samedi 15 août 2009

GUY MÔOUET Des Glières à Châteaubriant, une volonté communiste de faire couler le sang français

Le candidat avait lancé sa campagne au Mont Saint-Michel. Le président a pris ses fonctions avec un pèlerinage (annuel dans l'avenir ?) au plateau des Glières, en hommage aux 250 morts et disparus de ce réduit alpin et au général Vallette d'Osia qui, avant de mourir à 103 ans, accompagna Jean-Marie Le Pen en ce lieu.

Le lieutenant "Tom" Morel forma aux Glières, en pleine occupation, le 27e bataillon de chasseurs alpins. Avec des réfractaires jocistes, recrutés dans la maison même du cardinal Gerlier, dont nos diviseurs dénonçaient le pétainisme. Cet appel aux armes fut-il prématuré ? A cinq mois du débarquement, la France ne pouvait se laisser passer au cou le carcan d'un "Gouvernement militaire allié". La France sous tutelle, le vieux continent serait resté sans voix. Le rang perdu sur le champ de bataille, du fait de saboteurs et de traîtres, ne pouvait être retrouvé que sur le champ de bataille. Il fallait préparer la seconde campagne de France.
La montée des volontaires aux Glières n'était donc pas prématurée, mais à coup sûr mal placée. Terrain de parachutage commode, ce plateau ne pouvait être tenu pour la « forteresse imprenable » dont parlait l'envoyé du BCRA Jean Rosenthal (qui lui préféra un autre abri). Ancien chef de corps du 27e BCA et deux fois évadé, le commandant Vallette d'Osia s'insurgea contre cette idée folle à Londres même. Mais depuis la rupture de l'alliance Hitler-Staline, saboteurs et traîtres revenaient en force. Le bataillon fut victime de leur volonté de jeter les Français les uns contre les autres. Les communistes savaient utiliser l'occupant pour détruire les cadres "bourgeois" du pays. Ils le laisseront ainsi liquider, dans Varsovie insurgée, ceux des officiers polonais qu'ils n'avaient pu assassiner à Katyn. La consigne de Dimitrov au PC était d' « allumer la guerre civile en France ». La Haute-Savoie le permettait. Les chasseurs alpins de l'Armée secrète y faisaient face à des camarades que les exactions des FTP poussaient dans la milice. Charles Tillon rencontra Jean Blumenthal. Les dirigeants FTP dénonçaient le saint-cyrien qu'était le lieutenant Morel comme issu de bourgeois lyonnais, élève des jésuites et « suppôt de l'évêché ». Sur le terrain, le chef FTP Marcel Lamouille abattait un de ses hommes, coupable de s'être confessé : une trahison à ses yeux ! Et pour cause : ses hommes "chauffaient" les pieds des fermiers pour les dépouiller. Et ils avaient massacré neuf inspecteurs de police attirés par ce banditisme. Ce forfait amena la milice et les GMR en force autour du plateau, désormais assiégé. Devant cet afflux, les FTP de Lamouille s'y étaient eux-mêmes réfugiés : « Vous n'êtes plus des FTP ; vous êtes des chasseurs ! » leur avait dit, bon prince, le lieutenant Morel. Ce geste changea l'optique des GMR dont un officier tuera le lieutenant. Les FTP de Lamouille avaient rempli leur mission en attirant sur les Glières la foudre. A l'occupant de jouer ! Devant le bluff de l'envoyé du BCRA, qui provoqua sur le plateau le parachutage d'armes pour 4500 hommes et annonça sans nulle vraisemblance celui d'un millier de parachutistes alliés, une division de montagne allemande prendra le relais du "maintien de l'ordre" de Vichy pour anéantir le bataillon en formation. Le capitaine Anjot ne pourra que se faire tuer avec 170 de ses chasseurs alpins.

Provocation, répression, révolution
Nous retrouvons la consigne de Dimitrov et la volonté de faire couler le sang français dans le drame de Guy Môquet, jeune fusillé d'octobre 1941 dont le président Sarkozy entend faire lire la dernière lettre à chaque rentrée scolaire. Guy Môquet était d'âge militaire : 17 ans. Est-ce un modèle de patriote ? Pas plus que son député communiste de père, il n'avait été détourné du service du parti par deux ans de trahison et d'alliance avec l'occupant (qui suivaient vingt ans de sabotage de notre défense). Désarmer la France pendant que l'URSS réarmait l'Allemagne avait été la politique du PC depuis 1920. Faire tuer des Français était sa politique depuis la rupture, toute récente, par Hitler de son alliance avec Staline en juin 1941. Guy Môquet en fut l'une des premières victimes. Le Parti sacrifiait ses enfants au Moloch.
Le triptyque enseigné aux militants était alors : « provocation, répression, révolution » (tuer un occupant provoque des représailles qui poussent à la révolte). Mi-octobre 1941, l'OS (Organisation spéciale) du PC ordonna des attentats à Bordeaux, Nantes et Rouen. Le 20 octobre à Nantes, le tandem Brustlein-Spartaco suivit ainsi deux officiers allemands. L'arme de Spartaco s'enraya. Brustlein tua le lieutenant-colonel Hotz ... Un gros coup ! Alors qu'à Paris, Guy Georges n'avait abattu, au métro Barbès, qu'un enseigne de vaisseau, Brustlein avait tué sans le savoir à Nantes le Feldkommandant de la place. D'où une violente réaction de l'occupant : 48 exécutions de détenus de la prison de Nantes et du camp de Châteaubriant, dont Guy Môquet. 50 autres paieront au camp de Souges un second attentat.
Arrêté pour diffusion de tracts, le jeune militant était ainsi voué à la mort par son parti, assassiné indirectement, mais délibérément par les dirigeants d'un PC en mal de martyrs. Le « parti des 100 000 fusillés » (c'était un vœu et restera un rêve) se nourrissait de sang comme le soleil des Aztèques. En l'honorant, sans doute le président Sarkozy ne songe-t-il qu'à créer des conditions favorables aux réformes les plus urgentes. Il octroie au PC un quitus moral pour qu'il renonce au pactole de la CCAS et à une grève à la SNCF. Mais la lecture annuelle de la lettre de Guy Môquet leur fournit une nouvelle occasion de manipuler les enseignants. Il faut en finir avec le mensonge qui fait de traîtres des modèles et de leurs victimes des héros.

