samedi 31 mai 2025

La monarchie : clef de voûte de l’identité française

 

You are currently viewing La monarchie : clef de voûte de l’identité française

Un texte qui rappelle l’essentiel, ce qui est toujours utile…

*****

par Bastien Pierre-Louis

Dans une époque marquée par la fragmentation sociale, culturelle et spirituelle, l’idée monarchique peut être envisagée comme une réponse cohérente à la crise profonde de l’identité française. Car la France, faut-il le rappeler, n’est pas née d’un contrat abstrait ni d’un décret révolutionnaire, mais d’une histoire organique, façonnée au fil des siècles par la monarchie capétienne.

D’Hugues Capet à Louis XIV, en passant par Philippe Auguste ou Charles VII, la monarchie a forgé l’unité nationale dans le respect des réalités locales. Elle a fait coexister les particularismes provinciaux et l’autorité du roi dans un équilibre fécond. Cette construction patiente et enracinée s’oppose en tout point à l’universalisme républicain, qui tend à dissoudre les attaches concrètes au profit d’un citoyen abstrait, interchangeable et sans mémoire.

La monarchie française, loin d’être une simple forme de gouvernement, était un principe d’unité incarnée. Le roi représentait la continuité historique, la souveraineté nationale et l’identité collective. La loi salique, par exemple, souvent caricaturée, n’était pas un archaïsme sexiste, mais une règle visant à empêcher toute mainmise étrangère sur le trône et donc sur le pays. Cette exigence d’indépendance nationale permettra à la France, contrairement à d’autres monarchies européennes, de ne jamais voir un roi étranger sur son trône.

Dans ce cadre, le comte de Paris, Jean d’Orléans, est plus qu’un simple héritier symbolique. La Famille de France incarne, par sa présence même, une France historique, continue, enracinée. Une France de clochers, de terroirs, de saints et de rois. Elle est le visage de la France, issue de son peuple autochtone et historique, elle affirme une identité française concrète en plaçant au sommet de l’État une représentation charnelle de la famille française, base de la nation. Une représentation bien éloignée du couple présidentiel actuel. Elle rappelle que l’identité française ne se décrète pas, ne s’improvise pas : elle se reçoit, s’hérite, se transmet, s’incarne. L’exemple britannique est souvent convoqué à juste titre : malgré les très fortes tensions migratoires, la monarchie (bien que privée de réel pouvoir politique), y reste un repère identitaire fort. Elle structure encore la vie symbolique du pays, en particulier pour la population de souche. C’est un exemple de continuité culturelle, même affaiblie. En France, un retour monarchique offrirait à la nation un centre non partisan, stable, enraciné. Un point d’ancrage face à la volatilité électorale et au relativisme idéologique.

Car la République n’a pas seulement changé les institutions, elle a aussi redessiné le territoire, gommé les noms des saints, réduit les provinces à des départements anonymes. Ce travail de table rase, entamé en 1789, a affaibli les ancrages naturels et donc notre identité. En cela, la monarchie est aussi une proposition de refondation territoriale : respect des particularismes, valorisation des cultures régionales et reconnaissance de la diversité interne de la nation comme richesse et non comme menace.

La monarchie pourrait également refonder une politique d’assimilation véritable. Jean d’Orléans l’a dit : « Accueillir, c’est transmettre. Ce n’est pas déraciner ou juxtaposer ». La monarchie n’envisage pas la France comme un espace, mais comme une communauté historique à laquelle on appartient par héritage ou par adoption exigeante.

Souveraineté et identité sont liées, la monarchie, en réaffirmant la mémoire et la continuité française, serait aussi une protection contre la mondialisation désincarnée, contre les injonctions communautaristes, contre la dilution du sentiment national. Elle redonnerait à la France non seulement une autorité morale, politique, mais aussi une âme et un visage. En ce sens, restaurer la monarchie, ce n’est évidemment pas faire un bond en arrière, c’est revenir à la source vive de notre nation et de notre identité.

*****

Jean d’Orléans voyage à travers la France pour nouer un dialogue avec les Français, il est « au milieu d’eux, avec eux », permettant une relation quasi intime entre lui, le descendant d’Hugues Capet, et les Français, en position d’arbitre. Car il garde en tête le but qu’il s’est fixé, qui ne diffère pas de celui des rois capétiens : poursuivre sous une forme adaptée, l’œuvre de justice qu’ils ont entamée. Voilà un beau message pour l’avenir.

https://www.actionfrancaise.net/2025/05/31/la-monarchie-clef-de-voute-de-lidentite-francaise/

vendredi 30 mai 2025

Toute l’Europe à portée : de nouveaux missiles balistiques Oreshnik seront déployés en Biélorussie en 2025

 

Le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Alexandre Volfovitch, a confirmé le 29 mai que le missile balistique de portée intermédiaire Oreshnik serait déployé en Biélorussie voisine avant fin 2025. S’exprimant en marge d’un sommet international sur la sécurité, il a déclaré : «D’ici la fin de l’année, je pense que la décision concernant le déploiement d’Oreshnik, convenue par nos chefs d’État, deviendra réalité».

Ces questions ont été résolues et les emplacements en Biélorussie ont été finalisés. Les préparatifs se déroulent comme prévu. Peut-être que certains, à l’étranger, pensent que ce ne sera pas en Biélorussie. Mais nous savons exactement où ils se trouveront et comment ils fonctionneront. Notre principale préoccupation est de rester confiants et sereins, afin de garantir la sécurité de nos peuples – la Russie et la Biélorussie. Le projet de déploiement de missiles en Biélorussie a été révélé pour la première fois par le président russe Vladimir Poutine le 6 décembre. Il avait alors indiqué que le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait demandé à son pays s’il pouvait déployer ces missiles dans le cadre de leur accord bilatéral de partage nucléaire.

La Russie a tiré pour la première fois l’Oreshnik au combat le 21 novembre. Ce missile, d’une portée estimée à 4000 km, était équipé de plusieurs ogives indépendantes et de véhicules de rentrée hypersoniques. Ces véhicules peuvent emporter des ogives nucléaires ou conventionnelles, la majorité des unités déployées en Biélorussie devant être dotées de l’arme nucléaire. Les ogives nucléaires partagées avec la Biélorussie étaient auparavant déployées sur les systèmes de missiles balistiques à courte portée Iskander-M, mais un nouveau dérivé de ce système, dont la portée devrait être plus longue, a été annoncé en mai 2022. Il serait développé conjointement par les deux pays. En mars, le président Loukachenko a confirmé que son pays avait lancé la fabrication de plusieurs lanceurs mobiles pour l’Oreshnik, ajoutant que ceux-ci étaient en voie d’achèvement. Les missiles sont déployés depuis ces véhicules afin d’améliorer leur capacité de survie.

La portée de l’Oreshnik, ses capacités de pénétration avancées et sa capacité à effectuer des frappes de précision à travers l’Europe ont suscité de vives inquiétudes dans une grande partie du monde occidental. Peu après le dévoilement de l’Oreshnik et sa première utilisation au combat, l’ambassadeur de Russie au Royaume-Uni, Andreï Kelin, a affirmé que celui-ci avait eu un impact significatif sur la politique britannique à l’égard de Moscou et avait contraint Londres à adopter une approche plus prudente quant au soutien aux frappes ukrainiennes en profondeur contre des cibles russes.

source : Military Watch Magazine via La Cause du Peuple

https://reseauinternational.net/toute-leurope-a-portee-de-nouveaux-missiles-balistiques-oreshnik-seront-deployes-en-bielorussie-en-2025/

À propos des réalisateurs de la Seconde Guerre mondiale

 

par Valentin Katasonov

On croit que la guerre est un processus spontané. Malgré le fait que les belligérants ont des quartiers généraux et des commandants qui s’occupent de tactique et de stratégie, planifient et gèrent les batailles. Le processus est spontané et le résultat n’est pas prévisible (à quelques exceptions près), car la planification et la gestion d’une partie s’opposent à la planification et la gestion de l’autre partie. En conséquence, un chaos incontrôlable surgit. Ce qui se termine parfois par un match nul entre les belligérants. Mais le plus souvent en gagnant l’un et en perdant l’autre.

À première vue, la Seconde Guerre mondiale est un exemple de chaos absolu. J’utilise le mot «absolu» pour signifier que pour de nombreux participants à la Seconde Guerre mondiale, même la planification et la gestion des opérations militaires étaient très étranges, parfois dépourvues de toute logique.

J’ai écrit à ce sujet dans l’article «80 ans de victoire. La Seconde Guerre mondiale est la plus étrange de l’histoire de l’humanité». J’y parlais de nombreuses «bizarreries» de la Seconde Guerre mondiale qui la distinguaient de la plupart des guerres précédentes, y compris la Première Guerre mondiale. L’essence de ces «bizarreries» était que les pays des blocs fascistes et antifascistes agissaient parfois à l’encontre de leurs intérêts nationaux. J’ai conclu cet article par les mots suivants : «… La clé pour comprendre ses «bizarreries» peut être trouvée si nous supposons qu’en 1939-1945, les États n’étaient pas tout à fait souverains en guerre les uns contre les autres. Des États qui étaient gouvernés à partir d’un centre supranational qui avait sa propre compréhension des objectifs ultimes de la guerre».

Ce centre supranational peut être appelé le directeur de la Seconde Guerre mondiale. «Un réalisateur», comme l’indique le dictionnaire explicatif, est un «spécialiste de la création qui dirige le processus de création d’une œuvre d’art, comme un film, une pièce de théâtre, un clip ou un spectacle. Il détermine l’idée générale et le style de l’œuvre, sélectionne les acteurs et les employés, travaille avec le scénario et les décors, supervise le tournage ou les répétitions, monte et livre le produit fini».

