Négrier tuant une esclave épuisée - Dessin de Daniel Vierge d’après la gravure anglaise, “Le dernier Journal de Livingstone”.
Avis : pour une lecture rapide, tous les chapitres comportent un bref résumé.
La traite des africains par les musulmans commence en 652
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le début de la traite négrière en Afrique par les musulmans (Désignée sous le nom de Traite orientale) est datée par un événement historique incontestable qui marque l'invention de la traite négrière par les musulmans : le traité de Bakht signé en 652.
Quelques repères historiques qui montrent que la traite négrière des musulmans suit exactement la colonisation d'une partie du continent africain par l'Islam.
8 juin 632 : mort du prophète Mahomet.
22 décembre 640, après 14 mois de siège, les musulmans prennent Alexandrie et de fait toute l'Egypte byzantine en proie aux divisions entre chrétiens.
A partir de cette implantation, les musulmans commenceront la chasse aux esclaves en s'en prenant aux populations situées plus au sud. Deux voies seront utilisées à cette époque:
- En remontant le Nil, ils tenteront en vain d'atteindre la Nubie
- En traversant le désert du Sahara, ils iront chasser dans ce qu'ils appelaient le pays des "Sûdans".
Leur seul but: implanter l'Islam et se faire verser de lourds tributs en hommes et femmes esclaves.
Ces faits sont restés dans l'Histoire grâce aux sources écrites! Nous citerons deux cas emblématiques.
En 652, une troupe commandée par Abd ibn Sarth part loin vers le sud en remontant le Nil et s'empare de Dongola. Malgré la résistance des Nubiens, le roi Kalidurat dut se soumettre en promettant de construire une mosquée et en accordant tous les ans un quota d'esclaves. L'accord est formel : " Vous livrerez chaque année trois cent soixante esclaves des deux sexes qui seront choisis parmi les meilleurs de votre pays et envoyé à l'iman des musulmans". Il s'agit du traité de Bakht conservé dans les archives diplomatiques musulmanes.
A cette occasion, on peut en déduire que ce sont les arabo-musulmans qui inventèrent la traite négrière.
Face à l'armée chrétienne du royaume du "Prêtre Jean" (actuelle Ethiopie) et malgré ce traité, la colonisation musulmane fut stoppée définitivement. Les Nubiens seront toutefois victime des razzias effectuées à partir de la mer Rouge, mais la vallée du Nil resta fermée à la traite négrière musulmane.
Un autre cas est rapporté par les sources historiques. En 666-667, les troupes dirigées par Busr ben Abi Artah s'emparèrent de la ville de Jarma dans le Fezzan (sud de la Libye actuelle) et exigea le même nombre d'esclaves avant de poursuivre sa razzia au nord du lac Tchad où il contraint le roi à livrer le nombre précis de trois cent soixante esclaves.
Dorénavant, la progression de l'Islam et de l'esclavage musulman empruntera alors deux routes :
- Par mer en suivant la côte orientale de l'Afrique sur plus de 5000 kilomètres et en y installant des comptoirs,
- Par terre en traversant le désert du Sahara pour aller vers les royaumes situés au sud et qui seront rapidement islamisés.
Les royaumes musulmans au "pays de noirs"
L'Histoire qui nous vient de Michelet nous présente l'Afrique d'avant la colonisation comme étant peuplée de tribus organisées autour d'un village fait de cases avec toit de chaume. C'est la version africaine de la société gauloise qu'avaient nos illustres historiens !
En fait, il n'en est rien. Au sud du Sahara, dans ce que les géographes arabes appelaient le « Blad Es Soudan » (pays des noirs) en opposition au « Blad El Beïdan » (pays des blancs), plusieurs royaumes musulmans furent créés à partir du XIe siècle dans cette région climatique qu'est le Soudan (à ne pas confondre avec le pays du même nom) qui fait la transition entre le Sahel et la zone humide plus au sud.
