jeudi 20 juillet 2023

 

Pendant que les commerçants à l’entreprise saccagée par les émeutiers se battent pour survivre, pendant que le chef de l’État se tirebouchonne la cervelle à la recherche d’un successeur au nullissime Pap Ndiaye, le pays s’enfonce dans un été qu’on nous serine caniculaire.

Il fait chaud, c’est vrai. C’est la loi du genre, mais il fait bien trop chaud. On nous le dit et nous le répète à longueur de journée, on nous le bombarde sur les écrans, on le placarde en grand sur les murs : c’est à cause du réchauffement climatique et nous en sommes seuls responsables. Il n’y a pas à discuter là-dessus.

C’est ce discours que tenait, mardi matin, sur Europe 1, le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et co-auteur du sixième rapport du GIEC.

« 40 °C à l’ombre et plus dans le sud de la France et dans le reste de l’Europe. Est-ce qu’on est en train de vivre l’été le plus frais du reste de nos vies ? » demande Alexandre Le Mer à son invité. Lequel répond « dômes de chaleur », classiques en été, « mais ce qu’on observe aujourd’hui, dit-il, c’est que ces dômes de chaleur sont fortement dopés par le changement climatique qui est dû essentiellement à nos émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et à l’utilisation de pétrole, de gaz et de charbon ». Il a oublié le pet des vaches.

Et, donc, « il est tout à fait possible de voir des 50 °C à l’ombre sur le continent » – et même 60 °C chez Sandrine Rousseau –, aussi bien « la question n’est pas "est-ce que ça va arriver" mais "quand" ».

Plus fort que toutes les pythonisses, Christophe Cassou l’affirme : « On est sur une trajectoire qui est parfaitement attendue, qui est connue, qui est documentée dans les travaux scientifiques, en particulier dans le rapport du GIEC. » La bible qu’il a lui-même écrite et qui ne saurait souffrir aucune critique et encore moins une remise en question. On ne discute pas les dogmes.

Alors, Cassou s’en prend à Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, qui a osé dire que les températures actuelles « sont des températures normales pour l’été ». Un dangereux inconscient, assurément ! Et l’homme du GIEC de dénoncer : « Certains discours, qu’on appelle du "climato-rassurisme", s’expriment un peu partout. On aurait du temps pour s’adapter, la technologie va nous sauver… » Mais non, on va mourir demain matin, tous grillés !

Le climato-rassurisme, voila le nouveau péché qui succède au climato-scepticisme. Peut-être bientôt puni d’une amende, comme au temps du Covid ?

Christophe Cassou est un fier artisan de cette nouvelle peur millénariste qui se répand dans nos populations. Il faut nous farcir la tête d’images et de chiffres apocalyptiques pour nous maintenir dans la trouille. Et ça marche, bien sûr.

La preuve : enquêtes et reportages se succèdent qui témoignent de cette nouvelle « maladie » qui ronge notre jeunesse : l’éco-anxiété. Ainsi, selon une enquête de la fondation Jean-Jaurès« assister impuissant à la destruction de la planète et de sa biodiversité (sic) provoque de l'anxiété chez les personnes sensibles à l'environnement, notamment chez de plus en plus de jeunes ». Ce sont « 74 % des Français de moins de 25 ans [qui] jugent l’avenir effrayant en raison des inquiétudes grandissantes face au dérèglement climatique. » Et 37 % des jeunes Français invoquent cette raison pour ne pas vouloir d’enfants…

D’autres, que nous hébergerons au titre de « réfugiés climatiques », les feront pour eux.

Il y a diverses manières de tuer les sociétés humaines. Distiller, chaque matin, l’apocalypse en est une bien plus efficace que la hausse des températures.

Marie Delarue

https://www.bvoltaire.fr/point-de-vue-un-nouveau-peche-contre-lesprit-le-climato-rassurisme/

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