L'historien
René Pillorget s'est penché sur le drame atroce du jeune Philippe
Daudet trouvé mort dans un taxi en novembre 1923. Nous publions dans ce
numéro et dans le suivant les conclusions de sa passionnante et
bouleversante enquête.
En 1923, Léon Daudet est à la fois député de Paris, directeur et critique littéraire à L'Action Française. Médecin, romancier, essayiste, amateur d'art, c'est un homme d'une curiosité universelle et d'une étonnante érudition. Également un redoutable polémiste, ce qui lui vaut de nombreuses et solides inimitiés. La famille Daudet habite un appartement situé dans un bel hôtel de la rue Saint-Guillaume. Mme Daudet signe Pampille dans L'AF des chroniques concernant la mode et la maison, et joint les obligations d'une femme de lettres à celles d'une maîtresse de maison réputée.
Un mort dans le taxi
Les Daudet ont trois enfants. L'aîné, Philippe est demi-pensionnaire au collège Bossuet, l'annexe religieuse du lycée Louis-le-Grand. C'est un enfant qui leur donne de graves soucis. Il a été coutumier de fugues relevant d'une affection nerveuse. L'une d'elles, alors qu'il n'avait que onze ans, l'a conduit jusqu'à Marseille. Sans qu'il n'aille si loin, il lui est arrivé de marcher droit devant lui, sans but précis, et de rentrer à la maison exténué.
Longtemps, il a été nécessaire que sa mère ou un autre membre de la famille l'accompagne, matin et soir, à l'aller et au retour du collège. Mais depuis les grandes vacances de 1923, Philippe semble guéri. Il circule seul dans la rue et, les jours de congé, ses parents lui laissent une certaine liberté. Il n'a que quinze ans, mais comme il mesure 1m 80, et comme il est large d'épaules, on lui en donne dix-neuf ou vingt.
Or le mardi 20 novembre 1923, il ne rentre pas rue Saint-Guillaume comme il le fait tous les soirs, vers 19 heures. Très inquiète Mme Daudet se rend au collège. Elle y apprend que son fils a été porté absent à tous les cours. Durant les trois journées qui suivent, son mari et elle vivent dans l'angoisse ; Ils ne préviennent pas la police. Daudet n'a pas confiance en elle. Il l'accuse de troubles machinations politiques. Pour tuer le temps, il se rend à la Chambre, puis à la rédaction de L'AF, située rue de Rome. Pampille écrit ses chroniques. Tous deux espèrent que Philippe reviendra, de lui-même, comme il l'a fait après ses fugues précédentes.
Le samedi 24, Mme Daudet, de plus en plus angoissée, dépouille les journaux. Elle examine de près la rubrique des faits divers. Elle sursaute en lisant dans le Petit Parisien, en page 3 : « Un jeune homme paraissant âgé d'une vingtaine d'années se tire une balle dans la tête dans un taxi. État grave. Lariboisière. » Mue par un pressentiment, elle téléphone à un médecin de ses amis. Celui-ci se rend à l'hôpital et vient lui faire part d'une certitude : Philippe y a bien été transporté. Il y est mort au cours de la nuit. Atterré, Léon Daudet s'informe auprès de l'hôpital et du commissariat de police. Les faits lui sont présentés avec objectivité.
Des faits troublants
Samedi 24, vers 16 h 30, par un temps brumeux et froid, un taxi immatriculé 7657 E, qui roule en direction de Barbès-Rochechouart, s'arrête devant le 126, boulevard Magenta. Le chauffeur, un certain Bajot, déclare à un gardien de la paix et à son brigadier que le client qu'il a pris en charge, place de la Bastille, lui a demandé de le conduire au cirque Medrano, et qu'il s'est tout à coup tiré une balle dans la tête.
Les agents trouvent, effectivement, dans le taxi, un jeune homme inanimé et ensanglanté, qu'ils estiment âgé d'environ vingt ans, et à ses pieds, un revolver. Ils font transférer le blessé à Lariboisière sans qu'il ait repris connaissance. Il n'a, sur lui, aucun papier d'identité. Les marques de ses vêtements ont été arrachées. On ne trouve dans ses poches qu'une somme dérisoire : 83 francs. M. et Mme Daudet viennent reconnaître le corps de leur fils. Ayant hâte de le faire transférer chez eux, ils acceptent la thèse du suicide, renoncent à demander une autopsie, et reçoivent le permis d'inhumer.
Le lundi 26 novembre, la presse annonce que « M. Léon Daudet, député de Paris, a eu la douleur de perdre son fils Philippe, âgé de quinze ans. Les obsèques auront lieu le mercredi 28, en l'église Saint-Thomas d'Aquin. Un certificat médical, attestant l'irresponsabilité de Philippe, qui se serait donné la mort en état de crise, a été remis au curé de la paroisse. Le tout-Paris politique et littéraire emplie l'église. » Il y a là de grands écrivains : Paul Bourget, Maurice Barrès, Jean Cocteau, François Mauriac, Georges Bernanos, Paul Morand ; de nombreux députés : l'ancien président de la République, Raymond Poincaré ; des amis et même de nombreux adversaires de l'Action française.
Les proches de Léon Daudet se montrent d'une extrême discrétion en ce qui concerne les causes de la mort de Philippe. Toutefois, le rédacteur en chef du journal, Maurice Pujo, a fait effectuer une enquête par des militants, et il insiste auprès des malheureux parents : « il faut demander l'ouverture d'une information judiciaire ; il y a trop de faits troublants... »
Le 1er décembre au matin, Mme Daudet reçoit de Georges Vidal, administrateur du Libertaire (9, rue Louis Blanc, 10e arrondissement), un pneumatique contenant un billet de l'écriture de Philippe : « Depuis longtemps déjà, j'étais anarchiste sans oser le dire. Maintenant, ma cause m'a appelé... » Billet accompagné d'une lettre de Vidal affirmant que le garçon voulait commettre « un attentat anarchiste » et qu'il s'était efforcé lui-même de l'en dissuader. Le jour même, les vendeurs du Libertaire crient dans les rues une édition spéciale avec un gros titre : « Léon Daudet étouffe la vérité. » Dans son journal, Vidal confirme ce qu'il a écrit à Mme Daudet.
Nouvelle Affaire
C'est là le point de départ d'une affaire qui va passionner l'opinion, durant des mois, soulever des polémiques entre partisans du suicide et tenants du crime policier. « Quelques années auparavant, on s'était battu pour ou contre Dreyfus. Seulement, cette fois-ci, il ne s'agissait plus d'un militaire sec, froid et distant, dépourvu d'humanité, et, au demeurant, peu sympathique, mais d'un adolescent au front de poète étoilé de rouge. » (Léon Malet) Le 2 décembre, Daudet écrit au procureur de la République. Il porte plainte pour détournement de mineur et homicide volontaire. La première page de L'AF affirme : « Une vengeance atroce : Philippe Daudet a été assassiné. » La presse se divise. Sont favorables à la thèse de l'assassinat : le Figaro, le Gaulois, l'Écho de Paris, le Petit Parisien ; lui sont hostiles : l'Ère nouvelle, où Mme Séverine prétend que l'autoritarisme de Léon Daudet a poussé son fils au désespoir ; le Libertaire, qui va plus loin, et affirme que Philippe était un enfant martyr, persécuté par son père. Le Parquet charge le juge d'instruction Barnaud de diriger l'enquête. Celle-ci réussit à reconstituer une partie de l'emploi du temps de Philippe, à partir du 20 novembre.
La journée fatale
Ce jour-là, il ne se rend pas au collège, mais à la gare Saint-Lazare. Il y prend le train pour Le Havre. Il est porteur d'une somme de 1 700 francs : une bourse que ses parents lui ont constituée pour ses vacances, plus 1 000 francs qu'il leur a dérobés. Arrivés au Havre, il se rend compte qu'il ne lui est pas possible de prendre un billet pour le Canada, ainsi qu'il a rêvé de le faire. Il s'installe à l'hôtel Bellevue, passe des heures à lire et à fumer dans sa chambre. Il n'en sort que pour acheter des journaux et aller à la messe.
Le 22, il prend le train pour Paris, mais ne rentre pas rue Saint-Guillaume. Il se rend à la rédaction du Libertaire, où il dit s'appeler Philippe mais ne donne pas son nom de famille. Il raconte à Georges Vidal qu'il partage depuis longtemps ses idées, et qu'il est déterminé à commettre un attentat « pour la cause ». Vidal se demande si Philippe est un jeune exalté ou un agent provocateur. Il lui donne des conseils de prudence, et le garçon le quitte. Le samedi 24, il revient le voir, il lui remet quelques poèmes, Parfums maudits, ainsi qu'une enveloppe cachetée, en lui demandant de n'ouvrir celle-ci que plus tard. Elle contient le billet que Georges Vidal doit envoyer à Mme Daudet et que le Libertaire publiera le 1er décembre. Ce même samedi 24, vers midi, Philippe passe chez un libraire apprécié des anarchistes, Le Flaouter (46, boulevard Beaumarchais, 10e arrondissement), un très louche personnage, spécialisé dans la littérature pornographique – et indicateur au service d'Auguste Lannes, contrôleur général de la Sûreté, beau-frère de Raymond Poincaré. À Le Flaouter, Philippe tient à peu près les mêmes propos qu'à Vidal : « pour la cause », « faire un attentat », et, incidemment, il lui demande une certaine édition des Fleurs du Mal que le libraire n'a pas en magasin. Pas de difficulté : il pourra la lui obtenir et la lui remettre le jour-même, à 16 heures. Philippe promet de revenir. À peine l'a-t-il quitté que Le Flaouter se hâte de prévenir M. Lannes : il y a un jeune homme – « armé », dit-il – qui prépare un attentat..
À suivre
René Pillorget L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 1er au 14 avril 2010
En 1923, Léon Daudet est à la fois député de Paris, directeur et critique littéraire à L'Action Française. Médecin, romancier, essayiste, amateur d'art, c'est un homme d'une curiosité universelle et d'une étonnante érudition. Également un redoutable polémiste, ce qui lui vaut de nombreuses et solides inimitiés. La famille Daudet habite un appartement situé dans un bel hôtel de la rue Saint-Guillaume. Mme Daudet signe Pampille dans L'AF des chroniques concernant la mode et la maison, et joint les obligations d'une femme de lettres à celles d'une maîtresse de maison réputée.
Un mort dans le taxi
Les Daudet ont trois enfants. L'aîné, Philippe est demi-pensionnaire au collège Bossuet, l'annexe religieuse du lycée Louis-le-Grand. C'est un enfant qui leur donne de graves soucis. Il a été coutumier de fugues relevant d'une affection nerveuse. L'une d'elles, alors qu'il n'avait que onze ans, l'a conduit jusqu'à Marseille. Sans qu'il n'aille si loin, il lui est arrivé de marcher droit devant lui, sans but précis, et de rentrer à la maison exténué.
Longtemps, il a été nécessaire que sa mère ou un autre membre de la famille l'accompagne, matin et soir, à l'aller et au retour du collège. Mais depuis les grandes vacances de 1923, Philippe semble guéri. Il circule seul dans la rue et, les jours de congé, ses parents lui laissent une certaine liberté. Il n'a que quinze ans, mais comme il mesure 1m 80, et comme il est large d'épaules, on lui en donne dix-neuf ou vingt.