Étonnamment, malgré toute la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, les journalistes et les historiens appellent vraiment certains de ses événements des «performances» ou des «spectacles». Par exemple, la prise de la France par Hitler en 1940. Les Français, qui avaient l’avantage en armes et en nombre d’armées, faisaient semblant de résister à l’assaut de la Wehrmacht. Mais c’était comme une pièce de théâtre ou un spectacle qui était accompagné de coups de feu en l’air de temps en temps. Le 23 juin 1940, Paris se réveille au son des marches de la 18e armée de la Wehrmacht, qui se déplace en rangs ordonnés dans la capitale française comme si elle défilait. Des spectacles similaires avaient eu lieu récemment dans un certain nombre d’autres pays européens : d’abord en Autriche (l’«Anschluss», qui a eu lieu les 12 et 13 mars 1938), puis dans les Sudètes de Tchécoslovaquie (occupation en octobre 1938 selon les décisions de l’accord de Munich), puis dans le reste de la Tchécoslovaquie (décision d’Hitler lui-même sur l’occupation, 15 mars 1939). Puis en 1940, les représentations se sont poursuivies au Danemark, en Norvège, aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Grèce et en Yougoslavie, bien que dans certains endroits (par exemple, en Grèce et en Yougoslavie), des «artistes» sous la forme de partisans et de résistants qui n’avaient pas été prévus par les directeurs ont accouru sur les scènes.

Qui sont donc ces mystérieux «directeurs» de la Seconde Guerre mondiale ? – Ce sont les «maîtres de l’argent», qui existent pourtant depuis de nombreux siècles. Ce sont des usuriers qui, à l’époque moderne, ont commencé à être appelés «banquiers». À partir de la fin du XVIIe siècle, ils commencent à s’unir dans des organisations que l’on appelle «banques centrales». Ce sont les usuriers et les banquiers qui ont été les initiateurs de nombreuses guerres dans l’histoire de l’humanité, parce qu’ils ont gagné beaucoup d’argent grâce à cela. Dès la fin du XIXe siècle, les «maîtres de l’argent» de différents pays ont commencé à préparer la création de leur propre internationale.

«Karl Marx et ses associés ont fondé la Première Internationale des Travailleurs dès 1864. Et les banquiers n’ont pas encore eu une telle organisation. Ils avaient besoin de leur propre Internationale financière. Et quelques mois avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il a été créé. Je veux parler du système de la Réserve fédérale américaine – une société privée, dont les principaux actionnaires étaient les plus grands banquiers usuriers de l’Ancien et du Nouveau Monde».

Cependant, l’Internationale financière, sous la forme de la Réserve fédérale américaine, n’avait pas encore eu le temps de déployer pleinement ses activités pendant la Première Guerre mondiale. Et par conséquent, elle s’est déroulée sans une gestion appropriée de la part des directeurs et des chefs d’orchestre de l’Internationale Financière. L’Alliance de l’Entente et le Triple Bloc ont chacun agi selon leur propre scénario, et l’Internationale financière n’a pas eu le temps de préparer un scénario commun pour tous les participants à la Première Guerre mondiale. Mais elle s’est sérieusement préparée à la Seconde Guerre mondiale. Et pas seulement en termes de préparation d’un scénario général de la guerre, mais aussi en termes de placement des politiciens qui seront responsables de jouer un rôle dans le spectacle mondial parmi les pays participants.

Il y avait beaucoup d’acteurs dans la performance mondiale. Bien sûr, le rôle principal a été attribué à Adolf Hitler. La recherche d’un acteur pour jouer ce rôle a duré plus de dix ans, les candidats étaient nombreux. Mais en fin de compte, c’est lui qui a remporté le concours de qualification, prenant le poste de chancelier du Reich d’Allemagne en janvier 1933, et en 1934, il est devenu le Führer du Troisième Reich.

Il existe un assez grand nombre d’ouvrages sur la façon dont l’Internationale financière a promu Hitler au sommet du pouvoir en Allemagne et l’a gouverné pendant le Troisième Reich. Tout d’abord, on pense au livre de l’auteur américain Anthony Sutton «Wall Street et l’ascension d’Hitler» (Moscou : Rodina, 2020). Il convient également de noter le livre de l’auteur allemand Konrad Geiden «Le Führer. Le chemin d’Hitler vers le pouvoir» (Moscou : Yauza, 2023). À l’époque soviétique, nous avons publié un livre intéressant sur le même sujet par un autre auteur allemand, Ruge Wolfgang, «Comment Hitler est arrivé au pouvoir» (Moscou : Mysl, 1985). Je vais citer un autre livre, il semble que ce soit le premier sur ce sujet dans notre pays : «Ernst Otwalt. Le chemin d’Hitler vers le pouvoir» (traduit de l’allemand par Moscou : OGIZ ; Sotsekgiz, 1933).

Lorsque vous commencez à vous plonger dans les biographies des autres personnages de la pièce, vous comprenez que ce n’est pas une coïncidence s’ils se sont également retrouvés au sommet du pouvoir à la veille de la guerre ou pendant celle-ci. Ils ont également réussi le concours de qualification de l’Internationale Financière. Parmi eux, il faut tout d’abord mentionner les Premiers ministres britanniques Neville Chamberlain (en fonction du 28 mai 1937 au 10 mai 1940) et Winston Churchill (du 10 mai 1940 au 27 juillet 1945).

En France, avant l’occupation en 1938-1940, les postes de Premier ministre étaient occupés par Edouard Daladier (du 12 avril 1938 au 20 mars 1940), Jean-Paul Reynaud (jusqu’au 16 juin 1940), le maréchal Pétain (jusqu’au 11 juillet 1940). Et après l’occupation du pays par Hitler, l’État de Vichy y a été établi, dirigé par des personnes nommées par le Troisième Reich (le premier d’entre eux était le même maréchal Pétain).

En Italie, Benito Mussolini est Premier ministre permanent du 31 octobre 1922 au 25 juillet 1943. Il est ensuite remplacé par Pietro Badoglio.

Il existe des études spéciales et des livres sur les liens de certains de ces politiciens avec l’Internationale Financière. Par exemple, dans le livre d’Olga Greig «Churchill-Marlborough. Un nid d’espions» (Moscou : Algoritm, 2012) a un chapitre 6, qui s’intitule «L’Internationale Financière et Maçonnique de Grande-Bretagne et des États-Unis». Il révèle les relations secrètes avec l’Internationale Financière non seulement de Churchill, mais aussi d’autres politiciens du monde anglo-saxon. Quant à Neville Chamberlain, le prédécesseur de Churchill au poste de Premier ministre, il a eu des contacts étroits avec l’Internationale Financière pendant son mandat de chancelier de l’Échiquier britannique (1923-1924 et 1931-1937).

Bien sûr, les Premiers ministres et les ministres étaient les personnes qui étaient obligées d’être sur la scène brillamment éclairée de la pièce. Mais il y avait aussi des personnages qui étaient dans l’ombre et qui chuchotaient parfois ce qu’il fallait faire ou dire à ceux qui étaient sur la scène. Je veux parler des dirigeants des structures financières et bancaires. Tout d’abord, il s’agit du directeur de la Banque d’Angleterre, Montagu Norman. Il était en contact étroit avec le président de la Reichsbank, Hjalmar Schacht. Il convient également de mentionner le premier président de la Banque des règlements internationaux (BRI), créée en 1930, l’Américain Gates McGarra. En mai 1933, il quitte ce poste. Il est remplacé par l’Américain Leon Fraser. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le président de la BRI est un autre Américain, Thomas Harrington McKittrick. Le siège de la BRI est situé à Bâle, en Suisse. Tout au long des années de guerre, la banque a travaillé pour les deux pays en guerre. Pour plus d’informations sur la BRI en tant qu’institution la plus importante de l’Internationale Financière pendant la Seconde Guerre mondiale.1

Les auteurs qui affirment à juste titre que la Seconde Guerre mondiale a été préparée et dirigée par un centre supranational appellent ce centre non seulement «l’Internationale Financière», mais il y a aussi d’autres noms. Par exemple : «les coulisses du monde», «les maîtres de l’Occident», «les Anglo-Saxons», etc. Ce terme est inclus dans le titre de son article «Comment les maîtres de l’Occident ont déclenché la Seconde Guerre mondiale».( Alexander Samsonov) Par «maîtres de l’Occident», il entend «la symbiose du capital bancaire usuraire, de l’oligarchie, des maîtres du Vatican, des ordres et loges maçonniques, des églises protestantes et du judaïsme». Eh bien, nous pouvons être d’accord avec cette définition, mais le noyau est toujours le «capital bancaire usuraire», et il détermine à son tour la politique et l’idéologie du Vatican, des loges maçonniques, des églises protestantes et du judaïsme.

