par Patrick Vesin et Christian Leray
La question de l’évolution du climat n’est pas nouvelle. Déjà en 1990, elle faisait partie des préoccupations importantes. Où en sommes-nous aujourd’hui ?
Changement climatique : état des lieux
En 2007 était annoncé la publication du quatrième rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) intitulé « Changements Climatiques 2007 ». Trois rapports l’avaient précédé en 1990, 1995 et 2001. Ce quatrième rapport, présentant un résumé de recherches des six années précédentes, était destiné spécifiquement aux décideurs, et contenait les résultats des travaux de plus de 450 grands auteurs, 800 contributeurs et 2500 scientifiques originaires de plus de 130 pays.
Dans ce rapport, il est écrit : « Les activités humaines sont à l’origine de l’émission des gaz à effet de serre. La concentration de tous ces gaz s’est fortement accrue pendant l’ère industrielle et elle est entièrement imputable aux activités humaines ». On y indique en particulier que le niveau de la mer monte, que la quantité de neige et de glace est en train de diminuer et qu’il est très improbable que le réchauffement du XXe siècle puisse s’expliquer par des causes naturelles.
Récemment les Nations unies ont approuvé le sixième rapport du GIEC. « Au début de la réunion, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé les délégués à fournir des « faits bruts et concrets » pour affirmer clairement qu’il reste peu de temps pour que le monde limite le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius par rapport à l’époque préindustrielle. »
En fait la peur a été installée auprès de la population, à savoir que ce sont les dernières chances de l’humanité. Des études montrent par exemple que 60% des jeunes se disent « très inquiets » des changements climatiques. Ils jugent même leur futur « effrayant », au point ou 40% d’entre eux déclarent qu’ils « ne veulent pas d’enfant par peur du dérèglement climatique. »
Quand on constate l’ampleur des recherches, il ne viendrait certainement pas à l’idée de la population en général de contester ces rapports. Et il serait donc légitime de dire : le sujet est clos et urgent. La population est très inquiète : passons à l’action afin de protéger les générations futures.
Quelques questions
Cependant, pour un esprit critique, Il y a tout de même lieu de se questionner.
1- D’abord sur les affirmations de l’ancien vice-président américain Al Gore, prix Nobel de la paix sur le sujet du réchauffement climatique, qui avait affirmé en 2009 qu’à brève échéance (2013) l’Arctique serait libre de glace en été.
Plus globalement, cette Une de La Presse (mais on peut en trouver facilement des dizaines d’autres) montre que derrière leur catastrophisme, aucune des prédictions apocalyptiques annoncées ne s’est réalisée. Peut-on alors continuer de les croire ?
2- Ce catastrophisme doit nous mener à nous interroger sur ce que publient les médias subventionnés en ce qui concerne le climat. On ne parle que d’urgence et de réchauffement climatique et on nous affirme que les spécialistes dans le domaine sont d’accord. Ce qui devrait déjà nous donner la puce à l’oreille : un consensus en science, cela n’existe pas !
3- Le propre de la science est de débattre, de remettre en question. Cependant, force est de constater que les débats publics sur la question se font rares. En fait, c’est même à se demander s’ils existent tellement il semble que seuls les tenants d’un réchauffement climatique dû à l’activité humaine ont le droit à la parole. L’invisibilisation des chercheurs en désaccord empêche tout débat de fond, censure la pensée et interdit le raisonnement.
4- Dès que l’on s’interroge sur le sujet, l’expression théorie du complot réapparait, expression qu’on appelait auparavant esprit critique, considéré comme salutaire pour une démocratie.
5- À cet égard, il est important de se rappeler la parole du sociologue Edgar Morin : « Toute contestation d’une affirmation officielle ou d’une croyance largement répandue peut être désormais considérée comme complotiste. »
6- Dans les faits, tous les experts dans le domaine ne sont pas d’accord avec cette affirmation du réchauffement climatique. Mais comme on l’a vu, ceux qui remettent en doute le discours officiel sont invisibilisés. Et encore seraient-ils sans doute beaucoup plus nombreux s’il n’y avait pas des menaces sur leurs carrières ou leurs financements s’ils osent s’exprimer.
