Bienvenue à tous dans la rubrique Histoire du Dimanche que je tiens avec Monte-Cristo. Je m’efforcerai de vous faire aimer cette matière en vous la rendant compréhensible, car on doit retenir à l’esprit vu la période de troubles qu’on traverse : si personne ne retient les leçons de l’Histoire, on est évidemment condamnés à les répéter car quand on ne sait pas d’où on vient, on ne sait pas où on va.
En premier lieu, ce qui me motive à tenir cette rubrique est le fait que je constate de plus en plus que des jeunes de moins de 18 ans de mon entourage ignorent les bases élémentaires de l’Histoire, et qu’à force de programmes officiels décousus, les gens manquent de vision chronologique de l’Histoire.
D’autre part, cette rubrique va aussi viser à vulgariser l’Histoire – un peu du monde, ensuite de France et d’Europe - sous forme de chapitres en apportant le maximum de culture possible avec des anecdotes et des dates faciles à retenir dans une optique chronologique. Tout ceci dans le but de vous faire comprendre dans quel monde vous vivez et de vous donner par conséquent les subtilités géopolitiques qui en découlent souvent, en particulier par rapport à la France et l’Europe.
CHAPITRE 1 – DES CHASSEURS-CUEILLEURS AUX PREMIÈRES CITÉS
En effet, dès 12.000 avant Jésus-Christ, date de la fin de la glaciation qui favorise l’émergence des sociétés organisées, situés principalement près des fleuves comme le Nil, l’Euphrate, l’Indus et les fleuves chinois dont le Yangtsé, où se développeront les premières civilisations de l’humanité. Nous allons voir les conditions principales de l’apparition de ces premières cités, qui sont aussi des premières civilisations :
I – Bouleversements climatiques à la fin de l’ère glaciaire :
Peu après la fin de la glaciation, le réchauffement climatique du Néolithique qui survient vers 10 000 avant Jésus-Christ, qui a entraîné un assèchement des zones auparavant viables pour l’homme. Pour exemple : le Sahara qui est aujourd’hui un désert, fut une grande zone boisée à la végétation quasi tropicale.
Cet assèchement entraîne la raréfaction des végétaux comestibles et la pénurie du gibier et de l’eau, et pousse donc les hommes à se rassembler autour des grands fleuves.
Cet assèchement entraîne la raréfaction des végétaux comestibles et la pénurie du gibier et de l’eau, et pousse donc les hommes à se rassembler autour des grands fleuves.
II – D’une société nomade à une société agricole :
La seconde conséquence due au réchauffement climatique est l’augmentation de la population humaine très localisée à certains endroits – très concentrées vers les grands fleuves -, ce qui fait que les ressources disponibles (pêche, chasse et cueillette) deviennent insuffisantes pour subvenir à leurs besoins. Ce qui force les hommes à passer du nomadisme à l’agriculture, ce qui nécessite :
1/ des grands travaux d’irrigation
2/ la défense des paysans contre les pillards: les paysans travaillant la terre n’ont plus le temps pour faire la guerre et la destruction des récoltes a des conséquences catastrophiques sur le groupe tout entier. Pour éviter cela, les hommes désignaient des chefs de plus en plus puissants qui concentrent des pouvoirs entre leurs mains, afin de coordonner le tout et assurer le partage des tâches entre eux comme les travaux d’irrigation, les digues et etc. Ces chefs seront les premiers rois.
4/ Et surtout l’invention de l’écriture qui permet le bon fonctionnement de ces nouvelles sociétés, ce qui marque la fin de la Préhistoire. Au début, ce fut un moyen de tenir les comptes et les richesses en stock (blé, bétail, et etc…) , et peu à peu il devient un moyen de fixer les connaissances et transmission du savoir sur le moyen terme.
Ces principales conditions permettent l’apparition des premières citées humaines.
1/ des grands travaux d’irrigation
2/ la défense des paysans contre les pillards: les paysans travaillant la terre n’ont plus le temps pour faire la guerre et la destruction des récoltes a des conséquences catastrophiques sur le groupe tout entier. Pour éviter cela, les hommes désignaient des chefs de plus en plus puissants qui concentrent des pouvoirs entre leurs mains, afin de coordonner le tout et assurer le partage des tâches entre eux comme les travaux d’irrigation, les digues et etc. Ces chefs seront les premiers rois.
4/ Et surtout l’invention de l’écriture qui permet le bon fonctionnement de ces nouvelles sociétés, ce qui marque la fin de la Préhistoire. Au début, ce fut un moyen de tenir les comptes et les richesses en stock (blé, bétail, et etc…) , et peu à peu il devient un moyen de fixer les connaissances et transmission du savoir sur le moyen terme.
