Durant les Guerres de religion, les huguenots ne cherchaient pas à se faire admettre comme une minorité religieuse. Toute leur stratégie consistait à s'emparer de l'état afin d'y imposer la religion protestante; la seule vraie religion à leurs yeux. Leur premier acte politique sur le sol français fut la tentative d'enlever le jeune roi François II afin de le soustraire à l'influence des Guises (Mars 1560 : Conjuration d'Amboise). Cette première tentative échoua dans un bain de sang !
En réponse, le pouvoir royal leur accorda un statut de minorité reconnue et protégée, le plus libéral qui leur fut proposé... en échange de s'abstenir de toutes attaques contre la religion catholique, de respecter les fêtes catholiques et la législation générale en matière de mariage.(Edit de janvier - 16 janvier 1562). Ce premier accord ne fut pas accepté par les communautés protestantes qui s'étaient assurées une position dominante.
A partir de 1560, le camp protestant va se structurer en parti politico-religieux (Les Huguenots) prenant ses ordres directement auprès de la république théocratique de Genève de Calvin. Pour ce parti structuré, l'objectif est clair : Imposer le calvinisme partout en France et éradiquer la foi catholique.
En avril 1562, soit tout juste deux mois après avoir signé l'Edit de janvier, le parti huguenot en appelle à la guerre civile et concentre ses armées à Orléans. Ce sera alors le début de la conquête du Royaume de France afin d'y imposer le calvinisme. Sept guerres civiles vont se succéder...l'Edit de Nantes entérinera la partition du territoire entre catholiques et protestants.
Sept guerres civiles vont se succéder avec son lot d'atrocités commises par les deux camps. Rares sont les ouvrages qui relatent les crimes commis par les protestants durant les guerres de religion.
Quand le baron des Adrets, lieutenant de Condé dans le Midi, enlève Valence, Lyon, Grenoble, Vienne, Montélimar et Orange il se distingue par sa cruauté. Lors de la prise du château de Montbrison en 1562, défendu par les catholiques, il force les vaincus à se jeter du haut des murailles sur les piques de ses soldats. Il fera de même à Mornas e Provence !
Le 30 septembre 1566, jour de la Saint-Michel et six ans avant la Saint-Barthélémy, les catholiques sont massacrés par les protestants : Rassemblés dans la cour de l'évêché, tous les prêtres et les religieux sont égorgés et jetés dans un puits. C'est la Michelade qui restera dans les mémoires nîmoises jusqu'au milieu du XXe siècle.
Les capitaines huguenots firent preuve d'une cruauté sans limite : Colombières, lieutenant de Cologny à Bayeux fit accrocher aux chapeaux de ses soldats les oreilles des prêtres et des religieux qu'ils venaient d'assassiner. Le capitaine Mathieu Merle qui terrorisa le Gévaudan et l'Auvergne. Le comte de Montgomery qui gagna son surnom d'Attila huguenot.
Sans parler de la destruction systématique de tous les ornements religieux dans un délire iconoclaste qui se fera par vagues successives : 1561, 1562, 1563, 1567 et 1570. Les destructions seront plus nombreuses que celles faites pendant la Révolution de 1789 !
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