En ce qui concerne le judaïsme, certains auteurs disent que le judaïsme est en fait souvent utilisé comme un écran de fumée. Le sionisme est caché derrière lui. Et que le sionisme, bien que lié à l’Internationale Financière, a une certaine autonomie par rapport à elle. Et que la contribution du sionisme à la préparation de la Seconde Guerre mondiale ne peut être ignorée. Les sionistes avaient besoin de l’État d’Israël. Et Hitler a dû «expulser» les juifs d’Allemagne et de toute l’Europe, les forcer à déménager vers la «terre promise» au Moyen-Orient. Certains historiens pensent qu’une contribution significative à la préparation de la guerre a été apportée par les Rothschild, qui ont soutenu financièrement Hitler et son parti NSDAP. Le même soutien a été fourni par des industriels juifs influents tels que Reynold Gesner et Fritz Mandel. Les banquiers berlinois Oskar Wassermann (l’un des dirigeants de la Deutsche Bank) et Hans Privin, ainsi que le célèbre groupe bancaire Warburg et Max Warburg (directeur de la banque de Hambourg M. Warburg & Co.), ont apporté un soutien important au Führer. Les liens d’Hitler avec les Rothschild et d’autres banquiers et sponsors juifs peuvent être lus dans les livres suivants : «Before Hitler Came de Dietrich Bronder» (il était le secrétaire général de l’Association des communautés non religieuses en Allemagne), «Himmler» de Willy Frischauer, «The Bormann Brotherhood» de William Stevenson, «Eichmann» de John Donovan, «Canaris» de Charles Whiting, et d’autres.

Bien sûr, il est impossible de ne pas mentionner le livre de l’auteur allemand Kardelj «Adolf Hitler – le fondateur d’Israël» (1974). Ce livre a été publié dans notre pays en 2022.

Pour plus d’informations sur la façon dont les sionistes ont promu Hitler et l’ont poussé à la guerre, voir mon article «Comment les Rothschild ont aidé à construire le Troisième Reich et Israël».

«Bien sûr, parmi les objectifs de la Seconde Guerre mondiale, selon les plans des maîtres de l’argent et des maîtres de l’Occident, la tâche de détruire notre pays était en premier lieu. Nous ne devons pas oublier que même pendant la Première Guerre mondiale, non seulement nos adversaires (la Triple Alliance), mais aussi nos alliés de l’Entente ont cherché à affaiblir notre pays et à en faire leur colonie. Cela n’a pas fonctionné. La Seconde Guerre mondiale est la deuxième tentative de nous faire la même chose».

La guerre était également considérée par l’Occident comme un moyen de survie. La crise économique, qui commence en octobre 1929 par la panique à la Bourse de New York, oblige l’Occident à accélérer le déclenchement de la guerre. Une fois de plus, il est devenu évident que l’Occident avait un besoin vital de guerres, de vols et de la saisie de nouveaux territoires et de nouvelles ressources.

La préparation de la guerre a également été accélérée par les succès de la Russie. Une alternative au projet occidental est née et s’est développée à un rythme sans précédent – une société de création et de service, dont la base était une personnalité créative, un créateur humain, et non un esclave-consommateur, comme en Occident. Le projet soviétique condamnait et pouvait enterrer l’ensemble du monde occidental, sur la base du mensonge, de l’injustice, de l’usure et du parasitisme (le monde du «veau d’or»).

  1. Katasonov V., «Les secrets de Bretton Woods : une décision importante de la conférence qui n’a pas été mise en œuvre»

https://reseauinternational.net/a-propos-des-realisateurs-de-la-seconde-guerre-mondiale/

mardi 27 mai 2025

Quand les États-Unis voulaient imposer un protectorat à la France libérée

 

par Emilien Lacombe

La tutelle américaine sur l’Europe ne date pas d’hier. Dès 1942, Washington avait prévu d’administrer directement le territoire français comme un pays occupé. Avec les accords Blum-Byrnes de janvier 1946, les productions hollywoodiennes envahissent les salles de cinéma.

Entre 1941 et 1945, les États-Unis ont élaboré puis tenté d’imposer à la France un statut de territoire sous tutelle militaire américaine. Ce projet, baptisé AMGOT, visait à priver Paris de sa souveraineté au même titre que les futurs pays vaincus. Seule la résistance du général de Gaulle et la mobilisation populaire ont permis d’échapper à ce protectorat.

Sous tutelle militaire américaine

Contrairement à l’image d’Épinal d’une libération désintéressée, les archives révèlent que Washington nourrissait dès 1941-1942 des ambitions bien précises sur l’avenir de la France. L’administration Roosevelt avait conçu un «Allied Military Government of Occupied Territories» (AMGOT) destiné à placer la France sous tutelle militaire américaine, au même titre que l’Allemagne, l’Italie et le Japon.

Ce gouvernement militaire américain aurait aboli toute souveraineté française, y compris le droit de battre monnaie. Le modèle était déjà testé avec les accords Darlan-Clark de novembre 1942, qui accordaient aux Américains des «droits exorbitants» en Afrique du Nord : contrôle des ports, aérodromes, télécommunications, exemption fiscale, droit d’exterritorialité.

Un «Vichy sans Vichy» made in USA

Loin de haïr uniquement le régime de Pétain, les États-Unis redoutaient surtout une France souveraine sous Charles de Gaulle. Deux craintes motivaient cette méfiance : d’une part, que Paris s’oppose, comme après 1918, à la politique allemande de Washington ; d’autre part, que la France refuse d’ouvrir son empire colonial aux capitaux et marchandises américains.

C’est pourquoi Washington pratiqua un double jeu : veto systématique contre de Gaulle, complaisance relative envers Vichy. L’objectif était de maintenir un régime français «à l’échine souple», sur le modèle des dictatures latino-américaines dociles aux intérêts américains.

Cette stratégie du «Vichy sans Vichy» séduisit les élites françaises, soucieuses de négocier sans dommage le passage de l’occupation allemande à la «pax americana». Successivement, Washington tenta de s’appuyer sur les généraux Weygand, Giraud, puis l’amiral Darlan, tous symboles de la défaite et de la collaboration.

De Gaulle brise l’étau

L’exécution de Pierre Pucheu en mars 1944 à Alger marqua un tournant. En faisant fusiller cet ancien ministre de Vichy, proche des milieux d’affaires collaborateurs, de Gaulle lançait un avertissement sans équivoque aux États-Unis et à leurs relais français.

Contraint de composer avec le rapport de forces, Washington dut finalement renoncer à imposer le dollar dans les territoires libérés et reconnaître le Gouvernement provisoire de de Gaulle le 23 octobre 1944. Cette reconnaissance intervint deux ans et demi après celle de l’URSS et seulement deux mois après la libération de Paris.

Pour contrebalancer l’hégémonie américaine naissante, de Gaulle signa avec Moscou le 10 décembre 1944 un «traité d’alliance et d’assistance mutuelle» qu’il qualifia de «belle et bonne alliance».

L’empreinte durable de la tutelle économique

Signature de l’accord Blum/Byrnes de 1946 (INA)

Si la France échappa au protectorat politique, elle n’évita pas la dépendance économiqueLes accords Blum-Byrnes de janvier 1946 illustrent cette nouvelle forme de tutelle. En échange de prêts avantageux et de l’effacement de 650 millions de dollars de dette, Paris dut ouvrir ses écrans aux productions hollywoodiennes.

Cette «tentative d’assassinat du cinéma français», selon l’expression de l’époque, provoqua un tollé. La mobilisation des professionnels, relayée par le PCF et la CGT, aboutit à une révision partielle des accords. Mais le symbole était posé : la France de l’après-guerre s’intégrait pleinement dans la sphère d’influence américaine.

Écartée de Yalta en février 1945, dépendante des États-Unis pour sa reconstruction, la France avait néanmoins préservé l’essentiel : sa souveraineté politique. Un acquis fragile, obtenu au prix d’une résistance acharnée face aux appétits de l’allié américain. L’histoire se répèterait-elle ?

source : Infodujour

https://reseauinternational.net/quand-les-etats-unis-voulaient-imposer-un-protectorat-a-la-france-liberee/

lundi 26 mai 2025

Les révélations sur l’escalade des agressions contre les russophones du Donbass qui a provoqué l’opération spéciale russe

 

Benoît Paré, ancien observateur de l’OSCE dans le Donbass entre 2014 et 2022, a livré un témoignage détaillé sur la situation dans cette région. Dans une interview, il a décrit comment la réalité quotidienne des agressions ukrainiennes contre la population russophone a été censurée, biaisée et forgée pour faire croire officiellement à des agressions russes contre le régime de Kiev. Paré a également souligné que l’OSCE a été l’un des vecteurs utilisés pour mentir sur la réalité d’une guerre qui était manifestement voulue par le régime officiel.

Observations sur le Terrain

Benoît Paré a travaillé pour l’OSCE, une organisation fondée en 1975 pour favoriser le dialogue entre les pays occidentaux et ceux de l’ancienne Union soviétique, visant à prévenir les conflits mondiaux. L’OSCE se concentre sur la promotion de la démocratie, des droits de l’homme et du contrôle des armements. Paré a été chargé de surveiller le cessez-le-feu dans le Donbass, une mission lancée en mars 2014 après le référendum de Crimée. Son rôle consistait à collecter des informations sur les incidents de manière impartiale, à surveiller le respect des droits de l’homme et à faciliter le dialogue sur le terrain.

Rôle de l’OSCE dans l’occultation des violations du Cessez-le-feu

Il a noté que 70% des violations du cessez-le-feu étaient commises par l’armée ukrainienne, mais que ces informations étaient souvent dissimulées par l’OSCE. Paré a également dénoncé les procès montés de toute pièce par les services de sécurité ukrainiens contre les citoyens pro-russes, impliquant des violences, des tortures et des demandes de rançon.

Ignorance des Intérêts des Populations Russophones:

Les Occidentaux ont volontairement ignoré les intérêts des populations russophones, contribuant à une escalade des tensions. Paré a souligné que l’approche occidentale a souvent négligé la volonté des peuples, en particulier celle des populations russophones du Donbass, soulignant ainsi la complexité de la situation ukrainienne. Il a également critiqué la dérive néo-nazie de l’Ukraine, soutenant que l’Occident a favorisé cette tendance.