Ces royaumes seront en connexion avec le monde Arabo-musulman au travers des pistes traversant le désert par lesquelles s'échangeront des marchandises dont les esclaves.
Voici un court résumé de l'histoire de ces royaumes musulmans.
Le royaume du Ghana, se situant au sud de l’actuelle Mauritanie, fut conquis et islamisé par les Almoravides en 1076. Sa splendeur, due à l’exportation de l’or du Soudan occidental, fut décrite par le voyageur arabe Al Bakri (né à Cordoue en 1040) dans sa « description du monde connu » dont il reste des fragments sur le « Blad Es Soudan » (pays des noirs). Après le départ des Almoravides, il fut rattaché au royaume du Mali au XIIIe siècle.
Le royaume des Songhaïs, fondé au VIIe siècle au sud de Gao (sur le Niger dans l’actuel Mali), fut islamisé au XIe siècle. Avant sa soumission à l’empire du Mali au XIIIe siècle, ce royaume fluvial s’étendait de la région de Tombouctou (au Mali actuel) à celle de Niamey (au Niger actuel). Au XVe siècle, l’effondrement de l’empire du Mali permit sa restauration. A partir de 1464, il connu sous Ali Ber un rapide essor. Son lieutenant fervent musulman, Mohamed Touré, l’étendit de l’ouest du Sénégal jusqu’au massif de l’Aïr (dans le centre du Niger actuel) à partir de 1493. En 1591, il sera disloqué en une multitude de principautés musulmanes sous contrôle du Maroc.
Le royaume musulman du Mali fut fondé vers 1050 par Soundiata Keita d’origine mandingue qui se convertit à l'Islam dès cette époque. Il absorba le royaume du Ghana et connu son apogée sous le règne de Kouta Moussa (1312 à 1337). Ce dernier soumis les Songhaïs et étendit de fait son empire de l’Atlantique à la région de Niamey (au Niger actuel). Tous les gisements d’or de la région du Soudan étaient sous son contrôle. Figurant sur plusieurs cartes catalanes du milieu et de la fin du XIVe siècle, ce pays avait acquis une réputation bien au delà des pays d’Islam. Le Niger était appelé par les européens « le fleuve d’or » et des mythes racontaient qu’il y coulait de l’or. Vers 1150, les géographes musulmans signalaient déjà la « terre des trésors » qu’ils nommaient Bilad Ghana. Il commença à perdre son influence à partir de 1360 et fut démembré aux XVI et XVIIe siècles.
Au nord et à l’est du lac Tchad, le royaume du Kanem, fondé par les Toubous vers 800, futislamisé au XIe siècle. Il s’étendit au royaume du Bornou (au sud du lac Tchad) au XIIIe siècle avant de l’englober au XVIe. L’occupation du Fezzan, dès le XIIIe siècle, permit au royaume du Kanem Bornou de conserver le trafic très fructueux des caravanes. A partir de 1479, le roi Ali et son fils fondèrent une nouvelle capitale. Ils tirèrent leurs richesses des terribles rezzous et de la grande traite chez les peuples animistes du sud. Les esclaves étaient vendus contre des chevaux ou en remboursement de dettes faites auprès des berbères ou des arabes. A la fin du XIXe siècle, le pouvoir sera confisqué par le célèbre esclavagiste musulman Rabih az-Zubayr ibn Fadl Allah qui sera vaincu par l'Armée française en 1900.
Les pistes caravanières en provenance de ces royaumes musulmans convergeaient vers Le Caire, Tunis et plus tard Alger. Les marchands y ramenaient essentiellement de la poudre d’or et des esclaves razziés dans les pays non musulmans plus au sud. Ce commerce, très lucratif et à forte valeur ajoutée, était indispensable à l’économie de l’empire musulman fort demandeur de main d’œuvre à bas coût. De ce commerce, avec ses routes ses comptoirs et ses revendeurs, les occidentaux n’en voyaient que les produits qu’ils pouvaient acheter fort cher au Caire, Tunis ou Alger.
