Puisque
nous ne pouvons pas compter sur le système pour commémorer avec la
gravité qui s’imposerait une période qui changea, hélas, la face du
monde, nous allons nous-mêmes rappeler certains faits afin de semer
quelques petites graines qui finiront sans doute par germer un jour.
Je
n’ai certes pas la prétention de décrire la genèse de la révolution de
1917. C’est une histoire longue et complexe que chacun peut trouver très
facilement. Rappelons simplement que la révolution d’octobre proprement
dite démarre à Pétrograd, alors capitale de la Russie, par une
insurrection armée dirigée par Trotsky, dans la nuit du 24 au 25 octobre
(de l’ancien calendrier julien, qui correspond en fait à la nuit du 6
au 7 novembre). A partir de ce moment-là, les bases de la révolution
bolchevique vont être rapidement lancées.
Dans
les mois qui suivent, une vague de révolutions éclateront un peu
partout en Europe : Allemagne, Hongrie, Finlande, Italie. Révolutions
qui seront écrasées, laissant les bolcheviques – qui espéraient mettre
le feu au monde entier – plutôt isolés et en proie à la guerre civile.
Ce
que je me propose simplement de faire, dans une petite série, c’est de
donner quelques coups de projecteurs sur un certain nombre d’acteurs de
la première heure de cette révolution particulièrement sanglante et
inhumaine. Histoire de les rappeler aux bons souvenirs de certains qui
auraient peut-être tendance à les oublier, les ingrats.
Pour planter le décor, dans La France LICRAtisée, je rappelle ce qu’écrivait à Washington, en janvier 1918, l’ambassadeur des Etats-Unis en Russie, David R. Francis: « Les
dirigeants bolcheviques ici, dont la plupart sont des juifs et dont 90%
sont des exilés de retour, font peu de cas de la Russie ou de tout
autre pays, mais sont des internationalistes et ils essayent de
déclencher une révolution sociale à l’échelle mondiale ».
Et le Times du 29 mars 1919 renchérissait : « Une
des caractéristiques les plus intéressantes du mouvement bolchevique
est le haut pourcentage d’éléments non russes de l’équipe dirigeante.
Sur environ trente commissaires ou dirigeants qui forment l’appareil
central bolchevique, 75% pour le moins sont des juifs ».
D’ailleurs, dès le lendemain de la révolution bolchevique, le Dr Angelo Solomon Rappoport, juif lui-même, consacrait un livre, Pioneers of the russian revolution, paru à Londres en 1918, à ses coreligionnaires qui avaient participé au combat révolutionnaire. Il y écrivait notamment : « Il
n’y avait pas une seule organisation politique de ce vaste empire qui
ne fût influencée par des juifs ou dirigée par eux. Le parti
social-démocratique, le parti socialiste révolutionnaire, le parti
socialiste polonais comptaient tous des juifs parmi leurs chefs. (…) Le
nombre des Bundistes arrêtés, emprisonnés et déportés, s’éleva à 1 000
entre les années 1897 et 1900 et à 2 180 entre 1901 et 1903. En tout, de
mars 1903 à novembre 1904, 384 prisonniers politiques passèrent par la
prison d’Alexandrovskane.
Voici
le pourcentage de ces prisonniers suivant leur nationalité : 53,9% de
juifs, 26,4% de Russes, 10,4% de Polonais, 5,9% de Géorgiens, 1,5%
d’Estoniens, Lettons et Lituaniens. Quant aux femmes, 64,3% étaient
juives. Plehve maintenait que 80% des révolutionnaires en Russie étaient
juifs. Plus que les Polonais, les Lettons, les Finlandais ou même
que n’importe quel groupe ethnique du vaste empire des Romanoff, ils
[les juifs] ont été les artisans de la révolution de 1917 ».
Le
cadre général étant fixé, nous nous livrerons ces prochains jours à un
petit tour d’horizon (succinct) des responsabilités qui furent celles de
ces « artisans de la révolution de 1917 ». A tout seigneur, tout honneur, nous commencerons par Leiba Bronstein, dit Léon Trotsky.
Pas
mal l’affiche, non ? Ah, ils ne manquent pas de culot, les
communistes ! Notez qu’ils auraient tort de se priver. Maintenant qu’on
donne même l’un des leurs, Guy Môquet, en exemple dans les lycées…
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