entre un grand nombre d’ouvriers, il préfère celui qui travaille au meilleur marché. Les ouvriers sont donc obligés de baisser le prix à l’envi les uns des autres. En tout genre de travail, il doit arriver et il arrive, en effet, que le salaire de l’ouvrier se borne à ce qui lui est nécessaire pour lui procurer sa subsistance.
Limoges : l’épreuve du terrain
Le
8 août 1761, à 34 ans, précédé par sa réputation d’économiste, Turgot
devient intendant de la généralité de Limoges, qui inclut l’actuel
Limousin mais aussi la région d’Angoulême. Pendant les 14 années à la
tête de la généralité, il s’applique à faire le bonheur de ceux qu’il
qualifie de «sots limousins» en mettant en pratique ses principes.
Il
étend le réseau routier en recourant à un impôt paroissial et non plus à
la corvée, un travail non rémunéré qui pesait sur les paysans. Il
encourage les nouvelles manufactures de porcelaine destinées à exploiter
les mines de kaolin locales et remplacer les importations coûteuses en
provenance de Chine. Il embellit les villes, fonde une école
vétérinaire, introduit le mérinos et la pomme de terre, crée des
ateliers de charité… Il tente aussi de recruter la milice par engagement
volontaire et non plus contraint.
Dans
ces entreprises, il bénéficie du soutien de l’abbé Terray, son
prédécesseur au contrôle général des Finances. Mais cela ne suffit pas
pour surmonter l’inertie du peuple et de l’administration. Il ne pourra
achever aucune de ses entreprises limousines, pas même le cadastre
destiné à établir une imposition équitable des propriétaires terriens. À
cette occasion, il tente de faire agréer une unité de mesure
universelle. Cette unité, le «mètre», sera officialisée bien après sa mort par la Convention le 7 avril 1795.
Infidèle
à son austère hôtel de Limoges, Turgot voyage beaucoup. Il fréquente
assidûment les salons de Madame Geoffrin, veuve d’un actionnaire de
Saint-Gobain, établie rue Saint-Honoré, de la comtesse de Boufflers, de
la marquise du Deffand ou encore de la duchesse d’Enville à laquelle le
lie un profond attachement en dépit de son célibat de vieux garçon
timide.
Il
retrouve dans ces salons ses amis d’Alembert, Diderot et Condorcet mais
aussi les mathématiciens Lagrange et Laplace… sans compter des
étrangers comme le marquis de Beccaria,
qui a révolutionné la justice, le spirituel Arthur Young, David Hume ou
encore Benjamin Franklin, auquel il dédie un petit vers de son
invention : «Eripuit caelo fulmen sceptrumque tyrannis» [Aux dieux il a arraché la foudre (avec le paratonnerre) et aux tyrans leur sceptre (en soulevant les colons contre le roi d’Angleterre)].
Versailles : l’épreuve du feu
À son avènement, le jeune roi Louis XVI se laisse convaincre d’appeler Turgot au gouvernement pour complaire au clan «philosophique».
L’homme des Lumières entre en juillet 1774 au ministère de la Marine,
un poste très important compte tenu de son budget. Le mois suivant, le
24 août 1774, il est promu au contrôle général des finances à l’occasion
de la «Saint-Barthélemy des ministres».
Les derniers ministres de Louis XV quittent la scène. C’est la fin du «triumvirat» Maupeou-Terray-d’Aiguillon,
qui avait tenté avec mérite de consolider la monarchie, et le retour
triomphal du vieux Maurepas, disgracié trente ans plus tôt en raison
d’une mauvaise plaisanterie. Pour signifier le changement, celui-ci ne
trouve rien de mieux que de rappeler les anciens Parlements. Ces
derniers vont dès lors s’opposer de toutes leurs forces à toutes les
réformes…
Aux
finances, Turgot hérite de l’assainissement des comptes accompli par
son prédécesseur, l’abbé Terray. Mais il reste un déficit de 22 millions
de livres assez important pour que son prédécesseur ait recommandé la
banqueroute.
Turgot
veut éviter cette solution par laquelle l'État se reconnaît incapable
de rembourser ses créanciers, car elle ruinerait la confiance du public
et rendrait impossible tout nouvel emprunt.
Dès l’annonce de sa nomination, il adresse par écrit au roi sa profession de foi :
«Point de banqueroute ;
«Point d’augmentation d’impôts ;
«Point d’emprunts.
«Point de banqueroute, ni avouée, ni masquée par des réductions forcées.
