LE PEN REMET LES CHOSES L'ENDROIT
Au cours d'une conférence de presse au ton particulièrement solennel, Jean-Marie Le Pen a rétabli la vérité sur la "torture" pendant la guerre d'Algérie, et au long d'une grande leçon d' histoire, et de morale historique, s'est attaché à défendre l' honneur de l'Armée française.
Tout d'abord, le président du Front national a souligné que la campagne est d'origine communiste. Elle a été lancée par le parti communiste, qui « ne s'est jamais caché de sa complicité active avec les organisations rebelles et terroristes du Viêt-minh en Indochine, du FLN en Algérie », qui a « toujours lutté contre l'année française, tant au début de la Seconde Guerre Mondiale que pendant les guerres du Vietnam et d'Algérie ».
Une réédition communiste
Le parti communiste, « parti de la corruption et parti de la trahison, complice actif des sanglantes dictatures marxistes » qui pendant 70 ans ont été coupables de génocides, de déportations de masse, de tortures, « dans un terrifiant holocauste humain offert par des fous criminels aux dieux du communisme athée » : et ce sont « ces gens-là et leurs héritiers embourgeoisés qui osent mettre en accusation la France et l'Armée française. »
Cette campagne contre la torture, lancée « 45 ans après que dans la bataille d'Alger l'appareil terroriste et les méthodes secrètes du FLN et du parti communiste algérien furent brisées par la 10e DP, est la réédition de celle qui fut orchestrée par lui et le lobby de la torture pendant la guerre d'Algérie » . Il s'agissait alors, en diffamant l'Armée française, de venir en aide au FLN au bord de la déroute après l'échec de son offensive terroriste à Alger au début de 1957, en faisant oublier l' effet désastreux du massacre de Mélouza. Un « Oradour algérien » comparable à ceux qui continuent d'ensanglanter l'Algérie indépendante 38 ans après la guerre. Il s'agissait aussi de « défendre l'appareil terroriste majoritairement européen de sa filiale algérienne, le PCA, responsable à Alger de la fabrication, du transport et au moins au début de la pose des bombes » qui firent en quelques Semaines des dizaines de morts, des centaines de blessés, souvent mutilés à vie.
L'action antiterroriste
Or, quelle fut l'action antiterroriste dont Massu fut chargé ? Dans cette action, rappelle Le Pen, « le succès est une question d'heures puisque les fils des réseaux secrets se rompent 24 heures après l'arrestation d'un terroriste. On doit, dans ce délai, savoir où sont les bombes et qui sont ses complices ». Les interrogatoires, réalisés par des équipes spécialisées et supervisées par leurs chefs, « pouvaient aller jusqu'à l'imposition de douleurs physiques graduées mais sans séquelles invalidantes, que le terroriste pouvait d'ailleurs faire cesser en donnant les renseignements ».
En bref :« A la différence du FLN et du PCA qui terrorisaient les populations civiles, l'Armée ne terrorisait que les terroristes. Conformément à la morale et à la loi. Elle prenait le parti des innocents contre celui des criminels.» A titre d'exemple comparatif, Le Pen rappelle que dans la Willaya 3 en Kabylie, Mayouz, lieutenant d'Amirouche en proie à un délire d' espionnage, fit torturer et exécuter 3000 jeunes maquisards :« Vous avez dans vos rangs des hommes instruits et cultivés, ce sont tous des traîtres ... »
« Visiblement, s'indigne Le Pen, les insulteurs de l'Armée française ou les belles âmes qui jugent et condamnent de leurs fauteuils d'académiciens n'ont jamais vu de soldats tués ou mutilés par une mine ou éventrés par un coup de baïonnette ou un obus de mortier, ou des civils au nez coupé, aux jambes arrachées, aux yeux crevés. Ces souffrances-là ne sont pas comparables à celle d'un terroriste qui subit un interrogatoire musclé destiné à lui faire indiquer où sont les bombes et qui s'en sortira bousculé, peut-être meurtri, mais sans blessures et sans séquelles voire même intact comme Yacef Saadi chef terroriste d'Alger. »
Un témoignage personnel
Et Jean-Marie Le Pen apporte son propre témoignage: « Mon chef, le glorieux colonel Jean-pierre tombé au feu en mai 58 à Guelma, m'avait dit devant mon commandant de compagnie le capitaine Martin: " La mission que nous devons remplir à Alger comme militaires de carrière ne doit pas vous être imposée. Vous pouvez donc demander votre mutation." Je lui répondis: " Mon Colonel, j'ai l'honneur de servir dans votre régiment de parachutistes de la Légion étrangère, je reste, car demain, si je suis vivant, je retrouverai ma liberté de parole pour défendre mes camarades et l'Armée puisque celle-ci ne peut le faire étant la Grande Muette. " Quand j'ai regagné à l'Assemblée nationale le banc de députés que j'avais quitté pour m'engager aux cotés du contingent, j'ai pu tenir ma parole et dire ma solidarité avec l'armée vilipendée et insultée et répondre aux attaques injustes et diffamatoires dont elle était l'objet de la part des déserteurs, des planqués, et des traîtres porteurs de valises.»
Et Jean-Marie Le Pen tient à le dire à nouveau : « L'Armée française a gagné la guerre et n'a été frustrée de sa victoire que dans les allées du pouvoir politique, au mépris des serments de fidélité à l'Algérie française qu'on lui avait demandé de garantir. Elle a ménagé le sang, la souffrance, la dignité des combattants et des populations, et même de ses ennemis. Héritière de l'Armée de l'Empire français, elle n'a jamais pu être accusée de racisme. Disons-le clairement : les actes de violence inhumaine dont les tortures furent essentiellement le fait du FLN et de ses complices communistes.»
L'appel de Le Pen aux Français et aux Algériens
Ecartant donc toute idée d'une quelconque "repentance", Jean-Marie Le Pen lance un appel. Il en appelle à tous ceux qui ont combattu et souffert dans leur chair et leur âme, les combattants français, les pieds-noirs, les soldats musulmans fidèles et « les harkis, ignominieusement livrés et martyrisés », mais il en appelle aussi « aux Algériens, anciens combattants du FLN ou de l'ALN, et à la jeunesse de la jeune Nation algérienne, aux jeunes aussi qui résident en France, français ou algériens, pour qu'ils ne tombent pas dans le piège de l'agitation médiatique et la provocation du parti du communisme athée ».
Car pour Jean-Marie Le Pen il est clair que « ce que cherche aujourd'hui le parti communiste, c'est à entretenir chez les électeurs musulmans originaires d'Algérie, de plus en plus nombreux chez nous, une haine de la France qui les porterait à voter pour les candidats communistes ».
Or, au contraire, conclut Jean-Marie Le Pen à l'adresse des uns et des autres, si « nos routes nationales se sont séparées dans la douleur et dans la peine », « c'est notre devoir d'établir dans le respect de nos Nations et de leurs droits, les meilleures ou du moins les moins mauvaises relations possibles ». Car « nous avons en commun la tâche de construire la difficile paix des vivants au delà des combats et des sacrifices des morts ».
National Hebdo du 7 au 13 décembre 2000
Au cours d'une conférence de presse au ton particulièrement solennel, Jean-Marie Le Pen a rétabli la vérité sur la "torture" pendant la guerre d'Algérie, et au long d'une grande leçon d' histoire, et de morale historique, s'est attaché à défendre l' honneur de l'Armée française.
Tout d'abord, le président du Front national a souligné que la campagne est d'origine communiste. Elle a été lancée par le parti communiste, qui « ne s'est jamais caché de sa complicité active avec les organisations rebelles et terroristes du Viêt-minh en Indochine, du FLN en Algérie », qui a « toujours lutté contre l'année française, tant au début de la Seconde Guerre Mondiale que pendant les guerres du Vietnam et d'Algérie ».
Une réédition communiste
Le parti communiste, « parti de la corruption et parti de la trahison, complice actif des sanglantes dictatures marxistes » qui pendant 70 ans ont été coupables de génocides, de déportations de masse, de tortures, « dans un terrifiant holocauste humain offert par des fous criminels aux dieux du communisme athée » : et ce sont « ces gens-là et leurs héritiers embourgeoisés qui osent mettre en accusation la France et l'Armée française. »
Cette campagne contre la torture, lancée « 45 ans après que dans la bataille d'Alger l'appareil terroriste et les méthodes secrètes du FLN et du parti communiste algérien furent brisées par la 10e DP, est la réédition de celle qui fut orchestrée par lui et le lobby de la torture pendant la guerre d'Algérie » . Il s'agissait alors, en diffamant l'Armée française, de venir en aide au FLN au bord de la déroute après l'échec de son offensive terroriste à Alger au début de 1957, en faisant oublier l' effet désastreux du massacre de Mélouza. Un « Oradour algérien » comparable à ceux qui continuent d'ensanglanter l'Algérie indépendante 38 ans après la guerre. Il s'agissait aussi de « défendre l'appareil terroriste majoritairement européen de sa filiale algérienne, le PCA, responsable à Alger de la fabrication, du transport et au moins au début de la pose des bombes » qui firent en quelques Semaines des dizaines de morts, des centaines de blessés, souvent mutilés à vie.
L'action antiterroriste
Or, quelle fut l'action antiterroriste dont Massu fut chargé ? Dans cette action, rappelle Le Pen, « le succès est une question d'heures puisque les fils des réseaux secrets se rompent 24 heures après l'arrestation d'un terroriste. On doit, dans ce délai, savoir où sont les bombes et qui sont ses complices ». Les interrogatoires, réalisés par des équipes spécialisées et supervisées par leurs chefs, « pouvaient aller jusqu'à l'imposition de douleurs physiques graduées mais sans séquelles invalidantes, que le terroriste pouvait d'ailleurs faire cesser en donnant les renseignements ».
En bref :« A la différence du FLN et du PCA qui terrorisaient les populations civiles, l'Armée ne terrorisait que les terroristes. Conformément à la morale et à la loi. Elle prenait le parti des innocents contre celui des criminels.» A titre d'exemple comparatif, Le Pen rappelle que dans la Willaya 3 en Kabylie, Mayouz, lieutenant d'Amirouche en proie à un délire d' espionnage, fit torturer et exécuter 3000 jeunes maquisards :« Vous avez dans vos rangs des hommes instruits et cultivés, ce sont tous des traîtres ... »
« Visiblement, s'indigne Le Pen, les insulteurs de l'Armée française ou les belles âmes qui jugent et condamnent de leurs fauteuils d'académiciens n'ont jamais vu de soldats tués ou mutilés par une mine ou éventrés par un coup de baïonnette ou un obus de mortier, ou des civils au nez coupé, aux jambes arrachées, aux yeux crevés. Ces souffrances-là ne sont pas comparables à celle d'un terroriste qui subit un interrogatoire musclé destiné à lui faire indiquer où sont les bombes et qui s'en sortira bousculé, peut-être meurtri, mais sans blessures et sans séquelles voire même intact comme Yacef Saadi chef terroriste d'Alger. »
Un témoignage personnel
Et Jean-Marie Le Pen apporte son propre témoignage: « Mon chef, le glorieux colonel Jean-pierre tombé au feu en mai 58 à Guelma, m'avait dit devant mon commandant de compagnie le capitaine Martin: " La mission que nous devons remplir à Alger comme militaires de carrière ne doit pas vous être imposée. Vous pouvez donc demander votre mutation." Je lui répondis: " Mon Colonel, j'ai l'honneur de servir dans votre régiment de parachutistes de la Légion étrangère, je reste, car demain, si je suis vivant, je retrouverai ma liberté de parole pour défendre mes camarades et l'Armée puisque celle-ci ne peut le faire étant la Grande Muette. " Quand j'ai regagné à l'Assemblée nationale le banc de députés que j'avais quitté pour m'engager aux cotés du contingent, j'ai pu tenir ma parole et dire ma solidarité avec l'armée vilipendée et insultée et répondre aux attaques injustes et diffamatoires dont elle était l'objet de la part des déserteurs, des planqués, et des traîtres porteurs de valises.»
Et Jean-Marie Le Pen tient à le dire à nouveau : « L'Armée française a gagné la guerre et n'a été frustrée de sa victoire que dans les allées du pouvoir politique, au mépris des serments de fidélité à l'Algérie française qu'on lui avait demandé de garantir. Elle a ménagé le sang, la souffrance, la dignité des combattants et des populations, et même de ses ennemis. Héritière de l'Armée de l'Empire français, elle n'a jamais pu être accusée de racisme. Disons-le clairement : les actes de violence inhumaine dont les tortures furent essentiellement le fait du FLN et de ses complices communistes.»
L'appel de Le Pen aux Français et aux Algériens
Ecartant donc toute idée d'une quelconque "repentance", Jean-Marie Le Pen lance un appel. Il en appelle à tous ceux qui ont combattu et souffert dans leur chair et leur âme, les combattants français, les pieds-noirs, les soldats musulmans fidèles et « les harkis, ignominieusement livrés et martyrisés », mais il en appelle aussi « aux Algériens, anciens combattants du FLN ou de l'ALN, et à la jeunesse de la jeune Nation algérienne, aux jeunes aussi qui résident en France, français ou algériens, pour qu'ils ne tombent pas dans le piège de l'agitation médiatique et la provocation du parti du communisme athée ».
Car pour Jean-Marie Le Pen il est clair que « ce que cherche aujourd'hui le parti communiste, c'est à entretenir chez les électeurs musulmans originaires d'Algérie, de plus en plus nombreux chez nous, une haine de la France qui les porterait à voter pour les candidats communistes ».
Or, au contraire, conclut Jean-Marie Le Pen à l'adresse des uns et des autres, si « nos routes nationales se sont séparées dans la douleur et dans la peine », « c'est notre devoir d'établir dans le respect de nos Nations et de leurs droits, les meilleures ou du moins les moins mauvaises relations possibles ». Car « nous avons en commun la tâche de construire la difficile paix des vivants au delà des combats et des sacrifices des morts ».
National Hebdo du 7 au 13 décembre 2000
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