Or le mardi 20 novembre 1923, il ne rentre pas rue Saint-Guillaume comme il le fait tous les soirs, vers 19 heures. Très inquiète Mme Daudet se rend au collège. Elle y apprend que son fils a été porté absent à tous les cours. Durant les trois journées qui suivent, son mari et elle vivent dans l'angoisse ; Ils ne préviennent pas la police. Daudet n'a pas confiance en elle. Il l'accuse de troubles machinations politiques. Pour tuer le temps, il se rend à la Chambre, puis à la rédaction de L'AF, située rue de Rome. Pampille écrit ses chroniques. Tous deux espèrent que Philippe reviendra, de lui-même, comme il l'a fait après ses fugues précédentes.
Le samedi 24, Mme Daudet, de plus en plus angoissée, dépouille les journaux. Elle examine de près la rubrique des faits divers. Elle sursaute en lisant dans le Petit Parisien, en page 3 : « Un jeune homme paraissant âgé d'une vingtaine d'années se tire une balle dans la tête dans un taxi. État grave. Lariboisière. » Mue par un pressentiment, elle téléphone à un médecin de ses amis. Celui-ci se rend à l'hôpital et vient lui faire part d'une certitude : Philippe y a bien été transporté. Il y est mort au cours de la nuit. Atterré, Léon Daudet s'informe auprès de l'hôpital et du commissariat de police. Les faits lui sont présentés avec objectivité.
Des faits troublants
Samedi 24, vers 16 h 30, par un temps brumeux et froid, un taxi immatriculé 7657 E, qui roule en direction de Barbès-Rochechouart, s'arrête devant le 126, boulevard Magenta. Le chauffeur, un certain Bajot, déclare à un gardien de la paix et à son brigadier que le client qu'il a pris en charge, place de la Bastille, lui a demandé de le conduire au cirque Medrano, et qu'il s'est tout à coup tiré une balle dans la tête.
Les agents trouvent, effectivement, dans le taxi, un jeune homme inanimé et ensanglanté, qu'ils estiment âgé d'environ vingt ans, et à ses pieds, un revolver. Ils font transférer le blessé à Lariboisière sans qu'il ait repris connaissance. Il n'a, sur lui, aucun papier d'identité. Les marques de ses vêtements ont été arrachées. On ne trouve dans ses poches qu'une somme dérisoire : 83 francs. M. et Mme Daudet viennent reconnaître le corps de leur fils. Ayant hâte de le faire transférer chez eux, ils acceptent la thèse du suicide, renoncent à demander une autopsie, et reçoivent le permis d'inhumer.
Le lundi 26 novembre, la presse annonce que « M. Léon Daudet, député de Paris, a eu la douleur de perdre son fils Philippe, âgé de quinze ans. Les obsèques auront lieu le mercredi 28, en l'église Saint-Thomas d'Aquin. Un certificat médical, attestant l'irresponsabilité de Philippe, qui se serait donné la mort en état de crise, a été remis au curé de la paroisse. Le tout-Paris politique et littéraire emplie l'église. » Il y a là de grands écrivains : Paul Bourget, Maurice Barrès, Jean Cocteau, François Mauriac, Georges Bernanos, Paul Morand ; de nombreux députés : l'ancien président de la République, Raymond Poincaré ; des amis et même de nombreux adversaires de l'Action française.
Les proches de Léon Daudet se montrent d'une extrême discrétion en ce qui concerne les causes de la mort de Philippe. Toutefois, le rédacteur en chef du journal, Maurice Pujo, a fait effectuer une enquête par des militants, et il insiste auprès des malheureux parents : « il faut demander l'ouverture d'une information judiciaire ; il y a trop de faits troublants... »
Le 1er décembre au matin, Mme Daudet reçoit de Georges Vidal, administrateur du Libertaire (9, rue Louis Blanc, 10e arrondissement), un pneumatique contenant un billet de l'écriture de Philippe : « Depuis longtemps déjà, j'étais anarchiste sans oser le dire. Maintenant, ma cause m'a appelé... » Billet accompagné d'une lettre de Vidal affirmant que le garçon voulait commettre « un attentat anarchiste » et qu'il s'était efforcé lui-même de l'en dissuader. Le jour même, les vendeurs du Libertaire crient dans les rues une édition spéciale avec un gros titre : « Léon Daudet étouffe la vérité. » Dans son journal, Vidal confirme ce qu'il a écrit à Mme Daudet.
