Août 1939-juin 1941, l'appel de Cachin : les attentats anti-allemands sont condamnés
Le 18 juin 1940 (mais oui, cela ne s'invente pas), Maurice Tréand, Denise Ginollin et Suzanne Schrod, envoyés spéciaux du PC clandestin puisque dissous officiellement par le gouvernement Daladier - se présentent chez le lieutenant Weber, munis de laissez-passer de la Propagandastaffel. Ce lieutenant allemand est chargé des affaires de presse dans la France occupée. Les envoyés spéciaux, tous membres du Comité central, viennent demander à cet organisme national-socialiste de censure l'autorisation de faire reparaître L'Humanité. Par un autre circuit, certainement celui de Jean Catelas, lui aussi membre du Comité central clandestin, les Allemands ont reçu une demande de reparution signée Jacques Duclos.
Les Allemands semblent, a priori, disposés à accepter la reparution du journal, au vu des maquettes et de la ligne politique proposée. Mais la police française, la police de Vichy, arrête les envoyés spéciaux qui seront libérés sept jours plus tard sur ordre des services allemands.
A peine dehors, les communistes relancent les discussions. Celles-ci échouent car, à Vichy, Doriot s'agite comme un beau diable et obtient gain de cause. L'Humanité pro-allemande ne reparaîtra pas officiellement.
Le gouvernement du maréchal , Pétain a rendu, ce jour-là, involontairement un fieffé service aux hommes de Moscou !
Duclos pensait que les Allemands, maintenant alliés des Soviétiques, donneraient l'autorisation tant attendue. C'est une grande déception pour le parti clandestin.
Car la vérité jamais écrite par aucun « spécialiste » est que les communistes voulaient surtout mettre en place un autre gouvernement dirigé par eux avec l'accord de l'Allemagne nazie et l'aide de l'URSS.
La direction clandestine, bien cachée et bien nourrie dans une cave aménagée de banlieue (cave où elle « fera » toute la guerre ...) ne comprend pas!
Le PC, clandestin contre sont gré !
L'Humanité clandestine du 13 juillet 1940 ne publiait-elle pas encore: « Les conversations amicales entre travailleurs parisiens et soldats allemands se multiplient. Nous en sommes très heureux. Apprenons à nous connaître. »
Devant si peu de reconnaissance et de récompense de la part de l'occupant national-socialiste, cette même direction, qui n'est, à l'époque, traquée que par la police française, donne une directive suicidaire. Elle exige que tous ses députés et tous ses responsables qui ne sont pas internés pour trahison - depuis la dissolution du 25 septembre 1939 - réintègrent leurs mairies et leurs permanences.
De leur côté, des centaines de députés et hauts cadres communistes arrêtés et internés par la République française restent emprisonnés sous la responsabilité de l'Etat français. Obéissant aux ordres, beaucoup de responsables communistes reprendront contact avec leurs électeurs ou avec leurs militants.
Pour que la trahison soit complète et dans l'espoir d'une prise de pouvoir à la botte des nationaux-socialistes alliés de Moscou, de sa prison, Marcel Cachin écrira même une lettre de vingt pages pour expliquer la politique du PCF et condamner les attentats contre les soldats allemands.
Cela permet aux nationaux-socialistes de le libérer et d'utiliser une partie de sa lettre pour faire une affiche « collaborationniste ». Lui aussi, mais il est vrai qu'il est très âgé, fera la guerre, planqué dans la cave d'un pavillon de banlieue. En août 1944, il reprendra sa place de directeur de L'Humanité, sans pour autant que cela ne fasse de vagues dans la rédaction ....
La dissolution du PCF par Daladier et l'emprisonnement de nombreux élus et cadres communistes a créé une situation difficile pour le parti. Clandestin, mais désirant ne plus l'être, il fait de la corde raide, espérant toujours une intervention favorable de Moscou.
Députés communistes, témoins à charge?
Le 19 décembre 1940, François Billoux, sur ordre de la direction clandestine du parti, écrivait au maréchal Pétain à Vichy et demandait, au nom de tous les députés communistes emprisonnés, de pouvoir se présenter comme témoin à charge au procès de Riom, pour y dénoncer la guerre faite à Hitler, les impérialistes anglais et leurs complices français, Blum en tête... ..
Et il terminait sa lettre par : « Veuillez agréer, Monsieur le Maréchal, l'assurance de ma haute considération. »
Là aussi, le refus circonstanciel de Vichy fut, pour la suite, une sacrée aubaine pour la légende communiste!