«Point d’augmentation d’impôts, la raison en est dans la situation de vos peuples, et encore plus dans le cœur de Votre Majesté.
«Point d’emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre ; il nécessite au bout de quelque temps ou la banqueroute, ou l’augmentation des impositions. II ne faut en temps de paix se permettre d’emprunter que pour liquider les dettes anciennes, ou pour rembourser d’autres emprunts faits à un denier plus onéreux.
«Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen. C’est de réduire la dépense au-dessous de la recette. Sans cela, le premier coup de canon forcerait l’État à la banqueroute.»
«Point de banqueroute ;
«Point d’augmentation d’impôts ;
«Point d’emprunts.
«Point de banqueroute, ni avouée, ni masquée par des réductions forcées.
«Point d’augmentation d’impôts, la raison en est dans la situation de vos peuples, et encore plus dans le cœur de Votre Majesté.
«Point d’emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre ; il nécessite au bout de quelque temps ou la banqueroute, ou l’augmentation des impositions. II ne faut en temps de paix se permettre d’emprunter que pour liquider les dettes anciennes, ou pour rembourser d’autres emprunts faits à un denier plus onéreux.
«Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen. C’est de réduire la dépense au-dessous de la recette. Sans cela, le premier coup de canon forcerait l’État à la banqueroute.»
Il
fait quelques économies en taillant dans les dépenses de la Maison du
roi et en supprimant les corps de parade. Lui-même renonce à une partie
des revenus que l'usage concède au contrôleur général des finances,
notamment au «pot-de-vin» (sic) versé par la Ferme générale.
Comme
cela est loin de suffire, il engage des réformes audacieuses pour faire
rentrer les impôts et libérer l'économie des entraves administratives.
Mais ses soutiens sont minces face à l’opposition des privilégiés - en
particulier des parlementaires et de la Cour - et de la reine elle-même,
qui n’hésite pas à s’immiscer dans les luttes de factions entre les
prétendants au gouvernement, partisans de Choiseul, de Maurepas ou de
Maupeou.
Il ne bénéficie à proprement parler que de l’indéfectible soutien du garde des sceaux Malesherbes,
lequel est plein de bonnes intentions mais mauvais manœuvrier. Il peut
compter aussi sur l’amitié de l’abbé de Véri, qui l’a introduit auprès
de Maurepas, de Du Pont et de son disciple Condorcet, sans parler du «roi Voltaire», qui n’a de cesse de chanter ses louanges.
Parmi ses réformes figure l’abolition des «contraintes solidaires»
par lesquelles les paysans devaient répartir entre eux le montant de
l’impôt réclamé à leur village. Il s’ensuivait beaucoup de rancœurs et
d’injustices. En remplacement de cela, Turgot commence à mettre en place
des collecteurs rémunérés par la puissance publique (décret du 3
janvier 1775).
Pour cet économiste des Lumières,
sensible aux réalités humaines (à la différence de bien des économistes
actuels), c’est en effet moins le poids de l’impôt qui porte préjudice à
l’activité que son caractère arbitraire et son injuste répartition. Les
contribuables qui se sentent à tort ou à raison injustement pressurés
tendent à dissimuler leurs biens, voire à se mettre en retrait de la
société.
L’élan
réformateur du ministre va très vite se briser sur le projet de
libération du commerce des grains. Turgot abolit les règles de marché
qui entravaient la circulation des grains dans le Royaume et impose la
liberté de stocker, vendre et exporter.
Sa
conviction est qu’en cas de pénurie dans une province, avec la hausse
des prix, les commerçants et les producteurs des autres provinces
n’auront rien de plus pressé que d’y expédier tous leurs surplus et, de
cette façon toute naturelle, le régime de liberté assurera en permanence
une répartition équilibrée des subsistances sur l’ensemble du
territoire national.
Mais
il oublie que, livrés à eux-mêmes, les négociants d’une province
périphérique, par exemple la Flandre, pourraient trouver plus avantageux
de vendre leurs surplus de l’autre côté de la frontière que de le
transporter aux extrémités du Royaume.
Plus
gravement, il engage la réforme sans prendre garde à la conjoncture.
Or, l’on est à la veille d’une mauvaise récolte et le peuple n’allait
pas manquer de mettre la pénurie sur le compte de la libération des
prix. Du temps des règlements, il n’accusait de ses malheurs que les
saisons. Ensuite, il en a accusé la nouvelle administration.
