Nous sommes tous quelque part nés en 753 av. J.-C. Dans tout européen, il y a un enfant de Rome, une nostalgie de la ville qui a conquis le monde et imposé un ordre par ses armes et par ses lois. La fascination de Rome n’est plus à démontrer pas seulement dans l’histoire, mais également au cinéma et dans la littérature.
La réédition chez « invicta » de l’Aigle de Rome de Wallace Breem est là pour nous le rappeler. Le livre remonte à 1970. Il retrace le moment clé en 406 ap. J.-C. où, par un terrible hiver, le limes ou ce qu’il en reste a craqué face aux barbares malgré l’héroïsme des légionnaires. Le héros du livre, un certain général Maximus aurait inspiré celui du Gladiator de Russel Crowe, sauf que ce film est lui-même un remake du bien nommé « Chute de l’empire romain » puisque c’est de cela qu’il s’agit.
La peinture des « barbares » est saisissante. Ils sont poussés vers Rome par les Huns mais aussi surtout par la nécessité. Ils ne comprennent pas qu’on leur refuse d’entrer. Cela est d’actualité. Ce qu’ils veulent ce n’est pas détruire Rome, ni même y importer leurs coutumes, là est la grande différence. Ils veulent servir l’empire pour pouvoir, en le renforçant et en le défendant, profiter de sa prospérité et de sa sécurité. Ils ne comprennent pas que Rome n’est plus dans Rome, pas plus que Maximus d’ailleurs, et que l’Empire est trop faible pour s’ouvrir à des peuples nouveaux. Il est trop faible aussi pour les repousser. Et pourtant les légionnaires de Maximus feront leur devoir et même au delà.
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