L’implantation de comptoirs sur la côte orientale de l’Afrique
Très tôt, l'Islam s'est vu refuser l'accès vers le sud par la vallée du Nil et les plateaux abyssins. Il empruntera une route maritime en longeant la côte orientale.
Bien qu'il n' y ait pas eu de volonté politique, les musulmans implantèrent des comptoirs sur la côte orientale de l'Afrique de plus en plus au sud, finissant par aller jusqu'en face de Madagascar. Ces nombreux comptoirs seront tous des points importants de traite négrière.
Certains comptoirs seront transformés en colonies importantes comme se fut le cas de Zanzibar.
L'arrivée des Portugais en 1505 à l'embouchure du Zambèze stoppera définitivement l'avancée vers le sud de l'esclavagisme musulman sans toutefois vraiment reprendre possession de la côte orientale de l'Afrique. Il faudra attendre 1964 et la suppression du sultanat de Zanzibar, pour voir disparaître définitivement l'esclavagisme !
Très tôt, les musulmans se contentèrent d’implanter sur la côte de la mer Rouge, accessible depuis la péninsule arabique en quelques heures, des lieux de traite et d’entrepôts.
Ainsi, l’archipel des Dahlaks, dans la mer Rouge au large de la ville de Massaoua (sur la ôte de l’Erythrée actuelle), servit de point de départ à l’exploration de la côte orientale de l’Afrique et aux razzias en pays Abyssin.
L’extrémité des pistes caravanières venant de la vallée du Nil permettant d’aller en pèlerinage à La Mecque servit de point d’échange de produits orientaux contre des esclaves jusqu’au XVe siècle. Dès 1150, les musulmans occupaient la ville de Zeila à côté de Djibouti.
L’implantation de comptoirs sur la côte de l’océan indien fut plus difficile car elle se heurtait à l’hostilité des populations accusées de tous les méfaits et même de cannibalisme. Aux dires des marins musulmans, les somalis castraient les marins victimes de naufrage. Face à cette insécurité, la grande majorité des comptoirs furent installés sur des îles ou presqu’îles, à défaut, dans des zones lagunaires facilement défendables.
Il est difficile de retracer l’histoire de ces comptoirs. Elle ressemble fortement à la colonisation grecque sur le pourtour méditerranéen et celui de la mer Noire à partir de 675 av. J.C. (début de la seconde vague de colonisation archaïque). Elle est due à des petits groupes d’individus animés par les mêmes motifs : quelques aventuriers mais surtout des bannis pour des raisons politiques et plus souvent pour des raisons religieuses. Avoir soutenu le « mauvais » clan ou être considéré comme un « mauvais musulman » conduisait à être obligé de quitter son pays sans pouvoir y revenir. Pour un groupe, l’arrivée dans un lieu déjà occupé par des musulmans n’était pas toujours bien accueillie par les occupants ; soit ceux-ci étaient chassés, soit le groupe poursuivait son voyage plus au sud.
Cette colonisation fut très longue à progresser vers le sud car elle ne fut jamais la conséquence d’une volonté politique contrairement à l’exploration de la côte ouest par les Portugais. Au début, les comptoirs furent précaires ; simples lieux d’échange de marchandises d’une saison. Toutefois, au fil des siècles, quelques comptoirs prirent de l’importance et devinrent des sultanats avec conquête d’un territoire.
A la veille du départ de Christophe Colomb en 1492, des colonies musulmanes étaient présentes tout au long de la côte jusqu’en Rhodésie actuelle avec la ville de Sofala.
Parcourons ces comptoirs du nord au sud et l'évolution de cette progression.
En Somalie actuelle, Mogadiscio fut très tôt un important comptoir où s’échangeaient des pierres et bois précieux.