Procès montés de toute pièce

Paré a rapporté des procès «pour séparatisme» montés de toute pièce par les services de sécurité ukrainiens contre les citoyens pro-russes. Ces procès étaient souvent marqués par des violences, des tortures et des demandes de rançon

Provocations ukrainiennes:

Paré a affirmé que les provocations ukrainiennes ont été à l’origine de l’offensive russe de 2022. Ces provocations comprenaient des bombardements de zones civiles et des violations répétées du cessez-le-feu.

Ces témoignages de Paré sont importants pour comprendre comment se fabrique la propagande et comment les opinions occidentales sont manipulées.

Analyse des Accords de Minsk

Paré a également évoqué les accords de Minsk, signés en 2014 et 2015, qui visaient à mettre fin au conflit dans le Donbass. Il a souligné que ces accords n’ont pas été respectés, en particulier par l’Ukraine. Les volets politiques et humanitaires des accords ont été particulièrement négligés, avec des retards dans la modification de la constitution ukrainienne et des violations continues des droits de l’homme

Impact des médias et de la propagande

Paré a critiqué la manière dont les médias mainstream ont défendu un narratif plutôt que la vérité. Il a souligné que les journalistes ont souvent minimisé les risques de guerre et ont occulté les réalités sur le terrain. Il a appelé à un journalisme plus responsable et à une prise de conscience des enjeux réels

Conclusion

Benoît Paré, grâce à son expérience sur le terrain, offre une perspective unique et factuelle sur le conflit dans le Donbass. Ses observations mettent en lumière les violations du cessez-le-feu, les procès montés de toute pièce, l’ignorance des intérêts des populations russophones, et les provocations ukrainiennes. Il souligne également l’importance d’un journalisme responsable et d’une approche plus terre à terre des politiques internationales.

source : Stratpol

https://reseauinternational.net/les-revelations-sur-lescalade-des-agressions-contre-les-russophones-du-donbass-qui-a-provoque-loperation-speciale-russe/

vendredi 23 mai 2025

Le véhicule électrique, la grande mystification écologique

 

par Serge Van Cutsem

Dans une Europe obsédée par son image verte, la face sombre de cette électrification débridée est totalement occultée par les dirigeants. Citons d’emblée un des chiffres que personne ne veut entendre, et il est loin d’être exhaustif : avant même que la voiture électrique ne quitte l’usine, elle aura à elle seule nécessité l’extraction de 75 tonnes de minerais pour une batterie de 75 kWh sans oublier l’émission de 20 tonnes de CO₂ émises. Et ce n’est là que la première dissimulation d’une technologie prétendument propre car derrière ce vernis vert se cache une logistique planétaire destructrice, une industrie minière exploitant les enfants et un modèle économique au-delà du bon sens.

Ces véhicules électriques vous sont vendus comme ultra-pérennes avec un avenir décarboné, mais cette illusion s’effondre dès qu’on analyse la chaîne de production. Les batteries lithium-ion, composées de lithium, cobalt, nickel, manganèse et graphite, nécessitent des ressources rares, extraites dans des conditions souvent inhumaines. Ainsi au Chili, jusqu’à 2 millions de litres d’eau sont requis pour produire une tonne de lithium, dans un désert déjà assoiffé. En RDC, les mines artisanales de cobalt voient des enfants risquer leur vie, sans protection, pour quelques euros par jour. Comme dans quasiment tous les domaines que l’écologie approche, l’indignation est systématiquement à la fois sélective et occultante. Elle agit comme un prestidigitateur : pendant que sa main gauche détruit la planète, elle vous montre une fleur de la main droite.

Quant au recyclage des batteries, il s’agit d’une vaine promesse verte de plus. Souvent présenté comme une solution écologique, celui-ci se heurte à une réalité bien moins reluisante. Derrière l’idée séduisante de récupérer les métaux précieux (lithium, cobalt, nickel…), les procédés mis en œuvre – pyrométallurgie à haute température ou traitements chimiques lourds – restent très énergivores et polluants. Le coût carbone du recyclage, surtout lorsqu’il dépend d’une électricité issue du charbon, peut s’approcher de celui de la fabrication initiale.

De plus, l’efficacité reste limitée : une partie importante des matériaux, comme le lithium ou les électrolytes, est perdue ou trop complexe à récupérer. À cela s’ajoutent des contraintes logistiques majeures (transport, stockage, sécurité), qui alourdissent encore le bilan environnemental. Mais surtout, cette filière ne permet pas de répondre à l’explosion de la demande mondiale. La quantité de batteries recyclables reste marginale face à la production nécessaire, et la dépendance aux métaux rares reste entière. Le recyclage n’est donc ni une solution miracle, ni une alternative propre. Il agit davantage comme un vernis écologique que comme un véritable levier de durabilité. En l’état, c’est une rustine coûteuse sur une fuite bien plus large.

Et il y a pire dans cette gigantesque arnaque, car le véritable coût environnemental global est volontairement exclu des bilans carbone officiels. Seule la phase d’utilisation est volontairement comptabilisée, occultant la réalité : durant son cycle de vie une voiture électrique émettra plus de CO₂ qu’un véhicule thermique bien conçu, mais cela les médias ne le disent ni ne l’écrivent jamais.

Encore une autre mascarade amusante ? Vous verrez toujours les consommations annoncées selon les fameux tests WLTP1, dont presque personne ne connaît la signification. Ils sont utilisés pour calculer l’autonomie, mais ceux-ci sont réalisés en laboratoire clos, dans des conditions idéales, sans chauffage, à vitesse modérée, ces tests sont à la conduite réelle ce que les photos de pub sont à la vie quotidienne : une fiction. Dès que le thermomètre passe sous les 5°C, jusqu’à 40% de la capacité des batteries disparaît. Chauffage activé ? Encore 30 à 50 km en moins. Sur autoroute ? L’autonomie s’effondre. Résultat : un Paris-Lyon en hiver devient un parcours du combattant, avec arrêts pour recharge obligatoires… pour peu qu’on trouve une borne libre, fonctionnelle et compatible, car l’UE est capable de réglementer la fixation des bouchons sur les bouteilles et boîtes de boisson mais pas le standard de chargement des voitures électriques.

Les constructeurs le savent, des tests indépendants montrent un écart qui peut aller jusqu’à 50% entre l’autonomie annoncée et celle réellement constatée. Pire, certains logiciels sont programmés pour afficher une autonomie optimiste au début du trajet, avant de réajuster discrètement les chiffres : manipulation psychologique assumée.

Et si tout cela ne suffisait pas, une autre bombe à retardement menace : la voiture électrique est aussi un gouffre financier, cela les dirigeants le savent également. Voici un petit résumé synthétique de ce qu’on ne vous dit pas. Une fois les 160 000 km atteints, la batterie a déjà perdu 30% de sa capacité, et ne croyez surtout pas la fameuse promesse commerciale «encore au moins 70% après 8 ans». Car après la garantie, la dégringolade s’accélère de manière exponentielle et le remplacement coûte entre 10 000 et 30 000 euros, donc votre voiture est bonne pour la casse. On peut estimer qu’une berline électrique familiale achetée neuve 45 000 euros vaudra à peine 7000 euros après 8 ans, contre 12 000 à 15 000 pour son équivalent thermique. Ajoutez une batterie à 20 000 euros à remplacer, et la messe est dite.

Le prix du dogme : une industrie en ruine…2

Le marché de l’occasion s’effondre pour les véhicules électriques, en grande partie à cause de la vague massive de fin de leasing. Ces véhicules reviennent sur le marché sans trouver preneur : le grand public les refuse à cause de leur autonomie réduite, de leur coût de recharge, ou de l’incertitude sur la durée de vie des batteries. Les pays de l’Est ou du Sud, habituellement clients de ces véhicules d’occasion, les boudent également. Résultat : les sociétés de leasing comme Hertz se retrouvent avec des flottes invendables ou à liquider à perte.

L’exemple Hertz est emblématique du désastre. Sous pression politique, médiatique et idéologique, l’entreprise a acheté 100 000 Tesla en 2021. Mais le modèle économique s’est retourné contre elle : forte dépréciation des véhicules, coûts d’entretien élevés, refus d’assureurs. Résultat : chute libre en bourse, revente massive de véhicules, et actions en justice des actionnaires contre les dirigeants. Un cas d’école de décision précipitée guidée par la vertu apparente plutôt que par l’analyse de terrain.

Les aides fiscales ont créé un marché artificiel. Dès que les primes d’achat diminuent ou disparaissent, les ventes de véhicules électriques chutent brutalement. Cela révèle que la demande n’est pas structurelle, mais opportuniste. Le schéma rappelle les stratégies marketing où l’on distribue un produit gratuitement en espérant fidéliser un consommateur – ce qui ne fonctionne pas. Les clients viennent chercher la prime, pas le véhicule, ce qui rend toute la filière instable et dépendante de l’argent public.

La chute de valeur des VE est sans précédent : plus de 50% de dépréciation en un an, parfois même en quelques mois. Les constructeurs majorent les prix de départ en anticipant les subventions, puis la voiture retrouve sa vraie valeur dès sa sortie de concession. Résultat : les acheteurs se retrouvent en capital négatif, avec une voiture qui vaut moins que le crédit qu’ils remboursent. Cette mécanique nourrit la défiance du marché de l’occasion et accélère le désengagement des acheteurs.