Durant des mois, toutes les actions anti-allemandes furent interdites par la direction clandestine du parti. Elles furent dénoncées comme provocatrices, y compris les inscriptions sur les murs. Des groupes OS (Organisation spéciale) et des groupes TP (Travail particulier) étaient chargés, aux ordres directs des politiques, de liquider les « provocateurs ». Furent abattus ainsi plusieurs responsables locaux qui avaient commencé la lutte contre l'occupant. Ce fut entre autres le cas de Désiré, jeune dirigeant de Seine-Maritime. Le « maquisard » Georges Guingouin, qui ne fit pas dans la dentelle par la suite, faillit subir le même sort en 1941.
Continuant sur sa lancée, la direction clandestine - rappelons qu'elle est clandestine du fait de la dissolution du PCF par le gouvernement légal, le 25 septembre 1939 pour haute trahison - continue à forger son utopie et publie en septembre 1940 ce communiqué qui en dit long:
« L'URSS de Lénine et de Staline, pays du socialisme et espoir des travailleurs du monde, est le rempart de la paix comme elle vient de le montrer, une fois de plus, en réglant pacifiquement avec la Roumanie la question de la Bessarabie et de la Bukovine du Nord. En défendant le pacte germano-soviétique, en août 1939, nous avons opposé à la politique des fauteurs de guerre, la politique stalinienne de paix et aujourd'hui, nous avons conscience de servir la cause de la paix et de l'indépendance de notre pays en demandant la conclusion d'un pacte d'amitié franco-soviétique. »
Le 4 octobre 1939, Thorez déserte et rejoint Moscou en traversant l'Allemagne nazie.
A la même époque, largement diffusé et surtout axé contre Vichy, mais pas contre les nationaux-socialistes, sur deux pages complètes, imprimé impeccablement, paraît l'appel intitulé Peuple de France qui se veut le programme d'un soi-disant « gouvernement du peuple au service du peuple » mais surtout au service des nationaux-socialistes pour complaire à Moscou et au génial petit père des peuples Joseph Staline qui avait officiellement félicité Hitler quand ses troupes étaient entrés dans Paris.
En juin 1941, quand l'Allemagne se retourna brusquement contre l'URSS les communistes dits Français firent un demi-tour à 180°, prêchèrent la résistance à mort contre les nationaux-socialistes qui étaient cependant les mêmes, quelques jours avant...
Alors, il fallut remettre de l'ordre à tous les échelons. Il fallait tenter d'effacer tout ce qui avait été fait et dit pendant les vingt-deux mois de lune de miel Hitler-Staline. Toute honte bue, les « historiens » du PC inventèrent totalement une imaginaire vie du PCF pendant ces mois fatidiques qui, sans Vichy, auraient été mortels pour le parti de M. Thorez ... M. Hue ne serait certainement pas là aujourd'hui...
A entendre ces messieurs, le général De Gaulle n' aurait pas été le seul à engager la résistance contre l'occupant. Le PCF aurait appelé aux armes dès le 10 juillet 1940. Pour prouver l'improuvable, un faux appel fut fabriqué de toutes pièces, ainsi que de faux numéros de L'Humanité clandestine.
Las! L'appel qui devait faire pièce à celui de De Gaulle ne collait pas très bien : même en mentant beaucoup et avec assurance, ce n'était pas très facile de falsifier à ce point l' Histoire ...
Un jour pourtant, il faudra que cette époque honteuse soit inscrite dans les livres d'Histoire de nos enfants. Et il serait bon, alors, qu'en première page soit reproduite cette déclaration ahurissante de L'Humanité clandestine du 15 mai 1940 (clandestine sous le gouvernement français), au moment même où les armées allemandes déferlaient sur la France: « Quand deux gangsters se battent entre eux, les honnêtes gens n'ont pas à secourir l'un d'entre eux sous prétexte que l'autre lui a porté un coup irrégulier. »
Si l'attaque de l'URSS par l'Allemagne nazie changea du tout au tout la conduite des communistes, ils eurent surtout l'impérative nécessité de tenter de camoufler leur conduite pendant près de deux années. Ils faussaient totalement l'histoire et à la libération, ils racontèrent «des histoires». Ils devinrent les plus grands menteurs et les seuls vrais révisionnistes.
Ils échouèrent en partie mais réussirent à intoxiquer assez « d'idiots utiles » pour que leur « légende utopique » surnage encore aujourd'hui.
