Jacques Cathelineau, né le 5 janvier 1759 au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire) et mort le 14 juillet 1793 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), est, au cours de la guerre de Vendée, pendant la Révolution française, le premier généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée.
Cathelineau était voiturier, et colporteur en 1793. Toujours sur les routes, il connaissait bien le « pais » et les villages qu’il visitait. Sa grande piété lui commanda de prendre la tête des processions pour le retour des prêtres réfractaires. Et son curé, l’abbé Cantiteau le pressa de prendre les armes, lui père de famille de cinq enfants, alors qu’il était exempté pour cette première conscription. Les Vendéens comme beaucoup en France, refusèrent cet enrôlement. Avec les tensions existants depuis 1791, ce refus de la conscription et l’incompréhension face à l’exécution du roi, la révolte grondait, grondait et s’organisait.
Cathelineau représente par l’enthousiasme et la sincérité de sa foi naïve, l’héroïsme légendaire des premiers jours de la Vendée. Il rassemble autour de lui les paysans toujours plus nombreux, et en mars 1793 il comptait 3000 hommes sous les armes. Puis vinrent Bonchamps, d’Elbée, mais Cathelineau était aimé et son influence sur les hommes était sans égale.
Les batailles se sont succédées, Cholet, Vihiers, Chalonnes, Beaupréau avec Stofflet, puis Thouars. Victoires souvent, mais aussi replis, échecs, mais toujours l’espérance vissée au cœur. Cette insurrection des Vendéens prenant une ampleur considérable, il fallait un chef à la tête du mouvement et Cathelineau fut proclamé Généralissime de l’Armée catholique et royale par l’Assemblée des Chefs vendéens le 12 juin 1793.
Puis ce fut la bataille de Nantes le 29 juin 1793. A la tête de 4 000 hommes il prit d’assaut la « Cité des ducs de Bretagne » mais fut blessé gravement. En agonie pendant 15 jours, il continuait à recevoir les rapports journaliers et à donner ses ordres. Napoléon 1er (que je n’aime pas du tout), dira de lui « Il avait cette première qualité d’un homme de guerre, l’inspiration de ne jamais laisser reposer ni les vainqueurs ni les vaincus ».
Jacques Cathelineau mourra le 14 juillet 1793 à Saint-Florent des blessures reçues pendant cette dernière bataille à Nantes. Son curé et ami, l’abbé Cantiteau, le veilla pendant ses derniers jours, aimant sa grande foi et son abandon à la volonté de Dieu. Quatre mois après avoir pris les armes le Saint de l’Anjou rendait son âme à Dieu. L’abbé Cantiteau a retracé son destin dans une lettre écrite en 1907 au Pin-en-Mauges, à l’un des premiers historiens de la Vendée en quête de témoins.
Cathelineau fut inhumé dans le cimetière de Saint-Florent à côté d’une chapelle et pour être sûr d’identifier sa tombe par la suite, on plaça un silex blanc au fond de la fosse. En 1858, le comte de Quatre Barbes fit ériger une chapelle dans le jardin de la maison où était mort notre héros.
Plusieurs historiens ont écrit sur cette belle figure de la Vendée dont la devise familiale était « Dieu et le Roi ». En un style pittoresque et plein de panache, ces livres retracent la flamboyante épopée qu’à la pointe de leurs sabres et de leurs faux, gravèrent au fronton de notre histoire, de 1793 à 1795, “les brigands” de Cathelineau, et les autres….
Cathelineau : retrouvez les meilleurs auteurs sur LIVRES EN FAMILLE
Pour la jeunesse :
Pour Dieu et le Roi avec Cathelineau de Brigitte Lundi
Avec Cathelineau, une BD de Coline Dupuy
Au nom du Christ-Roi de Stéphan Hiland
Le petit tambour de Vendée de Marion
Pour adultes :
Jacques Cathelineau – Premier Généralissime de l’Armée Catholique et Royale de Jean Silve de Ventavon
« Rembarre ! Rembarre ! »
Et entre nous, voilà une date à retenir, 14 juillet , et à fêter en pavoisant pour le saint de l’Anjou !
De dernière minute : Compte tenu de sa Grande Piété et de son courage reconnu pour la défense de la Foi, sa cause de Béatification fut introduite dès la fin du XIX° siècle. Mais lors de bombardements en 1944, la plus grande partie des pièces informatives du Procès Diocésain a péri dans l’incendie des Archives de l’Evêché d’Angers, et l’instruction s’en trouve, de ce fait, bloquée. Cathelineau reste cependant prié comme un “saint homme” même s’il n’est pas reconnu comme tel par l’Eglise.
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