Le phénomène insidieux des bonus verts touche les grandes entreprises : des cadres dirigeants surfent sur la vague écologique pour atteindre des objectifs «verts» qui leur permettent de toucher des stock-options massives. Leur engagement est purement opportuniste. Ils prennent des décisions économiquement catastrophiques, puis quittent l’entreprise avant que les conséquences ne se matérialisent. L’idéologie devient alors une stratégie de carrière, au détriment de la viabilité de l’entreprise.

L’interdiction programmée du moteur thermique équivaut à une autodestruction industrielle de l’Europe. L’industrie automobile européenne, forte de plus d’un siècle de R&D, de raffinement des moteurs thermiques et de brevets, a été contrainte d’abandonner son savoir-faire historique, son core business, pour se lancer à corps perdu – et à perte – dans une technologie où elle part avec dix ans de retard. Il faut dire qu’on ne lui a pas laissé le choix : les diktats de l’UE sont indiscutables. Le cœur historique de la compétence technique automobile – transmission, injection, combustion – est jeté à la poubelle. Or, l’Europe n’a ni les métaux rares, ni l’avance technologique, ni la main-d’œuvre bon marché pour concurrencer la Chine. Les Européens se jettent dans une bataille qu’ils sont structurellement incapables de gagner.

Le résultat de ces aberrations ? Même des constructeurs de smartphones chinois peuvent entrer sur le marché, sans effort. Car dans ce nouveau paradigme électrique, ce n’est plus l’ingénierie moteur qui prime, mais l’électronique, les plateformes logicielles, et surtout… la batterie. Et dans ce domaine le constat est brutal : l’Europe ne produit quasiment rien. L’approvisionnement est chinois à 80%, les batteries, les cellules, le lithium transformé, les terres rares, viennent d’Asie. Même les usines européennes dites «gigafactories» ne sont souvent que des unités d’assemblage dépendantes de composants venus du continent asiatique.

Nous avons sacrifié notre indépendance industrielle au nom d’un mythe vert, pour dépendre désormais d’un quasi-monopole technologique asiatique.

Pour respecter les quotas carbone imposés par l’UE, Volkswagen a été contraint de payer la Chine via SAIC/MG pour «partager» les chiffres d’émissions. Ce système de «pools CO₂» est une mascarade réglementaire : les constructeurs européens doivent acheter leur droit de produire à l’étranger. Ainsi, l’argent des amendes ou des quotas part vers la Chine ou les États-Unis, sans réduction effective du CO₂ à l’échelle planétaire.

Les compagnies d’assurances n’aiment pas les véhicules électriques. Une simple suspicion de batterie endommagée suffit à classer le véhicule en perte totale, car les risques d’incendie sont difficilement gérables. Les primes explosent (+72%), certaines compagnies refusent purement et simplement d’assurer certains modèles. Les garagistes doivent isoler physiquement les véhicules dans des zones sécurisées, ce qui alourdit encore les coûts.

Après une période d’euphorie boursière en 2021, la réalité rattrape les constructeurs. Volkswagen, Porsche, Volvo : tous voient leurs actions chuter, parfois de plus de 60%. Volvo recule même officiellement sur ses objectifs de 100% électrique. Cette marche arrière générale prouve que l’électrification forcée a été décidée trop tôt, sans réflexion stratégique de long terme.

Le rachat de Volvo Cars par le groupe chinois Geely illustre la perte du savoir-faire européen. Pour une somme dérisoire, la Chine a mis la main sur 80 ans d’expérience technique et d’ingénierie. Résultat : en quelques années, les voitures chinoises sont devenues plus fiables, mieux équipées et moins chères que leurs homologues européennes. La Chine ne copie plus, elle dépasse – grâce à nos propres technologies bradées.

Bruxelles savait et a imposé quand même.

Les institutions européennes ont imposé l’électrification totale en connaissance de cause. L’interdiction du thermique d’ici 2035 fut décidée sans intégrer les analyses rigoureuses du cycle de vie complet, qui montrent pourtant qu’un moteur thermique optimisé peut émettre moins de CO₂ qu’un véhicule électrique, sur l’ensemble de son existence. Pourquoi cet aveuglement ? Parce que les investissements publics massifs ont été concentrés exclusivement sur l’électrique, au détriment de toute alternative. Biocarburants, hydrogène, carburants de synthèse ? Étouffés. Non par échec technologique, mais par absence de volonté politique et d’équité budgétaire.

Mais les digues craquent. À Bruxelles et dans plusieurs capitales européennes, des voix s’élèvent enfin. L’échec est trop visible, les chiffres trop accablants. Ce n’est plus une vision, c’est une imposture industrielle.

Le tout électrique, c’est l’histoire d’un mythe industriel vendu à coups de slogans, de milliards, et de culpabilisation climatique. Ce mythe s’effondre. Et il emportera avec lui ceux qui auront refusé trop longtemps de voir le réel.

Ira-t-on rapidement vers le retour du bon sens ? Car c’est une évidence de plus en plus visible : les constructeurs rebroussent chemin à toute vitesse. Pris à leur propre piège, ils opèrent un virage stratégique vers les hybrides rechargeables et le full hybride, que l’on prétendait jadis être une étape temporaire. Pourquoi ce revirement ? Parce que ces motorisations permettent deux choses : éviter la panne énergétique, grâce au moteur thermique embarqué et la réduction (relative) des besoins en batteries, donc en minerais, en déchets et den dépendance géopolitique.

C’est un retour au réel et un aveu : le 100% électrique est impraticable à large échelle, et cela on le savait ! Car tous les éléments et paramètres sont connus depuis le début, il est inutile de jouer la surprise, la méconnaissance et la bonne foi. L’Europe se dépouille volontairement de sa propre industrie qui était un de ses fleurons car l’équation ne serait pas complète sans y ajouter un élément capital : la trahison technologique.

De la mise à jour à la mise au pas : l’arme silencieuse de l’industrie connectée

Il reste encore les derniers aspects à aborder, et pas des moindres. Il s’agit de la dépendance technologique et l’obsolescence logicielle programmée. La transition vers le tout-logiciel rend désormais chaque véhicule dépendant des mises à jour OTA (Over-The-Air) qui n’est pas vraiment vertueuse, car derrière les promesses d’amélioration continue se cache une mécanique bien huilée d’obsolescence logicielle programmée, subtile, mais implacable.

Les mises à jour logicielles vous sont présentées comme étant une amélioration continue : sécurité renforcée, interface modernisée, nouvelles fonctionnalités. Mais en réalité, elles servent souvent d’outil pour restreindre, désactiver, ou verrouiller des fonctions existantes, et en introduire de nouvelles… payantes.

Le gratuit aujourd’hui se transforme toujours en payant demain, mais seulement quand vous ne pouvez plus vous en passer, et cela les algorithmes et l’IA le sauront en temps voulu. N’oubliez jamais ce précepte : «Quand c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit». Ce principe s’applique désormais aux voitures comme aux smartphones. Les constructeurs copient le modèle économique des GAFAM : verrouiller, fidéliser, facturer.

Il y a déjà quelques décennies, le pérenne robuste et réparable a migré progressivement vers «l’obsolescence programmée» mais cela concernait le matériel. Avec la révolution technologique, contrairement à l’époque des voitures mécaniques, où une pièce usée se remplaçait, les voitures modernes et surtout les électriques sont dépendantes des logiciels embarqués. Cela signifie que lorsque le constructeur désire vous forcer à changer de voiture vous pouvez faire face à  la perte de compatibilité avec les nouvelles normes ou infrastructures (ex : bornes de recharge, applications de navigation, etc.), ou l’abandon volontaire du support logiciel après quelques années pour inciter à l’achat d’un nouveau véhicule. La voiture devient une plateforme verrouillée, dépendante du bon vouloir du constructeur… et de ses partenaires cloud. Chaque action (démarrer, se localiser, ouvrir le coffre à distance…) peut devenir un service monétisé, ou un levier de blocage en cas de défaut de paiement. On glisse ainsi doucement du produit acheté vers le service loué (en 2030 vous ne possèderez rien mais vous serez heureux… ça ne vous rappelle rien ?)

L’obsolescence logicielle programmée n’est pas une théorie du complot, c’est un modèle économique assumé. Il permet de rendre obsolète non plus l’objet, mais l’usage de l’objet, contrôlé à distance, conditionné à des abonnements, ou restreint par design. Ce phénomène, peu débattu, pose des questions majeures de souveraineté numérique, de transparence et de liberté de propriété.

La voiture électrique comme outil de contrôle ou la fin de la liberté de mouvement. Ce que l’automobile avait libéré au XXe siècle – la mobilité individuelle, l’autonomie, l’aventure – est en passe d’être récupéré au XXIe comme un levier de contrôle technocratique.

Sous couvert de transition écologique, la voiture électrique introduit des contraintes majeures qui remettent en question la liberté même de se déplacer :

  • Autonomie limitée : le plein d’électricité ne garantit plus l’indépendance d’antan.

  • Les trajets doivent être planifiés, rationalisés, géolocalisés.

  • L’improvisation devient un luxe.

  • Recharge sous conditions : disponibilité des bornes, prix variables selon l’heure et la localisation, gestion à distance des puissances via le réseau (smart charging). Une «liberté» conditionnée par l’infrastructure et les choix politiques.

  • Surveillance intégrée : puces, capteurs, modules connectés, télémétrie… Le véhicule devient traçable en temps réel. Les trajets, les arrêts, les comportements sont enregistrés, analysés, potentiellement transmis.

  • Fonctions désactivables à distance : en cas d’impayé, d’infraction, ou selon des critères «écologiques» prédéfinis, l’accès à certaines fonctions – voire au véhicule lui-même – peut être restreint par un simple clic à distance.

Ce n’est plus vous qui possédez la voiture, c’est elle qui vous possède… et ceci avec l’accord du constructeur, de l’État, et de votre opérateur cloud.

Et pourtant, tout n’était pas à jeter…

Car comme toujours, ce n’est pas l’objet qui ment, c’est l’usage qu’on en fait. L’intelligence technologique commence là où s’arrête la croyance idéologique. Une technologie n’est ni bonne ni mauvaise, tout dépend de son usage

Peut-être qu’après cette lecture vous ne verrez plus la voiture électrique de la même manière. En effet, loin d’être un progrès, elle marque peut-être la fin d’une époque : celle de la liberté de circuler, de la maîtrise de son véhicule, et plus largement, de l’autonomie individuelle. Ce qui se profile, ce n’est pas une révolution verte, mais une prise de contrôle douce, algorithmique et centralisée, aux airs de transition écologique.

Mais faut-il pour autant rejeter toute forme d’électrification ? Non, car pour toute chose l’excès nuit autant au refus qu’à l’acceptation. Dès le moment où l’on utilise le véhicule électrique de manière réfléchie et ciblée, les besoins en ressources sont drastiquement réduits, ce qui permet de mieux organiser la filière en amont et en aval.

L’électrique a du sens, à condition qu’on l’utilise à bon escient, avec intelligence et mesure. Un postier, un livreur urbain, un véhicule partagé ou communal pour de courts trajets peut parfaitement tirer parti de cette technologie. Là, l’impact est contenu, les limites sont connues et les bénéfices réels.

Ce n’est pas le véhicule électrique qui est le problème, c’est le dogme du tout-électrique imposé à tous, partout, tout le temps.

Dès lors qu’on restreint l’usage de l’électrique à ce pour quoi il est vraiment pertinent, les besoins en ressources deviennent maîtrisables :

  • Il n’y a pas besoin de développer des chaînes d’extraction massives, esclavagistes et ultrapolluantes.
  • Il devient possible de recycler de manière efficace, sur des volumes réalistes.
  • On sort de la fuite en avant technologique pour revenir à une écologie des usages, pragmatique et non idéologique.

Ce n’est donc pas la technologie qui vous ment, mais ceux qui la généralisent pour des raisons politiques, financières ou pseudo-idéologiques.

En réalité, si on laissait les citoyens choisir en fonction de leur réalité – ville ou campagne, trajet court ou long, usage ponctuel ou quotidien, moyens financiers – alors l’électrique aurait naturellement trouvé sa place. Mais on ne leur a pas laissé le choix, et c’est bien cela, au fond, le cœur du problème.

«Ne laissez jamais quelqu’un penser à votre place.» ~ Idriss Aberkane

  1. Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure. Protocole d’homologation adopté en Europe à partir de 2017 pour mesurer la consommation de carburant, les émissions de CO₂ et l’autonomie des véhicules électriques. Il est censé remplacer l’ancien cycle NEDC (New European Driving Cycle), jugé totalement irréaliste.
  2. Remerciements à Aldo Sterone pour son livre «Escrologie» qui a été une source d’inspiration détaillée et qui doit être lu car il aborde bien plus de sujets que la seule voiture électrique.

https://reseauinternational.net/le-vehicule-electrique-la-grande-mystification-ecologique/

Dirigeante de Russia Today, ils ont voulu l’assassiner trois fois : Margarita Simonian

 

Margarita Simonian est une journaliste et dirigeante de médias russe. Nommée à seulement 25 ans rédactrice en chef de Russia Today (RT), elle est l’architecte d’un média international conçu pour offrir une vision alternative à celle des grands réseaux occidentaux. Stratège redoutable, elle impose une ligne éditoriale affirmée, donne la parole aux voix marginalisées et mène une guerre de l’information à l’échelle mondiale. Figure de pouvoir en Russie, elle incarne un journalisme engagé, sans concessions, prêt à braver la censure et l’adversité.

Margarita Simonian, l’architecte d’un média de rupture

À 25 ans, Margarita Simonian ne prend pas la tête d’un média, elle conçoit une arme d’influence massive. Russia Today n’est pas lancé pour compléter le paysage médiatique, mais pour le bousculer frontalement. Dès le départ, elle impose une vision : sortir du carcan narratif occidental, créer une contre-voix puissante, offrir un récit qui dérange les certitudes. Elle ne cherche ni le consensus, ni la neutralité feinte. Elle affirme une ligne, une orientation stratégique. Sous sa direction, RT devient un acteur incontournable, implanté globalement, qui ne fait aucun compromis sur son identité.

La rapidité avec laquelle RT devient un réseau multilingue et multipolaire témoigne d’un pilotage précis. Ce n’est pas un accident médiatique, c’est une construction volontaire. Simonian exploite chaque faille du système dominant : l’uniformité de ton, l’autocensure idéologique, le rejet des voix dissidentes. Elle offre à ces marges un espace structuré, visible, avec les moyens techniques d’un grand média. Elle refuse l’obsession occidentale du politiquement correct et propose à la place une liberté de ton qui séduit hors des sentiers battus.

RT face à la crise des Gilets jaunes

Quand les rues françaises s’enflamment, les caméras de RT sont déjà sur place. Là où les chaînes nationales cadrent l’information depuis les studios, RT déploie ses journalistes au cœur de la mêlée. Le traitement brut des manifestations, sans montage complaisant, déstabilise l’appareil médiatique français. Les séquences de violences policières, de foules en colère, de témoignages censurés ailleurs, circulent massivement. RT devient alors la référence alternative pour une partie de l’opinion française.

Cette couverture marque un point de bascule. L’État français réagit violemment. RT est accusé de manipulation, de propagande, de déstabilisation. Mais sur le terrain, les manifestants remercient. Ce sont eux qui valident, en masse, la légitimité journalistique de RT. Ce ne sont pas des éditorialistes, ce sont des citoyens. L’accusation de partialité se heurte à la réalité : RT montre ce que les autres dissimulent méthodiquement. Et ce simple acte de montrer devient, en soi, un geste politique.

Une ligne éditoriale claire et assumée

Simonian n’a jamais cherché à plaire. Elle impose une ligne cohérente et tranchée. La pluralité des voix n’est pas un effet d’annonce, c’est une matrice opérationnelle. RT donne la parole aux intellectuels bannis, aux experts non-alignés, aux activistes invisibilisés. Ce choix éditorial est clair : redonner une place médiatique à ceux que le système refuse d’entendre. Pas de faux équilibre, pas de mise à distance hypocrite. L’engagement est total.

Cette radicalité dans le traitement de l’information a un prix. RT est banni, censuré, diabolisé. Mais elle gagne en influence là où les autres perdent en crédibilité populaire. Les audiences digitales explosent, les relais sociaux amplifient chaque intervention, chaque dossier. RT devient une plateforme où le débat réel peut exister, libéré du filtre moraliste de l’Occident médiatique. Ce n’est pas une opposition pour le principe, c’est une stratégie pour offrir un cadre narratif alternatif et solide.

Une femme de pouvoir dans un pays qui n’a pas peur

Margarita Simonian incarne un modèle rare : femme, jeune, autoritaire, dans un univers dominé par des figures vieillissantes, souvent masculines. Elle n’a pas attendu qu’on lui fasse de la place, elle l’a prise. En Russie, cela ne choque pas. Les femmes qui réussissent sont jugées sur leurs compétences, pas sur leur genre. Ce respect structurel contraste avec la situation française, où la réussite féminine reste scrutée et contestée.

Elle dirige avec fermeté, impose des rythmes, prend des décisions tranchées. Aucun complexe, aucune concession. Cette attitude l’inscrit dans une tradition de dirigeants efficaces, qui assument leur rôle. En France, une telle posture féminine serait taxée d’arrogance. En Russie, elle est perçue comme une exigence de performance. C’est cette différence de perception qui illustre le retard de certaines sociétés occidentales face à la place des femmes dans les sphères décisionnelles.

Dire la vérité, c’est devenir une cible

Simonian ne cultive pas l’image de la victime, mais elle connaît le prix de l’indépendance. Trois tentatives d’assassinat l’ont visée. Ce n’est pas une coïncidence. Ce n’est pas un hasard. C’est une conséquence directe d’un discours qui dérange, d’une ligne qui ne plie pas. Dans un monde où l’information est devenue un champ de bataille, ceux qui choisissent de dénoncer les dogmes deviennent des cibles.

Mais elle ne recule pas. Elle continue à porter cette voix que d’autres veulent faire taire. Elle refuse la peur. RT reste debout, opérationnelle, offensive. Simonian, elle, reste une figure centrale, un symbole d’intransigeance médiatique. Le journalisme qu’elle incarne ne se réduit pas à informer : il résiste, il expose, il provoque. Elle montre que dans un monde saturé de récits biaisés, la vérité a un prix. Et que certains sont prêts à le payer pleinement.

source : Géopolitique Profonde

https://reseauinternational.net/dirigeante-de-russia-today-ils-ont-voulu-lassassiner-trois-fois-margarita-simonian/

jeudi 22 mai 2025

Du pape…

 

You are currently viewing Du pape…

Politique Magazine, la seule revue politique qui poursuit une œuvre de vérité dans le monde des médias, s’attache à informer les Français dans tous les domaines : justice, défense, enseignement, économie, société, culture, arts, sociétal, sciences, etc. Nous vous proposons ici une analyse d’Hilaire de Crémiers que vous pouvez retrouver aussi sur https://politiquemagazine.fr/, avec de nombreux autres articles.