En passant l’équateur, les colons occupèrent les îles de la côte du Kenya (îles Pate, Lamu et kilwa) et fondèrent les comptoirs de Malindi (ou Malinde) et Mombassa. Abd al Malik ibn Marwan, cinquième calife Omeyyade (685 – 705) envoya des colons dans ces différents comptoirs. Mombassa fut un important comptoir musulman dès le XIIe siècle avec la construction d’une fortification. Jusqu’à l’arrivée des Portugais en 1605, ce fut un important centre de négoce d’esclaves venant des berges du lac Victoria.
Plus au sud et dès le VIIe siècle, la région côtière de Tanzanie fut le lieu de comptoirs musulmans. Les îles de Pemba, zanzibar et Kilva furent occupées. Zanzibar devint un sultanat (supprimé en 1964) et l’un des plus importants marchés d’esclaves et d’ivoire d’Afrique. Le sultanat de Kilva fût créé en 1022 par un banni d’une illustre famille Perse. Les anciens occupants furent chassés en face de l’île sur la côte. Une fortification fut édifiée sur l’île.
Encore plus au sud, au pays des zendjs (nom déjà utilisé par Ptolémée), le Mozambique, le comptoir, qui porte le même nom que le pays, devint un important centre de la traite négrière. Pour assurer la sécurité du comptoir et des bateaux y accostant trois forts furent construits à Mozambique.
Passant le tropique du Capricorne, mille kilomètres plus au sud, deux comptoirs musulmans durèrent jusqu’en 1505 : Quelimane (au Mozambique) et Sofala (en Rhodésie). Cette région du fleuve Zambèze, face à Madagascar, fut la limite sud de la colonisation musulmane. Pourtant si loin, l’intérêt économique et stratégique de ces deux comptoirs était dû au commerce des noirs capturés dans le bassin du Zambèze et du Limpopo.
Une volonté génocidaire de la part des musulmans
Dans le monde musulman, les esclaves étaient fort recherchés pour bon nombre d'activités contrairement à la traite transatlantique qui avait pour objectif le développement des exploitations agricoles. Son importance économique et politique dans la société musulmane fut essentielle.
Cette traite négrière se doubla d'un aspect méconnu : Le génocide des noirs considérés comme des sous-hommes par la société musulmane !
Dans la société arabo-musulmane, les domaines suivants étaient pourvoyeurs de demandes d'esclaves:
Le personnel de maison : On connaît en France le mythe de la belle esclave du Harem contente de son sort que nous a laissé la diplomatie de François Ier (alors qu'il s'agit d'une esclave sexuelle!), mais le personnel de maison s'étend aussi aux servantes et aux eunuques. Ces derniers étaient les plus chers à l'achat car sur 10 captifs un seul arrivait à destination (après une castration et plusieurs centaines de kilomètres dans le désert)
Les armées : C'était le domaine des jeunes adultes ou des adolescents car facilement conditionnables. Leurs maîtres en faisaient des bataillons de fanatiques (les janissaires) prêts à mourir pour Allah
L'industrie et l'agriculture : Domaine des hommes travaillant dans les mines du désert, dans les grands domaines agricoles (cannes à sucre en basse Euphrate, mil dans l'empire des Songhaï)
Au delà de cette utilisation massive dans toute l'économie musulmane, l'anthropologue et économiste franco-sénégalais Tidiane N'Diaye déclare que "la traite arabo-musulmane fut plus dévastatrice que la traite transatlantique, car elle était motivée par un réel but génocidaire,visant à l'extinction ethnique par castration massive et fabrication d'eunuques, les Africains étant considérés comme des sous-hommes par leurs oppresseurs"
Ce dernier point est malheureusement ancré dans la culture arabo-musulmane avec l'étude et la diffusion par ses "savants géographe"s de la Théorie des climats, vieille théorie "scientifique" raciste trouvée dans les bibliothèques grecques du Moyen Orient. Le géographe grec Claude Ptolémée (vers 90 - 168) en fit une compilation à la fin de l'Antiquité connue dans le monde musulman sous le nom d'Almageste. Montesquieu (1689 - 1755), toujours friand d'idées venant du Moyen-Orient, introduira cette théorie fumeuse et deviendra le père moderne du racisme scientifique!