Nouvelle Affaire
C'est là le point de départ d'une affaire qui va passionner l'opinion, durant des mois, soulever des polémiques entre partisans du suicide et tenants du crime policier. « Quelques années auparavant, on s'était battu pour ou contre Dreyfus. Seulement, cette fois-ci, il ne s'agissait plus d'un militaire sec, froid et distant, dépourvu d'humanité, et, au demeurant, peu sympathique, mais d'un adolescent au front de poète étoilé de rouge. » (Léon Malet) Le 2 décembre, Daudet écrit au procureur de la République. Il porte plainte pour détournement de mineur et homicide volontaire. La première page de L'AF affirme : « Une vengeance atroce : Philippe Daudet a été assassiné. » La presse se divise. Sont favorables à la thèse de l'assassinat : le Figaro, le Gaulois, l'Écho de Paris, le Petit Parisien ; lui sont hostiles : l'Ère nouvelle, où Mme Séverine prétend que l'autoritarisme de Léon Daudet a poussé son fils au désespoir ; le Libertaire, qui va plus loin, et affirme que Philippe était un enfant martyr, persécuté par son père. Le Parquet charge le juge d'instruction Barnaud de diriger l'enquête. Celle-ci réussit à reconstituer une partie de l'emploi du temps de Philippe, à partir du 20 novembre.
La journée fatale
Ce jour-là, il ne se rend pas au collège, mais à la gare Saint-Lazare. Il y prend le train pour Le Havre. Il est porteur d'une somme de 1 700 francs : une bourse que ses parents lui ont constituée pour ses vacances, plus 1 000 francs qu'il leur a dérobés. Arrivés au Havre, il se rend compte qu'il ne lui est pas possible de prendre un billet pour le Canada, ainsi qu'il a rêvé de le faire. Il s'installe à l'hôtel Bellevue, passe des heures à lire et à fumer dans sa chambre. Il n'en sort que pour acheter des journaux et aller à la messe.
Le 22, il prend le train pour Paris, mais ne rentre pas rue Saint-Guillaume. Il se rend à la rédaction du Libertaire, où il dit s'appeler Philippe mais ne donne pas son nom de famille. Il raconte à Georges Vidal qu'il partage depuis longtemps ses idées, et qu'il est déterminé à commettre un attentat « pour la cause ». Vidal se demande si Philippe est un jeune exalté ou un agent provocateur. Il lui donne des conseils de prudence, et le garçon le quitte. Le samedi 24, il revient le voir, il lui remet quelques poèmes, Parfums maudits, ainsi qu'une enveloppe cachetée, en lui demandant de n'ouvrir celle-ci que plus tard. Elle contient le billet que Georges Vidal doit envoyer à Mme Daudet et que le Libertaire publiera le 1er décembre. Ce même samedi 24, vers midi, Philippe passe chez un libraire apprécié des anarchistes, Le Flaouter (46, boulevard Beaumarchais, 10e arrondissement), un très louche personnage, spécialisé dans la littérature pornographique – et indicateur au service d'Auguste Lannes, contrôleur général de la Sûreté, beau-frère de Raymond Poincaré. À Le Flaouter, Philippe tient à peu près les mêmes propos qu'à Vidal : « pour la cause », « faire un attentat », et, incidemment, il lui demande une certaine édition des Fleurs du Mal que le libraire n'a pas en magasin. Pas de difficulté : il pourra la lui obtenir et la lui remettre le jour-même, à 16 heures. Philippe promet de revenir. À peine l'a-t-il quitté que Le Flaouter se hâte de prévenir M. Lannes : il y a un jeune homme – « armé », dit-il – qui prépare un attentat..
À suivre
René Pillorget L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 1er au 14 avril 2010
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