Les communistes, fourriers de l'occupant
Les communistes n'étaient pas des résistants, mais les fourriers d'un nouveau totalitarisme. A terme les fourriers d'un nouvel occupant. Sachons lire notre histoire ! Qu'était le PC en 1941 ? Tenu de renier la France en toute occasion depuis le congrès de Tours, il n'avait toujours pas le droit de se dire français. Alors qu'en 1935, le Komintern avait créé un Parti communiste algérien (PCA), le parti de Thorez restait le PC-SFIC (section française de l'Internationale communiste). L'Humanité d'Alsace et de Lorraine avait fait des années campagne pour le rattachement au Reich. Et ses lecteurs fournissaient à l'annexion des fonctionnaires dociles pour prendre la place des préfets, sous-préfets et maires élus, avec la carte du NSDAP, concurremment avec les autonomistes. Les représailles appelées par l'attentat de Nantes n'étaient pas propres aux "nazis". Le général von Stülpnagel, qui y recourut, ne l'était pas. Associé au complot contre Hitler, il fera arrêter, le 20 juillet 1944, les 1200 SS de Paris. Une communiste vint à leur secours. En tuant un officier de la Wehrmacht, elle les aida à rétablir l'ordre hitlérien à Paris. Hitler survivant, Stülpnagel sera exécuté.
Les communistes ont provoqué les Allemands à tuer des militaires français avant d'appeler les Français à provoquer des représailles en assassinant des militaires allemands. Aux applaudissements de Marcel Cachin, directeur de L'Humanité, ils ont appelé, par la voix de Karl Radek, les nationaux et les socialistes allemands à s'unir contre l'occupant français de la Rhénanie en 1923. De cet appel naîtront le parti de Hitler et la Seconde Guerre mondiale. Membre du Politburo soviétique, Karl Radek était l'agent de Lénine dans la république de Weimar, qu'il avait mission de remplacer par un Reich revanchard. Il voyait le Parti national socialiste ouvrier allemand, né de son appel, comme une version politique du "Soviet des ouvriers et des soldats". Lénine misait sur la guerre. Son credo tenait en ces mots : « la première guerre nous a donné la Russie. La seconde nous donnera l'Europe ». Les bolcheviks ne pouvant songer à faire appel aux mencheviks de la social-démocratie, c'est le pendant allemand du Parti ouvrier français de Jules Guesde (et de Marcel Cachin), le Parti ouvrier allemand, qui fut choisi pour réunir nationaux et socialistes dans la haine de ''l'impérialisme" français. Staline poussa les Jeunesses communistes à un entrisme massif dans les rangs de la milice "nazie", les Sections d'assaut. La "nuit des longs couteaux" préviendra l'état-major des SA de basculer dans l'orbite soviétique et la guerre d'Espagne opposera les deux drapeaux rouges. Mais le partage de la Pologne relancera leur alliance et déclenchera la guerre prédite par Lénine.
Alors que Guy Môquet distribuait les tracts de la Section française de l'Internationale communiste, les camarades assez patriotes pour avoir désapprouvé le pacte Hitler-Staline d'août 1939 étaient supprimés discrètement par l'OS et sa MOI (Main d'œuvre immigrée). Et ceux qui échappaient à cette "purge" stalinienne demeuraient hors la loi pour le Parti. Deux ans plus tard, lors de l'évasion de l'automne 1943 à la prison du Puy où nombre de députés et permanents du PC étaient incarcérés, les cellules des communistes qui n'ont pas approuvé le pacte avec Hitler ne seront pas ouvertes par les FTPF. Ces traîtres au Komintern sont abandonnés à l'occupant : gibier de peloton !
Aux abois, Staline renversera un moment la vapeur. Il devra faire appel au patriotisme des Russes, tant épurés, pour sauver son pouvoir. Le PC recevra alors, en 1942, la permission de s'appeler français. Il créera son Front national et, d'ouvrières, ses milices deviendront patriotiques. Il n'en cherchera pas moins à torpiller notre reconstruction en nous privant de plan Marshall. Il reprendra son sabotage de nos armements et transports militaires ... Il entrave toujours le développement de nos ports, fait de la presse de parti son monopole et se fait le champion d'une autre invasion, démographique celle-là, qui aliène le territoire, endette nos enfants au-delà du raisonnable et sacrifie leur avenir. Il est temps de remettre le PC à sa place dans notre histoire. Condamner les repentances dégradantes est fort bien. Mais cela suppose le rejet du tissu de mensonges qui les nourrit.
Bernard Cabanes monde & vie 9 juin 2007

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