Pour le 1er janvier, le gouvernement socialiste a fait de Madeleine Rebérioux un officier de la Légion d'honneur. Une consécration pour cette universitaire ex-stalinienne qui, notamment comme président de la Ligue des droits de l'homme, n'a cessé de conchier, depuis des décennies, les valeurs nationales.
Madeleine Rebérioux est née le 8 septembre 1920 à Chambéry (Savoie). Elle a effectué de brillantes études : École normale supérieure, agrégation d'histoire-géographie (où elle est reçue première), docteur en sciences humaines. Féministe à tout crin, elle a évidemment enseigné à la faculté "alternative" de Paris VIII-Vincennes, puis à Saint-Denis, de 1969 à 1988. Chargée de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales, le must de la recherche universitaire en France, elle y est, en parallèle, responsable pour le CNRS d'un groupe de recherches sur le travail et les travailleurs en France aux XIXe et XXe siècles. Elle a également été vice-présidente du Musée d'Orsay, le musée du XIXe siècle voulu par Valéry Giscard d'Estaing, de 1981 à 1987, son vieil ami François Mitterrand ne pouvant faire moins que de lui donner un petit coup de pouce.
Pourtant cette si traditionnelle pétitionnaire des comités de gauche ou d'extrême gauche, si peu photogénique avec sa "gueule tordue", a très longtemps milité chez les "camarades", les admirateurs de Lénine, Staline et consorts. Elle avait en effet adhéré au parti communiste, en Alsace, dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, participant à sa commission des historiens. On la retrouvera dans les opérations de soutien au FLN algérien, évidemment au nom des "droits de l'homme", homme de préférence de gauche et étranger. Elle sera donc un pilier du Comité pour la défense des libertés, qu'elle avait initié en 1952 contre la guerre en Corée (contre Ridgway la peste et pour obtenir la libération de Jacques Duclos), et qui deviendra le Comité pour la défense des libertés en Algérie en 1957. Elle figure également comme secrétaire générale du Comité Maurice Audin (1959-1962), du nom de cet étudiant finalement liquidé par les forces spéciales pour ses actions pro-FLN et antipatriotiques, y figurait alors comme trésorier, curiosité de l'histoire, un certain professeur Luc Montagnier, qui passe aujourd'hui pour un parangon de libéralisme. Elle collaborera évidemment à sa revue, Vérité-Libertés.
Dans le même temps, elle ne se trompait pas en votant "oui" au référendum sur l'Algérie de De Gaulle. Signe de son inconscience, elle avoue avoir agi par pure haine du colonialisme. Dans El Watan (21 mai 1992), elle reconnaît donc : « À l'égard de l'Algérie, j'ai eu une position très compliquée. Je n'attendais rien de la révolution algérienne, sauf son indépendance. C'était le plus important. Je n'avais pas d'hypothèse sur ce que l'Algérie pouvait devenir une fois indépendante. D'ailleurs cela ne m'intéressait pas. Je pensais que c'était malsain, même de m'y intéresser. » Le fait qu'une majorité de la population, pour ne parler que des femmes, se soient retrouvée plus de cinquante ans en arrière n'a jamais effleuré l'esprit de cette fausse militante des droits de l'homme.
Par la suite, dans la foulée, elle milite contre l'intervention américaine au Vietnam, suivant en cela les consignes de Moscou : elle animera donc le très efficace et activiste Collectif intersyndical universitaire contre la guerre du Vietnam de 1965 à 1969, et participera aux activités du Front de solidarité Indochine (PSI). Sans doute gagnée par le prurit gauchiste post-soixante-huitard, elle finira par être recalée de sa cellule en 1969, pour avoir apporté son soutien à la création d'un hebdomadaire d'extrême gauche, Politique-Hebdo. Elle n'en demeurera pas moins un fidèle "compagnon de route", n'ayant jamais eu, en fait, de véritable désaccord avec le marxisme. On la voit ainsi signer des pétitions en 1990 en faveur de rénovateurs du communisme, une variété européenne du communisme post-soviétique. Elle était suffisamment bien en cours pour que Révolution, l'hebdomadaire du parti communiste, lui donne encore la parole en juillet 1992.
Entre-temps, elle avait rejoint, dès 1962, la Ligue des droits de l'homme, fondée et contrôlée par le parti socialiste. Elle entre à son comité central, avec Pierre Vidal-Naquet, en 1964, et en deviendra vice-présidente en 1982. En parallèle, elle figure dans les réseaux de soutien aux organisations d'extrême gauche ou de libération du tiers-monde, souvent manipulés par les Soviétiques et leurs clones. On la retrouve, par exemple, comme administrateur de l'Association Henri-Curiel, du nom de ce communiste finalement abattu pour ses activités interlopes et bien connu des services de police et de contre-espionnage (voir les livres de Roland Gaucher et de Gilles Perrault). Une collaboration qui date de loin puisque Roland Gaucher écrit dans son livre sur Curiel et son réseau, dans un passage sur la guerre d'Algérie : « Madeleine Rebérioux [...] appartient à cette catégorie de membres du parti, à moitié dans l'opposition comme Leduc ou Pronteau, qui sont en rapport avec Curiel. On la retrouvera parmi les membres de l'Association des amis d'Henri Curiel. La guerre d'Algérie terminée, elle présente Vidal-Naquet à Curiel dans le square de la Bibliothèque nationale. »
Elle présidera longtemps la commission Extrême-droite de la Ligue des droits de l'homme, au moment même où les idées nationales trouvent enfin à s'incarner politiquement dans un parti, le Front national. Cette commission Extrême droite, de sinistre mémoire, reçut de gros appuis après l'arrivée au pouvoir de la gauche socialiste. Gilles Perrault (propos corroborés par Emmanuel Ratier avec des documents ultra-confidentiels dans son livre sur le B'naï B'rith), a raconté comment ils avaient été contactés pour organiser, avec le ministère de l'Intérieur (et le B'naï B'rith en arrière-plan), un système totalement illégal de fichage des militants et des publications nationalistes. On retrouvera l'un de ses principaux animateurs par la suite dans les milieux si doctes de la politologie, glosant sur les variantes auvergnates du GRECE ou les préférences gastronomiques des dirigeants du FN. À l'époque, aux côtés d'une Rebérioux, il se préparait, si besoin était, à dresser d'interminables listes de nationalistes.
Les camps n'ont jamais été l'apanage de la droite. La vision de notre sainte Madeleine était si ratiocineuse, si flicarde et maniaque que, même les Nouvelles littéraires (2 novembre 1985) lui attribuèrent une « vision policière de l'histoire ». On lui doit donc une série d'ouvrages bourrés d'erreurs, tel L'extrême droite en question. En 1991, elle succède à M. Yves Jouffa comme présidente de la Ligue des droits de l'homme, une consécration dans le petit milieu intellectuels et un vrai brevet de démocratie antifasciste. En parallèle, les prébendes et les distinctions ne cessent de tomber : direction de la revue Le Mouvement social, présidence de la Société d'études jaurésiennes, administrateur de l'Association des amis de Georges Sorel, présidence de l'Association française pour les célébrations nationales (1982-1986), animation des célébrations du cinquantenaire du Front populaire en 1986, etc. À la demande de sa "copine" Yvette Roudy, elle a même trouvé le temps de présider la commission non-gouvernementale chargée d'établir un rapport sur la situation des femmes en France au début de l'ère socialiste.
Lorsque éclatera l'affaire Boudarel, elle se portera évidemment à la rescousse, prenant la défense de l'odieux kapo communiste. Dans une vision très particulière de l'histoire (on n'ose croire qu'elle pratique ainsi lorsqu'elle étudie le mouvement social... ), elle déclare (La Croix, 6 mai 1991) :
« Toute cette affaire a été montée par l'extrême droite afin de faire condamner Boudarel pour crimes contre l'humanité et de le renvoyer ainsi dos à dos avec les Barbie, Touvier ou Bousquet. Il n'y a pourtant aucune commune mesure entre la barbarie nazie et une propagande procommuniste effectuée dans un camp de prisonniers. Or il n'existe aucune preuve que Georges Boudarel, que je sais plein de remords et que je considère comme un homme estimable [sic], ait effectué autre chose en Indochine que de la propagande, comme d'autres en ont fait dans les camps de Pétain. »
Fermez le ban : il n'y a de droits de l'homme que pour ceux de gauche. Un homme de droite n'est d'ailleurs pas un homme.