Ces principales conditions permettent l’apparition des premières citées humaines.
III – Le rôle important de l’Agriculture dans les premières cités:
L’agriculture permet en effet de nourrir sur le même territoire 100 fois plus d’hommes que les techniques anciennes de chasse ou de cueillette. De fait, tous les hommes ne sont plus contraints de cultiver ou de chasser pour se nourrir. On a ainsi autour des grandes zones fluviales où les premières citées se sont implantées, -le début d’une spécialisation du travail: soldats, prêtres, scribes et administrateurs (dont les premiers collecteurs d’impôts…), mais aussi artisans, musiciens, savants peuvent vaquer à leurs occupations et à leurs fonctions sans avoir à produire eux-mêmes la nourriture dont ils ont besoin.
Donc l’agriculture, rendue forcée par la sur-concentration d’hommes contraints par les changements du climat à se ressembler auprès des fleuves, a ainsi eu l’effet surprenant de transformer les groupes humains en les faisant passer de simples tribus de chasseurs-cueilleurs en de véritables royaumes dans lesquelles les fonctions sociales sont différenciées.
L’agriculture permet en effet de nourrir sur le même territoire 100 fois plus d’hommes que les techniques anciennes de chasse ou de cueillette. De fait, tous les hommes ne sont plus contraints de cultiver ou de chasser pour se nourrir. On a ainsi autour des grandes zones fluviales où les premières citées se sont implantées, -le début d’une spécialisation du travail: soldats, prêtres, scribes et administrateurs (dont les premiers collecteurs d’impôts…), mais aussi artisans, musiciens, savants peuvent vaquer à leurs occupations et à leurs fonctions sans avoir à produire eux-mêmes la nourriture dont ils ont besoin.
Donc l’agriculture, rendue forcée par la sur-concentration d’hommes contraints par les changements du climat à se ressembler auprès des fleuves, a ainsi eu l’effet surprenant de transformer les groupes humains en les faisant passer de simples tribus de chasseurs-cueilleurs en de véritables royaumes dans lesquelles les fonctions sociales sont différenciées.
IV – L’apparition des Royaumes et des Empires:
Une kyrielle de cités États cohabitant sur une même zone fluviale génère des conflits pour l’approvisionnement de l’eau dans leurs cultures. Pour éviter ces tensions, qui peuvent déboucher sur des guerres et des catastrophes, il y eut une idée nouvelle parmi les hommes pour résoudre ces problèmes : la royauté, qui reviendrait au plus puissant des chefs des citées États de la même zone fluviale qui saurait apaiser les conflits liés à l’eau et procéder à une répartition équitable du liquide vital.
La conception de royauté implique aussi un nouveau statut pour le plus puissant chef parmi les chefs des premières cités : la fonction de Prêtre, de divinité vivante. Exemple : le Pharaon égyptien – Fils de Rê – est considéré comme une sorte de Dieu vivant, l’Empereur de Chine est appelé “Fils du Ciel”.
La conception de royauté implique aussi un nouveau statut pour le plus puissant chef parmi les chefs des premières cités : la fonction de Prêtre, de divinité vivante. Exemple : le Pharaon égyptien – Fils de Rê – est considéré comme une sorte de Dieu vivant, l’Empereur de Chine est appelé “Fils du Ciel”.
Conclusion – La Civilisation, une conséquence des réponses apportées aux contraintes climatiques sur les Hommes :
On peut constater que les mêmes problèmes que différents groupes humains très concentrés à différents endroits du globe, et subissant différentes contraintes climatiques (catastrophes naturelles et réchauffement du climat de la Terre) et environnementales (pression démographique et pénurie de ressources alimentaires dues à la chasse) ont suscité la même réponse à ces défis. Ainsi, on peut dire que le réchauffement climatique d’il y a 10 000 ans avant notre ère allié à l’ingéniosité humaine a permis de faire sortir l’homme ; jusque-là confronté à un milieu hostile; de la Préhistoire pour lui faire créer les premières Civilisations.
La semaine prochaine nous verrons plus en détail les quatre premières civilisations : l’Egypte, les civilisations mésopotamiennes, l’Inde et la Chine dans une optique chronologique.
Et remerciements spéciaux à un de nos lecteurs, Alexandre qui m’a conseillé sur mon texte.
* Source : Toute l’Histoire du monde de la Préhistoire à nos jours de Jean-Claude Barreau et Guillaume Bigot.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire