dimanche 19 février 2012

La décréation maçonnique ou le SIDA mental


Vivre en permanence dans le bain maçonnique, enrobé de messages subliminaux, abruti par des symboles néfastes, acculturé par une TV littéralement luciférienne, malaxé par une école méchamment fraternelle, hypnotisé par la phraséologie journalistique constitue une existence d’animal domestique qui ne permet pas au commun des mortels d’analyser correctement l’épouvantable joug mental qui l’asservit. S’imaginer libre sans l’être est le premier écueil à pulvériser avant de lire froidement, objectivement, les études impartiales consacrées au sujet maçonnique, pour saisir l’ampleur du mal. On ne se satisfera en effet point des articles tortueux produits par certains personnages équivoques dont le but évident est d »’innocenter » la secte maçonnique pour des raisons personnelles ou médiocrement philosophiques.
Pourtant, étrangement, ce sont en premier lieu des textes que l’on voit pulluler non seulement dans les revues de la presse généraliste mais également au travers de publications d’obédience droitière ou nationale. Comme si la Réaction avait peur de regarder la vérité en face, comme si elle avait besoin de modérer ses attaques, comme si elle devait préserver en son sein une part puante de conformisme, aussi irrationnelle et délétère soit-elle. À moins que quelques individus ayant intégré le parti de la résistance et jouissant d’une position « respectable » et confortable au sein de la mouvance dissimulent leur affiliation sectaire…
Les deux facteurs expliquent certainement la pusillanimité du milieu nationaliste à l’égard de la franc-maçonnerie. Cette faiblesse à l’encontre de la secte cosmopolite dogmatique est d’ailleurs historique. Louis XVI, à l’instar de la reine, fut victime de ses propres préjugés et laissa la nation se gangrener par l’action de ceux qu’il ne considérait que comme de simples « causeurs ». Il faut lire cette lettre de  Marie-Antoinette répondant à sa sœur Marie-Christine pour comprendre l’abyssale naïveté du pouvoir du moment : « Je vois que vous vous frappez beaucoup trop de la Franc-Maçonnerie pour ce, qui regarde la France. Elle est loin d’avoir l’importance qu’elle peut avoir en d’autres parties de l’Europe par la raison que tout le monde en est. On sait ainsi tout ce qui s’y passe ; où est donc le danger ? On aurait raison de s’en alarmer si c’était une société secrète de politique. L’art du gouvernement est au contraire de la laisser s’étendre et ce n’est plus que ce que c’est en réalité : une société de bienfaisance et de plaisir. »
Auparavant Louis XV n’avait pas pris les pleines mesures pour combattre efficacement les libéraux « sectarisés ». « Lorsqu’une réaction n’est pas menée jusqu’à son terme en éradiquant le mal, celui-ci repart de plus belle », écrit à ce propos Philippe Ploncard d’Assac. Cette pusillanimité de la sphère nationaliste à l’égard de la maçonnerie est en fait une constante historique ! Elle le fut ainsi sous Pétain, bien malgré lui, avec la complicité de Pierre Laval qui démissionna brutalement l’amiral Platon alors qu’il avait pour importante mission de surveiller la reconstitution des sociétés secrètes. Platon fut peu de temps après torturé et exécuté (écartelé entre des tracteurs) par des résistants dans sa propriété du Sud-Ouest… Et que dire de l’infiltration maçonnique au sein de l’Église et du Vatican en particulier ! Un combat contre la secte mené pendant des décennies par la papauté avant qu’elle ne s’effondre sous l’infiltration judéo-maçonnique. Ploncard d’Assac nous remémore l’excommunication des francs-maçons par la bulle In Eminenti de Clément XII le 28 avril 1738 : « Les sociétés ou conventicules susdits ont fait naître de si forts soupçons dans les esprits des fidèles, que s’enrôler dans ces sociétés, c’est près des personnes de probité et de prudence, s’entacher de la marque de perversion et de méchanceté ; car s’ils ne faisaient point le mal, ils ne haïraient pas ainsi la lumière et ce soupçon s’est tellement accru que dans plusieurs États, ces dites Sociétés ont été depuis longtemps proscrites et bannies comme contraires, à la sûreté des royaumes. » Au demeurant, Clément XII connaissait parfaitement la teneur idéologique de la maçonnerie et ses objectifs proches et lointains. Aussi représentait-il un chef parmi d’autres (plus profanes) du camp antimaçonnique ; un camp qui affirmait ses valeurs et qui ne transigeait pas sur les principes. « Une ligne de front » était constituée. Cette ligne de front fut dynamique jusqu’en 1945 et l’on doit d’ailleurs beaucoup à Charles Maurras dans sa régénération du début du vingtième siècle. Le Front national d’avant l’ère marinière, sans constituer une véritable ligne de front, gardait vivante en son sein la lutte sous-jacente antimaçonnique. La secte a avalé le parti tout cru et, en cela, a dévié le combat national originel au plus grand profit des intérêts juifs et cosmopolites. La maçonnerie avait agi de la même sorte lorsqu’elle acheta le journal La Croix par le biais de quelques agents libéraux au début du XXe siècle. Les Frères triplement pointés avaient laissé se développer la publication antisémite et anti-maçonnique pour rafler d’un coup la mise puis progressivement diluer sa ligne éditoriale. On sait ce qu’est devenu le titre… Ou comment des centaines de milliers de catholiques ont évolué avec ce canard… La hiérarchie de l’Église a non seulement été faible vis-à-vis des cosmopolites propagandistes et comploteurs ; elle a souvent été actrice zélée pendant les trois derniers quarts de siècle dans la guerre contre les nationalistes (le terme de nationaliste a été créé par le fondateur des Illuminés de Bavière, le Juif Adam Weishaupt qui désignait par ce vocable les ennemis de la FM !). Pie XI se comporta en ennemi du nationalisme avec la condamnation de l’Action française et l’abandon des Cristeros au pouvoir maçonnique mexicain.

Une grave faute.    
La désinvolture, la faiblesse autant que la complicité vis-à-vis de la maçonnerie sont objectivement des attitudes suicidaires ou criminelles. Car le combat nationaliste ne peut-être vivant que s’il oppose principes contre principes. L’histoire prouvant en effet que l’abandon d’un seul d’entre eux pour complaire au système provoque la chute vertigineuse du camp du bien. Depuis trois siècles, la lutte à mort contre les nations n’a jamais cessé. La trilogie « républicaine » Liberté, Egalité, Fraternité, représente en fait la marque de l’occupation de la nation française par les sectateurs judéo-maçonniques. Philippe Ploncard d’Assac la décrypte. « Cette devise a un sens caché et signifie en fait :
- Liberté, pour les Maçons, pour qu’ils puissent, au nom de la tolérance, mot clé du langage maçonnique pour faire, baisser la garde à leurs adversaires, agir en toute impunité.
- Égalité entre les Maçons, qui n’est qu’apparence du fait dés degrés en maçonnerie, mais où le maçon des premiers degrés n’y voit que la façade égalitaire.
- Fraternité entre les Maçons, symbole tout aussi faux, car malheur à celui qui s’écarte de la ligne tracée, imposée. »
Comme l’écrivait le F*** Ragon, « Tout profane qui se fait recevoir maçon cesse de s’appartenir. Il n’est plus à lui, mais il appartient a un Ordre qui est répandu sur la surface du globe. ». Ou comment aujourd’hui l’on peut vendre son âme au diable l’esprit tranquille.
François-Xavier ROCHETTE. Rivarol du 7 octobre 2011
Philippe Ploncard d’Assac, La Maçonnerie, Société de philosophie politique (SPP BP 30030, 83952 La Garde cedex), 303 pages, 30 euros.

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