On remarque aussi que de nombreux « experts » du GIEC ne sont pas des scientifiques. Par exemple, son président, Hoesung Lee, est un économiste… tout comme le 3ème auteur du dernier rapport de l’organisme, M. Dipak Dasgupta. Cela est un peu gênant.
Que penser alors quand le climatologue français Marcel Leroux affirme de son côté qu’il y a en fait des régions qui se réchauffent et d’autres qui se refroidissent et qu’on ne sait pas si la terre se réchauffe ?
Toujours selon lui, dire que le changement climatique est dû à l’effet de serre est une nouveauté ! Les causes sont déjà connues : les paramètres de Milanković (paramètres astronomiques qui engendrent des variations cycliques du climat terrestre), les variations de l’activité solaire (qui auraient pour conséquence « un réchauffement global de notre système solaire »), le géomagnétisme, le rayonnement cosmique, le volcanisme. Le principal gaz à effet de serre est la vapeur d’eau qui agit à 95% sur ce qu’on appelle l’effet de serre et non le gaz carbonique.
Ce que l’on constate dans les faits, c’est que contrairement à une opinion pourtant largement répandue, c’est la hausse des températures, due aux cycles de Milanković, qui provoque l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère (cela est dû au fait que « si l’océan se réchauffe, il dégage du CO2 et augmente donc la concentration atmosphérique. C’est l’application de la Loi de Henry sur la solubilité des gaz dans l’eau ») et non l’inverse (Caillon & al, 2003). Comment alors le taux de CO2, qui suit la hausse des températures, pourrait-il expliquer la hausse des températures ?
Selon certains scientifiques, il n’y a pas d’urgence climatique
Tout cela conduit le dernier prix Nobel de Physique (2022), John Clauser, à déclarer qu’« il n’y a pas de crise climatique ». D’après lui, les températures mondiales sont à leur niveau de 1998.
Cela est confirmé par des scientifiques qui ont analysé des carottes de glace en antarctique et qui montrent qu’il faisait par exemple plus chaud en l’an 1000 qu’aujourd’hui. Ils notent que les températures les plus basses au cours des 8000 dernières années ont eu lieu vers 1875… date à laquelle ont débuté les relevés météo et de température, ce qui explique que la hausse nous semble anormale.
Prises dans un contexte historique s’étalant sur les 800 000 dernières années, les températures actuelles sont certes élevées mais s’inscrivent dans des cycles « normaux » d’élévation puis de baisse des températures. Alors peut-être la hausse actuelle est-elle accélérée par l’activité humaine. Mais doit-on pour autant paniquer ?
Ainsi, Steven Koonin, l’ancien conseiller climat du président Obama, affirme qu’il faudrait stopper l’hystérie autour de la « crise climatique » et de tout ce qui va avec : nouvelles taxes, nouveaux impôts, nouvelles réglementations.
De son côté, tout en ne niant pas les problèmes écologiques, l’ancien PDG de Greenpeace, Patrick Albert Moore, avoue que le changement climatique sert à effrayer les gens et à les contrôler.
Et ce sont plus de mille experts qui ont publié un rapport et qui affirment qu’il n’y a pas d’urgence climatique, que ce soit d’origine humaine ou autre ! Les conclusions du rapport vont à l’encontre des efforts déployés pour se débarrasser des combustibles fossiles, déployer le plus rapidement possible des véhicules électriques et dépenser des milliards de dollars dans des projets d’énergie verte à court terme, etc.
À ce sujet, il est fascinant de constater à quel point le mirage de la « transition écologique » est un dogme… qui n’a pas de sens. Ainsi, Aurore Stéphant, ingénieure géologue minière, explique que tous les minerais de la terre seront largement insuffisants pour permettre cette transition.
Même les médias subventionnés québécois commencent à se poser des questions. Le journal Les Affaires constate ainsi l’impossibilité des objectifs fixés. Il affirme :
Dans votre Plan pour une économie verte (PEV) 2030, votre gouvernement établit un objectif de 1,6 millions de véhicules électriques sur les routes du Québec d’ici 2030. Sachant qu’en juillet 2022, ce nombre était d’environ 150 000, cela signifie 1,45 million de nouveaux véhicules électriques au cours des sept prochaines années.
Une batterie de voiture électrique contient, en moyenne, 7 kg de lithium. L’atteinte de cet objectif du PEV nécessiterait donc plus de 10 000 tonnes de lithium. Or, la production mondiale totale de lithium, au cours des dernières années, varie entre 80 000 et 100 000 tonnes par année.
Conclusion : urgence climatique ou contrôle social ?
Il y a de quoi en perdre son latin, à savoir ne plus rien comprendre, y perdre la tête, ne plus savoir que faire ou que dire.
Devant des opinions si opposées, qui dit vrai ?
Si on choisit l’option qu’il n’y a pas d’urgence climatique (voire que la transition écologique est une utopie irréalisable), on se fait traiter de climatosceptique et de négationniste.
Si on choisit l’option de l’urgence climatique, on cède à la peur.
Ce qui est certain est qu’on a laissé beaucoup de place à l’urgence climatique dans les publications gouvernementales, les médias subventionnés, écrits ou audiovisuels.
Ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’urgence, même s’ils sont des experts dans ce domaine, ont de la difficulté à s’y faire entendre quand ils ne sont pas censurés.
Dans un article récent du journal Le Devoir, n’y voit-on pas écrit : « C’est le 3 mai qu’est soulignée cette année la Journée mondiale de la liberté de la presse. C’est un rappel que la liberté d’expression et de la presse est la clef de voûte de tous les droits de la personne. »
Il serait peut-être le temps de faire ce que l’on dit ! Car les conséquences sur nos libertés risquent d’être majeures. En effet, les populations apeurées pourraient, comme lors de la COVID-19, accepter des décisions radicales, comme par exemple des « confinements climatiques ». Une méthode qui semble privilégiée est les « villes 15 minutes », dans lesquelles, en principe, tout se trouvera à moins de 15 minutes de marche… avec de grandes limitations quant à l’utilisation de son auto, limitations qui seront scrutées grâce à une myriade de caméras biométriques. Un projet pilote va être mené prochainement à Oxford. La Ville de Montréal affirme « adhérer au concept ». Et c’est peut-être le cas de votre ville… sans que vous ne le sachiez.
D’autres mesures, comme par exemple un « passeport carbone », sont envisagées. Passeport qui sera probablement couplé à votre identité numérique et votre compte en banque : dépassez votre bilan carbone du mois et vous pourriez ne plus pouvoir faire d’achats, ne plus pouvoir acheter un billet d’avion, de l’essence… ou des fruits au prétexte qu’ils ne sont pas produits localement. Les achats effectués à plus de 15 minutes de marche de votre domicile pourraient aussi être rendus impossibles. Etc.
Tout cela amène à s’interroger sur cet intérêt soudain pour le changement climatique (depuis la « fin » de la COVID-19)… alors que nous faisons face à d’autres immenses défis environnementaux, comme les plastiques, notamment dans les océans, mais aussi tous les produits chimiques persistants comme le mercure (tellement présent dans les océans qu’il devient dangereux de consommer du poisson), les PFAS et bien d’autres.
Finalement, l’enjeu du « changement climatique » est-il vraiment climatique… ou politique ? Au prétexte d’une prétendue « crise climatique », nous apprêtons-nous à entrer dans une société de contrôle ?
Nous donnerons le mot de la fin à Ivan Rioufol, grand intellectuel français :
La leçon à en tirer, c’est qu’un peuple soumis à une politique de la peur – que ce soit la peur climatique, la peur du populisme, la peur de la guerre ou encore d’un virus –, peut renoncer à toutes ses libertés essentielles.
source : Mondialisation
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