par Boris Egorov
En dépit du fait que le 75e anniversaire de la Victoire à l’issue de la Seconde Guerre mondiale sera célébré l’année prochaine, la Russie a déjà commencé les célébrations. D’avril 2019 à mai 2020, des feux d’artifice ont lieu à Moscou pour commémorer les «Jours du Souvenir» durant lesquels les villes soviétiques et européennes ont été libérées du nazisme.
Minsk (3 juillet 1944)
Lancée à la fin du mois de juin 1944, cette importante offensive soviétique en Biélorussie, connue sous le nom d’opération Bagration, a infligé aux Allemands leur plus lourde défaite militaire. Près d’un demi-million de soldats ennemis ont été tués et l’ensemble du groupe d’armée Centre a été détruit. Le 3 juillet, l’Armée rouge avait complètement libéré Minsk.
Vilnius (13 juillet 1944)
La capitale de la Lituanie soviétique était un point stratégique important sur le chemin de la Prusse orientale. Le 9 juillet, l’Armée rouge a encerclé la ville et l’a libérée le 13 juillet après des combats de rue acharnés. Les unités de la résistance lituanienne, qui attaquaient la ville par le sud, ont apporté une aide considérable à la progression des troupes soviétiques.
Kaunas (1er août 1944)
Pendant l’occupation, Kaunas, la deuxième plus grande ville lituanienne, avait été transformée par les Allemands en une puissante forteresse. Malgré cela, il n’a fallu que quelques jours aux troupes soviétiques pour libérer la ville. À partir du 29 juillet, deux frappes majeures de l’Armée rouge ont coupé en deux et anéanti la garnison allemande. Puis un autre problème est apparu : Kaunas était infestée de mines. Plus de 5 500 d’entre elles ont été détectées et supprimées dans la ville et sa périphérie.
Chisinau (24 août 1944)
La libération de la Moldavie et de sa capitale, Chisinau, est considérée comme l’une des opérations les plus réussies de l’Armée rouge pendant la Seconde Guerre mondiale, l’un des soi-disant « dix coups de Staline ». À la suite de l’opération, le groupe d’armées Ukraine du Sud, qui comprenait des troupes allemandes et roumaines, a été complètement anéanti et la Roumanie a quitté l’Axe.
Bucarest (31 août 1944)
Les troupes soviétiques ont efficacement utilisé le chaos et le désordre qui régnaient parmi les troupes allemandes suite aux défaites militaires en Moldavie et au coup d’État en Roumanie, et sont entrées rapidement et sans aucune résistance dans Bucarest, où elles ont été chaleureusement accueillies par les habitants.
Tallinn (22 septembre 1944)
En septembre 1944, le commandement allemand a pris conscience qu’il ne pouvait plus tenir le territoire estonien et a ordonné une évacuation massive. Plus de 60 000 soldats ont été évacués de Tallinn, tandis que le gros des forces allemandes se sont retirées à Courlande. Le 22 septembre, les troupes soviétiques sont entrées dans la ville presque sans résistance.
Riga (15 octobre 1944)
En prenant Riga, les troupes soviétiques prévoyaient de couper la route aux troupes allemandes qui se retiraient d’Estonie. Cependant, la résistance acharnée des SS lettons à la périphérie de la ville a retardé l’assaut soviétique pendant près de deux semaines et a permis aux Allemands d’atteindre avec succès Courlande. L’Armée rouge a finalement libéré la ville le 15 octobre.
Belgrade (20 octobre 1944)
Les partisans yougoslaves de Josip Broz Tito et l’Armée populaire bulgare ont fourni à l’Armée rouge une aide active dans la libération de la Yougoslavie et de Belgrade. Une série de frappes fulgurantes et efficaces a complètement évincé les nazis du pays, anéanti le détachement d’armée Serbie et compliqué de manière significative l’évacuation de la Grèce par l’Allemagne.
Varsovie (17 janvier 1945)
La capitale polonaise a été libérée en trois jours d’affrontements. L’attaque fulgurante et couronnée de succès des troupes soviétiques leur a permis de traverser la Vistule et de prendre pied dans la ville. La 1ère armée polonaise alliée a mené une avancée accompagnée de l’hymne national polonais. La deuxième frappe a été lancée par la 2e armée de blindée soviétique de la Garde, qui s’est frayé un chemin vers l’arrière de l’ennemi et a coupé toutes les voies de retraite pour la garnison allemande.
Budapest (13 février 1945)
Les Allemands ont rassemblé 13 divisions de chars pour la défense de la ville. Une telle concentration de chars était chose rare, même pour le front Est. Bien que les troupes allemandes et hongroises aient été encerclées à Budapest le 29 décembre, elles ont refusé de se rendre et ont continué à se battre pendant plus d’un mois et demi.
Bratislava (4 avril 1945)
La prise de Bratislava a ouvert une voie directe vers Prague pour l’Armée rouge. Le commandement allemand prévoyait d’utiliser la ville comme une forteresse sur le long terme. Les troupes soviétiques ont toutefois évité un assaut frontal et, après une manœuvre en profondeur, ont attaqué la ville depuis le nord-ouest. Il a fallu deux jours pour libérer la capitale slovaque.
Vienne (13 avril 1945)
L’Armée rouge a commencé son assaut sur Vienne par l’est et le sud, tout en essayant de contourner la ville par l’ouest. Les soldats se sont battus pour chaque maison et chaque immeuble que les Allemands avaient transformés en positions fortifiées. Sous le feu acharné de l’ennemi, les ingénieurs soviétiques ont déminé le principal pont de la ville, le Reichsbrücke. Les Allemands ont livré une résistance farouche et la capitale autrichienne n’a été libérée qu’après une semaine de combats acharnés.
Berlin (2 mai 1945)
Lors de cette bataille acharnée pour le cœur du Troisième Reich, les Allemands, ainsi que les soldats SS français, scandinaves et lettons, ont désespérément défendu chaque mètre carré, se battant pour chaque rue, chaque place et chaque bâtiment. Il a fallu plus d’une semaine aux troupes soviétiques, soutenues par l’Armée populaire polonaise, pour s’emparer de la ville. Les affrontements autour du Reichstag se sont poursuivis même après le suicide d’Hitler le 30 avril. Les dernières sources de résistance majeures à Berlin ont été éliminées le 2 mai, mais des affrontements séparés ont eu lieu même le 7 mai.
Prague (9 mai 1945)
Même après la chute de Berlin et la capitulation du Troisième Reich, Prague continuait à se battre. Les troupes allemandes restantes s’y étaient concentrées dans l’espoir de percer vers l’ouest et de se rendre aux Américains. Le 5 mai, les habitants de Prague ont entamé un soulèvement, rapidement soutenu par la 1ère division d’infanterie de l’Armée de libération russe, des Russes qui avaient collaboré avec les nazis et qui, en changeant de camp, voulaient obtenir le pardon. Avec l’arrivée des troupes soviétiques, les collaborateurs russes se sont enfuis vers l’Ouest. Le 9 mai, la garnison de la ville s’est rendue à l’Armée rouge.
source:https://fr.rbth.com/histoire/83348-urss-liberation-capitales-europe-seconde-guerre-mondiale
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire