© Sputnik . Alexandre Politchouk
Il y a 10 ans, des nationalistes ukrainiens incendiaient la Maison des syndicats à Odessa avant de massacrer plusieurs dizaines de civils qui s'y cachaient. Cette tragédie montre bien le caractère mensonger de la propagande occidentale sur les autorités de Kiev, selon un défenseur des droits de l'homme américain.
Le meurtre de civils à Odessa le 2 mai 2014 et la réticence du gouvernement ukrainien à mener une enquête à ce sujet révèlent le véritable visage des autorités de Kiev, a déclaré Phil Wilaito, défenseur des droits de l'homme américain et coordinateur d'Odessa Solidarity Campaign (OSC).
"Le massacre et le fait que les autorités l'ont dissimulé, qu'elles ont refusé de mener une enquête et de traduire les responsables en justice en disent long sur ce gouvernement et montrent que les propagandistes occidentaux mentent à son sujet", a-t-il indiqué.
Plusieurs militants américains, dont M.Wilayto, ont adressé des demandes aux gouvernements des États-Unis et d'Ukraine exigeant une enquête approfondie sur la tragédie d'Odessa. Toutefois, ces appels sont tous restés sans réponse.
Les États-Unis ne veulent pas qu'il y ait une enquête, estime Phil Wilayto.
"Une véritable enquête révélerait trop de détails sur les relations entre les organisations paramilitaires fascistes et le gouvernement ukrainien. Et cela en dirait trop sur les causes du conflit actuel", a-t-il conclu.
M.Wilayto regrette que dix ans après la tragédie, de nombreuses personnes, notamment des jeunes, ne sachent rien de ce qu’il s'est passé à Odessa en 2014.
Massacre d'Odessa
Après le coup d'État survenu en Ukraine en février 2014, des personnes contestant le renversement du Président Viktor Ianoukovytch ont installé des tentes sur la place Koulikovo, à Odessa.
Le 2 mai, des rixes ont éclaté entre des militants de l’Euromaïdan, rejoints par des ultras de clubs de football, et les protestataires installés sur la place. La cité de tentes a été détruite, après quoi les partisans du coup d'État et les nationalistes ont incendié la Maison des syndicats où s'étaient réfugiés plusieurs dizaines d'anti-Maïdan.
Les assaillants ont jeté des cocktails Molotov et des grenades de gaz sur et à l’intérieur de l’édifice. Des personnes essayant d’échapper aux flammes ont par la suite été frappées à coups de batte de baseball. Selon plusieurs survivants, certains des assaillants qui ont pénétré dans le bâtiment étaient munis de haches.
Ce jour-là, 48 personnes ont été tuées et plus de 250 autres blessées.
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