Gabriel LINDON National Hebdo du 7 au 13 janvier 1999
Madeleine Rebérioux est née le 8 septembre 1920 à Chambéry (Savoie). Elle a effectué de brillantes études : École normale supérieure, agrégation d'histoire-géographie (où elle est reçue première), docteur en sciences humaines. Féministe à tout crin, elle a évidemment enseigné à la faculté "alternative" de Paris VIII-Vincennes, puis à Saint-Denis, de 1969 à 1988. Chargée de conférences à l'École des hautes études en sciences sociales, le must de la recherche universitaire en France, elle y est, en parallèle, responsable pour le CNRS d'un groupe de recherches sur le travail et les travailleurs en France aux XIXe et XXe siècles. Elle a également été vice-présidente du Musée d'Orsay, le musée du XIXe siècle voulu par Valéry Giscard d'Estaing, de 1981 à 1987, son vieil ami François Mitterrand ne pouvant faire moins que de lui donner un petit coup de pouce.
Pourtant cette si traditionnelle pétitionnaire des comités de gauche ou d'extrême gauche, si peu photogénique avec sa "gueule tordue", a très longtemps milité chez les "camarades", les admirateurs de Lénine, Staline et consorts. Elle avait en effet adhéré au parti communiste, en Alsace, dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en 1946, participant à sa commission des historiens. On la retrouvera dans les opérations de soutien au FLN algérien, évidemment au nom des "droits de l'homme", homme de préférence de gauche et étranger. Elle sera donc un pilier du Comité pour la défense des libertés, qu'elle avait initié en 1952 contre la guerre en Corée (contre Ridgway la peste et pour obtenir la libération de Jacques Duclos), et qui deviendra le Comité pour la défense des libertés en Algérie en 1957. Elle figure également comme secrétaire générale du Comité Maurice Audin (1959-1962), du nom de cet étudiant finalement liquidé par les forces spéciales pour ses actions pro-FLN et antipatriotiques, y figurait alors comme trésorier, curiosité de l'histoire, un certain professeur Luc Montagnier, qui passe aujourd'hui pour un parangon de libéralisme. Elle collaborera évidemment à sa revue, Vérité-Libertés.
Dans le même temps, elle ne se trompait pas en votant "oui" au référendum sur l'Algérie de De Gaulle. Signe de son inconscience, elle avoue avoir agi par pure haine du colonialisme. Dans El Watan (21 mai 1992), elle reconnaît donc : « À l'égard de l'Algérie, j'ai eu une position très compliquée. Je n'attendais rien de la révolution algérienne, sauf son indépendance. C'était le plus important. Je n'avais pas d'hypothèse sur ce que l'Algérie pouvait devenir une fois indépendante. D'ailleurs cela ne m'intéressait pas. Je pensais que c'était malsain, même de m'y intéresser. » Le fait qu'une majorité de la population, pour ne parler que des femmes, se soient retrouvée plus de cinquante ans en arrière n'a jamais effleuré l'esprit de cette fausse militante des droits de l'homme.
Par la suite, dans la foulée, elle milite contre l'intervention américaine au Vietnam, suivant en cela les consignes de Moscou : elle animera donc le très efficace et activiste Collectif intersyndical universitaire contre la guerre du Vietnam de 1965 à 1969, et participera aux activités du Front de solidarité Indochine (PSI). Sans doute gagnée par le prurit gauchiste post-soixante-huitard, elle finira par être recalée de sa cellule en 1969, pour avoir apporté son soutien à la création d'un hebdomadaire d'extrême gauche, Politique-Hebdo. Elle n'en demeurera pas moins un fidèle "compagnon de route", n'ayant jamais eu, en fait, de véritable désaccord avec le marxisme. On la voit ainsi signer des pétitions en 1990 en faveur de rénovateurs du communisme, une variété européenne du communisme post-soviétique. Elle était suffisamment bien en cours pour que Révolution, l'hebdomadaire du parti communiste, lui donne encore la parole en juillet 1992.