Par Hilaire de Crémiers

Le pape François est décédé. L’heure est maintenant à son successeur. Quand paraîtront ces lignes, il ne sera pas encore élu, mais sur le point de l’être par le collège des cardinaux – naguère appelé Sacré-Collège –, réuni en conclave, du moins ceux qui sont habilités sous conditions d’âge – moins de 80 ans –, et bien sûr en état, soit un peu plus de 130. Sa désignation publique comme pape suivra son acceptation selon les formules précises que les textes en vigueur – les dernières constitutions et les motu proprio sur le sujet – maintiennent dans l’ordre requis.

Après les émotions des funérailles, l’Église, pour quelques jours, vit dans l’attente d’un nouveau pontificat. Il commencera sous peu. Ainsi passe le monde, les hommes aussi, quel que soit leur statut ; c’est la vraie leçon d’humilité dont les farauds de la politique politicienne, mais aussi bien ecclésiastique, feraient bien de s’inspirer. L’Église est sans doute l’institution qui en exprime le mieux l’enseignement et l’impérissable moralité.

Cette institution dont il était affirmé, à tort et à travers, dans le monde et, bien sûr dans la presse et les médias avec une abondante dialectique, mais aussi bien dans son sein chez tous les progressistes, qu’il fallait la changer, la diminuer, la réduire, la ramener à la condition politique ordinaire et, donc, démocratique, l’aménager au goût du jour, continue sur sa lancée séculaire. Malgré toutes les oppositions et objections extérieures et, pire, malgré les prétentions internes d’en subvertir les fondements !

Et c’est cette permanence, au-delà des soubresauts du moment, qui constitue sa marque essentielle, son attribut constitutif et, en conséquence, son attrait immortel – la foule et les fidèles sont toujours là – et ce charme indéfinissable qui rallie – en dépit des critiques – les intelligences et les cœurs. La foi catholique transcende les siècles. Rome reste à jamais la Ville éternelle.

Tu regere imperio populos, Romane, memento

Haec tibi erunt artes…

Le poète de Rome est prophète, tous les siècles l’ont su, comme la Sibylle qui trône au plafond de la Sixtine.

Voilà plus de neuf siècles que l’élection pontificale est réservée aux seuls cardinaux qui, eux-mêmes, prennent la suite d’une représentation urbaine et ecclésiastique – moins bien définie – de Rome. Car Rome, la Ville, choisissait son évêque selon la pratique de l’époque et, statutairement, dès les temps du premier christianisme et dès le IIe et IIIe siècle, de façon attestée, l’évêque de Rome était le successeur de Pierre. Peu à peu, la charge se définit comme celle qui présidait à l’ensemble des églises et ce, en tant que le titulaire était le chef de l’Église romaine, avec tous les titres afférents qui se précisèrent au cours des temps de pontife suprême ou souverain pontife, de patriarche des Latins et, en même temps, de détenteur de la juridiction universelle qui le constituait de fait et de droit, au-dessus de tous les fidèles, chef de l’ensemble des successeurs du collège apostolique, soit les évêques, doté d’une primauté non seulement d’honneur, mais effective, magistérielle, juridique, gouvernementale, disciplinaire, pastorale.

Ce n’est pas le lieu ici de retracer cette histoire et comment la fonction pétrinienne – en tant que telle – réussit à s’imposer, au milieu des fracas du monde, à toutes les puissances de quelque ordre qu’elles fussent, empires et royaumes, avec des hauts et des bas, des questions litigieuses sur les deux glaives, spirituel et temporel ; sauf à délibérément se couper d’elle, non sans risque majeur et d’abord pour la liberté spirituelle. Constitutivement, le pape de Rome est libre : l’Église romaine ne saurait être soumise à un diktat politique. Inutile de donner ici des précisions sur les autres églises. Chez nous, la Révolution française, Napoléon, la République anticléricale, malgré leurs prétentions, s’y sont cassées les dents.

Il s’agit bien de l’Église romaine qui, en raison du siège de Pierre, est la mère et maîtresse de toutes les églises. C’est un point doctrinal d’une importance capitale. L’Église ne relève pas du n’importe quoi démocratique ou libéral ou socialiste, des opinions et des idéologies. Le pape n’est pas un aventurier de passage qui prend le pouvoir, même si l’Église romaine a connu des périodes troubles, voire épouvantables, avec Grand Schisme, antipapes, plusieurs papes et des rivalités sans nom. Toute cette misérable histoire – trop humaine – est connue. Il n’en sort pas un argument à faire valoir contre la primauté romaine. Au contraire : l’ordre romain l’a toujours finalement emporté. Les cardinaux – ils doivent s’en souvenir ! – ne sont électeurs qu’en fonction de leur titre romain, fussent-ils pour leur origine personnelle du bout du monde. Ils en ont tous un, épiscopal, presbytéral ou diaconal, selon le nom du diocèse suburbicaire, de la paroisse ou de la diaconie romaines au nom duquel ils ont été élevés à la dignité cardinalice. Il est vrai que, depuis 1965, les patriarches orientaux peuvent être nommés eux aussi cardinaux.

En tant que collège, ils sont représentatifs de l’Église de Rome comme une sorte de sénat attaché au Saint-Siège et à son œuvre. Tel est leur rôle premier et leur légitimité fondamentale. La pourpre dont ils sont revêtus témoigne de leur engagement jusqu’au sang. C’est pourquoi l’élection du souverain pontife leur est confiée ; ils choisissent le successeur de Pierre qui, précisément en tant que successeur de Pierre, reçoit, lui, le pouvoir des clés, c’est-à-dire toute son autorité pontificale et toute sa puissance de décision, de Jésus-Christ lui-même, et de Jésus-Christ seul, et non de ses électeurs, précision utile à apporter : le pape n’est pas chargé d’exécuter un programme politique ou clérical ; il n’y a pas de mandat électif et encore moins impératif. Les agissements de François ont pu faire croire le contraire, comme il est arrivé plusieurs fois dans l’histoire. Mais il n’en est rien. Les congrégations préparatoires comme les discussions internes aux conclaves peuvent ressembler à des sortes de conventions, elles ne forment aucunement une norme ou une procédure contraignante. Malgré quelques fois les apparences.

Le chef de l’Église est Jésus-Christ, certes aujourd’hui invisible de par sa volonté, en attendant son retour dans la gloire. Il n’est soumis dans sa souveraineté à aucun chantage, ni démocratique, ni oligarchique, ni monarchique, même si dans la lourdeur du monde de pareils incidents se sont produits, avec même reconnaissance juridique, dans la Rome du XIVe et du XVe siècle par exemple, et encore au début du XXe siècle par l’intervention – juridiquement admise – de l’empereur d’Autriche. Ces particularités, qui furent de droit et qui pouvaient d’ailleurs se comprendre, sont aujourd’hui toutes abolies. Le pape est souverainement libre, en doctrine du moins, comme son maître et comme à l’école de son maître. Il est le chef de l’Église romaine et pour cette raison, quant à lui, chef visible, donc passager, de l’Église universelle avec juridiction complète et immédiate. Mais en tant que tel, vicaire du Christ : ce mot de vicaire est important, en dépit de François, qui a fait supprimer cette titulature de l’annuaire pontifical, ce qui est un non-sens.

Répétons-le : le Christ est, Lui, le chef invisible, donc immortel, permanent, au-delà des papes qui passent et qui ne sont là que pour le servir, Lui, et le représenter. Non pour eux, ni pour leur projet, quel qu’il soit. Telle est la doctrine, sans doute quelquefois bien théorique, mais c’est celle qui a guidé un saint Pie X ou encore récemment un Benoît XVI, incontestablement et saintement.

C’est, bien sûr, ce qu’il faut espérer dans les jours qui viennent. Qui sait ? Et même si ce n’était pas tout à fait le cas – l’histoire de la papauté est remplie de bonnes mais aussi de mauvaises surprises, faut-il le rappeler – la doctrine, elle, resterait sauve. Et s’il est permis de le dire, c’est le point le plus important.

Donc, en dépit des bouleversements proclamés, annoncés, souhaités, voire même en partie réalisés, en particulier à l’occasion des synodes sur la synodalité dont les instruments de travail sont en eux-mêmes, par leur prétention et leur procédure des outrages à la foi et à la morale, l’ordre peut revenir dans l’Église par l’obéissance du pape à sa seule fonction. C’est une force, même si l’assaut continue, même si l’homme est inférieur à sa charge ; tout peut repartir pour la plus grande gloire de Dieu et du Siège apostolique. Au cours des jours qui viennent, après l’apparition de la fumée blanche au-dessus de la chapelle Sixtine, retentira, comme il y a douze ans, comme il y a vingt ans, comme il y a quarante-sept ans, comme depuis des siècles, du même balcon de la basilique Saint-Pierre, la même formule : « Annuntio vobis gaudium magnum : habemus papam ». Et le cardinal protodiacre commencera la litanie attendue : « Eminentissimum, ac reverendissimum dominum, le prénom de l’élu sera alors donné, Sanctae Romanae Ecclesiae cardinalem, le nom de famille sera alors délivré, qui sibi nomen imposuit : et le nom sous lequel il choisira de régner sera proclamé ».