Roger Holeindre National Hebdo du 9 au 15 décembre 1999
Le 18 juin 1940 (mais oui, cela ne s'invente pas), Maurice Tréand, Denise Ginollin et Suzanne Schrod, envoyés spéciaux du PC clandestin puisque dissous officiellement par le gouvernement Daladier - se présentent chez le lieutenant Weber, munis de laissez-passer de la Propagandastaffel. Ce lieutenant allemand est chargé des affaires de presse dans la France occupée. Les envoyés spéciaux, tous membres du Comité central, viennent demander à cet organisme national-socialiste de censure l'autorisation de faire reparaître L'Humanité. Par un autre circuit, certainement celui de Jean Catelas, lui aussi membre du Comité central clandestin, les Allemands ont reçu une demande de reparution signée Jacques Duclos.
Les Allemands semblent, a priori, disposés à accepter la reparution du journal, au vu des maquettes et de la ligne politique proposée. Mais la police française, la police de Vichy, arrête les envoyés spéciaux qui seront libérés sept jours plus tard sur ordre des services allemands.
A peine dehors, les communistes relancent les discussions. Celles-ci échouent car, à Vichy, Doriot s'agite comme un beau diable et obtient gain de cause. L'Humanité pro-allemande ne reparaîtra pas officiellement.
Le gouvernement du maréchal , Pétain a rendu, ce jour-là, involontairement un fieffé service aux hommes de Moscou !
Duclos pensait que les Allemands, maintenant alliés des Soviétiques, donneraient l'autorisation tant attendue. C'est une grande déception pour le parti clandestin.
Car la vérité jamais écrite par aucun « spécialiste » est que les communistes voulaient surtout mettre en place un autre gouvernement dirigé par eux avec l'accord de l'Allemagne nazie et l'aide de l'URSS.
La direction clandestine, bien cachée et bien nourrie dans une cave aménagée de banlieue (cave où elle « fera » toute la guerre ...) ne comprend pas!
Le PC, clandestin contre sont gré !
L'Humanité clandestine du 13 juillet 1940 ne publiait-elle pas encore: « Les conversations amicales entre travailleurs parisiens et soldats allemands se multiplient. Nous en sommes très heureux. Apprenons à nous connaître. »
Devant si peu de reconnaissance et de récompense de la part de l'occupant national-socialiste, cette même direction, qui n'est, à l'époque, traquée que par la police française, donne une directive suicidaire. Elle exige que tous ses députés et tous ses responsables qui ne sont pas internés pour trahison - depuis la dissolution du 25 septembre 1939 - réintègrent leurs mairies et leurs permanences.
De leur côté, des centaines de députés et hauts cadres communistes arrêtés et internés par la République française restent emprisonnés sous la responsabilité de l'Etat français. Obéissant aux ordres, beaucoup de responsables communistes reprendront contact avec leurs électeurs ou avec leurs militants.
Pour que la trahison soit complète et dans l'espoir d'une prise de pouvoir à la botte des nationaux-socialistes alliés de Moscou, de sa prison, Marcel Cachin écrira même une lettre de vingt pages pour expliquer la politique du PCF et condamner les attentats contre les soldats allemands.
Cela permet aux nationaux-socialistes de le libérer et d'utiliser une partie de sa lettre pour faire une affiche « collaborationniste ». Lui aussi, mais il est vrai qu'il est très âgé, fera la guerre, planqué dans la cave d'un pavillon de banlieue. En août 1944, il reprendra sa place de directeur de L'Humanité, sans pour autant que cela ne fasse de vagues dans la rédaction ....
La dissolution du PCF par Daladier et l'emprisonnement de nombreux élus et cadres communistes a créé une situation difficile pour le parti. Clandestin, mais désirant ne plus l'être, il fait de la corde raide, espérant toujours une intervention favorable de Moscou.
Députés communistes, témoins à charge?
Le 19 décembre 1940, François Billoux, sur ordre de la direction clandestine du parti, écrivait au maréchal Pétain à Vichy et demandait, au nom de tous les députés communistes emprisonnés, de pouvoir se présenter comme témoin à charge au procès de Riom, pour y dénoncer la guerre faite à Hitler, les impérialistes anglais et leurs complices français, Blum en tête... ..
Et il terminait sa lettre par : « Veuillez agréer, Monsieur le Maréchal, l'assurance de ma haute considération. »
Là aussi, le refus circonstanciel de Vichy fut, pour la suite, une sacrée aubaine pour la légende communiste!