Entre-temps, elle avait rejoint, dès 1962, la Ligue des droits de l'homme, fondée et contrôlée par le parti socialiste. Elle entre à son comité central, avec Pierre Vidal-Naquet, en 1964, et en deviendra vice-présidente en 1982. En parallèle, elle figure dans les réseaux de soutien aux organisations d'extrême gauche ou de libération du tiers-monde, souvent manipulés par les Soviétiques et leurs clones. On la retrouve, par exemple, comme administrateur de l'Association Henri-Curiel, du nom de ce communiste finalement abattu pour ses activités interlopes et bien connu des services de police et de contre-espionnage (voir les livres de Roland Gaucher et de Gilles Perrault). Une collaboration qui date de loin puisque Roland Gaucher écrit dans son livre sur Curiel et son réseau, dans un passage sur la guerre d'Algérie : « Madeleine Rebérioux [...] appartient à cette catégorie de membres du parti, à moitié dans l'opposition comme Leduc ou Pronteau, qui sont en rapport avec Curiel. On la retrouvera parmi les membres de l'Association des amis d'Henri Curiel. La guerre d'Algérie terminée, elle présente Vidal-Naquet à Curiel dans le square de la Bibliothèque nationale. »
Elle présidera longtemps la commission Extrême-droite de la Ligue des droits de l'homme, au moment même où les idées nationales trouvent enfin à s'incarner politiquement dans un parti, le Front national. Cette commission Extrême droite, de sinistre mémoire, reçut de gros appuis après l'arrivée au pouvoir de la gauche socialiste. Gilles Perrault (propos corroborés par Emmanuel Ratier avec des documents ultra-confidentiels dans son livre sur le B'naï B'rith), a raconté comment ils avaient été contactés pour organiser, avec le ministère de l'Intérieur (et le B'naï B'rith en arrière-plan), un système totalement illégal de fichage des militants et des publications nationalistes. On retrouvera l'un de ses principaux animateurs par la suite dans les milieux si doctes de la politologie, glosant sur les variantes auvergnates du GRECE ou les préférences gastronomiques des dirigeants du FN. À l'époque, aux côtés d'une Rebérioux, il se préparait, si besoin était, à dresser d'interminables listes de nationalistes.
Les camps n'ont jamais été l'apanage de la droite. La vision de notre sainte Madeleine était si ratiocineuse, si flicarde et maniaque que, même les Nouvelles littéraires (2 novembre 1985) lui attribuèrent une « vision policière de l'histoire ». On lui doit donc une série d'ouvrages bourrés d'erreurs, tel L'extrême droite en question. En 1991, elle succède à M. Yves Jouffa comme présidente de la Ligue des droits de l'homme, une consécration dans le petit milieu intellectuels et un vrai brevet de démocratie antifasciste. En parallèle, les prébendes et les distinctions ne cessent de tomber : direction de la revue Le Mouvement social, présidence de la Société d'études jaurésiennes, administrateur de l'Association des amis de Georges Sorel, présidence de l'Association française pour les célébrations nationales (1982-1986), animation des célébrations du cinquantenaire du Front populaire en 1986, etc. À la demande de sa "copine" Yvette Roudy, elle a même trouvé le temps de présider la commission non-gouvernementale chargée d'établir un rapport sur la situation des femmes en France au début de l'ère socialiste.
Lorsque éclatera l'affaire Boudarel, elle se portera évidemment à la rescousse, prenant la défense de l'odieux kapo communiste. Dans une vision très particulière de l'histoire (on n'ose croire qu'elle pratique ainsi lorsqu'elle étudie le mouvement social... ), elle déclare (La Croix, 6 mai 1991) :
« Toute cette affaire a été montée par l'extrême droite afin de faire condamner Boudarel pour crimes contre l'humanité et de le renvoyer ainsi dos à dos avec les Barbie, Touvier ou Bousquet. Il n'y a pourtant aucune commune mesure entre la barbarie nazie et une propagande procommuniste effectuée dans un camp de prisonniers. Or il n'existe aucune preuve que Georges Boudarel, que je sais plein de remords et que je considère comme un homme estimable [sic], ait effectué autre chose en Indochine que de la propagande, comme d'autres en ont fait dans les camps de Pétain. »
Fermez le ban : il n'y a de droits de l'homme que pour ceux de gauche. Un homme de droite n'est d'ailleurs pas un homme.
Gabriel LINDON National Hebdo du 7 au 13 janvier 1999
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