Principales zones de chasse aux esclaves : Bassin du Niger, plateau Éthiopien, région des Grands Lacs, Bassin du Zambaise
Comment acheter des esclaves et comment détecter les défauts corporels Le traité de Ibn Butlan (1001 - 1066)
L'importance économique de la place des esclaves dans la société arabo-musulmane est résumé dans le traité d'un médecin irakien : "Comment acheter des esclaves et comment détecter les défauts corporels". Bien qu'entièrement disponible, ce traité n'a jamais été traduit en totalité !
500 ans d'études et de traductions de milliers de documents musulmans par les érudits européens afin de trouver tout l'art et le savoir-vivre de cette société musulmane si tolérante... et de tenter de déceler son apport à la science!
Pourtant, un ouvrage de vulgarisation n'a jamais été traduit en entier. Il montre toute la place qu'avaient les esclaves dans l'économie musulmane. Une place fondamentale !
Il s'agit du traité de Ibn Butlan sur l'esclavage. Ecrit à l'intention du commun des clients, il permet de bien choisir son esclave sur le marché, homme ou femme. Les rares passages traduits par des érudits montrent toute l'importance de cet acte d'achat pour un musulman. Il fournit de très bonnes précisions sur la façon dont les esclaves blancs ou noirs étaient appréciez et plus ou moins recherchés.
Des conseils sur les prix, sur la façon dont les trafiquants trompent l'acheteur, sur l'aptitude de telle ou telle "Race", sur les aptitudes sexuelles des femmes sont donnés.
Cet ouvrage n'est pas d'un inconnu... mais d'un médecin de grande réputation dont un autre de ses ouvrages a été maintes fois traduit en Occident : son Tacuinum sanatatis, traité thérapeutique sur les plantes qui fait la réputation de la science musulmane... mais qui n'est qu'une compilation de textes antiques avec certes des compléments !
Pourquoi ne pas avoir traduit cet ouvrage?
La fin de l'esclavagisme musulman date de 1964
Alors que l'abolition de l'esclavage par les pays occidentaux a été effective avant 1850, le monde arabo-musulman attendra 1964 pour mettre fin officiellement à l'esclavage !
En Europe, l'abolition de la traite des humains fut officialisée en Angleterre en 1807, huit ans plus tard en France (1815). Il faut bien reconnaître que l'esclavage, qui n'était pas aboli par ces lois, mit un certain temps avant de disparaître!
Pendant ce temps, l'installation du sultan d'Oman à Zanzibar en 1840 voyait le redoublement de l'esclavage avec chaque année 15 à 20 000 noirs razziés loin dans les terres. Une partie était revendue, l'autre s'occupée des champs de girofliers, la fortune de l'île. Sur une population de 300 000 habitants, Zanzibar comptait 100 000 esclaves en 1849, 200 000 en 1860.
Commencée bien plus tôt, la traite musulmane mis plus longtemps à s'éteindre. En 1953, l'ambassadeur de France en Arabie Saoudite se plaignait de la persistance de ce trafic dans ce pays.
Le dernier marché aux esclaves est fermé au Maroc en 1920 ; l'abolition officielle de l'esclavage en Arabie Saoudite date de 1962 ; la fin de la traite des esclaves à Zanzibar de 1964.
Par ailleurs, selon la Commission des Nations Unies sur les Droits de l'Homme, en 2000, entre 5 et 14 000 personnes sont esclaves au Soudan, certaines sources indiquant un nombre de 100 000. L'esclavage est encore sensible en Mauritanie où il a été aboli en 1980 et dans les monarchies et sultanats du Golfe.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire