La chasse au trésor en valait-elle la peine ? En octobre 2012, six archéologues amateurs ont découvert près de 2 000 pièces gauloises datant probablement du Ier siècle avant Jésus-Christ à Laignes (Côte-d’Or), près de Dijon. Ils souhaitaient garder le silence sur leur trouvaille mais ont été trahis par les réseaux sociaux. Ces fouilleurs doivent être jugés, vendredi 19 juin, devant le tribunal correctionnel de Dijon pour « vol de mobilier archéologique » et « fouilles clandestines ». Ils risquent jusqu’à 100 000 euros d’amende et sept ans d’emprisonnement.
Tout avait pourtant bien commencé pour ces Indiana Jones en herbe. Le site 20 minutes rapporte qu’en octobre 2012, cette petite bande s’est rendue, de nuit, dans un champ non loin du site du siège d’Alésia. […] Ils déterrent ainsi près de 2 000 pièces d’or gauloises, un butin estimé à environ 200 000 euros. […]
Pour les archéologues, la perte scientifique est inestimable : « L’archéologie est une science. Quand ils ont retiré les pièces de la terre, ces amateurs n’ont pas pris les précautions nécessaires. Nous ne saurons donc jamais exactement à quoi correspond ce trésor. On ne peut désormais qu’émettre des hypothèses », commente Franck Faucher interrogé par 20 minutes.
France Inter relaie pourtant une explication avancée par plusieurs archéologues. Cette monnaie aurait été émise par Jules César pour « récompenser les mercenaires gaulois qui l’ont aidé durant le siège d’Alésia ». Un de ces hommes aurait donc pu enterrer ses deniers à l’endroit où les accusés les ont déterrés, à une journée de marche d’Alésia, dans l’espoir de les récupérer plus tard. Mais l’hypothèse ne pourra probablement jamais être vérifiée. […]
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