Au
printemps 1775, dans plusieurs villes du bassin parisien, à Paris et
même à Versailles, de pauvres diables prennent d’assaut les boulangeries
et les moulins. Le contrôleur général des finances doit sévir et faire
pendre en place de Grève deux meneurs, l’un de 28 ans, l’autre de 16.
C’est à partir de là qu’il perd la confiance du roi.
La même année, désespérant de réformer les institutions, Turgot fait présenter au roi par son ami Du Pont un Mémoire sur les municipalités
dans lequel il préconise que la gestion des affaires courantes aux
différents étages de la société, des paroisses à la capitale, soit
confiée à des assemblées élues de propriétaires. Elles se subsisteraient
aux «Parlements», en fait des cours de justice pleines de
privilégiés imbus de leur fonction dont il n’a pas le courage d’empêcher
le retour à l’avènement de Louis XVI, après qu’ils eurent été exilés
par Louis XV.
Dans
le même élan, Turgot préconise le rachat des droits seigneuriaux par
les paysans, le mariage civil pour les protestants, la laïcisation de
l’enseignement et de l’assistance, la soumission du clergé à l’impôt.
Autant de mesures proprement révolutionnaires dont on a peine à penser
rétrospectivement qu’elles aient pu être émises par le ministre d’un «monarque absolu».
La chute
Le 5 janvier 1776, Turgot joue son va-tout et publie six édits dont deux vont hérisser contre lui l’opinion et causer sa perte.
Proclamant en préambule la liberté du travail, il tente en premier lieu d’abolir d’un trait de plume les jurandes et les maîtrises
qui structuraient chaque secteur professionnel. Dérivées des
corporations du Moyen Âge, ces institutions s’étaient gâtées avec le
temps. Elles n’étaient plus l’expression de toute la profession, maîtres
et compagnons confondues, mais seulement un jouet entre les mains des
maîtres les plus riches et les plus influents.
Elles
conservaient néanmoins une grande valeur symbolique. Turgot soulève
contre lui l’immense majorité de l’opinion en tentant de les supprimer
plutôt que de simplement rétablir la démocratie et le droit en leur
sein. Il ne maintient que les métiers «de danger» sous contrôle policier (barbiers-chirurgiens, apothicaires, perruquiers, serruriers, imprimeurs et libraires).
En
second lieu, Turgot remet en selle son projet de remplacer les corvées
par un impôt sur tous les propriétaires, y compris les nobles et le
clergé. C’en est trop. Il obtient du roi qu’il impose l’enregistrement
des Six Édits par le lit de justice du 6 mars 1776, à Versailles, mais
l’opposition ne se démonte pas. La reine Marie-Antoinette, fâchée que le ministre ait refusé une faveur à son amie la duchesse de Polignac, se joint à la curée.
Turgot a encore le temps, le 24 mars 1776, de créer la Caisse d’escompte. C’est la première banque officielle depuis l’échec de Law, un demi-siècle plus tôt.
Démis le 12 mai 1776, après vingt mois seulement au gouvernement, il écrit au roi, qui n’a encore que vingt-deux ans : «N’oubliez
jamais, Sire, que c’est la faiblesse qui a mis la tête de Charles 1er
sur le billot… Je souhaite que le temps ne me justifie pas.» Son
dernier successeur aux Finances, le banquier Jacques Necker, reprendra
son programme de réformes après l’avoir critiqué quand il tentait de le
mettre en œuvre contre le Parlement, la Cour, la reine Marie-Antoinette
et même le peuple.
Renvoyé
à ses lectures, Anne Robert Jacques Turgot s’éteint le 18 mars 1781. Il
est inhumé à côté de son père, l'ancien prévôt des marchands Michel
Turgot, dans la chapelle du futur hôpital Laennec, au sud de Paris.
L’intervention
militaire de la France en Amérique aggrave la crise financière. Sept
ans plus tard, le roi se résoudra à convoquer les états généraux et ce
sera le début de la Révolution.
En deux ans, l’Assemblée nationale accomplira alors toutes les réformes dont avait rêvé Turgot et bien plus encore. Il n’avait manqué au ministre que la légitimité démocratique pour y parvenir.
Bibliographie
Turgot fait l’objet d’une excellente biographie Jean-Pierre Poirier : Turgot (Perrin, 1999) et l’on peut approfondir la période critique de son ministère avec l’ouvrage-clé d’Edgar Faure : La Disgrâce de Turgot (Gallimard, 1961), un régal pour initiés. On peut aussi lire sans difficulté l’ouvrage le plus connu de Turgot lui-même : Réflexions sur la formation et la circulation des richesses (Turgot, 1766).
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