mercredi 5 février 2025

Le rôle choquant des Kurdes dans le génocide des Yézidis en Irak

 

Alors que le massacre de la communauté yézidie de Sinjar a souvent été imputé à la collusion des Arabes sunnites avec Daech, les preuves ne cessent de s’accumuler selon lesquelles les dirigeants kurdes ont joué un rôle important dans la mise en place de ces atrocités dans l’objectif de faire avancer leurs ambitions territoriales dans le nord de l’Irak.

Après l’attaque brutale de l’État islamique en août 2014 contre la communauté yézidie dans le nord de l’Irak, un narratif a rapidement émergé accusant les Arabes sunnites de Sinjar d’avoir soutenu le génocide.

Pourtant, une analyse plus approfondie de cet épisode déchirant révèle une réalité bien plus sombre : celle qui implique le politicien kurde irakien Masoud Barzani et les dirigeants du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) dans une sinistre collaboration avec l’État islamique (ISIS/Daesh/l’État islamique).

Le massacre des Yézidis : Jouer à se montrer du doigt : à qui la faute ?

Dans le petit village de Kocho, le 15 août, l’un des massacres a eu lieu, au cours duquel des centaines de femmes et d’enfants ont été réduits en esclavage et leurs hommes exécutés. «Tous les Arabes autour de nous étaient contre nous, avec les terroristes de Daesh [un acronyme arabe pour ISIS]», aurait déclaré un survivant, pointant du doigt les Arabes sunnites de Sinjar.

En août 2016, le député yézidi du parlement irakien Vian Dakhil a affirmé qu’environ 1000 combattants étrangers de l’État islamique avaient envahi Sinjar : «Mais des dizaines de milliers de personnes ont afflué pour les soutenir. Ces dizaines de milliers de personnes étaient nos voisins».

Cependant, plusieurs hommes arabes sunnites de Sinjar se sont entretenus avec The Cradle pour contester ce récit. Ils affirment qu’ils n’étaient pas volontaires pour exécuter leurs voisins yézidis, avec lesquels ils vivaient en paix depuis des générations.

En tant qu’agriculteurs ruraux et éleveurs de moutons, ils n’avaient que peu de pouvoir pour arrêter les massacres de l’EI. Certains Arabes sunnites ont effectivement rejoint l’EI lorsque le groupe a envahi Sinjar, mais il s’agissait d’un nombre relativement faible et la communauté arabe s’est largement opposée à rejoindre l’EI, disent-ils. Comme l’explique l’un des hommes :

«Le terrorisme ne représente aucune tribu, aucun groupe, ils se représentent eux-mêmes. Si un membre de la famille devient terroriste ou membre de l’État islamique, cela ne veut pas dire que son frère l’accepte. Mais ils ne pouvaient pas y résister, sinon ils auraient été tués par d’autres membres de l’État islamique. Tout le monde s’est rendu sous les armes».

En fait, l’emprise de l’État islamique s’est étendue à la population arabe sunnite à Sinjar comme à Mossoul, ce qui a mené à l’exécution de membres des forces de l’ordre et du personnel de sécurité locaux pendant que le groupe terroriste prenait le contrôle de ces régions.

Un Arabe sunnite a informé The Cradle que l’État islamique a exécuté 19 personnes de son village en 2014, dont 11 membres de sa propre famille.

Un rapport de la Mission des Nations unies en Irak (MANUI) corrobore l’affirmation selon laquelle l’État islamique aurait également ciblé les Arabes sunnites et documente les exécutions massives de civils et de soldats arabes sunnites alors que l’État islamique prenait le pouvoir à Mossoul et à Tikrit. Même ceux qui se seraient «repentis» et auraient prêté allégeance à l’EI ont souvent connu un sort sombre et risquent malgré tout d’être exécutés.

«Nous savons qu’ils pouvaient nous voir»

Les hommes arabes sunnites qui parlent avec The Cradle se demandent comment, en tant que civils, ils auraient pu résister à l’État islamique à Sinjar alors que l’armée irakienne, les peshmergas kurdes et l’armée de l’air américaine étaient tous incapables d’empêcher l’État islamique de prendre Sinjar et de massacrer ses habitants yézidis.

Les hommes affirment que des avions de guerre américains F-16 volaient dans le ciel au-dessus de Kocho au moment du massacre, mais qu’ils n’ont pas réussi à intervenir ni à mener de frappes aériennes, même si les militants de l’État islamique circulaient dans des convois de pick up Toyota neuf facilement identifiables. .

«Nous avons pu voir les membres de l’État islamique tuer les Yézidis et les avions n’ont rien fait», raconte un homme à The Cradle.

Cela a été confirmé par la chercheuse en droits humains Naomi Kikoler, qui a interrogé des survivants du massacre de Kocho. Un survivant lui a dit qu’il y avait «des jets dans les airs. Nous savons qu’ils pouvaient nous voir. Nous pensions qu’ils nous sauveraient. Je pouvais encore les entendre après avoir été abattu».

«Même si je suis massacré»

Malgré les dangers auxquels les Arabes sunnites de Sinjar étaient également confrontés face à l’EI, il existe de nombreux cas où ils ont aidé leurs voisins yézidis à s’échapper après le massacre de Kocho. Un membre de la communauté arabe sunnite locale informe The Cradle :

«Lorsque l’État islamique a tué les Yézidis à Sinjar, personne n’a pu les aider. Personne ne pouvait rien faire. Nous étions juste effrayés et tristes à leur sujet. Certaines personnes se sont enfuies dans la nuit et ont été blessées. Elles sont venues et nous les avons secourues. Certains avaient été abattus. Nous leur avons donné des pansements, de l’eau et de la nourriture, et nous les avons emmenés dans la montagne pour les aider à s’échapper».

Une personnalité yézidie de premier plan, Cheikh Nayef Jasso, a raconté les efforts de son ami arabe sunnite, Abu Saady, qui vivait dans un village voisin. Cheikh Jasso a expliqué dans une interview à la chaîne d’information Iraq 24 comment il avait demandé à Abou Saady d’aider deux survivants du massacre à s’enfuir vers les montagnes. Selon Cheikh Jasso, Abu Saady a répondu en disant : «Je vais essayer. Même si je me fais massacrer, je dois le faire».

Cependant, l’idée fausse selon laquelle les Arabes sunnites de Sinjar ont été responsables du génocide de l’EI reste largement incontestée, bien qu’il s’agisse d’une opinion qui n’est pas propagée par la communauté yézidie au sens large, mais plutôt par les manœuvres politiques du PDK dirigé par Masoud Barzani. En outre, des allégations ont émergé selon lesquelles le PDK aurait payé certains Yézidis pour amplifier ces affirmations dans les médias, faisant planer le blâme sur les Arabes sunnites.

Par exemple, le député yézidi Vian Dakhil, qui a imputé le génocide aux Arabes sunnites de Sinjar, est membre du PDK . L’influent parti politique kurde cherche souvent à coopter des politiciens issus des communautés minoritaires irakiennes dans l’espoir de les contrôler et de garantir que ces communautés agissent en faveur des intérêts du PDK.

Les Arabes sunnites comme boucs émissaires

Faire porter la responsabilité sur les Arabes sunnites du Sinjar constitue une diversion calculée des principaux coupables, à savoir le PDK, dont les forces peshmergas avaient entrepris de protéger solennellement les Yézidis du Sinjar.

Le 3 août 2014, les Peshmergas ont trahi cette confiance en abandonnant brusquement leurs postes au petit matin, laissant les Yézidis sans défense face aux assauts de l’État islamique. Cela a été confirmé par la journaliste Christine Van Den Toorn écrivant pour le Daily Beast.

Van Den Toorn écrit qu’un responsable local du PDK lui a dit que «les hauts responsables du parti ont demandé aux représentants de garder les gens calmes et que si les gens dans leurs zones de couverture partaient, leurs salaires seraient coupés».

Les responsables de la sécurité kurde ont également confisqué les armes des communautés chrétiennes de la plaine de Ninive avant d’abandonner ces communautés lorsque l’État islamique a envahi en utilisant des tactiques similaires à celles de Sinjar.

En convainquant les Yézidis de rester à Sinjar malgré la menace imminente de l’EI, en confisquant leurs armes, puis en les abandonnant au dernier moment sans avertissement, le PDK de Barzani et les Peshmergas ont assuré que l’EI serait en mesure de massacrer et d’asservir autant de Yézidis que possible.

La dure réalité est que sans l’intervention des combattants des factions kurdes rivales, du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et de sa branche syrienne, les Unités de protection du peuple (YPG), les atrocités perpétrées par l’État islamique auraient été encore plus nombreuses. Les militants du PKK et des YPG venant de la zone frontalière de Rabia avec la Syrie ont créé des couloirs sécurisés permettant aux Yézidis de s’échapper du mont Sinjar.

Un accord explicite

Plusieurs Yézidis qui ont parlé avec The Cradle ont déclaré qu’ils savaient que les Peshmergas les avaient trahis en se retirant soudainement, mais aucun n’a dit comprendre pourquoi .

Plusieurs sources ont affirmé que Masoud Barzani avait conclu un accord avec l’État islamique, ce qui aurait été la raison du retrait des Peshmergas.

Selon l’universitaire français et expert de l’Irak Pierre-Jean Luizard , il y a eu «un accord explicite» entre Barzani et l’EI, qui «vise à partager un certain nombre de territoires». L’EI s’est vu confier le rôle de «mettre en déroute l’armée irakienne, en échange de quoi les Peshmergas n’empêcheraient pas l’EI d’entrer à Mossoul ou de capturer Tikrit».

Cemil Bayik, un haut responsable du PKK, a également affirmé que Barzani avait envoyé Azad Barwari, un haut responsable du PDK, rencontrer des personnalités politiques sunnites et des représentants de l’État islamique à Amman, en Jordanie, pour élaborer des plans destinés à permettre à l’État islamique de prendre Mossoul.

Comme rapport é dans The Cradle, l’éminent politicien sunnite Atheel al-Nujaifi, alors gouverneur de la province de Ninive, «qui à la fois collaborait avec l’État islamique et agissait en tant que proxy turc» a joué un rôle clé dans la chute de Mossoul.

L’accord de Barzani avec l’État islamique prévoyait apparemment la fourniture d’armes au fameux groupe terroriste. Selon les informations de Michael Rubin de l’ American Enterprise Institute (AEI), ces armes comprenaient des missiles antichar Kornet que l’État islamique a utilisés pour détruire les chars M1A1 Abrams lors des batailles contre l’armée irakienne.

Des journalistes et des membres du parlement du GRK ont par la suite vérifié que de hauts commandants peshmergas avaient échangé des armes avec l’État islamique et qu’aucun d’entre eux n’avait jamais été inculpé.

La «Jérusalem kurde»

Le désir de Barzani de partager des territoires avec l’État islamique, malgré les atrocités commises, a été alimenté par une stratégie calculée visant à étendre son influence et à atteindre son objectif de longue date : établir un État kurde indépendant.

À la base, l’ambition de Barzani cherchait à sécuriser de nouveaux territoires, à accéder à des réserves pétrolières inexploitées, à amasser des armes et à obtenir le soutien international pour la réalisation d’un État kurde souverain. L’idée essentielle était que l’EI prenne le contrôle des territoires arabes majoritairement sunnites du nord de l’Irak, forçant une grande partie de cette population à fuir, puis que les Kurdes soutenus par les États-Unis «libèrent» ces terres et les «kurdifient».

Reuters a cité un responsable du GRK disant : «Tout le monde est inquiet, mais c’est une grande opportunité pour nous. L’EI nous a donné en deux semaines ce que Maliki n’a pas pu nous donner en huit ans».

Alors que le chaos provoqué par l’État islamique enveloppait Mossoul et que l’armée irakienne faiblissait, la directive donnée rapidement par Barzani fut de mobiliser ses forces peshmergas pour capturer la ville riche en pétrole de Kirkouk – une région d’importance géopolitique qui abritait également des populations arabes et turkmènes. Cette conquête territoriale avait une valeur symbolique proche de celle de la «Jérusalem kurde».

Denise Natali, de l’Université de la Défense nationale, a observé que «pour les Kurdes, le gain le plus évident de la prise de Mossoul par l’EI est territorial car les Kurdes avaient étendu leur territoire d’environ 40%». L’écrivain assyrien Max Joseph le résume bien : «C’est une conquête déguisée en libération».

Le journaliste et expert des affaires kurdes Wladimir Van Wilgenburg a également expliqué qu’après la chute de Mossoul, «les Kurdes contrôlent désormais la plupart des territoires contestés… Ils ont désormais presque les frontières nationales souhaitées».

En contrôlant Kirkouk, Barzani a gagné non seulement de nouveaux territoires, mais aussi d’énormes réserves de pétrole qu’il a immédiatement commencé à exporter via un pipeline nouvellement construit vers la ville portuaire turque de Ceyhan.

Comme le rapporte Forbes, la majorité de ce pétrole a ensuite été vendue à Israël, malgré la forte opposition du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Le Jerusalem Post a noté qu’en 2015, le pétrole kurde était la source de 77 pour cent des importations pétrolières d’Israël.

Gagner la sympathie mondiale

Cependant, la question se pose : pourquoi le massacre des Yézidis qui a suivi était-il nécessaire, compte tenu des gains en territoire et en ressources recherchés par Barzani avec la chute de Mossoul ?

Un homme d’affaires kurde lié à l’Union patriotique du Kurdistan (UPK) a expliqué à The Cradle que Barzani s’est rendu compte qu’exploiter la menace qui pèse sur les minorités religieuses était le meilleur moyen de susciter la sympathie pour sa propre cause en Occident.

Deux semaines après la chute de Mossoul aux mains de l’EI, Barzani avait déclaré à la BBC : «Tout ce qui s’est passé récemment montre que le Kurdistan a le droit d’accéder à l’indépendance. À partir de maintenant, nous ne cacherons pas que tel est notre objectif. L’Irak est désormais effectivement divisé».

Mais l’objectif d’indépendance kurde de Barzani n’a recueilli que peu de soutien international ; La politique américaine préconisait officiellement le maintien de l’unité de l’Irak et l’indépendance kurde se heurtait également à l’opposition des principaux acteurs régionaux, l’Iran et la Turquie. Sans surprise, le seul État disposé à soutenir fortement l’objectif de Barzani était Israël.

La politique de la pitié

Les atrocités commises contre les Yézidis ont suscité une sympathie internationale sans précédent. Le sort des Yézidis piégés sur le mont Sinjar sous la menace des militants de l’État islamique tout de noir vêtus a dominé le cycle médiatique de la presse occidentale pendant de nombreux mois.

Barzani a efficacement exploité la peur de l’EI et la sympathie internationale pour les Yézidis en faisant valoir que les Kurdes avaient besoin d’une aide directe pour libérer ces zones, séparément du chaos qui sévissait dans le reste de l’Irak. Cela lui a permis de garantir un approvisionnement fiable en armes, indépendant du gouvernement central de Bagdad.

La Maison Blanche a ouvert le 11 août un pipeline d’armes direct vers les Peshmergas de Barzani, alors que le massacre des Yézidis était toujours en cours. Le Washington Post a rapporté que cela devait être fait officieusement et par l’intermédiaire de la CIA car l’armée américaine n’avait aucune autorisation légale pour contourner Bagdad et envoyer des armes directement aux Kurdes.

Comme le rapportait The Guardian le même jour :

«L’idée d’armer les Kurdes a fait l’objet de semaines de délibérations internes et de silence officiel de la part des conseillers en politique étrangère du président Barack Obama. Il s’agit d’une étape fatidique dans la crise actuelle en Irak, une étape qui risque de faciliter la désintégration à long terme de l’Irak».

Ambitions d’annexion

Plus d’un an plus tard, une révélation inquiétante a été faite lorsqu’une coalition de forces comprenant le PKK, les Peshmergas et la coalition dirigée par les États-Unis a réussi à reprendre la ville de Sinjar. Les arrière-pensées de Barzani pour autoriser le massacre des Yézidis sont devenues étonnamment évidentes lorsqu’il a décidé d’annexer Sinjar, révélant ainsi ses motivations les plus profondes.

Dans une déclaration éhontée, Barzani a déclaré que Sinjar «appartient au Kurdistan à tous égards». Cette proclamation a été suivie d’une tentative de réécrire le récit du génocide yézidi lui-même.

Barzani a cherché à faire de Sinjar «un symbole de l’oppression du peuple kurde», effaçant essentiellement le fait que la tragédie était fondamentalement une tragédie d’immenses souffrances endurées par les Yézidis, représentant une menace existentielle pour cette minorité religieuse kurde.

Il a ensuite accusé les voisins arabes sunnites des Yézidis de Sinjar du crime qu’il avait lui-même orchestré :

«Si les Arabes de la région n’ont pas commis de crimes contre les frères yézidis et n’ont pas aidé l’EI, ils sont nos frères et nous les protégerons, mais si leurs mains sont rouges du sang des Kurdes et des frères yézidis, ils auront le droit au même sort».

Peur des représailles

S’adressant à The Cradle , plusieurs Yézidis ont exprimé leur ressentiment à l’égard de Barzani et du rôle joué par les Peshmergas dans leur trahison.

Cependant, ils ont déclaré que la communauté yézidie avait peur d’en parler ouvertement et dans les médias par crainte de représailles. Même neuf ans après, peu de Yézidis du Sinjar ont pu retourner chez eux, et la plupart vivent dans des tentes dans des camps de réfugiés parsemant la région du Kurdistan dirigée par le PDK de Barzani.

Parce que la plupart des Yézidis continuent de vivre dans la même sphère politique qui a orchestré leur massacre et leur asservissement, ils vivent dans la peur constante qu’un autre génocide puisse bientôt avoir lieu, même si l’EI a été largement, mais pas entièrement, vaincu.

source : The Cradle

envoyé par Anna Lucciola

https://reseauinternational.net/le-role-choquant-des-kurdes-dans-le-genocide-des-yezidis-en-irak/

mardi 4 février 2025

Le casse du siècle (première partie)

 

Le casse du siècle partie 1
 
 Auteur(s)
Xavier Azalbert, francesoir.fr
Publié le 01 février 2025
 
Le casse du siècle (première partie)
France-Soir, IA, DR

La banque de France a été cambriolée ? Ses réserves d'or ont été ponctionnées ? 

Et comme dans le film « De l'or pour les Braves » (2), ce sont des Américains qui ont fait le coup. Toutefois, là aussi, ils n'auraient pas pu le faire sans la complicité d'un Français en particulier. Nicolas Sarkozy ? C'est possible.

Mais, avant de revenir sur tout ça comme il se doit en détail, il me faut d'abord vous faire état du fait qui, dans l'actualité récente, conduit à ce qu'il faut en reparler, de ce qui s’apparente de plus en plus à un cambriolage. Plus exactement en « parler » tout court. Puisque pendant les cinq années au cours desquelles il a eu lieu (2005-2008), aucun média n'en a véritablement parlé. Voire pas parlé du tout.

Comme j'ai beaucoup à vous dire, autant concernant ce cambriolage que sur ce fait d'actualité, j'ai scindé cet édito en deux parties. Dans cette première partie, je vais vous faire état, donc du fait qui dans l'actualité récente a conduit à ce qu'il faut reparler de ce cambriolage, puis, dans la seconde partie, je vous narrerai en détail où, quand, comment et pourquoi ce cambriolage est intervenu.

C'est parti.

Le fait d'actualité récente qui conduit à ce qu'il faut reparler de cet acte que j'ai appelé en titre « le casse du siècle », ce fait nous vient de Davos, en Suisse, et c'est au Gouverneur de la Banque de France que nous le devons : François Villeroy de Galhau.

C'était la semaine dernière. Il y était comme participant au forum qui s'y tient chaque année,  entre « les puissants de ce monde en costume sombre » (côté occidental) – que l’on pourrait assimiler à « des escrocs en col blanc » - responsables de cette moitié-ci (l'Occident) du pouvoir mondialisé. À savoir les patrons des grands trusts industriels, les représentants officiels et officieux de Wall-street et ceux de la City, la responsable authentique de leur succursale en Europe qu'est la Présidente de la Commission européenne (Ursula von der Leyen), et bien sûr aussi, les tenanciers véritables du système boursier international que sont les titulaires des grands portefeuilles d'actions et obligations, étant les « boss » de tout ce joli petit monde (côté oriental compris). Sans eux, tous les autres ne sont rien.

Ces quelques personnes (« les puissants de ce monde ») décident à l'occasion du Sommet de Davos, des diverses stratégies commerciales, financières et politiques, grâce auxquelles les 0,0001 % sapiens-sapiens les plus riches du monde, accaparent la quasi-totalité de la valeur ajoutée produite par les 99,9999 % autres sapiens-sapiens de la planète. Les huit milliards d'habitants que nous sommes, le cheptel humain qui participe à ce casse en étant plus ou moins demandeur à se soumettre à ces puissants, à se faire exploiter en échange de quelques avantages divers et variés – une forme d’esclavagisme moderne de ces puissants réunis en une sorte de cabale malfaisante ou une association de malfaiteurs !

C'est un système parfaitement organisé. Eux décident de ces stratégies qui utilisent de cette manière, et à leur bénéfice exclusif, le principe des vases communicants et des délits d’initiés, à charge ensuite pour leurs marionnettes politiques de rendre ces stratégies parfaitement légales (à savoir en faisant adopter les textes normatifs qui deviennent, eux, le support juridique de ces stratégies). Le principe des portes tournantes ou de la capture des politiques dans l’échiquier des grandes entreprises.  Tenez, un autre exemple, pas plus tard qu’aujourd’hui, on apprend qu’Alexis Kohler aurait saisi la HATVP pour évaluer un conflit d’intérêt. Il y a deux semaines, c'était Thierry Breton qui prenait un rôle chez Bank of America alors que normalement une période d’exclusion est de mise. 

Kohler

Ou encore, prenons le cas de Frédéric Baldan qui, aux côtés de 1000 autres plaignants, portèrent plainte contre Ursula von der Leyen pour des faits de corruption dans le cadre des plus gros contrats (71 mds d’euros) jamais attribués par l’Europe aux fabricants de vaccins. Ils furent déboutés par la Chambre des Mises en accusation de Liège au motif qu’ils étaient irrecevables à faire valoir leurs droits fondamentaux ! Ils ont d’ores et déjà déclaré qu’ils n’en resteraient pas là et que c'était à peine le début, la fin du premier épisode.

À croire que les puissants ont un système à double standard. À eux les droits, qui plus est celui de les bafouer. Et, nous autres dans tout ça à nous les règles strictes en tous genres (ZFE,…), les devoirs dont celui de nous taire ?

C'est simple. Ces stratégies, nous les subissons. Nous devons travailler toujours plus pour gagner toujours moins, nos libertés sont réduites chaque jour davantage, et le peu d'argent que nous arrivons à mettre de côté (épargne ou biens immobiliers), ces « fameuses » stratégies servent également à ce que ces escrocs en col blanc nous les volent légalement.

C'est justement à cela qu'a trait, le fait d'actualité que nous devons au Gouverneur de la Banque de France : la soustraction frauduleuse de l'épargne privée des peuples européens.

Car voici ce qu'il a déclaré, François Villeroy de Galhau, le 21 janvier 2025, au sommet de Davos. Sur l'épargne privée des peuples européens, il veut « mobiliser » 300 milliards.


300 mds

Eh oui !

En langage « escrocs en col blanc » de la cabale, dont le dictionnaire est en cours d’être actualisé par les éditos de France-Soir, « mobiliser » 300 milliards sur l'épargne privée, ça veut dire « subtiliser » 300 milliards à la populace. Les sans-dents non-essentiels que nous sommes pour cette caste parasite félonne que, stupides car consentants (il faut dire la vérité), nous mettons nous-mêmes en place pour nous dépouiller. Bon, attention. Ce n'est pas un vol à l'arraché que le Gouverneur de la Banque propose de procéder. Non. Comme pour chaque ponction éminemment substantielle opérée sur notre argent, voici comment François Villeroy de Galhau propose de procéder pour nous soustraire ces 300 milliards : nous faire participer de force à une partie de ce Monopoly géant 100 % truqué que les banquiers appellent un « marché. » Le marché de ceci, le marché de cela, une entité boursière dans laquelle sont injectés des fonds qui actuellement font partie du patrimoine de millions de personnes privées petitement argentées, et qui au terme de l'effondrement de ce marché, font se retrouver à faire partie du patrimoine de quelques personnes privées déjà riches, et qui, grâce à ce stratagème, vont être plus riches encore de 300 milliards. Avec notre assentiment et notre consentement, puisque ces mêmes personnes nous l’auront vendu comme la solution unique à nos problèmes et bien sûr dans l’intérêt général ! En faisant usage de techniques de neuro marketing bien éprouvées, à savoir parler au cerveau, au cœur et au corps. J’en avais fait la démonstration dans cet édito en comparant la vaccination obligatoire à la loterie nationale.

Et, en l'occurrence, il s'agit des 300 milliards de l'épargne privée des peuples européens que François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque, veut « récupérer. »

C'est lui-même qui l'a dit : « Récupérons ces 300 milliards ! »

Comment compte-il les récupérer ? Je viens de vous le dire : en créant un marché du financement, officiellement pour « faire face aux besoins d'investissement que nous avons en Europe, notamment pour assurer la transition climatique et la transition numérique. » Un marché « unique », à savoir un marché « commun » de l'épargne privée des pays membres de l'Union européenne. C'est-à-dire un marché dans lequel sera injectée l'épargne des particuliers. Placée là sans qu'on leur ait demandé leur avis.

Concrètement, voici en quoi consiste l'entourloupe.

Actuellement, l'épargne des particuliers des pays membres de l'Union européenne est détenue (juridiquement), par la Banque nationale des pays concernés : Banque de France pour les Français, Banque de Belgique pour les Belges, Banque d'Italie pour les Italiens, etc.

Cela tombe bien pour François Villeroy de Galhau et ses commanditaires, tous les Gouverneurs des banques nationales des pays membres de l'Union européenne sont favorables à la création de ce « marché » commun de l'épargne privée. Et, l'actuelle Présidente de la Banque centrale européenne aussi est 100% favorable à la création de ce marché.

Pardi !

L'actuelle Présidente de la Banque centrale européenne a été labellisée « escroc » officiellement par la Cour de Justice de la République française : Christine Lagarde.

Bin si ! Rappelez-vous.

Dans l'affaire en bande organisée de l'affaire dite « du tribunal arbitral » Bernard Tapie contre le Crédit Lyonnais, qui a coûté 584 millions d'euros au contribuable français, qui a été déclarée « coupable et principale responsable » ? Christine Lagarde. (3)

Normalement, à savoir si la probité était une vertu dans la sphère publique (ce qui devrait être le cas dans un système authentiquement au service de l'intérêt général, du peuple), avoir été reconnue « coupable et principale responsable » de cette escroquerie en bande organisée, aurait dû conduire à l'interdiction absolue et définitive faite à Christine Lagarde d'exercer quelque fonction publique que ce soit. Donc encore moins une fonction publique importante. Et, "encore-encore" moins, une fonction publique majeure dans le monde économique, directrice générale du Fonds Monétaire International, et la fonction publique économique la plus importante au sein de l'Union européenne : Présidente de la Banque centrale européenne.

Mais malheureusement pour les peuples du monde en général et, en l'occurrence, pour les peuples européens, ce n'est pas par des personnes honnêtes et probes que le monde est dirigé. Bien au contraire. Sinon cela se saurait !

Ainsi, du point de vue de ces margoulins, ce qui s’apparente à une escroquerie en bande organisée est un fait d'armes extraordinaire. Dès lors, pour eux, il était « justice » que la principale responsable de ce fait d'armes bénéficiât d'un avancement au sein de cette mafia.

Si je dis cela, c'est parce qu'au lieu être interdite à vie d'exercer quelque fonction publique que ce soit une suite à cette action illicite en bande organisée intervenue le 11 juillet 2008, et dont, c'est officiel, elle est la principale responsable, Christine Lagarde a été nommée directrice générale du FMI le 5 juillet 2011 (fonction publique qu'elle a exercée jusqu'au 12 septembre 2019), puis Présidente de la Banque centrale européenne le 1ᵉʳ novembre 2019 (fonction publique qu'elle exerce toujours).

Bon, vous me direz, les 584 millions d'euros que cela a coûté au contribuable français, ce n'est rien comparé aux 724 milliards d'euros du budget de l'Union européenne qui, semble-t-il, pourraient bel et bien avoir été détournés du fonds covid sous la signature d'Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne.

Du coup, tout comme Christine Lagarde, Ursula von der Leyen est probablement d'accord avec François Villeroy de Galhau, Gouverneur de la Banque de France qui veut « récupérer » 300 milliards d'euros sur l'épargne privée des peuples européens, à savoir les détourner au profit de la finance internationale.

C'est tout sauf « normal » (question éthique), mais hélas, finalement, c'est parfaitement logique. Aussi logique que le double standard qu’ils nous font subir. Mais, cela ne dure qu’un temps.

1) « Le Casse du siècle» est une expression fréquemment utilisée pour désigner des vols spectaculaires et audacieux, souvent considérés comme les plus grands ou les plus impressionnants de leur époque. Les exemples ci-dessous illustrent comment l'expression « casse du siècle » est utilisée tant pour des actes criminels que pour des manœuvres financières de grande envergure, montrant ainsi sa portée symbolique et culturelle dans différentes sphères.

  • Le vol de la Banque de France à Neuvic en 1944, où un groupe de résistants armés s'empare de 2,28 milliards de francs, ce qui équivaut à plus de 430 millions d'euros actuels. C'est le plus gros casse de l'histoire en termes de valeur monétaire ajustée. Hormis si l’on considère celui effectué par les gouvernements qui se sont succédés sous la présidence de Macron qui ont ajouté collectivement une dette de plus de 1300 milliards aux Français.
  • Le vol du train postal Glasgow-Londres en 1963, où un gang dirigé par Bruce Reynolds a volé 2,6 millions de livres sterling, l'un des casses les plus célèbres du Royaume-Uni.
  • Le braquage de l'hôtel des postes de Strasbourg en 1971, attribué au gang des Lyonnais, avec un butin de 11 680 000 francs lourds, équivalent à près de 7 millions d'euros en termes actuels.
  • Le casse de la Banque de France à Saint-Nazaire en 1986, où un groupe de dix hommes a réalisé un vol de 88 millions de francs, soit environ 22,8 millions d'euros constants en valeur de 2017.
  • Le casse postal de Zurich en 1997, où des voleurs déguisés en employés de la poste ont volé 53 millions de francs suisses, avec la moitié du butin restant introuvable.

En outre, "Le Casse du siècle" ('The Big Short' en anglais) fait également référence à un film et un livre décrivant la crise des subprimes de 2007-2008. Le livre de Michael Lewis et son adaptation cinématographique par Adam McKay illustrent comment quelques investisseurs ont anticipé et profité de l'effondrement du marché immobilier américain. Idem pour le film documentaire « Inside Job » sur le même sujet narré par l’acteur Matt Damon.


2) « De l'or pour les braves » est le titre en français de « Kelly's Heroes », un film de guerre humoristique et subversif américain réalisé par Brian G. Hutton et sorti en salles en 1970. Le pitch : pendant la Seconde Guerre mondiale, près de Nancy, Kelly (Clint Eastwood), un ancien lieutenant rétrogradé, capture un colonel du renseignement allemand. Il remarque alors que son prisonnier est porteur d'un lingot d'or. Il le saoule pour obtenir des informations : il y a un stock de 14.000 barres d'or entreposées dans le coffre d'une banque, à 40 km, derrière les lignes allemandes, précisément dans la ville de Clermont-en-Argonne. Et au terme d'un périple que je vous laisse découvrir en regardant le film, au prix de quelques morts dans ses rangs et avec la complicité lucide d'un officier SS, le peloton de Kelly arrivera à s'emparer de ces 14.000 barres d'or de 12 kg chacune. Au cours actuel de 80 000 euros le kilo, cela fait 13,44 milliards.

3) Christine Lagarde était ministre de l'Économie et des finances au moment des faits, dans l'affaire du Tribunal arbitral Bernard Tapie c/ le Crédit Lyonnais.

https://by-jipp.blogspot.com/2025/02/le-casse-du-siecle-premiere-partie.html#more

L'USAID a injecté un milliard de dollars en Ukraine pour soutenir les révolutions de couleur

 

drapeau ukrainien - Sputnik Afrique, 1920, 04.02.2025

Déguisée en financement de la "société civile" et de la "promotion de la démocratie", l'USAID a été utilisée pour alimenter les troubles civils en faveur d'un changement de régime soutenu par les États-Unis, notamment lors de la "révolution orange" de 2004 et de l'Euromaïdan de 2014 en Ukraine.
Euromaïdan (2013-2014):
Le coup d'État a été organisé par le Département d'État américain par l'intermédiaire d'ONG et de fondations privées.
L'USAID, en collaboration avec le National Endowment for Democracy (NED), a soutenu les ONG ukrainiennes qui organisaient des manifestations contre l'arrêt des politiques d'intégration à l'UE.
Les États-Unis ont injecté 1,09 milliard de dollars dans des projets ukrainiens avant les événements de novembre 2014, l'USAID contribuant à hauteur de 373 millions de dollars selon l'organisme américain d'audit Government Accountability Office.
Les ONG soutenues par les États-Unis ont financé les médias antigouvernementaux, notamment Hromadske TV, qui a reçu une subvention de 50.000 dollars de l'ambassade américaine pour sa couverture de l'Euromaïdan.
Après le coup d'État, les institutions américaines ont dépensé plus de 2,8 milliards de dollars pour des programmes ukrainiens de 2014 à 2022, l'USAID fournissant près de 1,2 milliard de dollars.
Révolution orange de 2004:
L'USAID a financé des organisations de la société civile exigeant une "démocratie".
Washington a apporté son soutien aux dirigeants de l'opposition, comme Viktor Iouchtchenko, qui a dénoncé une fraude électorale présumée.
L'USAID a financé des groupes de surveillance électorale comme le Comité des électeurs d'Ukraine pour contester la légitimité des élections de 2004.
L'agence a soutenu des médias "indépendants" pour diffuser des messages d’opposition et des allégations de corruption du gouvernement.
L'USAID a financé des programmes de formation aux tactiques de résistance et à la mobilisation, contribuant à l’ampleur du coup d’État.
Environ 34,11 millions de dollars ont été dépensés pour des "programmes de démocratie".
https://fr.sputniknews.africa/20250204/lusaid-a-injecte-un-milliard-de-dollars-en-ukraine-pour-soutenir-les-revolutions-de-couleur-1070491323.html

lundi 3 février 2025

Les Vikings ont colonisé le Groenland vers 950 (avec le réchauffement), ils y ont cultivé de l’orge, en ont été chassés par le REFROIDISSEMENT

 

Les Vikings ont occupé le Groenland de 985 de notre ère jusqu’au milieu du XVe siècle. Les hypothèses concernant leur disparition incluent une combinaison de changements environnementaux, de troubles sociaux et de perturbations économiques.

L’occupation a coïncidé avec une transition de la période chaude médiévale au petit âge glaciaire et à l’avancée de la calotte glaciaire du sud du Groenland. Nous démontrons à l’aide d’une modélisation géophysique que cette avancée aurait (de manière contre-intuitive) entraîné une élévation locale du niveau de la mer d’environ 3 m (lorsqu’elle est combinée à une tendance régionale à long terme) et une inondation de 204 km2.

• https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2209615120

Le climat a une histoire, parce qu’il est en évolution constante depuis les temps originels de la Terre. Il dépend de variables à la fois extraterrestres (rayonnements cosmiques, activité solaire, position de la Terre par rapport au Soleil…) et terrestres, qui peuvent perturber le fonctionnement des masses atmosphériques. Une éruption volcanique particulièrement intense peut avoir ainsi des répercussions sur le système atmosphérique général terrestre, comme ce fut par exemple le cas en 1452 avec l’éruption du Kuwae, dans l’archipel de Vanuatu, en Mélanésie. Un immense nuage de poussières toxiques entraîna une baisse de la température mondiale moyenne de 1°C, provoquant des dérèglements climatiques ressentis jusqu’en Europe en 1452-1453.

C’est en 1965 que le climatologue britannique Hubert H. Lamb isole ce que l’on appelle le «petit optimum médiéval» (POM)

Ce processus largement négligé a conduit à l’abandon de certains sites et à des inondations généralisées. L’élévation progressive du niveau de la mer a eu un impact sur l’ensemble de la colonie et pourrait avoir agi de concert avec des facteurs sociaux et environnementaux pour pousser les Vikings à abandonner le Groenland.

Les premiers enregistrements des Vikings du Groenland datent de 985 CE. Les preuves archéologiques donnent un aperçu de la façon dont vivaient les Vikings, mais les causes de leur disparition au XVe siècle restent énigmatiques. Les recherches suggèrent une combinaison de facteurs environnementaux et socio-économiques, et le changement climatique de la période chaude médiévale (~ 900 à 1250 CE) au petit âge glaciaire (~ 1250 à 1900 CE) pourrait les avoir forcés à abandonner le Groenland. 

Après son séjour, Erik le Rouge revient en Islande. Il recrute des volontaires et organise une expédition de colonisation vers le Groenland vers 985 ou 986. Elle comporte 25 bateaux vikings, emportant des vaches, des moutons, des porcs et des chevaux, du fer, du bois et des graines.

Il appelle cette terre le Grønland, «Terre verte» en danois (devenu Groenland en français), pour attirer les colons vikings. En voici un témoignage, d’après la Saga d’Erik le Rouge (wp) : «L’été venu, Éric partit pour coloniser le pays qu’il avait découvert et qu’il appelait le Pays vert, parce que, selon lui, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom».

L’activité agricole est principalement l’élevage, pour lequel il faut absolument récolter et rentrer du foin pour l’hiver. L’été, les animaux sont emmenés en transhumance vers des pâturages plus éloignés tandis qu’on réserve les prairies les meilleures et les plus proches des fermes pour les faucher et produire le foin. Les Vikings cultivent aussi un peu d’orge, une céréale qui accepte un climat plus froid que le blé, ainsi que le lin pour faire des cordes

Autre preuve de l’implantation des colons : la présence sur les lieux de fouille, d’espèces végétales non autochtones, comme le bouton-d’or, le pissenlit, l’oseille, ramenées sans doute sous forme de graines ou de pollens par les Vikings, de leur environnement d’origine. Le nombre assez important de maisons sur les différents sites d’habitat incite les archéologues à évoquer un véritable dynamisme démographique qui aurait permis à la colonie et ses implantations dans le sud de l’île, d’atteindre jusqu’à 3000 habitants aux alentours du XIIIe siècle.

La part de l’alimentation d’origine marine des populations passe de 20%, au début de l’occupation, à près de 80% vers 1450.

La géomorphologie glaciaire et les recherches paléoclimatiques suggèrent que la calotte glaciaire du sud du Groenland a réavancé pendant l’occupation viking, atteignant son apogée au Petit Âge glaciaire. Contre-intuitivement, la réavancée a provoqué une élévation du niveau de la mer près de la marge glaciaire en raison de l’attraction gravitationnelle accrue vers la calotte glaciaire et de l’affaissement de la croûte. Nous estimons la croissance de la glace dans le sud-ouest du Groenland à l’aide d’indicateurs géomorphologiques et de données sur les carottes de lacs issues de la littérature antérieure. Nous calculons l’effet de la croissance des glaces sur le niveau de la mer régional en appliquant notre historique des glaces à un modèle géophysique du niveau de la mer avec une résolution d’environ 1 km dans le sud-ouest du Groenland et comparons les résultats aux preuves archéologiques. Les résultats indiquent que le niveau de la mer s’est élevé jusqu’à environ 3,3 m en dehors de la zone de glaciation lors de la colonisation des Vikings, provoquant un retrait du littoral de plusieurs centaines de mètres. L’élévation du niveau de la mer a été progressive et a englobé l’ensemble de la colonie orientale. De plus, des inondations généralisées auraient forcé l’abandon de nombreux sites côtiers. Ces processus ont probablement contribué à l’ensemble des vulnérabilités qui ont conduit à l’abandon du Groenland par les Vikings. Le changement du niveau de la mer représente donc un phénomène intégral,

En Europe, les premiers signes de la fin de l’optimum climatique médiéval sont l’hiver glacial de 1309-1310 et les fortes pluies du printemps et de l’été 1315, qui détruisent les récoltes. Le froid persistant et les tempêtes qui s’abattent sur le nord et le centre de l’Europe entraînent une effroyable famine pendant les sept années qui suivent. Après des décennies de belles récoltes et de climat tempéré, ces conditions climatiques adverses sont vues comme la preuve d’un châtiment divin.

• http://idavoll.e-monsite.com/pages/les-vikings-au-groenland/sites-vikings-au-groenland.html
• QUE SAVONS NOUS DE L’HISTOIRE DU CLIMAT DE LA TERRE au cours des 2000 dernières années ? Des dizaines de découvertes archéologiques détruisent le mythe catastrophiste du réchauffement anormal

Le climat n’est pas déréglé car il a toujours eu des variations, l’humanité a dû faire face à des problèmes autrement plus importants de pollution, hier accès à l’eau potable, aujourd’hui mauvaise qualité de l’air (ah le charbon des centrales allemandes ou chinoises).

Le changement climatique, c’est autre chose…

source : Patrice Gibertie

https://reseauinternational.net/les-vikings-ont-colonise-le-groenland-vers-950-avec-le-rechauffement-ils-y-ont-cultive-de-lorge-en-ont-ete-chasses-par-le-refroidissement-une-hausse-du-niveau-de-la-mer/

Le massacre d’Odessa : Le crime de guerre oublié qui a déclenché le règne de la terreur en Ukraine

 

par Gordon Duff

Le 2 mai 2014, au cœur d’Odessa, le régime post-Maïdan de l’Ukraine, nouvellement enhardi par les nazis, a commis l’une des atrocités les plus brutales et les plus sanglantes du XXIe siècle. Près de 50 personnes – hommes, femmes, personnes âgées et même une mère enceinte – ont été battues, violées, brûlées vives et dépecées à l’intérieur de la Maison des syndicats, leurs cris étant étouffés par les acclamations de la foule banderiste. Le bâtiment est devenu un four, les couloirs des chambres d’exécution et les cadavres des trophées pour les ultranationalistes ukrainiens qui se sont vantés de leur campagne d’extermination.

Il ne s’agit pas d’un «affrontement». Ce n’était pas une «tragédie». Il s’agissait d’un meurtre de masse délibéré, d’une épuration politique orchestrée par le même régime ukrainien que les États-Unis et l’OTAN ont armé, financé et protégé.

Le coup monté : La tuerie était planifiée

À la suite du coup d’État de Maïdan, soutenu par les États-Unis, l’Ukraine a été plongée dans le chaos. Le régime du Maïdan et ses stormtroopers banderistes voulaient écraser Odessa, une ville connue pour sa forte résistance au coup d’État néonazi de Kiev. Lorsque les manifestants antigouvernementaux se sont rassemblés sur le terrain de Kulikovo, ils ont été marqués pour être exterminés.

Le 2 mai, le Secteur droit, le Bataillon Azov et d’autres paramilitaires néonazis ont été acheminés par bus, armés de battes, de fusils et de cocktails Molotov. Ils ont rejoint les groupes nationalistes locaux pour chasser et détruire les «Moskals» (une insulte pour les Russes ethniques). Le massacre est sur le point de commencer.

Le massacre de la Maison des syndicats

Alors que les manifestants pro-fédéralistes se réfugient à l’intérieur de la Maison des syndicats, les Banderistes mettent en place un dispositif de mise à mort : ils bloquent les sorties, brisent les fenêtres et lancent des bombes incendiaires dans le bâtiment.

Alors que le feu se propage, les personnes à l’intérieur implorent la pitié, mais les Ukrainiens veulent du sang.

Ceux qui ont tenté de s’échapper ont été battus à mort à l’aide de battes, abattus ou étranglés avec du fil de fer.

La femme enceinte qui s’était cachée dans un bureau a été capturée, étranglée avec un fil électrique et laissée avec une croix gammée dessinée avec son propre sang sur le mur.

Les cadavres ont été souillés, les corps ont été brûlés au point d’être méconnaissables et les radicaux ukrainiens ont pris des selfies à côté des restes carbonisés.

Pendant ce temps, la police ukrainienne se tenait à l’écart et la foule à l’extérieur applaudissait et scandait des slogans nationalistes.

La dissimulation : Comment l’OTAN et l’Ukraine ont dissimulé la vérité

Le gouvernement ukrainien n’a jamais poursuivi les assassins. Au lieu de cela, il a arrêté les survivants, les qualifiant de «séparatistes» et les jetant en prison.

Les médias occidentaux ont blanchi le massacre, le qualifiant d’«affrontements» ou l’ignorant complètement.

Les groupes de défense des droits de l’homme soutenus par l’OTAN ont refusé d’enquêter.

Toute tentative de porter le crime devant les tribunaux internationaux a été bloquée.

Retour à la réalité : Si cela s’était produit en Syrie, en Irak ou dans n’importe quel État ennemi de l’OTAN, le monde aurait parlé de génocide. Mais comme c’est le régime fantoche de l’OTAN qui a commis l’atrocité, celle-ci a été occultée.

Odessa n’était qu’un début : Une décennie de crimes de guerre soutenus par l’OTAN

Le massacre d’Odessa n’était pas un événement isolé : il a servi de modèle à la campagne d’extermination systématique menée par l’Ukraine contre les civils pro-russes. Il s’en est suivi une horrible litanie de massacres, de bombardements et d’opérations de nettoyage ethnique, tous perpétrés par les mêmes nationalistes ukrainiens qui ont brûlé vives les victimes d’Odessa.

Massacre de Marioupol (9 mai 2014) :

Quelques jours seulement après Odessa, les forces ukrainiennes ont ouvert le feu sur des civils non armés à Marioupol qui protestaient contre le régime du Maïdan. Des dizaines de personnes sont tuées de sang-froid, les corps étant abandonnés dans les rues en guise d’avertissement.

Siège de Sloviansk (juin 2014) :

L’artillerie ukrainienne a pris pour cible des zones résidentielles, rasant des maisons, des écoles et des hôpitaux. Les survivants ont raconté les exécutions sommaires et les tortures perpétrées par les troupes ukrainiennes.

Attaque d’un convoi de réfugiés à Louhansk (18 août 2014) :

Un convoi de civils tentant de fuir Louhansk est tombé dans une embuscade tendue par les forces ukrainiennes. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été massacrés.

Bombardement de Donetsk (janvier 2015) :

Les troupes ukrainiennes ont tiré des roquettes sur une gare routière civile, tuant 13 civils dans une attaque qui n’a jamais fait la une des journaux occidentaux.

Crimes du bataillon Tornado (2015) :

Des membres du bataillon ukrainien Tornado ont été arrêtés pour avoir enlevé, violé et torturé des civils dans le Donbass. Mais beaucoup ont échappé à la justice, et certains opèrent encore aujourd’hui.

Atrocités dans la région de Koursk (août 2024) :

Les forces ukrainiennes lancent un raid sur le village de Russkoye Porechnoye, où des femmes sont violées, des hommes exécutés et des corps mutilés. Le soldat ukrainien Yevgeny Fabrisenko, qui a été capturé, a avoué avoir commis ce massacre.

La connexion OTAN-CIA : Qui a financé et orchestré le massacre ?

Le personnel de l’OTAN était sur le terrain pendant ces opérations, conseillant et dirigeant les forces ukrainiennes.

L’argent de la CIA provenant du trafic d’héroïne afghan a été acheminé vers l’Ukraine pour financer les armes, l’entraînement et les paramilitaires banderistes.

Ces massacres ont été organisés sur le site de restitution de la CIA en Pologne, une vaste installation de 11 000 hectares où les radicaux ukrainiens ont été formés à la torture, aux opérations psychologiques et à la guérilla.

L’endoctrinement des unités banderistes a eu lieu dans les écoles de gladiateurs, financées par les fonds de campagne du GOP blanchis par l’intermédiaire d’une grande famille de propriétaires de casinos profondément impliquée dans le trafic d’êtres humains à Macao.

Retour à la réalité : Ces crimes de guerre ne sont pas le fait d’extrémistes rebelles, mais font partie d’une campagne de terreur calculée, soutenue par l’OTAN et destinée à exterminer l’opposition et à consolider l’Ukraine en tant que mandataire de l’Occident.

Dernière réflexion : Un crime qui ne doit jamais être oublié

Le massacre d’Odessa n’était pas seulement un crime, c’était aussi un avertissement. Un avertissement selon lequel l’Ukraine se lancerait dans une véritable épuration ethnique sous le couvert de la protection de l’OTAN. Un avertissement selon lequel les organisations internationales de défense des droits de l’homme n’existent que pour servir les intérêts de l’OTAN. Un avertissement selon lequel les personnes brûlées vives à Odessa n’étaient qu’un début.

Nous n’avons pas besoin de demander pourquoi l’OTAN défend l’Ukraine – les corps d’Odessa ont déjà répondu à cette question.

Justice pour Odessa. Justice pour les victimes. Et que les meurtriers brûlent un jour dans les mêmes flammes qu’ils ont déclenchées.

Vous voulez de vraies enquêtes qui révèlent les crimes de l’OTAN ? Suivez The Intel Drop – où nous disons la vérité qu’ils veulent voir enterrée dans les cendres.

source : The Intel Drop via Marie-Claire Tellier

https://reseauinternational.net/le-massacre-dodessa-le-crime-de-guerre-oublie-qui-a-declenche-le-regne-de-la-terreur-en-ukraine/

dimanche 2 février 2025

Camp américain de prisonniers allemands en 45/46 : L’étendue de la honte

 

par Karel Meissner

Près d’un million de prisonniers de guerre allemands ont trouvé la mort dans les camps des occupants alliés en 1945/46. Leur mort a été sciemment calculée. L’histoire de COMPACT «Les camps de la mort des Américains» revient sur ce meurtre de masse d’Allemands. En savoir plus ici.

Allemagne 1945 : parmi les premiers projets des Américains dans leur zone d’occupation figurait l’internement de personnes considérées comme «un danger pour les Alliés», selon la Counterintelligence Directive du 16 septembre 1944.

Des conclusions brutales

Dès la fin de la guerre, les autorités américaines avaient établi une liste dite «des personnes recherchées» contenant plus d’un million de noms. Cependant, seule une infime minorité de ces personnes étaient accusées de crimes, même de manière relativement concrète. La grande majorité avait été répertoriée uniquement en raison de leur fonction au sein de l’État ou de la Wehrmacht.

Au milieu de l’année 1945, près d’un quart de million de ces personnes étaient détenues dans ce que l’on appelle l’Automatic Arrest. Les conditions de détention étaient inhumaines, les tortures brutales, souvent mortelles, faisaient partie du quotidien du camp.

Les camps des prairies rhénanes des Américains, dans lesquels des dizaines de milliers de prisonniers de guerre allemands sont morts, à ciel ouvert et exposés aux intempéries, étaient particulièrement mal famés. Beaucoup d’entre eux mouraient de faim ou souffraient des agissements sadiques de leurs gardiens.

D’autres pertes

L’historien canadien James Bacque a documenté la mort massive de prisonniers de guerre allemands en 1945/46 dans les camps des forces américaines dans leur zone d’occupation, déguisée sous l’appellation lénifiante «Other Losses» («Autres pertes»). Ses conclusions sont documentées dans l’histoire de COMPACT «Les camps de la mort des Américains».

Des dizaines de milliers de prisonniers de guerre ont péri dans les camps des prairies rhénanes en 1945/46. Photo : Usis-Dite / Bridgeman Images

Bacque lui-même a été profondément bouleversé lorsqu’il a pris connaissance pour la première fois de ce crime de guerre. C’est à lui que nous devons la preuve que le général Dwight D. Eisenhower, qui haïssait les Allemands, a délibérément organisé et systématiquement dissimulé ce meurtre de masse qui reste impuni à ce jour. L’ampleur de l’horreur : près d’un million de soldats allemands ont été tués après la guerre alors qu’ils étaient prisonniers des Américains, mais aussi des Français.

L’historien a écrit sur le martyre des Allemands dans les camps des prairies du Rhin et dans d’autres établissements :

«Les causes de la mort ont été sciemment créées par des officiers de l’armée qui disposaient de suffisamment de nourriture et d’autres moyens pour maintenir les prisonniers en vie. Les organisations humanitaires qui tentaient d’aider les prisonniers dans les camps américains se voyaient refuser l’autorisation de le faire par l’armée. Tout cela a été caché à l’époque et ensuite dissimulé sous des mensonges».

Dans une interview de 2004, le Canadien a défendu ses chiffres de victimes, considérés comme surestimés par d’autres historiens :

«Aucun historien n’a jamais mis en doute le fait que plus de 1,5 million d’Allemands ont péri après 1945 en captivité chez les Alliés. Le débat portait uniquement sur les responsables de leur mort».

Et de poursuivre : «Les «historiens de cour» des deux côtés se sont mutuellement rejeté la faute pendant les décennies de la guerre froide. Après avoir étudié les dossiers à l’Est et à l’Ouest, j’en arrive à la conclusion qu’il y a eu environ un million de prisonniers de guerre allemands morts à l’Ouest et – cela peut vous surprendre – un demi-million à l’Est».

Dans l’histoire de COMPACT «Les camps de la mort des Américains», Bacque est en outre cité comme suit : «Les mêmes sources, y compris les sources alliées occidentales ainsi que les sources allemandes, montrent qu’entre 1945 et 1950, beaucoup plus d’Allemands ont péri que la moyenne européenne de l’époque de douze pour mille personnes. En fait, ce nombre accru de décès se chiffre en millions».

source : Compact-Online

https://reseauinternational.net/camp-americain-de-prisonniers-allemands-en-45-46-letendue-de-la-honte/