Marcel Déat est connu pour sa participation au Régime de Vichy et pour sa collaboration active avec l'Allemagne nationale-socialiste. Mais quel fût le parcours de ce journaliste et intellectuel français ayant fait Normal-sup ? Faisait-il parti de tous ces hommes de Droite qui ont servi sous Vichy, comme certains veulent nous le faire croire à gauche?
Marcel Déat fonda bien le Rassemblement national populaire et participa au gouvernement de Vichy comme Ministre secrétaire d’état au travail et à la solidarité nationale dans le dernier remaniement du 16 mars 1944 à la demande de Pierre Laval, le " plus brillant des socialistes de son époque".
A la Libération, il s'enfuira à Sigmarigen avec le dernier carré des ultra-collaborationnistes et trouvera refuge en Italie après la Libération où il mourra en 1952 à San Vito près de Turin.
Pourtant, comme Pierre Laval, Marcel Déat a toujours été socialiste dans l’âme!
Marcel Déat débute sa carrière politique en 1925 comme conseiller municipal de Reims, ville où il enseigne. A l'occasion d'une élection partielle, il est élu député SFIO en 1926 (il sera battu en 1928) à l'âge de 38 ans.
Léon Blum cherchant à faire germer de nouvelles pousses et le considérant comme son dauphin, le nomme secrétaire du groupe SFIO au Parlement.
Il retrouve l'Assemblée nationale en 1932 comme député du vingtième arrondissement de Paris en battant le communiste Jacques Duclos.
En 1933, il quitte la SFIO pour rejoindre le Parti Socialiste de France - Union Jean Jaurès né d'une scission cette même année des courants minoritaires réformiste et néo-socialiste. Pourtant majoritaire dans le groupe socialiste au parlement, il s'opposera à l'aile gauche de la SFIO et au courant centriste de Léon Blum. Il sera battu en 1936.
En 1935, son parti fusionne avec deux autres groupes de gauche modérée pour fonder l'Union socialiste républicaine.
A cette époque, il est membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes et devient ministre de l'air dans le gouvernement du très radical-socialiste Albert Sarraut (24 janvier au 4 juin 1936).
En 1936, l'Union socialiste républicaine se rallie au gouvernement du Front populaire de Léon Blum.
Marcel Déat rencontrera à plusieurs reprises à l'époque du Front populaire un certain général De Gaulle qui dira de lui : " Déat a sans aucun doute un grand talent et une haute valeur. C'est de quoi on lui en veut. Mais patience, je crois qu'on le verra remonter et aller très haut.". Il resteront en contact jusqu'à la veille de la guerre.
Dans ces années d'avant guerre, il sera un éternel pacifiste, un militant infatigable contre l'antisémitisme du Parti national-socialiste des travailleurs allemands et un militant sioniste.
Le 4 mai 1939, Marcel Déat publia dans l'Œuvre son trop fameux article "Mourir pour Dantzig ?" qui devint un slogan anti-interventionniste. Il y écrivait notamment : " Il ne s'agit pas du tout de fléchir devant les fantaisies conquérantes de M. Hitler, mais je vous le dis tout net : flanquer la guerre en Europe à cause de Dantzig, c'est y aller un peu fort, et les paysans français n'ont aucune envie de mourir pour les Poldèves ». Il rejoignait le courant pacifiste de la très grande majorité de la classe politique française à la suite des idées d'Aristide Briand, prix Nobel de la paix !
Son pacifisme le conduira à soutenir l'armistice du 22 juin 1940 et la nomination de Pierre Laval à la vice -présidence du Conseil.
Sous le régime de Vichy, il tente d'unifier les partis collaborateurs sans succès et finit par fonder le Rassemblement National Populaire qu'il structure, après le départ des éléments de droite, sur une base idéologique homogène en réservant les postes à des militants socialistes et syndicalistes.
Le 16 mai 1944, sous la pression des allemands, il entre dans le gouvernement de Pierre Laval comme ministre du travail et de la solidarité nationale. Il y prône une collaboration totale avec l'Allemagne.
Sa dernière œuvre politique fut d'essayer de créer une "Université ouvrière" avec Ludovic Zoretti, créateur de la Fédération Générale de l’Enseignement au sein de la CGT dont il fut le secrétaire jusqu'en 1939 et membre de la SFIO jusqu'en novembre 1939.
Un vrai homme de droite !
Pour tous ses actes, il mérite d'être inscrit sur le Mur des Collabos !
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