Le rituel se poursuivra, chaque pape y ajoutant sa note personnelle. L’avantage du rituel, c’est qu’il garantit la régularité et la sacralité de la désignation selon les normes en vigueur. Pas de risque de contestation, sauf à raconter des histoires. Le pape n’est pas désigné par le Saint-Esprit, malgré une croyance trop répandue chez le peuple fidèle, souvent par abus clérical. Il est choisi selon des règles précises par les cardinaux qui peuvent demander l’aide de l’Esprit Saint pour faire le bon choix. En revanche, une fois désigné sur le siège de Pierre, l’Esprit Saint garantit à l’élu toute la grâce nécessaire et suffisante pour le bon exercice de sa charge. À lui de l’accepter et de la recevoir. Et parmi ces grâces, celle toute singulière de l’infaillibilité dans les cas déterminés par la définition même du dogme. Le pape n’est pas un chef de secte, un gourou ou un prophète charismatique qui se verrait d’un seul coup et du simple fait de sa nomination revêtu d’impeccabilité et d’infaillibilité. Il n’est pas chargé de refonder l’Église, fondée une fois pour toutes, ou de faire croire ou espérer, sous prétexte d’on ne sait quelle charité ou quelle ouverture à l’autre et au monde, un changement dans la doctrine, dans les dogmes, dans l’exposé de la foi et dans les règles de la discipline morale. Les changements ne peuvent affecter que les questions secondaires qui peuvent d’ailleurs revêtir une certaine importance, jamais l’essentiel.

La grande erreur de François – qui se paie aujourd’hui quoi qu’on dise – c’est d’avoir laissé entendre qu’avec lui tout serait nouveau. À l’encontre même de son premier discours aux cardinaux où il invoquait Léon Bloy. Non seulement les manières et le logement, mais tout le reste qui va avec, la compagnie, le comportement dans une Sainte-Marthe accommodée à de tels besoins, mais bientôt la doctrine elle-même, dans ses grandes lignes, en des textes aberrants dont certains cosignés d’autorités d’autres religions, même si les petits discours spirituels restaient classiquement justes et pieux. Jusqu’à ces synodes qui remettaient aux voix de conventions, de tables rondes, d’assemblées, les dogmes – car les dogmes étaient concernés –, la morale et la discipline catholiques ! En soi, c’était totalement absurde, voire ridicule ; et le pape ne répondait même pas aux dubia des rares cardinaux qui osaient s’opposer à de tels procédés. Sauf qu’il a rencontré l’obstacle d’une grande partie de l’Église universelle dans sa volonté de faire bénir les unions homosexuelles, autant dire les reconnaître. Quand même !

Soit, pour la simplicité, mais il en est d’ostentatoire et qui affiche une réprobation des prédécesseurs. Ne pas aimer la musique et les oeuvres d’art, fort bien, mais il n’y a aucune raison de jeter le discrédit sur ceux qui en ont la considération. D’ailleurs, les obsèques pontificales n’ont pas manqué de pompes. Il a reçu les hommages, tant de la ville que du monde, urbis et orbis.

François a voulu marquer son temps, c’est incontestable. Tous ses propos personnels doivent se comprendre dans ce sens, en particulier ses confessions, réservées aux journalistes choisis à dessein en dehors de la sphère catholique, et encore dernièrement à deux reprises successives au cours de la dernière année. Comme si ça ne suffisait pas, c’est au moins cinq livres personnels sur lui-même où il prétend s’expliquer avec sincérité. Benoît XVI en a publié autant sur Jésus-Christ, l’évangile de l’enfance, la vie publique, la passion et la résurrection.

François faisait de ses choix politiques, nombreux depuis toujours et parfois étrangement contradictoires, des motifs doctrinaux, moraux et pastoraux. Les périphéries devenaient le centre, la chrétienté ne l’intéressait pas et il préférait au fidèle, celui qui est là, le migrant qui n’est pas là et qu’il engage avec autorité à sortir des normes au risque de sa vie. Il est des charités qu’il faut savoir exercer en fonction des circonstances et sous peine de malheur.

Ses amitiés avaient le même caractère ambigu. Inutile de donner des noms. Certaines étaient même sulfureuses. Pourquoi avoir placé à la Congrégation de la Doctrine de la Foi, comme gardien de la foi et des mœurs, son ami argentin qu’il a fait cardinal, Victor Manuel Fernandez ? L’homme est connu pour ses livres provocateurs, licencieux, immoraux et pour sa théologie dite du peuple, à la limite du socialo-marxisme, dont François s’est souvent inspiré et qui justifie, comme toujours quand on invoque le peuple comme source de toute légitimité, les pires prévarications de ceux qui se couvrent d’une telle autorité, dont il reste à valider les fondements juridiques. Sorte de super-révélation permanente qui n’a, en l’occurrence, rien de théologique, qui n’est pas à confondre non plus avec la piété populaire, ni avec le sensus fidei du peuple fidèle. Il faudra bien un jour sortir de tant de confusions. Quand ? Comment ? Dieu seul le sait. Ce qui est sûr, c’est qu’un prochain pape devra s’y atteler avec intelligence. L’important est de revenir à l’essentiel du pouvoir pontifical, dans ses principes et dans ses règles. Il n’a jamais été bon pour l’Église de s’en émanciper.

« Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » C’est un fondement. « Toi, quand tu reviendras, raffermis tes frères. » Ce fondement, c’est la foi. Il n’y a pas à chercher ailleurs de solutions miracles. La foi est le lien de la charité et les prémices de l’espérance. Vertus théologales et non pas sociopolitiques. Le pape est d’abord le gardien de la foi. A lui, comme à ses frères dans l’épiscopat, mais à lui en premier est confié ce qui est appelé à juste titre le dépôt de la foi.

C’est un donné objectif et non pas un sentiment évolutif, même si le progrès dogmatique vise à mieux préciser les contours de la foi. Notre religion, la religion catholique, est une religion révélée. Non pas au sens de l’islam où c’est le livre qui aurait été donné par Allah tel quel. Non, la révélation divine dans le catholicisme est une alliance. Religion de l’alliance et non du livre. Et cette alliance s’est concrétisée par l’incarnation du Verbe de Dieu, Fils de Dieu, Dieu lui-même, et par la rédemption opérée par son sacrifice. Les articles de la foi résument cette œuvre divine qui apporte à l’humanité le salut, le seul vrai salut ; d’où l’importance des formules dogmatiques, celles notamment des premiers conciles christologiques, en particulier du IVe et Ve siècle, et que nous récitons avec le symbole dit de Nicée-Constantinople. Il est bien que l’Église soit enfin revenue au consubstantiel originel.

Tout au cours de l’histoire de l’Église, la réponse dogmatique a fait pièce à l’erreur, à la déviance, à l’hérésie, et a permis la précision et l’approfondissement de l’intelligence de la foi. Opportet hereses esse. C’est là, dans la réponse de foi, que se trouve l’infaillibilité de l’Église et pas ailleurs, ce qui explique les définitions dogmatiques et, singulièrement, celle de l’infaillibilité pontificale en 1870. Ce n’est pas du n’importe quoi. La religion n’est pas à la disposition du pape. C’est le contraire. Le pape est plus qu’aucun autre tenu par la foi qui est la vérité de Dieu et qui doit seule compter pour lui. Jésus-Christ se définit comme la vérité et aussi comme le chemin qui mène à la vérité qui donne la vie.

L’amour ne se conçoit que dans la vérité. Encore faut-il que le pontife romain exerce véritablement sa charge. « Le pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit en vertu de sa suprême autorité apostolique qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin rédempteur a voulu que fût pourvue son Église lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. »

Tous les mots sont importants ; c’est lumineux et le latin en est d’une précision admirable. Il ne saurait y avoir de démocratie dans l’Église, des libertés en quantité, oui, qui se fondent toutes sur le socle de la foi. La liberté des enfants de Dieu ne peut se retrouver dans la prévarication de la foi et dans la dépravation des mœurs. Ni les croyances, ni ce qu’on appelle l’œcuménisme, ni le mariage ne peuvent admettre de compromission avec l’esprit du monde. Toute la question aujourd’hui est là. Au pape de définir comme il l’a fait dans le passé, non seulement avec le dogme de l’Immaculée Conception sous Pie IX et de l’Assomption de Marie sous Pie XII, mais encore, d’une manière générale, quand il rappelait la doctrine catholique à tous les fidèles de l’Église. Là, aujourd’hui, c’est sur l’essentiel de la doctrine qu’il convient en effet de revenir avec force, même si le magistère ordinaire en principe suffit. Il est indispensable d’éclairer la situation. Il faut arrêter ce qu’il faut bien appeler les baratins politiciens et revenir à des textes doctrinaux. Benoît XVI en avait parfaitement conscience.

Le paradoxe qu’il faut résoudre de nos jours tient dans les deux constatations suivantes et qui sont contradictoires. D’une part, ceux qui dénient au pape le droit de rappeler le dogme de la foi sont en revanche les premiers, depuis plus d’un siècle, à exagérer son pouvoir et invoquer une sorte d’infaillibilité charismatique, quand, loin d’exercer sa charge, il se met, malheureusement ce fut le cas à plusieurs reprises, à prodiguer des consignes politiques d’ouverture au monde, d’acceptation d’évolutions qualifiées de nécessaires, de ralliement aux pouvoirs en place sous prétexte d’obéissance, et par exemple à la république, et aux idéologies à la mode sous prétexte de compréhension, d’adaptation à la société nouvelle, etc. D’autre part, ceux qui respectent l’autorité ecclésiastique quand elle reste dans les justes limites de sa charge et qui insistent sur la vérité de la foi dont cette autorité a la garde, en s’appuyant sur l’infaillibilité telle qu’elle a été définie, se refusent au contraire à suivre des consignes qui font le lit d’un progressisme dévoyé et d’un modernisme impie.

L’heure viendra, vient peut-être enfin de trancher entre les deux visions qui maintenant divisent l’Église. Autrement dit l’œuvre d’un grand pape.

https://www.actionfrancaise.net/2025/05/21/du-pape/