Durant des mois, toutes les actions anti-allemandes furent interdites par la direction clandestine du parti. Elles furent dénoncées comme provocatrices, y compris les inscriptions sur les murs. Des groupes OS (Organisation spéciale) et des groupes TP (Travail particulier) étaient chargés, aux ordres directs des politiques, de liquider les « provocateurs ». Furent abattus ainsi plusieurs responsables locaux qui avaient commencé la lutte contre l'occupant. Ce fut entre autres le cas de Désiré, jeune dirigeant de Seine-Maritime. Le « maquisard » Georges Guingouin, qui ne fit pas dans la dentelle par la suite, faillit subir le même sort en 1941.
Continuant sur sa lancée, la direction clandestine - rappelons qu'elle est clandestine du fait de la dissolution du PCF par le gouvernement légal, le 25 septembre 1939 pour haute trahison - continue à forger son utopie et publie en septembre 1940 ce communiqué qui en dit long:
« L'URSS de Lénine et de Staline, pays du socialisme et espoir des travailleurs du monde, est le rempart de la paix comme elle vient de le montrer, une fois de plus, en réglant pacifiquement avec la Roumanie la question de la Bessarabie et de la Bukovine du Nord. En défendant le pacte germano-soviétique, en août 1939, nous avons opposé à la politique des fauteurs de guerre, la politique stalinienne de paix et aujourd'hui, nous avons conscience de servir la cause de la paix et de l'indépendance de notre pays en demandant la conclusion d'un pacte d'amitié franco-soviétique. »
Le 4 octobre 1939, Thorez déserte et rejoint Moscou en traversant l'Allemagne nazie.
A la même époque, largement diffusé et surtout axé contre Vichy, mais pas contre les nationaux-socialistes, sur deux pages complètes, imprimé impeccablement, paraît l'appel intitulé Peuple de France qui se veut le programme d'un soi-disant « gouvernement du peuple au service du peuple » mais surtout au service des nationaux-socialistes pour complaire à Moscou et au génial petit père des peuples Joseph Staline qui avait officiellement félicité Hitler quand ses troupes étaient entrés dans Paris.
En juin 1941, quand l'Allemagne se retourna brusquement contre l'URSS les communistes dits Français firent un demi-tour à 180°, prêchèrent la résistance à mort contre les nationaux-socialistes qui étaient cependant les mêmes, quelques jours avant...
Alors, il fallut remettre de l'ordre à tous les échelons. Il fallait tenter d'effacer tout ce qui avait été fait et dit pendant les vingt-deux mois de lune de miel Hitler-Staline. Toute honte bue, les « historiens » du PC inventèrent totalement une imaginaire vie du PCF pendant ces mois fatidiques qui, sans Vichy, auraient été mortels pour le parti de M. Thorez ... M. Hue ne serait certainement pas là aujourd'hui...
A entendre ces messieurs, le général De Gaulle n' aurait pas été le seul à engager la résistance contre l'occupant. Le PCF aurait appelé aux armes dès le 10 juillet 1940. Pour prouver l'improuvable, un faux appel fut fabriqué de toutes pièces, ainsi que de faux numéros de L'Humanité clandestine.
Las! L'appel qui devait faire pièce à celui de De Gaulle ne collait pas très bien : même en mentant beaucoup et avec assurance, ce n'était pas très facile de falsifier à ce point l' Histoire ...
Un jour pourtant, il faudra que cette époque honteuse soit inscrite dans les livres d'Histoire de nos enfants. Et il serait bon, alors, qu'en première page soit reproduite cette déclaration ahurissante de L'Humanité clandestine du 15 mai 1940 (clandestine sous le gouvernement français), au moment même où les armées allemandes déferlaient sur la France: « Quand deux gangsters se battent entre eux, les honnêtes gens n'ont pas à secourir l'un d'entre eux sous prétexte que l'autre lui a porté un coup irrégulier. »
Si l'attaque de l'URSS par l'Allemagne nazie changea du tout au tout la conduite des communistes, ils eurent surtout l'impérative nécessité de tenter de camoufler leur conduite pendant près de deux années. Ils faussaient totalement l'histoire et à la libération, ils racontèrent «des histoires». Ils devinrent les plus grands menteurs et les seuls vrais révisionnistes.
Ils échouèrent en partie mais réussirent à intoxiquer assez « d'idiots utiles » pour que leur « légende utopique » surnage encore aujourd'hui.
Roger Holeindre National Hebdo du 9 au 15 décembre 1999