C'est bien à tort que l'on assimile le mot de servage ou de serf avec le Moyen-Âge. C'est à tort également qu'on le confond avec l'esclavage. De fait, le servage est une condition intermédiaire entre l'esclave et l'homme libre. Certes, le serf n'est pas son propre maître et dépend d'un autre homme, mais il jouit d'une certaine protection légale, quant l'esclave n'est rien de plus que l'équivalent d'un meuble ou d'un animal.
La Grèce antique offre plusieurs exemples de servage. Le plus connu est le cas des hilotes de Sparte. Appelés à cultiver la terre, les hilotes n'avaient en principe aucun droit ni aucune liberté. Dans les faits cependant, ils étaient parfaitement libres de cultiver comme bon leur semblait, pouvaient améliorer leur condition de vie et même acheter leur affranchissement, le tout moyennant une redevance fixe.
Sous les Ptolémées et les Séleucides, le servage était également monnaie courante, notamment du au fait que les Grecs préféraient imposer une sujétion héréditaire plutôt que de réduire en esclavage. Une sujétion qui impliquait également l'attachement à la terre. Cette institution orientale semble avoir été le socle du "colonat" des Romains, qui devait se répandre au IIe et IIIe siècles de notre ère.
A côté des esclaves et des hommes libres, se forma alors une catégorie de plus en plus importante d'hommes demi-libres, de serfs. Apparu en Asie, en Egypte, en Afrique du Nord ou en Gaule, le colonat se composait de descendants de cultivateurs qui se voyaient assigner de petites exploitations découpées dans de grandes seigneuries. Hommes libres ayant tous les droits inhérents à la puissance paternelle, les colons étaient cependant fixés à la terre qui leur avait été attribuée - le colonat devient héréditaire au IVe siècle. S'ils abandonnaient cette terre, ils pouvaient être poursuivi comme des esclaves fugitifs. En revanche, nul ne pouvait les séparer de leur terre. Par ailleurs, ils devaient au maître ou au seigneur de la terre, 1/10e de leur récolte, ainsi que des corvées de travail sur les terres directement exploitées par le maître. Invités à produire le plus possible, ils avaient le droit de garder le produit de ce travail. 1/10e de la récolte quand, aux temps modernes, on doit 40% de son travail, de quoi faire - presque - rêver…
Alix Ducret http://www.historia-nostra.com
La Grèce antique offre plusieurs exemples de servage. Le plus connu est le cas des hilotes de Sparte. Appelés à cultiver la terre, les hilotes n'avaient en principe aucun droit ni aucune liberté. Dans les faits cependant, ils étaient parfaitement libres de cultiver comme bon leur semblait, pouvaient améliorer leur condition de vie et même acheter leur affranchissement, le tout moyennant une redevance fixe.
Sous les Ptolémées et les Séleucides, le servage était également monnaie courante, notamment du au fait que les Grecs préféraient imposer une sujétion héréditaire plutôt que de réduire en esclavage. Une sujétion qui impliquait également l'attachement à la terre. Cette institution orientale semble avoir été le socle du "colonat" des Romains, qui devait se répandre au IIe et IIIe siècles de notre ère.
A côté des esclaves et des hommes libres, se forma alors une catégorie de plus en plus importante d'hommes demi-libres, de serfs. Apparu en Asie, en Egypte, en Afrique du Nord ou en Gaule, le colonat se composait de descendants de cultivateurs qui se voyaient assigner de petites exploitations découpées dans de grandes seigneuries. Hommes libres ayant tous les droits inhérents à la puissance paternelle, les colons étaient cependant fixés à la terre qui leur avait été attribuée - le colonat devient héréditaire au IVe siècle. S'ils abandonnaient cette terre, ils pouvaient être poursuivi comme des esclaves fugitifs. En revanche, nul ne pouvait les séparer de leur terre. Par ailleurs, ils devaient au maître ou au seigneur de la terre, 1/10e de leur récolte, ainsi que des corvées de travail sur les terres directement exploitées par le maître. Invités à produire le plus possible, ils avaient le droit de garder le produit de ce travail. 1/10e de la récolte quand, aux temps modernes, on doit 40% de son travail, de quoi faire - presque - rêver…
Alix Ducret http://www.historia-nostra.com
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